11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 10:46
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SPIRITE. TUNGUSKA

 

 

C'est de qui ? Mara

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Drakoo

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La Grosse Pomme, les années 30. Un jeune homme passionné par les esprits se retrouve embarqué dans une séries d’assassinats étranges perpétrés sur d’autres spécialistes des fantômes, à commencer par son professeur en spiritologie.

 

Il va devoir faire équipe avec une jeune journaliste aux dents longues à qui son patron a refilé la rubrique surnaturelle mais qui ne croit pas en toutes ces superstitions. Leur enquête les mène sur une piste qui remonte à un incident survenu à Tunguska au début du siècle et entre héroïne va devoir rapidement revoir son jugement quand notre couple mal assorti se retrouve confronté à tout un bestiaire paranormal mais également à des ennemis de chair et d’os.

 

Première incursion dans le fantastique victorien pour le label Drakoo, après quelques débuts de série orientées fantasy et c’est Mara, auteure complète de Clues et, plus récemment, d’un très bon tome de la série Détectives, qui s’y colle.

 

 

Entre son superbe coup de crayon –en traditionnel en plus s’il vous plait (même si colorisé numériquement ensuite)-des plus cartoony voire même franchement disneyen, son sens du découpage très cinématographique, des éléments du genre certes classiques mais bien réutilisés et un  casting accrocheur, elle livre un premier tome plein de rebondissements et qui a tous les atouts pour être une réussite du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THREE FACES OF FEAR

 

 

C'est de qui ? Nicolosi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’intérêt des scores de films à sketches réside souvent dans le panachage des ambiances musicales. C’est le cas pour cette anthologie transalpine qui a bien vieillie et que l’on doit à Mario Bava, l’un des réalisateurs marquants du giallo.

La musique, pour sa version européenne, est signée Nicolosi, faiseur honnête mais pas toujours inspiré si ce n’est pour aller « emprunter » des idées à ses petits camarades.

 

Plus habitué aux péplums qu’à l’épouvante, il ressort donc pour ces 3 Visages de la Peur une bonne partie de la panoplie de la B.O horrifique à l’italienne : cordes hystériques, cuivres profonds et thèmes passe partout.

 

Néanmoins le résultat est satisfaisant si on cherche un accompagnement à un récit horrifico-humoristique comme ce premier volet de Spirite, nous chercherons cependant quelque chose d’un peu plus original pour la suite, c’est promis.

 

 

 

 

 

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 15:36
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ET ON TUERA TOUS LES AFFREUX

 

 

C'est de qui ? Morvan et Noé

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Morvan souvent et Noé une paire de fois.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un blondinet qui en a plus dans les biceps que dans le ciboulot se retrouve à devoir copuler avec une bombe anatomique pour satisfaire les délires d'expériences  génétiques tendancieuses d'un docteur Schutz (sic!). Mais loin de lui l'idée de tremper là dedans, bien au contraire il va tout faire pour mettre le maléfique savant en déroute! Quitte à payer de sa personne of course!

 

Après ses parodies enlevées de polars américains, lui ayant valu les foudres des censeurs, plutôt que de jouer l’apaisement, Vian/Sullivan enfonce le clou en pondant un récit d’anticipation complètement délirant à l’humour ravageur et outrancier qui flirte avec l’eugénisme et convoque le spectre des expériences nazis dont les cendres fumaient encore et le souvenir rance envahissait probablement la France.

 

A prendre évidement au 36°degré, ce nouvel album bénéficie du trait terriblement sensuel d’Ignacio Noé que l’on a vu chez nous sur une paire de récits érotiques gourmands mais aussi sur une trilogie fantastique prometteuse (hélas jamais achevée). Son style réaliste est juste parfait pour mettre en image ces années 50 fantasmées et un casting décalé composé quasiment uniquement de  bimbos et autres beaux gosses bodybuildés.

 

 

Probablement le plus surréaliste des quatre adaptations signées par Morvan qui rend, je trouve, un bel hommage à une de ses idoles littéraires.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MAN WITH THE GOLDEN ARM

 

 

C'est de qui ? E. Bernstein

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sacrée B.O que ce Man with the golden arm, en effet, outre un sujet casse gueule traité de façon peu orthodoxe pour l’époque (nous sommes au beau milieu des années 50 et Hollywwod est encore régie par un code des plus strict pour tout ce qui touche au subversif : sexe, alcool, drogue…), c’est l’une des première réelle incursion du jazz dans le 7° Art, et qui plus est par un compositeur qui n’a alors à son actif qu’une grosse poignée de séries B voire Z peu reluisantes.

 

 Pour son entrée dans la cour des grands Bernstein frappe fort avec une partition qui fait la part belle à la rythmique dès le thème principal (le héros, joué par un Sinatra sur le retour assez crédible, est un batteur) qui est repris pas mal de fois arrangé différemment, mais sait aussi s’apaiser pour jouer la carte des pistes plus cool, voire chaloupées où peu d’instruments sont présents, dans un esprit  qui n’est pas sans faire penser à a très belle B.O d’Un Tramway Nommé Désir, déjà fort jazzy, qu’Alex North a signée quelques années plus tôt.

 

Une ambiance groove old school qui n’a pas pris une ride si tant est qu’on soit allergique au genre (ce qui serait à mon avis fort dommage) et qui rythme bien le délire de Vian revu par Morvan et Noé !

 

 

 

 

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 08:14
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FRNCK

 

 

C'est de qui ? Cossu et Bocquet.

 

 

Des Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste comme le dessinateur!

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Franck est un ado qui a grandi à l’orphelinat sans connaître ses parents, sachant juste qu’ils sont morts dans un accident. Après une énième « adoption » qui capoté, notre héros décide de se faire la malle et, conseillé par le jardinier de l’orphelinat, se rend dans une grotte où il va hélas tomber dans un lac souterrain qui l’entraîne…dans la préhistoire ! Sans réseau, sans supermarché, sans savon et sans …voyelles ! Franck a bien du mal à se faire à son nouvel environnement, entouré d’une tribu aussi disparate que délirante, il va devoir faire face pèle mêle à des cannibales, des dinos avant l’heure, des lapins hypnotiques, et j’en passe.

 

Mais contre toute attente, Franck va réaliser qu’il n’est pas le seul à avoir été victime de la boucle spatio-temporelle et les révélations et rebondissements vont venir encore enrichir un quotidien déjà chargé !

 

J’avais lu le premier tome de Frnck à l’occasion d’une fête de la BD et avais trouvé ça sympa mais pas révolutionnaire, le principe du héros se retrouvant dans un environnement anachronique n’étant pas neuf.

Pourtant, mes deux gamins ayant beaucoup accroché et ayant demandé les tomes suivants au fur et à mesure de leur parution, je me suis décidé, alors que le 7° volet s’est retrouvé au pied du sapin, à me lancer dans la série.

 

 

Et bien c’est peu dire que j’ai bien fait ! Certes le postulat de base est assez classique mais Olivier Bocquet - scénariste touche à tout s'il en est!- trouve tellement de façon d’en tirer parti que la lecture en est continuellement réjouissante. Le premier cycle de 4 albums se conclue par un cliffhanger de haut vol que j’avoue ne pas avoir vu venir, et le second cycle, si toujours sous le signe de l’humour, multiplie les pistes scénaristiques avec un certain brio, rendant l’intrigue plus ambitieuse.

 

Résolument multi-générationnelle, Frnck bénéficie également du graphisme riche de Brice Cossu, certes axé jeunesse ici, avec des influences manga marquées, mais très soigné, aux décors fournis et colorés et aux protagonistes attachants.

 

Pour parfaire ce tableau, on appréciera le rythme de parution soutenu qui fait que l’on a droit à quasiment deux tomes par an depuis les débuts et ce sans aucune baisse de qualité, non, décidément, la préhistoire c’est peut être nul mais surement pas Frnck !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :JUMANJI WELCOME TO THE JUNGLE

 

 

C'est de qui ? H. Jackman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Habitué des blockbusters tous genres confondus, du film de super héros  au thriller musclé en passant par la comédie de haut vol, Henry Jackman se retrouve avec la lourde tâche de succéder à James Horner, responsable de la B.O du Jumanji d’origine et décédé depuis.

 

Si le remake hollywoodien n’a pas la fraicheur de son modèle on peut cependant avouer que le score sauve les meubles, le compositeur ayant le sens de l’illustration musicale balisée mais efficace.

 

Jackman utilise ici une opposition intéressante entre les ambiances du monde réel, avec pas mal d’instrumentation acoustique pour évoquer un entourage plus calme, et celles du monde du jeu, où l’action se taille la part du lion à grands coups notamment de cuivres vrombissant et autres percussions tribales du meilleur effet sur certaines parties de Franck.

Rien de très original donc mais un travail d’artisan appliqué qui remplit tout à fait son office et qui, en alternance avec d’autres œuvres du même acabit, fait une B.O très en phase avec ces deux premiers cycles de la série de Bocquet et Cossu.

 

 

 

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 20:40
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONS DE FEE

 

 

C'est de qui ? W. Wood

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Wally Wood, figure de proue de la BD de genre Outre Atlantique, qui a fait les grandes heures des comics de guerre, d’épouvante ou encore SF dans des anthologies historiques, s’est aussi octroyé quelques récréations plus… polissonnes !

 

La précédente édition dans la langue d' Aya Nakamura ...de Molière, de certains de ces récits date d’il y a  plus de 40 ans et se résumait à une grosse cinquantaine de planches; Revival a exhumé peu ou prou tout ce que Wood a produit dans le genre et on a quasiment le triple de pages dans ce Cons de Fée, toutes en noir et blanc, présentées plus ou moins par thématiques.

 

On retrouve les parodies osées de contes classiques comme Hansel et Gretel, Blanche Neige, de récits pour enfants comme Alice au pays des Merveilles ou le Magicien d’Oz, et des choses plus délirantes comme ses versions de Flash Gordon ou Prince Valiant qui ont du faire hausser des sourcils interloqués à l’époque à Alex Raymond et Hal Foster (ce dernier a dû d’ailleurs se féliciter de n’avoir pas choisi Wood comme repreneur de sa série phare).

 

 

L’un dans l’autre, si le caractère subversif de l’ensemble est manifeste et si certaines cases flirtent ouvertement avec le porno, ces histoires sont à prendre comme le témoignage d’une époque bénie du comics américain où des parutions comme Mad permettaient à des auteurs marquants du media de se faire plaisir (tout comme à leur lectorat).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE MONACHINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous sommes au début de la prolifique (et c’est un euphémisme !) carrière de Morricone au cinéma – il ne débutera sa collaboration avec Sergio Léone, synonyme de reconnaissance internationale, que l’année suivante- mais déjà le maestro sonne prometteur sur cette gentillette comédie où la délicieuse Catherine Spaak joue une none ingénue dans la Rome des années 60 (ne cherchez pas là une quelconque amorce de film érotique, ce n’en n’est pas un).

 

Flute lead, clavecin utilisé à contre-emploi (qui apporte une ambiance un peu médiévale), cloches et autres harpes se marient de façon aussi inattendue que plaisante sur une poignée de  thèmes simples mais loin d’être simpliste.

 

Avec une touche de swinging sixties, un soupçon de pop et une bonne humeur communicative, ce travail certes mineur du compositeur n’en reste pas moins très agréable surtout pour aller avec les francs délires osés de Wally Wood.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 14:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE PRIVILEGE DES DIEUX

 

 

C'est de qui ? G. Monde

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Prométhée n’a rien trouvé de mieux, pour en finir avec la suprématie de l’Olympe sur le monde des mortels, de voler le feu sacré à ses comparses et d’aller le répandre sur Terre.

Et pour bien le épandre il doit s’accoupler, de gré ou de force, avec tout c que la planète compte d’êtres humains. Mais alors qu’il arrive à la dernière les dieux l’interceptent, l’enchainent à un rocher (vous connaissez le myhte) et envoient Mercure pour récupérer le feu.

Avec le même mode opératoire notre messager va passer 10 siècles sur terre à s’envoyer tout ce qui lui passe sous la main, du cow boy au hippie en passant par…Léonard de Vinci !

 

 

Pour ce 24ème tome de la collection BD Cul des Requins Marteaux, c’est Geoffroy Monde qui se colle à une relecture de la mythologie (des mythologies même), passée à la moulinette de la culture pop/manga avec un humour noir bienvenue et, évidemment, une bonne dose de X.

 

Si l’on n’atteint pas les hauteurs vertigineuses auxquelles Bastien Vives a pu amener la collection, on a quand même droit à pas mal de plans hots, hétéro comme homo, gros plans et tutti quanti.

 

La patte graphique de l’auteur dont on avait déjà apprécié le style protéiforme sur Poussières, fait ici des merveilles, empruntant autant à Lastman qu’à  Toriyama, avec des personnages ubuesques et polymorphes plus grands que nature, des scènes délirantes et – une fois n’est pas coutume- un vrai scénar derrière la « BD de cul », ce qui fait toujours plaisir à lire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SEVEN SLAVES AGAINST THE WORLD

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de se ses compatriotes compositeurs, Fransecsco de Masi n’a pas chômé durant la décennie des 60’s, la Cinecitta étant en effervescence, produisant de la série B au kilo, tous genres confondus.

 

Si, comme les autres également, il a touché un peu à tout, passant sans sourciller du western spaghetti au fantastique, c’est tout de même dans le péplum qu’il a livré ses partitions les plus abouties.

 

On aurait pu redouter qu’avec une dizaine de scores pondus sur la seule année 1964, l’italien bâcle ses partitions, il n’en n’est évidemment rien ; celle-ci est riche de thèmes aux résonnances héroïques marquées, avec des phrases de cuivre triomphales aux accents tragiques hérités de la formation classique du maestro.

 

Il est également à noter que De Masi ayant commencé à composer –notamment pour le western- avant le maître étalon italien, (non pas Rocky, non pas Rocco non plus , quoiqu’aujourd’hui ça aurait été de rigueur), Ennio Morricone, leurs styles sont assez distinctifs contrairement à pas mal de leurs contemporains qui se sont bien souvent contenter  de singer l’auteur du Bon la Brute et le Truand.

 

L’aspect grandiloquent général sonne donc certes fort suranné mais ne fait qu’accentuer le décalage de la mythologie revue et corrigée par Geoffroy Monde !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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