17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 07:21
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA DERNIERE OMBRE 1

 

 

C'est de qui ? Filippi & Yvan

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? En pleine Première Guerre Mondiale une escouade de soldats soviétiques accompagnés de civils trouvent refuge dans une une imposante maison en plein milieu des bois où  réside une noble.

 

Cette dernière héberge en secret des enfants rescapés des affrontements qui vont entrer en contact avec les filles du médecin de la troupe.

 

Alors que les tensions montent au sein même des soldats – un conflit d’autorité entre le lieutenant et un de ses hommes, très apprécié de la troupe- une étrange rumeur sur la Dernière Ombre qui roderait parmi eux commence à se répandre.

 

Et quels sont ces formes étranges sous lesquelles seuls les enfants emblent voir les adultes ?

 

 

Voici un premier tome hautement intriguant, à l’ambiance glaçante et au suspense soutenu le tout teinté de fantastique. Dans ce mélange des genres qui n’est pas sans faire penser à l’univers du réalisateur Guillermo del Toro (le Labyrinthe de Pan en tête), Denis Pierre Filippi m’a bien plus convaincu que sur ses scénarios de SF récents.

 

Il est fort bien aidé par le trait semi réaliste aux influences multiples (manga entre autre notamment sur les faciès de ses personnages)  de Gaspard Yvain qui soigne aussi bien ses décors bucoliques froids que son bestiaire fantastique et dont c’est le premier album comme dessinateur.

 

Il convainc sans peine son lectorat, curieux de voir comment va évoluer cette histoire prenante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FLATLINERS

 

 

C'est de qui ? J.N. Howard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? James Newton Howard retrouve Julia Roberts (hum) juste après Pretty Woman pour quelque chose de bien moins pretty puisqu’il s’agit d’expérience sur l’au-delà, à savoir sur des arrêts cardiaques provoqués volontairement afin de tenter de voir la mort.

 

Si, début des années 90 oblige, un score fantastique est quasiment obligé d’avoir des synthés dedans, Howard a la bonne idée de ne pas abuser de ce côté là et commence même à explorer ce qui fera son succès dans les années à venir à savoir une opposition marquée entre underscoring tout en tension et coups d’éclats mélodiques souvent imaginatifs.

 

Ainsi à l’écoute seule de ce score on pourrait se demander de quel genre il s’agit ; entre les chœurs lyriques quasi religieux, les percussions tribales électroniques, les riffs de guitare ou encore les cordes utilisées pour les séquences d’action, le compositeur tente des choses intéressantes, sans toujours aller au bout de ses idées mais avec un sens poussé de l’unité musicale.

 

Le tout a assez bien vieilli, hormis peut être parfois du côté de l’électronique, et apporte un surplus d’étrangeté et de suspense à un premier tome qui en était déjà bien chargé.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 08:56

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES DRAGONS DE LA FRONTIERE

 

 

C'est de qui ? Harriet & Gil

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du XIII° siècle en Amérique, les Dragons espagnols patrouillent à la frontière du Nouveau Mexique qui est encore possession de leur empire. Un jeune fils à papa engagé comme cadet dans l’armée va partir à la rescousse d’une religieuse enlevée par les Apaches, forçant son supérieur à lui porter assistance. Les deux soldats se retrouvent bientôt dans une bien fâcheuse posture.

 

Un western atypique coté protagonistes puisqu’en lieu et place de cow boys ou de soldat bleus on a des Dragons espagnols, mais au scénario au final assez classique (l’enlèvement d’une « blanche » par des indiens étant un lieu commun dans le genre) plutôt bien traité ici avec un premier volet plein de rythme.

 

La série bénéficie surtout du trait semi réaliste riche et expressif d’Ivan Gil, artiste espagnol qui retrouve ici, après deux séries Napoléoniennes chez nous, la BD historique, toujours avec ce souci du détail et ce sens du découpage.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA VILLE SANS LOI

 

 

C'est de qui ? R. Webb

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tout comme le sujet de la BD du jour, le scénario de cet honnête western de série B prend pour cadre une étrangeté du temps du far west, à savoir une portion géographique au sud du Kansas qui n’était sous aucune autorité juridique et où Jesse James, le brigand bien aimé, va sauver la vie à un homme de loi parti le traquer.

 

La musique est signée Roy Webb alors compositeur en résidence chez RKO pour lesquels il compose du score au kilomètre. On note finalement assez peu de western dans sa filmographie et l’on ne s’étonnera d’ailleurs pas qu’il reprenne des thématiques écrites deux ans auparavant pour Tall in the saddle un autre film du genre où John Wayne tient le rôle principal.

 

Badman territory souffre d’un problème de rythme au niveau du scénario et cela se ressent dans la partition de Webb, quasi entièrement dédiée à l’action et au suspense bon ton de l’époque avec tous les gimmicks du western en prime. Par contre sur ce premier volet des Dragons c’est juste ce qu’il fallait comme accompagnement.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 12:35

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TERRA PROHIBITA. 1° CYCLE.

 

 

C'est de qui ? Filippi & Laumond

 

 

Une Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le Paris du début d’un XX° siècle uchronique et steampunk, où l’expérimentation sur la végétation a pris des proportions monstres, , Dorian Singer, un tueur à gages –accessoirement également  biologiste expérimentateur- est traqué par Melville un flic retors qu’il va piéger et obliger à l’accompagner dans une mission. Il est en effet chargé de tuer une jeune femme, détective privée elle même sur la piste d’un biologiste disparu, éliminé par…Dorian.

 

La commanditaire de l’enquête et ses deux compagnons font  également partie de l’aventure et tout ce petit monde se retrouve dans la partie infectée de la capitale, rapidement pris en chasse par les autorités.

 

 

Infiltration risquée, trahisons diverses et variées et autre courses poursuites aériennes sont aussi au programme de ce –premier- diptyque à l’intrigue un peu trop chargée à mon goût qui, dans le feu de l’action –et c’est un euphémisme !- survole ses multiples pistes scénaristiques. C’est un peu le sentiment que j’avais eu à la lecture du Spirou de Filipi d’ailleurs.

 

Reste que la partie graphique est assez bluffante elle, avec des décors dantesques –même si la colo est parfois chargée elle aussi- dans un style qui n’est pas sans faire penser à celui d’un Terry Dodson parfois (mention spéciale à l’héroïne aux traits de Liz Taylor !)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :IN THE EARTH

 

 

C'est de qui ? C. Mansell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si le nom de Mansell est intimement lié à celui du réal Daren Aronofski, dont il a mis en musique tous les longs (sauf un), le compositeur a entamé depuis 2015 une collaboration étroite avec Ben Wheatley pour qui il a composé les B.O d’une dystopie, d’une comédie, d’un remake de Hitchcock et, last but not least du film d’horreur d’aujourd’hui.

 

Le genre n’est pas inconnu à Mansell qui y a officié une poignée de fois mais ici la musique est particulièrement importante dans le fait que le film a été pensé quasiment autour d’elle.

 

Mansell écrit des pistes diégétiques et non diégétiques, avec un dépouillement d’ensemble assez marqué et peu d’arrangements ou de post prod.

Revenant à une musique électronique dénué d’interprétation par des instruments classiques, il joue sur les atmosphères crées par des nappes hypnotiques très 80’s parfois zébrées d’effets old school flippants.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 14:05

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GUN CRAZY 1

 

 

C'est de qui ? Jef, Steve D

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Jef

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ca peut paraître extrême de le présenter comme ça mais je pense qu’on ne mesure pas tout le mal qu’a fait Tarantino à la sub culture cinématographique. En remixant tel un clipeur sous coke tout un pan du cinéma bis, qu’il soit ‘ricain ou asiatique, il a laissé croire à une génération de spectateurs qu’il était un visionnaire doué alors qu’il n’est finalement qu’un fan boy boulimique qui a –certes- bien su faire fructifier sa passion.

 

Non je dis ça surtout car je me désole souvent de la paresse intellectuelle qui veut que la moindre œuvre (ciné, BD, TV…) qui flirte avec le noir un peu déjanté soit –trop- souvent taxée de l’adjectif « tarantinesque » même si –et ça arrive- elle soit bien plus que ça.

 

 

Gun Crazy (qui emprunte d’ailleurs son titre à un polar des années 50 avec lequel elle n’a qu’un fort lointain cousinage) se veut avant tout un hommage aux séries B voire Z des années 80 et 90, héritières des blaxpoitation-sexploitation des 70’s, avec sous ses faux airs de comédie noire barrée un certain nihilisme jusque dans son casting de barges plus atteints les uns que les autres. Le style graphique, qui navigue entre le comics indés et Moebius, le tout dans des couleurs psychédéliques, n’est bien entendu pas étranger à l’ambiance décalée.

 

 

Plus intéressant à mon sens que le récent Il faut flinguer Ramirez qui a fait sensation à sa sortie,  l’album de Jef (qui n’est pas un nouveau venu dans le polar) et Steve D (première incursion dans la BD), s’il cède à l’entracte …tarantinesque (si, si pour le coup avec la reprise de la spirale Coming Soon réutilisée souvent par le réalisateur) et aux fausses pubs comme dans le Ramirez cité ci dessus, est un road movie rentre dedans qui aborde quelques thématiques plus profondes qu’il n’y paraît (les minorités racisées, les séquelles des soldats U.S…) , peut être un peu trop riche mais qui arrive à se démarquer du lot, et c’est déjà pas si mal.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : AMERICAN GODS S.1

 

 

C'est de qui ? B. Reitzell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si je suis un grand fan de Neil Gaiman, j’ai toujours eu un souci avec American Gods.

J’ai essayé une paire de fois de lire le roman sans jamais dépasser les 50 premières pages (et encore en me faisant violence), du coup quand la série TV est sortie je me suis dit que ce serait un ersatz viable. Las, au bout de 4 ou 5 épisodes j’ai également lâché l’affaire, ressentant un grand vide coté propos/but de la manœuvre de ces scènes certes bien jouées et aux décors léchés mais auxquelles je n’arrivais pas à trouver un intérêt. Un peu comme avec Westworld par exemple, un grand sentiment de « tout ça pour ça ».

 

Toujours est-il que la B.O de la série, signée Brian Reitzell, partage avec le scénario cet aspect polymorphe, éclectique et souvent surprenant.

 

On passe d’un blues électrique à une sorte de litanie orientale hypnotique en transitant par du rock industriel ou des percussions entrecoupées de parties instrumentales anarchiques, autant dire que toute zone de confort va se voir secouée.

Le tout malgré son évidente déconstruction thématique ne sonne pas pour autant (trop) décalé ou décousu en tout cas pas assez pour ne pas être raccord avec ce premier tome de Gun Crazy et son ambiance barge.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 13:15
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  AMEN

 

 

C'est de qui ? Bess

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà lu chez nous? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un lointain futur, alors que l’humanité a poussé à son paroxysme l’absurdité des guerres de religion tout comme l’exploration de l’espace, une mission composée de religieux et de soldats mercenaires atterrit sur une planète où deux autres expéditions ont été envoyées mais semblent avoir disparu corps et biens.

 

Si l’objectif de cette nouvelle équipe est de découvrir ce qui s’est passé, officieusement, un des membres est chargé de retrouver Kurtz, un personnage énigmatique qui semble être primordial pour les dirigeants de la Terre.

 

 

Après son enthousiasmant Dracula, déjà chez Glénat, Bess adapte ici à sa sauce le Au Cœur des Ténèbres de Conrad, le déclinant à la sauce SF années 80 avec une variation qui louche aussi du coté du Aliens de Cameron.

Si le background scénaristique se veut détaillé, ce premier tome aurait à mon avis gagné à être allégé d’un ou deux flashbacks, voire –et ce même si c’était un peu le principe du roman d’origine- de cette voix off récitante omniprésente.

 

Pour la partie graphique, là aussi l’artiste opte pour un parti pris assez old school avec des décors souvent fournis à la limite du space opera baroque et des couleurs asses marquées qui devraient plaire aux amateurs des grandes heures des sagas futuristes des Humanos (entre autre).

 

La suite et fin, avec l’apparition  de Kurtz personnage central de l’intrigue, devrait être forte en suspense, si tant est que l’on ne tombe pas dans la démesure à la Jodo.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TRAPPED

 

 

C'est de qui ? Hildur Guðnadóttir, Rutger Hoedemaekers & Johann Johannsson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Au moins deux d’entre eux.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les scores islandais c’est comme les polars suédois, une fois que la hype a pris ça s’est décliné jusqu’à plus soif.

 

Reprenant les codes qui ont fait leur réussite jusqu’à présent, le trio de compositeurs qui œuvre sur ce polar nordique glauque en huis clos (dont le récemment disparu Johannsson) choisit le violoncelle comme instrument principal de leur froide B.O (hum !).

 

On alterne entre le chirurgical des nappes d’ambiances feutrées menaçantes en underscoring et pistes plus sombres où Guonadottir ressort quelques idées développées sur le second Sicario,  Joker ou encore Chernobyl ; le mélange des cordes et de l’électronique se révélant encore une fois efficace.

 

Sur la démesure certaine de ce premier volet d’Amen probable qu’une musique plus rentre dedans fonctionnerait bien mais le couple proposé ici met l’accent sur le crépusculaire chemin de croix des héros de l’histoire et de l’inéluctable tragédie qui les attend.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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