3 août 2016 3 03 /08 /août /2016 15:39

 

 

 

Et on conclue notre mini cycle par un western "multi-genre" inspiré.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : PRETTY DEADLY 1

 

 

C'est de qui ? De Connick & Rios

 

 

La Couv':

Panorama du Western  /  Pretty Deadly  Vs.  What Lies Beneath

Déjà lu dans le coin? Non

 

 

C’est édité chez qui? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Afin de racheter le péché de la mort de sa femme un homme rencontre la Mort qui, après l'avoir rendu aveugle lui somme de détruire une bête maléfique s'il veut atteindre ses fins.

Mais dans un monde où morts et vivants cohabitent rien ne va se passer comme prévu et vengeance et rédemption vont mener le destin de nos protagonistes.


On l'a vu à plusieurs reprises, le mélange western-fantastique a le vent en poupe depuis quelques années, avec plus ou moins de réussite. Le duo féminin derrière Pretty Deadly livre un boulot intéressant en empruntant à différents folklores et croyances dans un univers à la fois référencé et très personnel, notamment au niveau graphique et narratif.

Un récit multi genre original dans le fond comme sur la forme, peut être un brin foisonnant parfois mais intéressant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? WHAT LIES BENEATH

 

 

C'est de Qui ? A. Silvestri

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Des nombreux scores de Silvestri que l’on a croisé chez nous celui de ce thriller psychologico fantastique est assez surprenant de par son caractère lambda voire plagiaire.

 

En effet le compositeur semble peu inspiré quand il singe Bernard Herrmann et son Psycho et guère plus original sur les passages d’épouvante plus marqué qui charrient leur lot de clichés.

 

Probablement dans le même état d’esprit que ses pairs à l’époque (Goldsmitth, Horner,… les années 90) Silvestri est en mode automatique, il compose des thèmes passe partout où alternent underscoring à base de cordes souvent monotones et passages survoltés où cuivres et percussions sont de sortie.

 

Après si c’est très calibré, c’est quand même de l’ouvrage d’artisan qui connaît son boulot et, pour aller avec un récit du genre de Pretty Deadly ça passe plutôt pas mal.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 09:14

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : DEAD TUBE

 


C'est de qui : Yamaguchi & Kitakawa

 

 

La Couv':

A Boire et à Manga  /  Dead Tube  Vs.  Ring

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dead Tube, ou le célèbre hébergeur de vidéos version …mortelle ! Dans ce premier tome, une jeune fille aussi charmante que vénéneuse embrigade un apprenti réalisateur dans un jeu plus que dangereux pour gagner un concours de vidéo, quand il découvre la vraie nature de la belle, l’engrenage est déjà lancé.

 

Cette nouvelle série est un miroir déformant mais prophétique de ce que deviendra peut être notre société. Et son addiction dévorante aux écrans et à l’internet.

 

Poussant le concept de téléréalité/vidéos virales  à l’extrême – l’élimination physique des participants- le manga soulève quelques thématiques intéressantes même si son traitement fond et forme (protagonistes ados, sexualité (dé)bridée,…) l’empêchera peut être de toucher un autre public que les aficionados.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RING

 

 

C'est de Qui ? K. Kawai

 

 

La couv' 

 

 

 

Déjà entendu chez nous?  Je pense bien.

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? La légende urbaine d’une cassette vidéo (ah les années 90 !) causant la mort de ceux qui la visionne, Ring est un film de fantômes autrement plus flippant que pas mal de choses dans le domaine et qui a (à juste titre) fait sensation à sa sortie.

 

Oublions l’improbable remake américain mis en musique par le rouleau compresseur Zimmer pour nous repencher sur le score original, que l’on doit à Kenji Kawai, qui est passé de B.O de séries girlie –Juliette je t’aime ( !!), Ranma 1/2 – à des anime culte – Ghost in the shell, Avalon- en faisant un détour par le jeu vidéo, le documentaire et, donc, le film live.

 

Utilisant quasi exclusivement la musique électronique, Kawai mélange mélodies minimalistes au piano et sons organiques (pulsations, bruits sourds) dans un cocktail certes un peu suranné aujourd’hui, mais qui participe pleinement à l’atmosphère du long métrage et a juste qu’il faut de suspense et de tensions pour le rendre tout à fait effrayant.

 

 

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Une chronique de Fab

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bobd - dans Delcourt manga Horreur
7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 11:20

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES REVES DANS LA MAISON DE LA SORCIERE

 


C'est de qui : Pion & Sapin adaptent Lovecraft

 

 

La Couv':

 

 

Psychanalyse sorcière  /  Les rêves dans la maison de la sorcière  Vs.  The Curse Of Frankenstein

Déjà croisé sur le site? Le dessinateur oui (et Lovecraft aussi remarquez).

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Walter, brillant étudiant en mathématiques aux  théorie sur les dimensions vertigineuses fait de bien perturbants cauchemars depuis quelques temps. Est-ce parce qu’il a emménagé dans l’ancienne maison de Keziah Mason, la sorcière de triste renommée ? Alors qu’il semble s’enfoncer de plus en plus dans ses délires paranoïaques, les preuves de la tangibilité de ses terreurs nocturnes s’amoncèlent dangereusement.

 

En grand fan du maître du fantastique qu’était Lovecraft, c’est toujours avec plaisir que j’accueille une adaptation d’une de ses nouvelles en BD. Si La Maison de la Sorcière, dont les auteurs de l’album ont repris le titre original, ne fait pas partie des histoires les plus marquantes de HPL, elle n’en possède pas moins le potentiel de suspense et d’effroi propre à la majeure partie de sa production.

 

Intéressante idée de transposer l’intrigue de l’Arkham de 1930 au Paris de nos jours, même si, au final l’impact sur l’intrigue est moindre. Mon gros bémol perso vient de la surabondance de texte de « voix-off » -au détriment des phylactères- parfois redondant des images et qui alourdit quelque peu la fluidité de lecture.

 

Coté dessin, l’ambiance lovecraftienne a clairement inspiré Patrick Pion dont le trait anguleux et nerveux se prête bien au genre. Mention spéciale également aux séances cauchemardesques, laissées en crayonnés noir et blanc, et à la mise en page de certaines planches qui n’est pas sans faire penser à l’architecture de la maison.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE CURSE OF FRANKENSTEIN

 

 

C'est de Qui ?   James Bernard

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Très souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Premier film en couleur de la Hammer mais surtout premier de la franchise Frankenstein qui verra une flopée de suites plus ou moins inspirées (Bernard assurera les B.O de trois d’entre eux), ce Curse of Frankenstein est également celui qui lancera le style Hammer Horror, avec, dés l’année suivante les adaptations de Dracula puis de la Momie.

 

Dream team avec Terence Fisher à la real, Peter Cushing en Frankenstein et le future Dracula, Christopher Lee pour jouer la créature, le film est mis en musique par James Bernard, qui oppose à une réalisation relativement classique pour ne pas dire austère, une B.O grandiloquente, parfois limite outrancière où les cordes stridentes atteignent des hauteurs vertigineuses secondées par des percussions grondantes.

 

S’il exploite quelques passages d’une de ses précédentes œuvres, Bernard, à qui, après les deux Quatermass (entendus chez nous), la production a confié un orchestre un brin plus conséquent, définit ce qui sera le son de la Hammer pour les années à venir et que nombre de compositeurs pillera à loisir.

 

 

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Une chronique de Fab

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 10:16

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HELLBOY AU MEXIQUE

 


C'est de qui ?  Mignola et une poignée d’artistes.

 

 

La Couv':

Comics 'Round up  /  Hellboy au Mexique  Vs.  Night of the bloody apes

Déjà croisés sur B.O BD? Oui, quasiment tous.

 

 

C’est édité chez Qui ?  Delcourt

 

 

Une Planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Renouant avec la recette qui a fait de Hellboy la série mythique qu’elle est aujourd’hui, à savoir : mélange d’humour noir et d’horreur gothique, saupoudré de bastons mémorables, le tout dans un format d’histoires courtes, ce quinzième recueil est un régal pour les afficionados du démon cornu.

 

Compilation d’une poignée de récits parus séparément aux States, Hellboy au Mexique se déroule en 1956, période où notre héros bourru s’est entre autre choses acoquiné avec une fratrie de lutteurs mexicains/c(h)asseurs de monstres, a croisé le monstre de Frankenstein et…s’est marié !

 

 

Mignola signe les scénars et s’entoure de la crème pour illustrer, du vétéran Corben (qui trouve là chaussure à son pied) aux jumeaux Moon et Ba (avec qui il avait déjà bossé) en passant par le britannique McMahon, artiste de Judge Dredd.

 

Un album divertissant et fun à savourer à sa juste mesure alors que la prophétie annoncée par Mignola, la fin de la série pour ceux qui n’auraient pas suivi, vient de se réaliser avec  la sortie Outre Atlantique de l’ultime numéro de l’arc Hellboy in Hell !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? NIGHT OF THE BLOODY APES

 

 

C'est de Qui ? A. D. Conde

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Un jeune homme à qui son père a transplanté un cœur de singe se transforme en créature repoussante et prend du bon temps - selon la philoophie d'Orange Mécanique- avant de tomber sur une « luchaodra » qui ne voit pas cette débauche de violence et de sexe d’un bon œil.

 

Rien qu’au pitch de cette obscure série Z mexicaine, vous aurez compris qu’on n’est pas dans le domaine de la sélection cannoise. Néanmoins, après quelques verres de téquila et avec beaucoup de second degré, Night of the bloody apes doit pouvoir s’avérer une sacré expérience à visionner.

Je vous laisse la tenter, je me contenterais de vous conseiller l’écoute de sa bande originale, composée par un illustre inconnu responsable d’une poignée de navets du même genre, où l’horreur la plus frénétique côtoie un suspense appuyé directement calqué des séries B dont la Hammer –entre autres- avait le secret et des passages mélo dramatiques asses cocasses vu la teneur du film.

 

Aussi décalé que les scénarios de Hellboy au Mexique, la musique de ce Night of the bloody apes en est un complément original.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 07:42

 

 

 

Et l'on termine notre cycle consacré à Wrightson par la création probablement la plus iconique de notre Artiste du Mois, j'ai nommé:

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : SWAMP THING

 

 

C'est de qui ? Len Wein et Bernie Wrightson

 

 

La Couv':

L'Artiste du Mois: Bernie Wrightson  /  Swamp Thing  Vs.  Vexovoid

Déjà lus dans le coin? Oui …pour Wrightson mais vous aviez saisi je pense !

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme le disait Fab pas plus tard qu’hier, Bernie Wrightson a biberonné tout jeune à l’épouvante des EC Comics des années 50. Cette influence, qui du reste perdurera tout au long de sa carrière, est évidemment déjà prégnante sur les travaux de jeunesse du dessinateur. Parmi ses premières publications (dans les différentes anthologies horrifiques renaissantes de DC Comics, à partir de la fin des années 60), il y a House Of Secrets n°92 en 1971 , qui introduit Swamp Thing, la Créature des Marais imaginée par Len Wein. Ce dernier confesse avoir proposé à Wrightson ce script sombre et désespéré, se déroulant dans un climat gothique au début du siècle dernier, car ce dernier, la vingtaine à peine à l'époque, venait de faire l'expérience d'une rupture douloureuse, et se sentait d'humeur !

 

 

A la fin de l'année 1972, le personnage réapparaît dans un contexte contemporain, sous la forme de son avatar le plus célèbre, Alec Holland, avec la même équipe aux commandes. Wein et Wrightson surfent sur le contexte de leur époque, favorable à une renaissance du genre horrifique, avec un assouplissement sensible du Comics Code et l'accession de certains personnages-phare du genre au domaine public. Mais le tandem fait mieux que jouer sur la fibre nostalgique en créant une authentique nouvelle figure du bestiaire fantastique.

 

 

Bernie Wrightson ne reste que le temps de dix épisodes, mais il a le temps de frapper les esprits durablement, créant d'emblée des personnages visuellement marquants comme l'antagoniste Arcane et sa nièce Abigail (et il invoque aussi une foule de monstres, loups-garou, vampires, extraterrestres, robots en tous genres... et même Batman, magistralement représenté par Wrightson). Il faut dire que les décors imaginés par Wein se prête à merveille au style du talentueux débutant : de la vieille masure gothique au bayou de Louisiane sinistre et ombragé, ce ne sont pas les sites lugubres qui manquent pour mettre en valeur les atouts du dessinateur.

 

Ce dernier a fait à l'époque le choix, risqué, de refuser du travail pour se consacrer pleinement à ses planches, assurant dessins et encrage, pour un rendu somptueux. On saluera l'initiative de Delcourt de publier ses épisodes en noir et blanc (en prologue à la publication, hélas avortée, de la mythique prestation d'Alan Moore sur le titre, 10 ans plus tard), sublimant le rendu du travail de Wrightson.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? VEXOVOID

 

 

C'est de Qui ? Portal

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur le site? Aucune chance

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? D'après le hurleur en chef Phil Anselmo (Pantera, Down et bien d'autres projets), et l'on peut en croire un spécialiste en la matière, Portal est le groupe le plus « extrême » à la surface de la planète. Depuis une quinzaine d'années, ces death-metalleux australiens déversent à leur rythme indolent (4 albums au compteur seulement) une musique unique, d'une virulence inouïe, mais sous des dehors finalement assez stoïques et apaisés.

 

En effet, il y a comme une volonté « d'aplanir » le son chez Portal : que ce soit dans les structures, labyrinthiques et indéchiffrables, ou la production, austère et absconse, le groupe semble chercher à neutraliser toute trace de dynamique. Et puis il y a le son de ces guitares, quelque part entre le clapotis de sables mouvants et le bourdonnement sourd d'une nuée d'insectes carnivores. Un rendu unique, dont on ne trouvera d'équivalence que sur certains efforts des français de Blut Aus Nord ou Deathspell Omega, autres fleurons du métal extrême aventureux. Quoi de mieux pour accompagner ce purgatoire sonore que des déguisements aussi tarabiscotés qu'inquiétants (comme chez les suédois de Ghost et Terra Tenebrosa), et des paroles cryptiques inspirées des écrits du grand Lovecraft, avant que le groupe ne développe son propre bestiaire/panthéon fictif...

 

Le dernier-né de leur discographie, Vexovoid, est peut-être le plus abordable du lot ; entendons-nous bien : Portal ne s'est pas mis pour autant à la pop ou au zouk, et les oreilles les plus sensibles saigneront dès les premières mesures de l'album. Mais le groupe a tout de même l'idée lumineuse de réduire considérablement la durée de leur disque (35 minutes à peine, et c'est ma foi bien suffisant pour une écoute d'une traite), et de clarifier un peu les structures de leurs compositions. La sensation de cauchemar sonique marécageux demeure néanmoins. Si vous voulez expérimenter la sensation de vous réveiller le matin comme si vous aviez plongé en flammes dans un marais la veille au soir, vous savez ce qu'il vous reste à faire !!

 

 

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Une chronique de Peio

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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