2 décembre 2023 6 02 /12 /décembre /2023 10:00

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LUCKY LUKE. LES INDOMPTES.



 

C'est de qui ? Blutch



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud/Lucky comics

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Manquait plus à ce bon vieux Lucky Luke de devoir faire la nounou pour deux marmots presque aussi dangereux que les bandits qu’il croise d’habitude!



 

Le voilà en effet flanqué d’une gamine au langage fleuri et à la gâchette facile et de son frère au comportement bizarre, dont personne ne veut, et vu que c’est le lonesome cow-boy qui a coffré leur grand frère qui tentait de se faire la malle avec Jolly Jumper et que les parents sont aux abonnés absents, il n’a plus qu'à essayer de retrouver les géniteurs.



 

Ces derniers se sont acoquinés avec une bande de bandits pour braquer un magot et ont disparus de la carte, évidemment les anciens associés veulent remettre les pognes sur les dollars; ajoutez à tout ça une paire de sheriffs peu consciencieux, des citoyens de mauvaise foi et un chef indien philosophe et vous obtenez un hommage au héros de Morris  et Goscinny signé par une des pointures de la BD indé franco-belge qui, de son propre aveu, est un lecteur de la première heure de l’homme qui tire plus vite que son ombre.



 

S’il n’a pas pu inclure les Dalton ou Rantanplan, Blutch respecte le cahier des charges des aventures classiques de Lucky Luke - narration, codes couleurs, paysages...- tout en y injectant une bonne dose de son humour si particulier.

 


 

Je ne sais pas ce qu’en penseront les fans hardcore de la série d’origine, ceux qui ont probablement voué aux hégémonies les deux albums -pourtant très réussis- de Mathieu Bonhomme par exemple, mais - et même si j’ai plus ri avec le Jolly Jumper n répond plus de Bouzard- il faut reconnaître à Blutch d’avoir su faire honneur à son héros d’enfance sans en trahir l’esprit, un peu comme il l’avait fait avec Tiff et Tondu il y a une paire d’années.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE BROTHERS SISTERS 



 

C'est de qui ? A. Desplat



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Mais quelle bonne surprise que ce score signé Alexandre Desplat!

 

En accord, pour ne pas dire en pleine complicité, avec son réal Jacques Audiard, le compositeur écrit une partition originale et déroutante, où les emprunts aux codes de la musique de western - violon, accordéon,...- sont certes éparses mais font mouche,  bien imbriqués dans des phrasés jazzys, des rythmiques inhabituelles et autres thèmes aux motifs répétitifs qui ne sont pas sans faire penser à Phillip Glass (mais un Glass fun vous voyez?).



 

Le film du réal français est atypique à souhait, loin des figures tutélaires qu'elles soient américaines ou transalpines, et sa musique est à son image.

Alors évidemment toutes les pistes ne conviennent pas à la lecture de ce Lucky Luke décalé mais les plus enjouées sont de fort bon aloi.






 

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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 07:55
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TIF ET TONDU. MAIS OU EST KIKI ?

 

 

C'est de qui ? Blutch et Robber

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà lus chez nous? Blutch oui.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Notre duo compères dédicace leur dernier roman dans une librairie quand ils sont accostés par un étrange individu qui leur délivre un message leur annonçant la disparition de Kiki, surnom d’une jeune femme de bonne famille, amie de longue date de Tif et Tondu.

 

En marge de l’enquête d’un jeune inspecteur mal dégrossi les deux amis vont avoir fort a faire entre cet enlèvement mystérieux et le souhait de vengeance de la fille d’un antiquaire crapuleux qui a été mis sous les verrous grâce à Tif et Tondu.

Ah, oui, j’oubliais, il y a aussi un robot tueur et une cape d’invisibilité dans l’affaire !

 

Voici donc que Blutch et Robber, son frère cadet, rejoignent le club des repreneurs de séries historiques, où figurent déjà quelques-uns des collègues du dessinateur.

Si, comme Sfar sur le Blueberry, il a un peu « assagi » son trait, il n’en perd pas pour autant ni ce qui a fait le succès de son style graphique si particulier, minimaliste et expressif à la fois, ni son sen hors pair de la narration. Les années 80, sous les crayons de Blutch, c’est un plaisir : que ce soit dans les voitures (ah, la R5 !), le style vestimentaire ou le téléphone ; on se croirait dans une de ces séries B policières de l’époque.

 

 

Avec l’incursion de la petite touche fantastique, c’est –pour rester dans l’analogie avec le cinéma- vers le giallo que l’on penche mais sans pour autant y tomber heureusement.

 

Coté scénar, là aussi on est dans le polar assez classique avec un coté burlesque assumé,  c’est fourni, parfois un peu fouillis même, mais le duo (d’auteurs comme de héros) réussit plutôt bien à retomber sur ses pattes même si la fin est peut-être un peu abrupte.

N’étant pas un fan hardcore de la série d’origine je ne saurais affirmer que cette reprise répond aux attentes des amateurs et si elle amènera des suites voire un regain d’intérêt pour son modèle, mais en l’état, Mais où est Kiki ? est assurément une lecture des plus divertissante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :A BOUT DE SOUFFLE

 

 

C'est de qui ? M. Solal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé par ici? Je ne pense pas.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’aux Etats Unis la mode du jazz dans le film noir s’étend depuis quelques années (avec de très belles B.O pour Anatomy of a murder ou encore Man with the golden arm par exemple), chez nous l’idée émerge à peine.

Louis Malle a embrayé avec Mile Davis composant la musique d’Ascenseur pour l’échafaud  et, par l’intermédiaire de Melville, Godard fait appel à Martial Solal, alors pianiste chevronné en studio comme la nuit à St Germain des près, pour son A bout de souffle.

 

Le résultat est une vraie réussite, Solal, qui a joué avec les plus grands, ne s’enferme pas dans la vision aussi floue que minimaliste évoquée par le réalisateur et écrit pour un orchestre conséquent.

 

S’il utilise beaucoup de codes du jazz, avec une certaine tendance narrative, il étend cependant les thématiques vers quelque chose de plus classique tout en réussissant à garder une solide unité musicale. Cordes comme cuivres ont donc des parties aussi distinctes que riches, et le piano en instrument soliste revient souvent, le tout emmené par une partie rythmique souvent groovy.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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