18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 09:07

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BEA WOLF




 

C'est de qui ? Weinersmith & Boulet




 

La Couv':


 



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Boulet.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une bande d’enfants pleine de vie et d’énergie se construit une cabane dans un arbre qui devient rapidement leur repaire pour faire les 400 coups, entre ingurgitation massive de bonbons, jeux vidéos et fêtes d’anniversaires bruyantes.



 

Mais monsieur Grindle, voisin de cet oasis de joie, ne l’entend pas de cette oreille et compte bien se débarrasser de cette horde de morveux. Or le ronchon et maniaque bonhomme a un pouvoir maléfique, il est capable de transformer les enfants joyeux en adultes moroses.



 

Alors que toute une partie de la bande de la cabane a ainsi disparue, la petite mais féroce Béa Wolf traverse la rivière qui sépare les deux quartiers de la ville afin d’affronter le terrible grincheux.

 


 

Si, au premier abord, je me suis fait la réflexion que proposer une BD jeunesse en oir et blanc n’était pas forcément judicieux (en effet bien souvent contrairement aux lecteurs plus aguerris les jeunes ne sont pas fans de l’absence de couleurs) j’ai vite revu mon jugement.



 

D'abord cette réécriture fun et intelligente du conte Beowulf n’est pas “que” pour les enfants, loin de là, de plus ce n’est pas totalement une BD puisque, à la manière d’un Prince Valiant par exemple, foin de bulles et de dialogues directs ici, mais plutôt un récitatif abondamment illustré mais en plus l’histoire est tellement bien ficelée que le lecteur, même jeune, se prend vite au jeu.



 

On l’aura compris, ce généreux album est une réussite que l’on doit à la collaboration entre l’américain Zach Weinersmith et  notre Boulet national  qui s’en donne à coeur joie en mélangeant son trait cartoony habituel à d’autres influences bien rendues.











 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : GARGOUILLES



 

C'est de qui ? C. Johnson



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Fréquent collaborateur - en tant qu’orchestrateur- de James Horner entre autre, Carl Johnson (qui, lui, ne court pas plus vite que ça en vrai) s’est surtout fait un nom dans le monde de l’animation avec une pléthore de dessins animés Looney Tunes et une poignée de projets pour Disney dont des suites de grands succès (Aladin, Le Bossu de Notre Dame, Winnie L’Ourson,…).

 

Au mitan des années 90 le studio aux grandes oreilles produit une série animée tv dont les héros sont des gargouilles du moyen âge écossais réveillées dans le New York du présent et qui vont devenir les anges gardiens des habitants de la Grosse Pomme.

 

Avec un ton résolument sombre et des emprunts à …Shakespeare (si, si !) la série est fort sombre pour une prod Disney et se rapprocherait plus d’un Batman Animated que d’un Bambi.

 

Elle permet à Johnson de montrer l’étendue de son savoir-faire dans un registre plus mature que d’habitude avec, après un générique un peu lambda,  des passages quasi gothiques où les chœurs lyriques sont ponctués de grands coups de cuivres et de percussions et où un clavier et une flute se partagent les parties solo.

 

On est entre le Taram de Bernstein et les films d’action à grand spectacle de la décennie, Johnson reprendra d’ailleurs quelques arrangements de la B.O de Gargoyles sur  The Perfect Storm avec Horner.

 

 

 




 

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 10:07
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BOLCHOI ARENA

 

 

C'est de qui ? Boulet & Aseyn

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Imaginez un monde – probablement pas si lointain- où le monde virtuel, via les jeux vidéo notamment, aura pris une telle place qu’il en viendra à concurrencer la vraie vie.

Pas forcément attirée par le Bolchoï, sorte de MMO/ réalité alternative aux millions de joueurs, Marje, initiée par sa meilleure amie, s’est prise au jeu avec une telle intensité qu’elle a rapidement gravi les niveaux et est devenue complètement accro.

Lors d’un bug la voilà coincée dans cet univers virtuel tandis que son corps est resté inerte dans le monde réel.

 

Alors que ses amis tentent de la faire revenir, ses expériences dans le Bolchoï, entre missions suicide et autres duels entre joueurs, rendent son retour de plus en lus incertain.

 

De Tron à Ready Player One, les fictions qui évoquent le passage de la réalité au virtuel sont nombreuses. Dans cette série à la croisée des genres, Boulet et Aseyn ont fort bien saisi les enjeux et l’impact du jeu vidéo tout comme l’omniprésence des écrans sur notre société actuelle, avec tous les travers que leur usage abusif peut engendrer. Loin d’être moralisateur, le scénario va à cent à l’heure avec notamment des scènes d’action et de combat fort bien mises en scène.

 

 

Au-delà du message, de la thématique, la forme complète également bien le fond via le style graphique hybride d’Aseyn qui emprunte aux codes du manga old school (l'Akira d'Otomo en tête) comme à ceux du comics, mais avec une vraie identité franco-belge indé. Le dessinateur fait clairement partie de cette nouvelle génération d'artistes qui a su digéré et s'approprier ses influences multiples et variées, et le résultat est enthousiasmant.

 

Un récit maîtrisé et original qui plaira à un large public, à commencer par les amateurs éclairés de SF bien foutue.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SPLINTER CELL. CHAOS THEORY

 

 

C'est de qui ? Amon Tobin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est après la sortie du sombre et novateur Out from out where qu’Amon Tobin commence réellement à se faire un nom sur la scène internationale.

Le studio derrière la série vidéoludique Splinter Cell ne s’y est pas trompé et embauche le musicien brésilien pour écrire la B.O du troisième volet du jeu.

 

Gardant cette approche atmosphérique souvent inquiétante, Tobin enregistre des instruments en live, pas mal de cordes notamment, pour ensuite en studio les remixer, les triturer voire les torturer ; leur ajoutant des rythmiques syncopées souvent nerveuses pour ne pas dire épileptiques.

 

On est à mi-chemin entre l’électro expérimental et le score de film d’action/sf et le résultat dépasse les attentes, fonctionnant aussi bien avec son support qu’en tant que galette à part entière.

 

Une musique inventive pour aller avec une BD qui ne l’est pas moins !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 14:58
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  INFINITY 8.  ET RIEN POUR FINIR

 

 

C'est de qui ? Boulet, Trondheim

 

 

La Couv':

 

 

La fin approche!  /  Infinity 8. Et rien pour finir  Vs.  The Trap

 

Déjà croisés dans le coin? Oui pour Trondheim

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

 

Une planche:

 

 

La fin approche!  /  Infinity 8. Et rien pour finir  Vs.  The Trap

 

 

Ca donne Quoi ? Exit les agents sexys des 6 premiers volets, remplacés par une sorte de créature extraterrestre reptilienne qui se retrouve incorporé à une escouade chargée d’aller voir ce qui se trame dans la mausolée géante sur la route de l’Infinty.

 

Sauf que sur cet épisode, enfin, on sort du schéma des précédents et avons droit à une variation inspirée et plus conséquente de la boucle spatio-temporelle avec une intrigue qui court sur toute l’existence du héros et influe réellement sur le scénario.

 

Est-ce que Trondheim, associé ici à Boulet qu’il retrouve ici 10 ans après Donjons, s’est dit qu’il fallait une trame à la hauteur de son dessinateur (scénariste lui aussi) ? On ne saura le dire (et je pense plutôt que l'intégralité de la trame était écrite dés le départ de la saga) mais le fait est que la série passe un cap, monte d’un cran même, que l’on aurait peut être aimé voir venir plus tôt.

 

Reste un ultime tome qui devrait donc lever le voile sur l’idée de départ et vérifier si le concept est ambitieux ou si Infinity 8 est surtout une série fun et référentielle.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE TRAP

 

 

C'est de qui ? R. Goodwin

 

 

La Couv':

 

La fin approche!  /  Infinity 8. Et rien pour finir  Vs.  The Trap

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Etonnant comme une B.O écrite pour un film se déroulant dans les grands espaces canadiens peut également bien coller aux ambiances d’un mausolée géant flottant dans l’espace infini.

 

Les montées de cordes luttant contre les cuivres rutilants et les cymbales explosives semblent annoncer la couleur dans un thème d’ouverture sautillant mais le reste du score est plus métissé avec des passages plus sombres où des nappes instrumentales expriment une tension palpable.

 

Goodwin laisse libre cours à sa fantaisie, inspiré par un scénario bien écrit et des plus original et livre là un de ses travaux les plus réussis à bien des égards ; un des meilleurs accompagnement musicaux que l’on ai trouvé pour la série Infinty 8, pour probablement son tome le plus abouti…jusqu’ici !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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