13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 14:05
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SWAMP THING

 

 

C'est de qui ? Wein & Wrightson

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Swamp Thing Intégrale  Vs.  Woman Eater

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies  /  Swamp Thing Intégrale  Vs.  Woman Eater

 

Ca donne Quoi ? Swamp Thing fait partie de cette poignée de titres qui méritent clairement sa place dans la collection CULT de chez Urban.

 

En effet, la série initiée par Len Wein et Bernie Wrightson, qui n’était au départ qu’un récit court parmi d’autres au sein d’une des anthologies d’horreur de chez DC, a connu un succès immédiat qui en a fait un titre récurrent et qui connaîtra, même après le départ de ses créateurs originaux, bien des reprises, à commencer par celle non moins « culte » d’Allan Moore.

 

Sur ces 13 premiers numéros, la Créature des Marais, née à la suite de la chute d’Alec Holland dans un marécage du sud des Etats Unis, juste après avoir été aspergé d’un produit de sa propre création permettant la régénérescence florale, va chercher à se venger des responsables de sa mort et de sa nouvelle condition.

 

Wein lui fait rencontrer tour à tour l’erzatz de la créature de Frankenstein (qui inspirera Wrightson pour sa version de l’œuvre de Mary Shelley des années plus tard), un loup garou, un extraterrestre, une entité lovecraftienne en diable, un robot ou encore… Batman !

 

 

Oldies but Goldies  /  Swamp Thing Intégrale  Vs.  Woman Eater

Si les scénarios ont tendance à se ressembler, certains sont plus poussés et contiennent-en sous texte des réflexions sur la différence, le racisme et la peur de l’autre.

 

Ce qui évidement a fait le grand succès de la série c’est le trait de Bernie Wrightson, qui fait évoluer sa créature et le reste d’un casting très expressif dans des décors gothiques à souhait, aux détails foisonnants.

 

Quand l’artiste quitte l’aventure, au bout de dix numéros, son successeur rend des copies honorables, plus dans l’esprit classique d’un Buscema, sans atteindre la poésie tragique des premières aventures.

 

Urban propose, à l’occasion de la sortie de la série TV –déjà avortée !- une intégrale soignée avec galerie de couvertures et un scénario jamais édité de Wein.

Le second volet, sorti ces jours ci, reprend le run d’Alan Moore, à ne pas manquer of course !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE WOMAN EATER

 

 

C'est de qui ? E. Astley

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Swamp Thing Intégrale  Vs.  Woman Eater

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si pour le petit écran Edwin Astley s’est fait connaître avec, entre autre, le générique du Saint et d’Ivanhoé, deux séries qui ont contribuées à la popularité de Roger Moore ; au cinéma sa carrière a été autrement plus confidentielle.

 

Cantonné aux séries B dans des genres comme le fantastique ou le thriller, c’est pourtant la musique de ce Woman Eater qui l’a fait remarquer par la Hammer.

Le studio l’embauchera pour les deux versions du score de la version cinéma du Fantôme de l’Opéra, même si, hélas, la collaboration s’arrêtera là.

 

Si c’est au départ le sujet du film qui m’a fait retenir la B.O – des sacrifices de femmes à un arbre carnivore pour récupérer sa sève supposées faire revenir les morts à la vie !- ça plus le fait que nous n’ayons jamais écouté d’œuvres d’Astley sur B.O BD ; je n’ai  pas regretté mon choix.

En effet, si assez classique, la partition du britannique ne verse que rarement dans le grandiloquent, préférant jouer sur les thématiques du film noir en les agrémentant de passages fort en tensions où les cuivres jouent les parties d’habitude réservées aux cordes.

Les chœurs féminins hauts perchés finissent de faire de Woman Eater un score certes suranné et parfois passe partout, mais tout désigné pour aller avec de l’horreur old school comme Swamp Thing.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 07:42

 

 

 

Et l'on termine notre cycle consacré à Wrightson par la création probablement la plus iconique de notre Artiste du Mois, j'ai nommé:

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : SWAMP THING

 

 

C'est de qui ? Len Wein et Bernie Wrightson

 

 

La Couv':

L'Artiste du Mois: Bernie Wrightson  /  Swamp Thing  Vs.  Vexovoid

Déjà lus dans le coin? Oui …pour Wrightson mais vous aviez saisi je pense !

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme le disait Fab pas plus tard qu’hier, Bernie Wrightson a biberonné tout jeune à l’épouvante des EC Comics des années 50. Cette influence, qui du reste perdurera tout au long de sa carrière, est évidemment déjà prégnante sur les travaux de jeunesse du dessinateur. Parmi ses premières publications (dans les différentes anthologies horrifiques renaissantes de DC Comics, à partir de la fin des années 60), il y a House Of Secrets n°92 en 1971 , qui introduit Swamp Thing, la Créature des Marais imaginée par Len Wein. Ce dernier confesse avoir proposé à Wrightson ce script sombre et désespéré, se déroulant dans un climat gothique au début du siècle dernier, car ce dernier, la vingtaine à peine à l'époque, venait de faire l'expérience d'une rupture douloureuse, et se sentait d'humeur !

 

 

A la fin de l'année 1972, le personnage réapparaît dans un contexte contemporain, sous la forme de son avatar le plus célèbre, Alec Holland, avec la même équipe aux commandes. Wein et Wrightson surfent sur le contexte de leur époque, favorable à une renaissance du genre horrifique, avec un assouplissement sensible du Comics Code et l'accession de certains personnages-phare du genre au domaine public. Mais le tandem fait mieux que jouer sur la fibre nostalgique en créant une authentique nouvelle figure du bestiaire fantastique.

 

 

Bernie Wrightson ne reste que le temps de dix épisodes, mais il a le temps de frapper les esprits durablement, créant d'emblée des personnages visuellement marquants comme l'antagoniste Arcane et sa nièce Abigail (et il invoque aussi une foule de monstres, loups-garou, vampires, extraterrestres, robots en tous genres... et même Batman, magistralement représenté par Wrightson). Il faut dire que les décors imaginés par Wein se prête à merveille au style du talentueux débutant : de la vieille masure gothique au bayou de Louisiane sinistre et ombragé, ce ne sont pas les sites lugubres qui manquent pour mettre en valeur les atouts du dessinateur.

 

Ce dernier a fait à l'époque le choix, risqué, de refuser du travail pour se consacrer pleinement à ses planches, assurant dessins et encrage, pour un rendu somptueux. On saluera l'initiative de Delcourt de publier ses épisodes en noir et blanc (en prologue à la publication, hélas avortée, de la mythique prestation d'Alan Moore sur le titre, 10 ans plus tard), sublimant le rendu du travail de Wrightson.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? VEXOVOID

 

 

C'est de Qui ? Portal

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur le site? Aucune chance

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? D'après le hurleur en chef Phil Anselmo (Pantera, Down et bien d'autres projets), et l'on peut en croire un spécialiste en la matière, Portal est le groupe le plus « extrême » à la surface de la planète. Depuis une quinzaine d'années, ces death-metalleux australiens déversent à leur rythme indolent (4 albums au compteur seulement) une musique unique, d'une virulence inouïe, mais sous des dehors finalement assez stoïques et apaisés.

 

En effet, il y a comme une volonté « d'aplanir » le son chez Portal : que ce soit dans les structures, labyrinthiques et indéchiffrables, ou la production, austère et absconse, le groupe semble chercher à neutraliser toute trace de dynamique. Et puis il y a le son de ces guitares, quelque part entre le clapotis de sables mouvants et le bourdonnement sourd d'une nuée d'insectes carnivores. Un rendu unique, dont on ne trouvera d'équivalence que sur certains efforts des français de Blut Aus Nord ou Deathspell Omega, autres fleurons du métal extrême aventureux. Quoi de mieux pour accompagner ce purgatoire sonore que des déguisements aussi tarabiscotés qu'inquiétants (comme chez les suédois de Ghost et Terra Tenebrosa), et des paroles cryptiques inspirées des écrits du grand Lovecraft, avant que le groupe ne développe son propre bestiaire/panthéon fictif...

 

Le dernier-né de leur discographie, Vexovoid, est peut-être le plus abordable du lot ; entendons-nous bien : Portal ne s'est pas mis pour autant à la pop ou au zouk, et les oreilles les plus sensibles saigneront dès les premières mesures de l'album. Mais le groupe a tout de même l'idée lumineuse de réduire considérablement la durée de leur disque (35 minutes à peine, et c'est ma foi bien suffisant pour une écoute d'une traite), et de clarifier un peu les structures de leurs compositions. La sensation de cauchemar sonique marécageux demeure néanmoins. Si vous voulez expérimenter la sensation de vous réveiller le matin comme si vous aviez plongé en flammes dans un marais la veille au soir, vous savez ce qu'il vous reste à faire !!

 

 

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Une chronique de Peio

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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