10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 12:52

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES CONTES DU SUICIDE

 


C'est de qui : L . Ortiz & L. Nine

 

 

La Couv' :

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

C’est édité chez qui ? Warum.

 

 

Déjà lus chez B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Ca donne Quoi ? Une jeune femme se meurt lentement dans son lit, deux amants ne peuvent se résoudre à se séparer même au delà de la mort, un homme obsédé par son amour disparu tente de la retrouver via les techniques de la photographie naissante...

 

Si vous êtes amateur des histoires fantastiques d'Henry James, d'Edgar Allan Poe ou de H.P Lovecraft vous devriez apprécier celles d'un contemporain de ce dernier, l'Uruguayen Horacio Quiroga.

 

Variation sur le vampirisme, l'amour plus fort que la mort, la possession...autant de thématiques classiques du genre revisitées avec inventivité.

 

Adaptés par L. Ortiz, éditeur et spécialiste de la BD argentine, les trois récits présentés dans Les Contes Du Suicidé se démarquent surtout par le graphisme imparable de Lucas Nine, qui fait ici une infidélité aux Rêveurs (chez qui nous l'avons croisé il y a une paire d'années).

 

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Dans un style pictural aux influences et techniques mixtes (pour le dernier notamment et son thème photographique, l'artiste mélange dessins et prises de vues réelles retouchées) qui n'est pas parfois sans faire penser à celui de son talentueux et regretté paternel (croisé ici aussi), Nine donne une profondeur inattendue aux scénarios glaçants de ce recueil à la forme atypique et soignée que tout amateur de fantastique gothique se doit de lire.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ?   DER GOLEM

 

 

C'est de Qui ? P. E. Williams

 

 

La couv' 

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne quoi? La pratique de (re)composer des B.O pour des films de l'époque du muet a connu de beaux jours et maints artistes se sont essayé à l'exercice avec succès.

 

Des musiciens d'horizons aussi différents et éloignés que Phillip Glass, James Bernard ou encore Art Zoyd ont ainsi écrit, essentiellement pour des longs métrages fantastiques (à plus d'un titre) tirés du mouvement expressionniste allemand.

 

C'est dans cette catégorie que l'on retrouve le Golem de Wegener, mis en musique ici par l'artiste protéiforme P. Emerson Williams.

 

Comédien, artiste graphique et sonore aux tendances résolument occultes, musicien sur les scènes dark metal, gothique ou électroniques, Williams a consacré une partie de sa discographie à des oeuvres inspirées par les Vampires (de Feuillade!), les Mains D'Orlac (de Wiene) ou encore, donc, le Golem.

 

Utilisant pas mal d'effets sonores, il privilégie (certains diraient "abuse de") l'orgue et les plages atmosphériques angoissantes sans pour autant oublier ses amours premiers qui se manifestent via des passages plus bruitistes.

 

Si l'ensemble peut paraître répétitif sur la longueur du film de Wiene, il s'avère plus écoutable avec les trois récits adaptés par Ortiz et Nine dont il relève la saveur gothique déjà prononcée.

 

 

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Une chronique de Fab

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 07:42

 

 

 

Et l'on termine notre cycle consacré à Wrightson par la création probablement la plus iconique de notre Artiste du Mois, j'ai nommé:

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : SWAMP THING

 

 

C'est de qui ? Len Wein et Bernie Wrightson

 

 

La Couv':

L'Artiste du Mois: Bernie Wrightson  /  Swamp Thing  Vs.  Vexovoid

Déjà lus dans le coin? Oui …pour Wrightson mais vous aviez saisi je pense !

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme le disait Fab pas plus tard qu’hier, Bernie Wrightson a biberonné tout jeune à l’épouvante des EC Comics des années 50. Cette influence, qui du reste perdurera tout au long de sa carrière, est évidemment déjà prégnante sur les travaux de jeunesse du dessinateur. Parmi ses premières publications (dans les différentes anthologies horrifiques renaissantes de DC Comics, à partir de la fin des années 60), il y a House Of Secrets n°92 en 1971 , qui introduit Swamp Thing, la Créature des Marais imaginée par Len Wein. Ce dernier confesse avoir proposé à Wrightson ce script sombre et désespéré, se déroulant dans un climat gothique au début du siècle dernier, car ce dernier, la vingtaine à peine à l'époque, venait de faire l'expérience d'une rupture douloureuse, et se sentait d'humeur !

 

 

A la fin de l'année 1972, le personnage réapparaît dans un contexte contemporain, sous la forme de son avatar le plus célèbre, Alec Holland, avec la même équipe aux commandes. Wein et Wrightson surfent sur le contexte de leur époque, favorable à une renaissance du genre horrifique, avec un assouplissement sensible du Comics Code et l'accession de certains personnages-phare du genre au domaine public. Mais le tandem fait mieux que jouer sur la fibre nostalgique en créant une authentique nouvelle figure du bestiaire fantastique.

 

 

Bernie Wrightson ne reste que le temps de dix épisodes, mais il a le temps de frapper les esprits durablement, créant d'emblée des personnages visuellement marquants comme l'antagoniste Arcane et sa nièce Abigail (et il invoque aussi une foule de monstres, loups-garou, vampires, extraterrestres, robots en tous genres... et même Batman, magistralement représenté par Wrightson). Il faut dire que les décors imaginés par Wein se prête à merveille au style du talentueux débutant : de la vieille masure gothique au bayou de Louisiane sinistre et ombragé, ce ne sont pas les sites lugubres qui manquent pour mettre en valeur les atouts du dessinateur.

 

Ce dernier a fait à l'époque le choix, risqué, de refuser du travail pour se consacrer pleinement à ses planches, assurant dessins et encrage, pour un rendu somptueux. On saluera l'initiative de Delcourt de publier ses épisodes en noir et blanc (en prologue à la publication, hélas avortée, de la mythique prestation d'Alan Moore sur le titre, 10 ans plus tard), sublimant le rendu du travail de Wrightson.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? VEXOVOID

 

 

C'est de Qui ? Portal

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur le site? Aucune chance

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? D'après le hurleur en chef Phil Anselmo (Pantera, Down et bien d'autres projets), et l'on peut en croire un spécialiste en la matière, Portal est le groupe le plus « extrême » à la surface de la planète. Depuis une quinzaine d'années, ces death-metalleux australiens déversent à leur rythme indolent (4 albums au compteur seulement) une musique unique, d'une virulence inouïe, mais sous des dehors finalement assez stoïques et apaisés.

 

En effet, il y a comme une volonté « d'aplanir » le son chez Portal : que ce soit dans les structures, labyrinthiques et indéchiffrables, ou la production, austère et absconse, le groupe semble chercher à neutraliser toute trace de dynamique. Et puis il y a le son de ces guitares, quelque part entre le clapotis de sables mouvants et le bourdonnement sourd d'une nuée d'insectes carnivores. Un rendu unique, dont on ne trouvera d'équivalence que sur certains efforts des français de Blut Aus Nord ou Deathspell Omega, autres fleurons du métal extrême aventureux. Quoi de mieux pour accompagner ce purgatoire sonore que des déguisements aussi tarabiscotés qu'inquiétants (comme chez les suédois de Ghost et Terra Tenebrosa), et des paroles cryptiques inspirées des écrits du grand Lovecraft, avant que le groupe ne développe son propre bestiaire/panthéon fictif...

 

Le dernier-né de leur discographie, Vexovoid, est peut-être le plus abordable du lot ; entendons-nous bien : Portal ne s'est pas mis pour autant à la pop ou au zouk, et les oreilles les plus sensibles saigneront dès les premières mesures de l'album. Mais le groupe a tout de même l'idée lumineuse de réduire considérablement la durée de leur disque (35 minutes à peine, et c'est ma foi bien suffisant pour une écoute d'une traite), et de clarifier un peu les structures de leurs compositions. La sensation de cauchemar sonique marécageux demeure néanmoins. Si vous voulez expérimenter la sensation de vous réveiller le matin comme si vous aviez plongé en flammes dans un marais la veille au soir, vous savez ce qu'il vous reste à faire !!

 

 

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Une chronique de Peio

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 06:32

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : OUI-OUI ET LE PERE NOEL

 


C'est de qui : E. Blyton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tant qu’on a des enfants en bas-âge et que l’école élémentaire n’a pas fait son devoir essentiel d’information, chaque année, à l’approche des fêtes, nous voilà obligé de répondre à des questions de plus en plus retorses au fur et à mesure que nos bambins grandissent ,sur les méthodes de travail d’un vieil homme bedonnant déguisé en cannette de  coca-cola, censé conduire un traineau tiré par de rennes volants pour distribuer des cadeaux à tous les enfants de la planète, et ce le même soir ! (Je vous jure, ce que les gosses peuvent être naïfs des fois ! mais bon, passons) ?

 

Enid Blyton vient en aide aux parents en mal d’inspiration dans cette aventure fascinante de son héros au taxi jaune et rouge (heureux homme qui n’a pas connu l’ère Uber), où le Père Noël (oui, c’est bien de lui qu’il s’agissait si toutefois un doute subsistait encore dans votre esprit) vient faire un petit tour à Miniville. Evidement, là bas c’est l’effervescence, pour ne pas dire l’émeute, tout le monde veut qui toucher sa barbe, qui prendre un selfie…même notre star locale espère bien que l’idole des jeunes (non, pas Johnny, on parle toujours du Père Noël ! Je voulais éviter les répétitions mais si personne ne suite ça va mal se mettre !) va faire le tour du coin dans son taxi (il semble même prêt à lui offrir la course !)

 

 

Grosse ambiance à Miniville!

 

Donc, arrivée du bonhomme, bain de foule, séance de dédicace, dégustation des mets locaux…j’en passe et des meilleures ! Le père noël apprécie tellement la liesse que provoque son passage qu’il emmène même Oui-oui et Potiron (mais si vous avez, le pote de Oui-oui, le nain de jardin alcoolique là !) visiter la fabrique de jouets.

Foin de Pôle Nord, l’endroit se trouve juste à coté de chez eux en fait (mais ces baltringues ne l’avaient jamais remarqué, c’est dingue quand même), comme dans une version soft de l’Ile aux enfants de Pinnochio on peut y manger bonbons et glaces…mais ce n’est qu’une vitrine ! Bientôt nos deux héros de petite taille découvrent une usine de fabrication…d’eux mêmes !

Mais les gars, pépères, se posent pas la question de leur identité. On leur annonce clairement que leurs clones sont fabriqués à la chaine par centaines, ça les émeut pas plus que ça.

 

Si tout est bien qui finit bien (le père noël se barre, les mondanités ça va un moment mais il a une after à St Trop’) Blyton fait une incursion audacieuse dans le domaine de la génétique, marchant allègrement sur les plates bandes de Phillip K Dick et Isaac Asimov en mettant ses héros face à leur condition…dommage que ces derniers soient trop crétins pour réagir.

 

Bon du coup va encore falloir que je trouve une histoire abracadabrante pour noël prochain…mais j’ai quelques mois devant moi.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RAMMSTEIN

 

 

C'est de Qui ? Allez, devinez…hein, devinez…oui ! Rammstein !

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Non, soyons sérieux un instant !

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ma première (et quasi dernière) rencontre avec le délicat groupe teuton Rammstein (qui tire son agréable patronyme d’une catastrophe  aérienne meurtrière en Allemagne) s’est faite via une paire de scènes hallucinées de Lost Highway film hypnotique et magistral (n’ayons pas peur des superlatifs) de David Lynch. On peut, au milieu d’une bande son réjouissante, entendre deux de leurs douces mélodies : l’intro de Heirate Mich/Epouses-Moi (quand je vous dis que c’est des poètes !) sur une scène de projection d’un porno/snuff movie avec Patricia Arquette et Marylin Manson en plein coït ...

 

 

 

 

 

puis, donc Rammstein (le morceau) lorsque le personnage de Pete est en plein délire cauchemardesque dans la maison d’un homme qui vient de s’encastrer dans une table basse.

 

Pour la petite histoire, Lynch, durant le tournage de certaines scènes et même pendant les pauses faiseint jouer l’album Herzeleid du groupe à fond sur d’immenses hauts-parleurs, histoire de garder tout le monde dans l’ambiance !

 

Bon, et sinon vous pensez qu’une atmosphère sonore pareille aurait mis la puce à l’oreille de Oui-oui et Potiron ? Ben non, même pas ! Irrécupérables vous dis-je ! 

Heureusement qu’il n’y a qu’un 1er Avril par an !

 

 

 

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Une chronique de Fab (qui ferait mieux de passer plus de temps à écrire toutes celles qu'il a en retard!)

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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