23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 08:39
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PLANETE AUX CAUCHEMARS

 

 

C'est de qui ? Pion et Sapin

 

 

La Couv':

 

Un week end avec Lovecraft 1 /  La Planète aux Cauchemars Vs.  Uss Callister

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui, ensemble d’ailleurs.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche:

 

Un week end avec Lovecraft 1 /  La Planète aux Cauchemars Vs.  Uss Callister

 

Ca donne Quoi ? Dans l’espace, dans un futur lointain, une jeune femme désireuse de se rendre sur la planète Arkham, se voit contrainte d’emprunter un itinéraire bis qui l’amène sur Innsmouth, petite planète lugubre habitée de gens tout aussi glauques aux traits bestiaux et aux yeux globuleux.

Alors que la nuit tombe l’enfer va se déchainer pour notre pauvre héroïne !

 

Adapter Lovecraft en changeant d’époque est un concept intéressant qui, on l’a vu de par le passé, en BD notamment (et même par le même duo chez le même éditeur notamment !), est généralement payant.

 

La Planète aux Cauchemars, si elle fait très « hommage », ne déroge cependant pas à la règle, l’étrangeté et l’hostilité de planètes perdues dans l’espace étant tout à fait appropriées au malaise et à la tension des récits de l’écrivain de Providence.

 

Patrick Pion avec son style « à l’ancienne » donne un aspect Creepy à ce récit de SF tendu même si j’ai trouvé que la colo ne rendait pas toujours justice à son trait (exception faite de la scène de cauchemar très réussie).

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :USS CALLISTER

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

Un week end avec Lovecraft 1 /  La Planète aux Cauchemars Vs.  Uss Callister

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Touche à tout et versatile, Pemberton passe du petit au grand écran avec le même talent et, semble t-il, la même jubilation.

 

Pour cet épisode de la série Black Mirror, atypique à plus d’un titre (plus axé sur la comédie que les autres, hommages et clins d’oeils à Star Trek et Twilight Zone), il met le petits plats dans les grands en conjuguant les gimmicks des scores classiques de la SF - à grands renforts de cuivres et de percussions- et l’électronique en vogue actuellement, à base de nappes sourdes, de rythmiques sur produites et d’ambiances futuristes.

 

Le compositeur a traité ses deux aspects quasiment comme deux B.O séparées pour mieux les mélanger ensuite.

Le contraste entre les éléments synthétiques et les instruments de l’orchestre de Prague renforçant ce ressenti.

 

De la B.O de haut vol pour une adaptation spatiale, que demander de mieux ?

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 08:56

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES MONTAGNES HALLUCINÉES

 

 

C'est de qui ? Gou Tanabe

 

 

La Couv':

 

 

Week-end Lovecraft  /  Les Montagnes Hallucinées  Vs.  The Thing

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

Week-end Lovecraft  /  Les Montagnes Hallucinées  Vs.  The Thing

 

Ca donne Quoi ? Au début des années 30 des scientifiques de l'université Miskatonic partis explorer l'Antarctique perdent le contact avec une équipe ayant fait une découverte extraordinaire.

Quand le campement est retrouvé, c'est l'horreur : corps et squelettes de toutes parts, équipement et tentes saccagés... qu'a t-il pu arriver aux explorateurs ?

 

Les Montagnes Hallucinées, un des textes les plus marquants de Lovecraft, renaît à la sauce manga et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a bon Gou(t) (oui, désolé, j'ai hésité à la faire pourtant!)

Si nombre d'adaptations du maître de Providence ont vu le jour en BD, peu ont la force évocative de celle de l'auteur japonais.

 

Il s'était déjà frotté à Lovecraft il y a une dizaine d'années, le temps d'une nouvelle, et j'ai pu, en comparant les deux œuvres, apprécier l'évolution impressionnante de son style graphique et de son sens de la narration. Tanabe rend à merveille l'ambiance anxiogène du texte d'origine et ses paysages sont à couper le souffle parfois.

 

Si l'on peut peut être regretter une poignée de pages qui font un peu remplissage et, donc, le découpage de l'oeuvre en deux tomes, le reste est tout bon, sur le fond comme la forme, jusqu'à la couverture en faux cuir du plus bel effet.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE THING

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

Week-end Lovecraft  /  Les Montagnes Hallucinées  Vs.  The Thing

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Sorti le même week end que le E.T de Spielberg et descendu en flammes par la critique, The Thing de Carpenter n'a atteint son statut de film culte que bien des années après son premier passage sur grand écran.

 

Avec un scénario qui n'est évidement pas sans faire penser à celui des Montagnes Hallucinées, se déroulant dans un huis clos quasi idéal (comme entourage, à part l'île déserte ou une lointaine planète on fait difficilement mieux dans le genre!), le film est également doté d'un budget plus conséquent que sur les longs précédents du réal, ce qui permet à celui ci de ne pas avoir à assurer la partie musique (il y reviendra vite cela étant) et de se payer même le luxe d'embaucher le maestro Morricone.

 

De façon pour le moins inhabituelle, le compositeur italien opte pour une approche des plus minimaliste avec des cordes en nombre réduit, des nappes de synthés, des traitements électroniques et autres bruitages aux effets angoissants, et des thèmes finalement assez impersonnels.

 

Si l'atmosphère de terreur est plutôt bien rendue, on pourra regretter que le score ne soit pas plus original (et qu'il ait même plutôt mal vieilli) mais on se délectera de certaines pistes à la froideur qui n'a d'égale que celle des paysages des Montagnes Hallucinées.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 11:20

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES REVES DANS LA MAISON DE LA SORCIERE

 


C'est de qui : Pion & Sapin adaptent Lovecraft

 

 

La Couv':

 

 

Psychanalyse sorcière  /  Les rêves dans la maison de la sorcière  Vs.  The Curse Of Frankenstein

Déjà croisé sur le site? Le dessinateur oui (et Lovecraft aussi remarquez).

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Walter, brillant étudiant en mathématiques aux  théorie sur les dimensions vertigineuses fait de bien perturbants cauchemars depuis quelques temps. Est-ce parce qu’il a emménagé dans l’ancienne maison de Keziah Mason, la sorcière de triste renommée ? Alors qu’il semble s’enfoncer de plus en plus dans ses délires paranoïaques, les preuves de la tangibilité de ses terreurs nocturnes s’amoncèlent dangereusement.

 

En grand fan du maître du fantastique qu’était Lovecraft, c’est toujours avec plaisir que j’accueille une adaptation d’une de ses nouvelles en BD. Si La Maison de la Sorcière, dont les auteurs de l’album ont repris le titre original, ne fait pas partie des histoires les plus marquantes de HPL, elle n’en possède pas moins le potentiel de suspense et d’effroi propre à la majeure partie de sa production.

 

Intéressante idée de transposer l’intrigue de l’Arkham de 1930 au Paris de nos jours, même si, au final l’impact sur l’intrigue est moindre. Mon gros bémol perso vient de la surabondance de texte de « voix-off » -au détriment des phylactères- parfois redondant des images et qui alourdit quelque peu la fluidité de lecture.

 

Coté dessin, l’ambiance lovecraftienne a clairement inspiré Patrick Pion dont le trait anguleux et nerveux se prête bien au genre. Mention spéciale également aux séances cauchemardesques, laissées en crayonnés noir et blanc, et à la mise en page de certaines planches qui n’est pas sans faire penser à l’architecture de la maison.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE CURSE OF FRANKENSTEIN

 

 

C'est de Qui ?   James Bernard

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Très souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Premier film en couleur de la Hammer mais surtout premier de la franchise Frankenstein qui verra une flopée de suites plus ou moins inspirées (Bernard assurera les B.O de trois d’entre eux), ce Curse of Frankenstein est également celui qui lancera le style Hammer Horror, avec, dés l’année suivante les adaptations de Dracula puis de la Momie.

 

Dream team avec Terence Fisher à la real, Peter Cushing en Frankenstein et le future Dracula, Christopher Lee pour jouer la créature, le film est mis en musique par James Bernard, qui oppose à une réalisation relativement classique pour ne pas dire austère, une B.O grandiloquente, parfois limite outrancière où les cordes stridentes atteignent des hauteurs vertigineuses secondées par des percussions grondantes.

 

S’il exploite quelques passages d’une de ses précédentes œuvres, Bernard, à qui, après les deux Quatermass (entendus chez nous), la production a confié un orchestre un brin plus conséquent, définit ce qui sera le son de la Hammer pour les années à venir et que nombre de compositeurs pillera à loisir.

 

 

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Une chronique de Fab

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4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 18:44

 

 

En introduction à notre nouveau cycle qui commence demain, la chronique musicale de la dernière série parue en VF d'Alan Moore (qui sera le sujet du cycle en question):  

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : PROVIDENCE

 


C'est de qui : A. Moore & J. Burrows

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Moore oui, Burrows moins sur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis maintenant une bonne dizaine d'années (et le tour particulier qu'il a fait prendre à sa Ligue des Gentlemen Extraordinaires), le génie britannique Alan Moore voit certains de ses lecteurs se détourner de ses travaux, jugés trop nébuleux et référentiels, et pas assez « dynamiques », trop bavards. Bref ce n'est plus comme avant, peut-on lire ici ou là. Et pourtant, le Mage de Northampton n'a rien perdu de sa maestria narrative.

Moins facile d'accès de prime abord, son travail est toujours aussi étourdissant de virtuosité, d'intelligence et d'érudition. Et ce n'est pas cette relecture des grands récits lovecraftiens qui viendra infirmer cette tendance : dans une veine proche de celle du reclus de Providence (et de la sienne, aussi), Moore mêle le fictif et le réel de manière très intriquée (ne cherchez pas trace de Sous le Monde, le livre maudit qu'il invente pour les besoins de son récit...mais qu'il évoque aux côtés du très réel Roi en Jaune de Chambers), pour mieux perturber le lecteur déjà mis à l'épreuve par l'emploi de thématiques plus troubles et déviantes les unes que les autres (inceste, nécrophilie, cannibalisme et autres joyeusetés). Néanmoins, contrairement à son Neonomicon (dont Providence est une sorte de préquelle), le scénariste reste dans l'allusif et n'use pas ici des débordements graphiques carabinés assurés par Jacen Burrows.

Ce dernier n'est certes pas le plus grand dessinateur de la Terre (ni le plus mauvais chez Avatar, ceci dit), mais il est suffisamment rigoureux et méticuleux pour rendre justice aux scripts fourmillants de détails d'Alan Moore. Notre Barbu réussit mine de rien l'exploit, sans recourir au décalque stérile, d'évoquer parfaitement le meilleur de l'oeuvre de Lovecraft, qui s'appuie sur la certitude terrifiante que l'horreur dévoilée n'est qu'un pâle reflet de celle qui nous reste cachée...

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 C'est Quoi ? PIGS OF THE ROMAN EMPIRE

 

 

 C'est de Qui ? The Melvins / Lustmord

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Du tout.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les membres de The Melvins ont beau aimer les collaborations diverses et variées (avec Shrinebuilder, Fantômas ou Big Business, par exemple), il est quand même surprenant de les voir travailler en 2004 avec le musicien Brian « Lustmord » Williams. Ce dernier, déjà pionnier de la musique industrielle avec le groupe SPK au début des années 80, peut aussi légitimement être considéré comme le père du « dark ambient », ce courant de la musique électronique propre à donner des cauchemars au plus brutal des amateurs de black métal. Il est même plus précisément encore, avec l'album The Place Where The Black Stars Hang, l'initiateur de la veine spatiale, sidérale ou cosmique du genre, pour des travaux lovecraftiens au sens premier du terme.

Mêlée aux riffs plombés du génial Buzz Osborne et aux coups de massue du batteur Dale Crover (l'un des plus sous-estimés de toute la scène rock), la musique de Williams instille un climat anxiogène, où des bruits sourds et des notes graves bâtissent un climat de cauchemar à l'échelle cosmique. Il y a à boire et à manger sur ce disque, notamment du fait de certains interludes débilo-punks propres à chaque album des Melvins (au sens de l'humour notoirement tordu...mais justement, le travail d'Alan Moore sur Providence n'en est pas dépourvu non plus). Peu importe : la plage éponyme, monument sonique de plus de 20 minutes, vaut à elle seule le voyage.

Après un prélude made in Lustmord noir comme la nuit, un riff monstrueux, monumental (signé Adam Jones, guitariste de Tool invité pour l'occasion) semble s'élever des abysses, aussi simple que génial, résumant à merveille le feeling particulier du travail commun de Moore et Lovecraft.

 

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Une Chronique de Peio.

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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