23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 14:05

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GUN CRAZY 1

 

 

C'est de qui ? Jef, Steve D

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Jef

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ca peut paraître extrême de le présenter comme ça mais je pense qu’on ne mesure pas tout le mal qu’a fait Tarantino à la sub culture cinématographique. En remixant tel un clipeur sous coke tout un pan du cinéma bis, qu’il soit ‘ricain ou asiatique, il a laissé croire à une génération de spectateurs qu’il était un visionnaire doué alors qu’il n’est finalement qu’un fan boy boulimique qui a –certes- bien su faire fructifier sa passion.

 

Non je dis ça surtout car je me désole souvent de la paresse intellectuelle qui veut que la moindre œuvre (ciné, BD, TV…) qui flirte avec le noir un peu déjanté soit –trop- souvent taxée de l’adjectif « tarantinesque » même si –et ça arrive- elle soit bien plus que ça.

 

 

Gun Crazy (qui emprunte d’ailleurs son titre à un polar des années 50 avec lequel elle n’a qu’un fort lointain cousinage) se veut avant tout un hommage aux séries B voire Z des années 80 et 90, héritières des blaxpoitation-sexploitation des 70’s, avec sous ses faux airs de comédie noire barrée un certain nihilisme jusque dans son casting de barges plus atteints les uns que les autres. Le style graphique, qui navigue entre le comics indés et Moebius, le tout dans des couleurs psychédéliques, n’est bien entendu pas étranger à l’ambiance décalée.

 

 

Plus intéressant à mon sens que le récent Il faut flinguer Ramirez qui a fait sensation à sa sortie,  l’album de Jef (qui n’est pas un nouveau venu dans le polar) et Steve D (première incursion dans la BD), s’il cède à l’entracte …tarantinesque (si, si pour le coup avec la reprise de la spirale Coming Soon réutilisée souvent par le réalisateur) et aux fausses pubs comme dans le Ramirez cité ci dessus, est un road movie rentre dedans qui aborde quelques thématiques plus profondes qu’il n’y paraît (les minorités racisées, les séquelles des soldats U.S…) , peut être un peu trop riche mais qui arrive à se démarquer du lot, et c’est déjà pas si mal.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : AMERICAN GODS S.1

 

 

C'est de qui ? B. Reitzell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si je suis un grand fan de Neil Gaiman, j’ai toujours eu un souci avec American Gods.

J’ai essayé une paire de fois de lire le roman sans jamais dépasser les 50 premières pages (et encore en me faisant violence), du coup quand la série TV est sortie je me suis dit que ce serait un ersatz viable. Las, au bout de 4 ou 5 épisodes j’ai également lâché l’affaire, ressentant un grand vide coté propos/but de la manœuvre de ces scènes certes bien jouées et aux décors léchés mais auxquelles je n’arrivais pas à trouver un intérêt. Un peu comme avec Westworld par exemple, un grand sentiment de « tout ça pour ça ».

 

Toujours est-il que la B.O de la série, signée Brian Reitzell, partage avec le scénario cet aspect polymorphe, éclectique et souvent surprenant.

 

On passe d’un blues électrique à une sorte de litanie orientale hypnotique en transitant par du rock industriel ou des percussions entrecoupées de parties instrumentales anarchiques, autant dire que toute zone de confort va se voir secouée.

Le tout malgré son évidente déconstruction thématique ne sonne pas pour autant (trop) décalé ou décousu en tout cas pas assez pour ne pas être raccord avec ce premier tome de Gun Crazy et son ambiance barge.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 15:17

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA SORCIERE EN HAUT DE LA MONTAGNE

 

 

C'est de qui ? R. Ryberg

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l’Etrange

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Une jeune femme aux cheveux longs est en quête d’une tête momifiée aux étranges pouvoirs qu’elle cherche à remettre sur le corps auquel elle appartient. Mais un gang de squelettes bikers ne l’entend pas de cette oreille (enfin façon de parler) et compte bien l’en empêcher.

 

Ce nouvel album de Rune Ryberg, après le déjà enthousiasmant Géant, mélange allègrement les genres, convoquant à la fois Indiana Jones, Sons of Anarchy et last but not least, Evil Dead.

 

Réussissant le petit tour de force de l’album complètement muet, Ryberg déroule sa trépidante et horrifique histoire à 100 à l’heure dans un style cartoonesque grunge tout en bichromie de rouge.

 

 

Les Aventuriers de l’Etrange proposent cet exercice de style jouissif dans un format original et ont même poussé le perfectionnisme jusqu’à inscrire les numéros de pages dans de petits cranes sur les cotés…le diable se cache dans les détails n’est ce pas !?

 

S’il ne devait y avoir qu’un bémol à ce tableau enthousiaste c’est qu’on en aurait bien repris sur quelques pages !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : 30 DAYS OF NIGHT

 

 

C'est de qui ? B. Reitzell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une fois ou deux je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la catégorie des comics marquants, 30 Days of Night se pose là, avec un scénario qui joue avec les codes du genre vampirique et, surtout, un trait totalement atypique qui donne son identité au titre et fera des émules par la suite.

Dans la catégorie des adaptations ciné ratées, 30 Days of Night se pose aussi là avec un jeu d’acteurs plus que moyen et une image qui n’arrive jamais à émuler celle de son modèle.

 

Néanmoins on peut clairement sauver du film sa bande son, écrite par un Brian Reitzell visiblement inspiré pour son premier film de genre (et tout court aussi d’ailleurs), qui délaisse pas mal l’instrumentation classique pour axer sa partition sur des sonorités dérangeantes, provenant notamment d’un instrument crée à partir d’une roue de potier ( !!) et autres pièces de bronze.

 

Le compositeur, qui a auparavant travaillé avec Sofia Coppola, invite des instrumentistes à improviser sur certaines boucles sonores étranges et dérangeantes, et passe ensuite des heures à retravailler le résultat.

Ce score puissant et évocateur va lui ouvrir les portes de la musique de film (et de séries, nous y reviendrons) et c’est un vrai plaisir des sens avec cette expérience graphique qu’est la Sorcière en haut de la montagne (même si la brièveté de la lecture ne permettra pas d’écouter l’ensemble de la galette ; je recommande d’ailleurs la piste Barrow Burns en priorité !)

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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