LA BD:
C'est quoi ? PETITS CONTES MACABRES
C'est de qui ? Powell, Mignola, Cloonan & Harren
La Couv':
C’est édité chez qui? Delcourt comics
Déjà croisés sur le site? Oui tous.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Quel dommage que l’on ne perpétue pas la tradition qui voulait que l’on se raconte des histoires à faire peur la veille de noël!
Heureusement Eric Powell, créateur de la mythique série The Goon, a décidé qu’il était temps de revenir aux choses essentielles et a convoqué pour ce faire trois de ses compères, et non des moindres!
En effet, ces quatre courtes histoires sont racontées successivement par Powell, avec James Harren au dessin, Becky Cloonan, Mike Mignola et de nouveau Powell mais seul en scène.
On retrouve chez chacun des auteurs ce qui a fait le succès de leurs oeuvres respectives: des cadrages étranges et autres onomatopées du créateur de Hellboy au gothique romantique de Cloonan en passant par le macabre grotesque de Powell.
Le tout est graphiquement un sans fautes (en même temps on est ici un peu en présence de la crème de la crème du comics d’horreur Outre Atlantique) et est entrecoupé de passages où les auteurs sont eux même mis en scène dans des rôles acariâtres, à celui qui critiquera le plus les autres jusqu’à un dénouement tragico-comique de haut vol.
Un bel album qui n’est pas sans faire penser dans son approche -et gageons que c’est évidemment voulu!- aux Creepy, EErie et autres Contes de la crypte, modèles du genre dans l’anthologie d’horreur.
Un bouquin qui trouvera sans soucis sa place au pied de tout amateur de bd ayant bon goût!
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE WATCHER IN THE WOODS
C'est de qui ? S. Meyers
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Les années 80 n’ont pas que du mauvais, j’en veux pour preuve que même les studios Disney durant cette décennie ont proposé une poignée de films « live » loin de leur ligne directrice habituelle qui ciblait –avec réussite si ce n’est succès commercial- un public plus âgé que les amateurs de dessins animés.
Ainsi j’ai pu découvrir l’excellent Dragon du Lac de Feu, le terrifiant la Foire des Ténèbres, le trippant Tron et, donc, ce curieux mais stressant –à l’époque du moins- Yeux de la forêt.
Autre particularité du studio aux grandes oreilles à l’époque : la qualité de ses bandes sons, même sur des films de seconde zone. Aux cotés de pointures comme Henry Mancini, Alex North ou encore James Horner, on retrouve donc Stanley Meyers derrière le pupitre de ce film de maison hantée. Le compositeur anglais, qui a touché un eu à tous les genres et sort de l’ éprouvant Voyage au bout de l’Enfer de Cimino, n’a que peu abordé le cinéma fantastique.
Pourtant il s’en sort ici avec les honneurs avec une partition certes assez balisée mais qui sait être continuellement intéressante via des idées originales comme l’utilisation d’un xylophone qui fait penser à une boîte à musique enfantine, des percussions et des basses utilisées de façon assez peu habituelle au cinéma et, à quelques exceptions près - les cordes stridentes en boucles font un peu trop penser à Bernard Hermmann – Meyeers sait apporter une personnalité manifeste au film.
Du suspense old school tout à fait adapté aux contes macabres du jour!
- - - - - - -