17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 09:36






 

LA BD:





 

C'est quoi ? KISS THE SKY



 

C'est de qui ? Dupont & Mezzo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat.

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui ensemble même.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme quoi on peut être un grand passionné de rock et néanmoins être encore agréablement surpris par une bio d’un des guitaristes pourtant les plus célèbres de la discipline.



 

Il faut dire que sur ce premier tome (sur 2) de Kiss The Sky, Dupont se penche sur la jeunesse d’Hendrix.

Né dans une famille qui aurait pû être LA définition de la famille dysfonctionnelle, entre les galères d'argent, les différentes séparations des parents, le placement des enfants, le paternel violent, la mère absente…le futur génie de la 6 cordes a eu autant de chance que de volonté de ne pas mal finir et d’arriver à vivre sa passion pour la musique.



 

D’un naturel plutôt renfermé au départ, Hendrix, tout en croisant quelques-uns des grands noms de la musique américaine de l’époque (entre autres BB King, Sam Cooke, Dylan, les Stones…) va peu à peu réussir à vivre de son talent inné même si il connaît pas mal de galères au départ.

 

Homme à femme, il aura du mal à ne pas reproduire les schémas biaisés avec lequel il a grandi comme à tomber dans toutes sortes d’excès.



 

Pour mettre sa partition scénaristique en image Dupont a fait de nouveau appel à Mezzo avec qui il a déjà collaboré sur Love In Vain la bio d’une autre légende: Robert Johnson.

 



 

L’artiste donne une interprétation des 60’s aussi criante de vérité que personnelle, dans son style semi réaliste magnifié par le choix d’un noir et blanc qui flirte parfois avec l’expressionisme.

Léchant ses compositions picturales à la manière d’un photographe voire d’un peintre Mezzo donne à cette première partie de la vie d’Hendrix une force visuelle des plus marquantes.

 

Un album qui ravira les amateurs de BD originale et bien faite, de musique, voire des deux (votre serviteur cochant allègrement les deux cases)







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RAINBOW BRIDGE



 

C'est de qui ? J. Hendrix



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Filmé probablement en grande partie sous-acide, se voulant un temple à la contre-culture hawaïenne, à base de surf, de médiattaion, de sexe et de drogues, Rainbow Bridge est une purge plus qu’un film, un pur produit de son époque, inregardable aujourd’hui qui n’a d’ailleurs pu voir le jour qu’à la présence  d’extraits de concerts de Hendrix (charcutés cela dit) dans le long.



 

Un album est évidemment sorti dans la foulée, ne contenant bizarrement aucun morceaux live mais des versions alternatives et autres titres plus ou moins inédits tirés de sessions studios.



 

Si forcément anachronique avec la période de la vie du guitariste évoquée dans le tome 1 de Kiss the Sky, j’ai trouvé que la variété des genres, du blues au rock, abordées par Hendrix sur cette galette faisait une bande son intéressante avec les images de Mezzo, qui n’hésite pas à devenir psychédélique sur certaines planches.




 

 





 

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 17:59

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : BLUES

 

 

C'est de qui ? Sergio Toppi

 

 

La Couv':

 

L' Artiste du Mois: Toppi  /  Blues  Vs.  Voodoo Child

 

Déjà croisé sur le site? oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

L' Artiste du Mois: Toppi  /  Blues  Vs.  Voodoo Child

 

Ca donne Quoi ? 2 histoires sont réunies dans cet album : L'héritier et Blues.

 

Dans l'héritier, nous suivons la recherche d'un guitariste de blues par le Baron Samedi, une des divinités vaudou. Le Baron Samedi est furieux car ces accords de basse correspondent à une convocation. Ceux qui le connaissent ont peur et ceux qui ne le connaissent pas ou le rejettent vont en payer les conséquences, mort ou transformation en animal. Jusqu'à ce que la divinité infernale arrive au bout de sa quête.

 

Dans Blues, un joueur de saxophone, Honeylips, sort de sa photographie pour se promener dans le monde. Il joue pour une boite aux lettres rouillée. Puis il rencontre un gardien de casse automobile qui partage sa fiole d'alcool, mais, quand Honeylips boit, il joue un air qu'il ne devrait pas jouer… Quelques péripéties plus tard, il retourne dans sa photographie.

 

L' Artiste du Mois: Toppi  /  Blues  Vs.  Voodoo Child

 

Sergio Toppi est un vrai magicien. Il sait écrire des histoires fantastiques où chaque élément a une importance : du moineau à une divinité infernale. En plus, il arrive à rendre expressif autant le Baron Samedi qu'une belette en passant par une mante religieuse et un caïman. Une vieille boite aux lettres ou une pompe à essence déglinguée discutant avec un saxophoniste seraient étranges et peut-être un peu ridicules dessinées par un autre que lui. Mais il sait nous entraîner dans son univers et plus rien ne nous surprend.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? VOODOO CHILD

 

 

C'est de Qui Jimi Hendrix

 

 

La couv' (si vous la trouvez subversive, souvenez-vous que nous sommes en  68!)

 

L' Artiste du Mois: Toppi  /  Blues  Vs.  Voodoo Child

 

Déjà entendu chez nous?  Peut-être.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A magicien de la BD, il fallait associer un magicien de la musique à la guitare (blues rock de préférence). Qui peut mieux mériter ce titre que Jimi Hendrix?

 

On appelait Paganini le "violon du diable" tellement sa virtuosité était grande. Je crois que l'on aurait pu surnommer Hendrix la "guitare du diable" pour la même raison.

 

Véritable brulot rock, ode  à la pédale Wah-Wah, Voodoo Child  (que l'on retrouve sur l'album du Jimi Hendrix Experience: Electric Ladyland) est un exemple parfait de l’évolution du blues vers le rock électrique saturé, l’un des premiers morceaux où la guitare s’évade en solo prenant largement le pas sur le chant, le tout sur une rythmique métronomique impeccable. Coté paroles Hendrix semble revendiquer la filiation avec les sorciers de la six cordes plus qu’une éventuelle origine vaudou.

 

Cet immense guitariste joue le vaudou comme un appel au Baron Samedi pour envouter un peu plus le lecteur de l'album!

 

 

 

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Une chronique de Gen

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 06:42

 

 

 

 

LA BD :

 

 

 


C'est quoi : SOCRATE LE DEMI-CHIEN, TOME 3 : OEDIPE A CORINTHE  

 


C'est de qui :  Christophe Blain et Joann Sfar

 

 

La Couv' :

 

Born to Lose / Oedipe à Corinthe Vs. Electric Ladyland

 

Déjà lu sur le site ?  Plusieurs fois. Deux liens vers les dernières rencontres avec Blain et Sfar

 

 

Une planche :

 

 

 

 

Ca donne quoi : Dernier tome, à ce jour, des aventures de Socrate le demi-chien, Œdipe à Corinthe recycle la formule initiée dans les deux épisodes précédents qui consiste à mettre dans un shaker des éléments empruntés ici et là à la littérature grecque antique (mythologie, épopée, tragédie…) pour voir ce qui en sort. Sfar et Blain s’attaquent maintenant à la figure d’Œdipe  - largement « popularisé » par la pièce de Sophocle – dont ils nous comptent la naissance et les nombreuses problématiques qu’elle implique.

 

Les premières pages restent fidèles à l’histoire originelle : le roi de Thèbes apprenant qu’une malédiction pèse sur son fils, qui deviendra un jour un parricide et un enculé de sa mère, charge l’un de ses soldats de l’emmener loin de sa cité pour le sacrifier. On connait la suite, le soldat, ne parvenant à se résoudre à exécuter lui-même sa sombre besogne, suspend le bambin par les pieds à un arbre pour le laisser mourir (procédé nettement plus humain, on en conviendra). A partir de là, Socrate va entrer en scène et n’aura de cesse d’essayer de faire sortir le mythe des rails de la Destinée, en assurant lui-même (avec l’assistance d’une prêtresse d’Athéna), et contre l’avis de Zeus, l’éducation de l’enfant.

 

 

La BD ayant dès lors bifurqué sur un arc narratif parallèle, Sfar s’en sert pour brasser différentes thématiques qui ont moins à voir avec l’Œdipe antique qu’avec son complexe psychanalytique théorisé par Freud des siècles plus tard. Evidemment toutes ces notions, largement survolées, sont abordées avec un humour et des dialogues bien sentis, parce qu’on n’est pas là non plus pour se prendre la tête ! Le scénario s’apparente donc à un joyeux foutoir qui n’hésite pas, dans son dernier tiers, à faire revenir Héraclès, maître de Socrate dont la personnalité bourrine et la misogynie débridée l’apparentent davantage au Beauf de Cabu sous testostérone qu’à un demi-dieu de l’Olympe.

 

Maline, bien emballée, Œdipe à Corinthe se boit donc comme du petit lait, même si elle donne parfois l’impression d’avoir été pondue à la va-vite, parmi les (trop ?) nombreux projets développés en parallèle par ses deux créateurs.         

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

C'est Quoi ? ELECTRIC LADYLAND

 

 

C'est de Qui ? Jimi Hendrix

 

 

La couv' :

 

 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD ? Oui

 

 

On peut écouter ? Oui, sans doute le morceau le plus emblématique de l'album...

 

 

 

Ca donne Quoi ? Evidemment, on pourrait se demander ce que vient faire la musique du génie gaucher dans les aventures d'un bambin aux pieds enflés... On répondra d'abord que la BD de Sfar et Blain ne se souciant pas vraiment de cohérence, ni de fidélité avec sa source d'inspiration, on en est donc plus à un anachronisme prêt.

 

Ensuite, il n'aura sans doute pas échappé au lecteur à l'oeil aiguisé qu'à la manière d'une note d'intention, la couverture d'Oedipe à Corinthe, avec ses prêtresses dépoilées sur fond noir n'est pas sans rappeler la pochette de l'album qui nous intéresse, le futur roi maudit de Thèbes ayant simplement remplacé le Dieu de la Stratocaster comme figure d'adoration.

 

Enfin, il s'avère que le blues électrique cosmique et inusable d'Electric Ladyland se combine tout à fait avec l'esprit très rock'n'roll qui anime cette relecture des textes antiques. Avec autant de signes concordants interprétés par nos augures, il aurait été périlleux de ne pas mettre en rapport ces deux créations fondatrices de la culture universelle. BOBD, réconciliateur de mythes pour le bien-être de ses lecteurs !    

 

     

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Une chronique de Lio

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