18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 14:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE PRIVILEGE DES DIEUX

 

 

C'est de qui ? G. Monde

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Prométhée n’a rien trouvé de mieux, pour en finir avec la suprématie de l’Olympe sur le monde des mortels, de voler le feu sacré à ses comparses et d’aller le répandre sur Terre.

Et pour bien le épandre il doit s’accoupler, de gré ou de force, avec tout c que la planète compte d’êtres humains. Mais alors qu’il arrive à la dernière les dieux l’interceptent, l’enchainent à un rocher (vous connaissez le myhte) et envoient Mercure pour récupérer le feu.

Avec le même mode opératoire notre messager va passer 10 siècles sur terre à s’envoyer tout ce qui lui passe sous la main, du cow boy au hippie en passant par…Léonard de Vinci !

 

 

Pour ce 24ème tome de la collection BD Cul des Requins Marteaux, c’est Geoffroy Monde qui se colle à une relecture de la mythologie (des mythologies même), passée à la moulinette de la culture pop/manga avec un humour noir bienvenue et, évidemment, une bonne dose de X.

 

Si l’on n’atteint pas les hauteurs vertigineuses auxquelles Bastien Vives a pu amener la collection, on a quand même droit à pas mal de plans hots, hétéro comme homo, gros plans et tutti quanti.

 

La patte graphique de l’auteur dont on avait déjà apprécié le style protéiforme sur Poussières, fait ici des merveilles, empruntant autant à Lastman qu’à  Toriyama, avec des personnages ubuesques et polymorphes plus grands que nature, des scènes délirantes et – une fois n’est pas coutume- un vrai scénar derrière la « BD de cul », ce qui fait toujours plaisir à lire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SEVEN SLAVES AGAINST THE WORLD

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de se ses compatriotes compositeurs, Fransecsco de Masi n’a pas chômé durant la décennie des 60’s, la Cinecitta étant en effervescence, produisant de la série B au kilo, tous genres confondus.

 

Si, comme les autres également, il a touché un peu à tout, passant sans sourciller du western spaghetti au fantastique, c’est tout de même dans le péplum qu’il a livré ses partitions les plus abouties.

 

On aurait pu redouter qu’avec une dizaine de scores pondus sur la seule année 1964, l’italien bâcle ses partitions, il n’en n’est évidemment rien ; celle-ci est riche de thèmes aux résonnances héroïques marquées, avec des phrases de cuivre triomphales aux accents tragiques hérités de la formation classique du maestro.

 

Il est également à noter que De Masi ayant commencé à composer –notamment pour le western- avant le maître étalon italien, (non pas Rocky, non pas Rocco non plus , quoiqu’aujourd’hui ça aurait été de rigueur), Ennio Morricone, leurs styles sont assez distinctifs contrairement à pas mal de leurs contemporains qui se sont bien souvent contenter  de singer l’auteur du Bon la Brute et le Truand.

 

L’aspect grandiloquent général sonne donc certes fort suranné mais ne fait qu’accentuer le décalage de la mythologie revue et corrigée par Geoffroy Monde !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 septembre 2020 6 05 /09 /septembre /2020 15:32
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  INGUINIS ORACLE 2

 

 

C'est de qui ? Even & Guenet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur leurs précédents duos.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? La fin du précédent volet nous avait laissé sur un cliffhanger où notre jeune vestale attirée par l’homme qu’elle doit protéger, faisait une découverte majeure !

Le secret des origines de Lacinia et  Gaïus met les deux amants interdits dans une position plus qu’inconfortable dont tout le petit monde qui gravite autour de la succession du cirque et de ses jeux - à commencer par Cecile -pourrait bien tirer parti.

Mes nos malchanceux héros ne sont pas au bout de leurs surprises, loin de là !

 

Sur cette suite et fin du second cycle d’Inguinis Oracle Katia Even complique peut être un peu trop son intrigue en multipliant les rebondissements, et autres coups de théatre même si, pour le coup, on n’a pas le temps de s’ennuyer et que, comme sur les précédents chapitres, on ne pourra pas lui reprocher de faire du X sans un scénario –travaillé- derrière.

 

De son côté  Nicolas Guenet assure toujours sa partie avec brio, que ce soit pour le coté pornographique chargé ou la richesse de ses décors antiques. On peut clairement affirmer qu’au fil des albums l’artiste fait évoluer son style et se détache de ses influences corbennienes.

 

Comme on l’avait dit dans la chronique de Oracle tome 1, ces deux diptyques pourront être rangés (mais à l’abri des mains les plus jeunes of course) dans les étagères entre le Messalina de Mitton et le Muréna de Delaby, Théo et Dufaux.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE GEANT DE THESSALIE

 

 

C'est de qui ? C. Rusticelli

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, à plusieurs reprises.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mélange fumeux des légendes de Jason (et les Argonautes) et d’Ulysse,   entaché d’un casting local aussi peu inspiré qu’ improbable et de scènes montées parfois hasardeusement font de ce péplum à grand spectacle de l’époque un film à l’intérêt plus que restreint aujourd'hui.

 

Néanmoins, Carlo Rusticelli, professionnel et talentueux, lui écrit une partition enlevée jouée par  un large orchestre.

On retiendra un thème principal dans le style épique interprété par des voix masculines aux variations originales que l’on retrouve décliné à divers endroits de la B.O, dans des versions intéressantes.  

Une fois encore on ne peut qu’être admiratif de la qualité des parties de cuivres, de cordes et de percussions du compositeur transalpin qui alignait pourtant les travaux alimentaires déjà à l’époque.

Si l’ambiance générale est un peu surannée à la lecture de cette fin d’Inguinis Oracle elle ne dénote pas avec l’exagération amusante de certaines péripéties.

 

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Une Chronique de Fab


 

 

 

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16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 07:16
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MEDEE. LA CHAIR ET LE SANG

 

 

C'est de qui ? N. Pena & B. Le Callet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lues chez nous? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chassés d’Iolcos suite à la mort du Roi (à laquelle notre héroïne n’est pas étrangère), Médée et Jason trouvent refuge à Corinthe.

Là, si son époux trouve grâce aux yeux du souverain en lui construisant une flotte révolutionnaire, Médée se sent, à nouveau, prisonnière des lois des hommes.

 

Les jumeaux auxquels elle va donner naissance lui ramèneront un peu de joie de vivre mais seront également la source de sa plus grande folie, de sa plus grande douleur.

Trahie à nouveau, la magicienne s’enfuit pour Athènes où hélas ses déboires ne sont pas terminés.

 

Dernier tome de la réhabilitation de cette figure mythologique on ne peut plus tragique, La Chair et le sang est particulièrement chargé d’émotion, de drame et de scènes fortes avec, fil conducteur en place depuis le début, un discours féministe certain mais subtil et bienvenu.

 

La passion et la furie indissociablement liées à l’histoire de Médée (que je me souviens avoir découvert, adolescent, dans la version baroque de Pasolini avec La Callas dans son seul rôle au cinéma, et quel rôle !) sont à nouveau bien rendues par le trait caractéristique de Nancy Pena, aussi à l’aise dans les expressions des visages que dans les décors bucolique ou maritimes.

 

Une série qui, à n’en pas douter, restera une référence du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOLIATH AND THE VAMPIRES

 

 

C'est de qui ? A. Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Plus encore que le western ou le giallo, le genre qui aura été le plus malmené par nos cousins transalpins est probablement le péplum.

Dans la foulée d’une poignée de titres décents, pléthore de suites plus farfelues les unes que les autres ont vu le jour, avec une qualité souvent faiblarde.

 

Ainsi Maciste, renommé indifféremment Goliath ou Hercules pour le public anglo saxon, a pu croiser sur grand écran des personnages aussi surréalistes que Gengis Khan, le Tzar de Russie ou encore…Zorro !

 

On ne s’étonnera pas outre mesure qu’il ait eu à faire à des vampires. Nonobstant le contexte du scénario, la musique de Lavagnino, qui après avoir commencé par Les Derniers Jours de Pompéi, écrira des dizaines de scores de péplum de seconde zone durant cette décennie, reste de qualité avec un juste équilibre entre thèmes romantico-héroiques lorgnant vers la musique classique à base de cordes douces,  et pistes dédiées au suspense et à l’action où les cuivres occupent le devant de la scène.

 

Si parfois peut être un peu obsolète sur cette nouvelle version du mythe de Médée, la B.O du jour reste néanmoins dans une certaine mesure, dans le contexte de l’histoire.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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27 janvier 2019 7 27 /01 /janvier /2019 07:40

 

 

Hasard de lecture, l'album chroniqué aujourd'hui vient de remporter le Fauve Patrimoine au FIBD d'Angoulême.

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES TRAVAUX D'HERCULE

 

 

C'est de qui ? G. Doré

 

 

La Couv':

 

Mythologie Caustique  /  Les Travaux d'Hercule  Vs.  Les Titans

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? 2024 éditions

 

 

Une planche:

 

Mythologie Caustique  /  Les Travaux d'Hercule  Vs.  Les Titans

 

Ca donne Quoi ? Voici les travaux d'Hercule mais attention, revus et corrigés par l'un des plus grands illustrateurs français (sinon le plus grand), alors que celui ci n'avait qu'une quinzaine d'années quand il a réalisé cette version ô combien caustique du mythe (argument que l'éditeur de l'époque mettra en avant, à raison).

 

Si cette œuvre de jeunesse n'a peut être pas encore la force d'évocation graphique qu'auront ses travaux par la suite -je me souviens avoir été enchanté par l'exposition qui lui avait été consacrée au Musée d'Orsay il y a une poignée d'années- on ne peut qu'être impressionné par la maîtrise graphique de Doré, son sens de la narration en peu de « cases », son humour et sa finesse.

 

Dans une présentation classe comme à l’accoutumée chez eux, 2024 propose l’œuvre dans un format à l'italienne où la centaine d'illustrations de l'artiste est fort bien mis en valeur et l'on se délectera de cette redécouverte qui, si elle ne m'a pas autant enthousiasmé que l' Histoire de la Sainte Russie (même auteur, même éditeur) est un plaisir de patrimoine BD qu'on ne boudera pas !

 

 

Mythologie Caustique  /  Les Travaux d'Hercule  Vs.  Les Titans

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES TITANS

 

 

C'est de qui ? C. Rusticelli

 

 

La Couv':

 

Mythologie Caustique  /  Les Travaux d'Hercule  Vs.  Les Titans

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En pleine mode du film avec acteurs bodybuildés en sandales et jupettes ces Titans est un ovni autant qu'un bol d'air.

En effet, si son sujet est à la base mythologique (et même recherché), le traitement fait plutôt penser à la comédie avec des séquences limites pastiche.

 

Carlo Rustichelli, qui, comme ses compatriotes contemporains est un véritable stakhanoviste de la B.O (rien que cette année 1962 il écrit pas moins de dix musiques de film), et qui a oeuvré dans tous les genres dont pas mal (trop?) de péplums, rajoute à l'impression décrite dans le paragraphe précédent (la comédie donc, pour ceux que mes phrases trop longues auraient tendance à perdre).

 

En effet sa partition est étonnamment enjouée, empruntant autant aux codes du film d'animation que de la comédie voire de la parade de cirque.

 

Les cuivres et les vents sont à la fête et la bonne humeur est de rigueur, il n'en fallait pas moins pour que la B.O des Titans deviennent celle des Travaux d'Hercule !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 16:31

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES AIGLES DE ROME TOME 5

 


C'est de qui : Marini

 

 

La Couv':

Aigles et chacals  /  Les Aigles de Rome 5  Vs. The Eagle

 

Déjà lu sur B.O BD ? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

Aigles et chacals  /  Les Aigles de Rome 5  Vs. The Eagle

 

Ca donne Quoi ? Les deux frères ennemis sont à un tournant décisif. Arminius, le Germain revanchard, loup sous une peau de mouton, prépare son implacable trahison, tandis que Marcus est en cage, impuissant et rageant que personne ne croie en ses affirmations.

 

Comble du malheur pour le jeune romain le gradé romain marié à Priscilla vient de découvrir que l'enfant qu'il croyait de lui est en fait de Marcus, et compte bien se débarrasser de lui et de son infidèle génitrice.

 

Bientôt les troupes barbares referment leur étau sur l'envahisseur romain et tout n'est plus que fer et sang!

 

Marini livre un cinquième tome de sa saga romaine à succès plein de bruit et de fureur, riche en action, en  émotions et en suspense et au graphismes toujours aussi beaux. Une alternative grand spectacle assumée à des séries plus classiques comme Murena, un péplum nouvelle génération des plus réussi.

 

 

 

LA MUSIQUE   

 

 

C'est Quoi ? THE EAGLE

 

 

C'est de Qui ? A. Orvarsson

 

 

La couv'

Aigles et chacals  /  Les Aigles de Rome 5  Vs. The Eagle

 

Déjà entendu par ici? Une paire de fois.

 

 

On peut écouter ?  

 

Ça donne quoi? : Atli Orvarsson, qui a produit quelques trucs pas inintéressants ces dernières années, a beau dire qu'il a voulu sonner "authentique et fait main" (je cite!), sa B.O pour ce film d'aventure situé dans la Rome Antique (en fait en Ecosse mais période Rome Antique et avec des romains dedans...oui et des Pictes mais bon...vous avez saisi!), penche le plus souvent vers la musique de film d'action que le témoignage historique.

 

Après reconnaissons lui un certain métier et l'utilisation originale et bienvenue d'instruments folkloriques d'époque et la reprise de mélodies traditionnelles arrangées à sa sauce. Les percussions se font souvent tribales et donnent un air guerrier appuyé à toute une partie de la B.O.

 

Vous l'aurez compris on est dans la même atmosphère coté BD et B.O et ces deux là se sont entendues comme larrons en foire!

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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