LA BD:
C'est quoi ? MEDEE. LA CHAIR ET LE SANG
C'est de qui ? N. Pena & B. Le Callet
La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman
Déjà lues chez nous? Oui, sur les précédents.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Chassés d’Iolcos suite à la mort du Roi (à laquelle notre héroïne n’est pas étrangère), Médée et Jason trouvent refuge à Corinthe.
Là, si son époux trouve grâce aux yeux du souverain en lui construisant une flotte révolutionnaire, Médée se sent, à nouveau, prisonnière des lois des hommes.
Les jumeaux auxquels elle va donner naissance lui ramèneront un peu de joie de vivre mais seront également la source de sa plus grande folie, de sa plus grande douleur.
Trahie à nouveau, la magicienne s’enfuit pour Athènes où hélas ses déboires ne sont pas terminés.
Dernier tome de la réhabilitation de cette figure mythologique on ne peut plus tragique, La Chair et le sang est particulièrement chargé d’émotion, de drame et de scènes fortes avec, fil conducteur en place depuis le début, un discours féministe certain mais subtil et bienvenu.
La passion et la furie indissociablement liées à l’histoire de Médée (que je me souviens avoir découvert, adolescent, dans la version baroque de Pasolini avec La Callas dans son seul rôle au cinéma, et quel rôle !) sont à nouveau bien rendues par le trait caractéristique de Nancy Pena, aussi à l’aise dans les expressions des visages que dans les décors bucolique ou maritimes.
Une série qui, à n’en pas douter, restera une référence du genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : GOLIATH AND THE VAMPIRES
C'est de qui ? A. Lavagnino
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Plus encore que le western ou le giallo, le genre qui aura été le plus malmené par nos cousins transalpins est probablement le péplum.
Dans la foulée d’une poignée de titres décents, pléthore de suites plus farfelues les unes que les autres ont vu le jour, avec une qualité souvent faiblarde.
Ainsi Maciste, renommé indifféremment Goliath ou Hercules pour le public anglo saxon, a pu croiser sur grand écran des personnages aussi surréalistes que Gengis Khan, le Tzar de Russie ou encore…Zorro !
On ne s’étonnera pas outre mesure qu’il ait eu à faire à des vampires. Nonobstant le contexte du scénario, la musique de Lavagnino, qui après avoir commencé par Les Derniers Jours de Pompéi, écrira des dizaines de scores de péplum de seconde zone durant cette décennie, reste de qualité avec un juste équilibre entre thèmes romantico-héroiques lorgnant vers la musique classique à base de cordes douces, et pistes dédiées au suspense et à l’action où les cuivres occupent le devant de la scène.
Si parfois peut être un peu obsolète sur cette nouvelle version du mythe de Médée, la B.O du jour reste néanmoins dans une certaine mesure, dans le contexte de l’histoire.
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Une Chronique de Fab