27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 09:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DOCTEUR RADAR. MORTS A VENISE.

 

 

C'est de qui ? Simsolo & Bezian

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Italie de l’entre deux Guerres ; alors que Mussolini assoit peu à peu son pouvoir sur la Botte, Radar est furax : la formule pour faire décoller la fusée qui lui permettrait de menacer la terre de bombardements massifs, est incomplète.

 

Qu’à cela ne tienne, si Straub, son ennemi juré, ne veut pas lui livrer, le savant fou va faire régner la terreur sur la cité des Doges.

 

Etranglement de politiques, sulfatage meurtrier de civils par un avion rasant la lagune ou encore … piranhas, l’imagination de Radar n’a d’égale que sa cruauté !

Mais ses opposants ont eux aussi plus d’un tour dans leur sac et ils vont devoir rivaliser d’audace et d’ingéniosité pour contrer le maître du crime !

 

Trois ans après un second tome un petit peu en deça du premier, Bézian et Simsolo reviennent en forme sur cet ultime chapitre de leur série/hommage aux feuilletons criminels du début du siècle dernier.

Radar y est machiavélique, ses ennemis sont à la hauteur de son génie, les femmes y sont forcément fatales et l’action et le suspense sont les maîtres mots de cette course poursuite pyrotechnique et granguignolesque.

 

Bézian propose des découpages intéressants avec des scènes sur plusieurs cases dynamiques et, si son casting a parfois tendance à se ressembler dans les seconds rôles, ses personnages ont toujours ces gueules taillées à la serpe qui les rendent si charismatiques.

 

Une belle conclusion à une trilogie originale et aboutie.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BABYLON BERLIN

 

 

C'est de qui ? Klimek & Tykwer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? « Couple » de cinéma assez improbable sur la papier, l’australien Klimek et l’allemand Tykwer ont néanmoins à leur actif une filmo aussi intrigante qu’éclectique.

Là où le premier est exclusivement compositeur, le second, est d’abord réalisateur et on lui doit des films comme Cours, Lola Cours, l’Enquête ou encore l’adaptation du Parfum.

 

Les deux hommes écrivent la plupart de leurs opus à quatre mains pour des résultats très convaincants, Lana (ex-Larry) Wachowski a d’ailleurs fait appel au duo pour les B.O de Cloud Atlas et du prochain Matrix.(oui, je sais je me le demande aussi : avions-nous besoin d’un autre Matrix ?!)

 

Pour Babylon Berlin, la version TV des romans de Kutscher, le duo s’est bien évidemment inspiré de la musique d’époque, utilisant un piano désaccordé ou encore des airs de music hall mais tout en gardant un esprit très film noir et des arrangements volontairement actuels.

 

Au milieu de chansons connues mises à la sauce 1920 (Brian Ferry fait d’ailleurs une apparition dans une saison où il chante un titre de Roxy Music), un orchestre assez consistant interprète la partition du duo en alternant des ambiances chargées musicalement et des pistes plus underscoring, dédiées aux atmosphères tendues des scènes.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 09:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BETTIE HUNTER 1.

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Lechuga

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste come le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Recalée de son diplôme -qu’elle aurait dû avoir haut la main- parce qu’elle est humaine (et encore, comme elle n’hésites pas à le rappeler, elle n’est même pas née sur Terre !), Bettie en est réduite à faire chasseuse de primes intergalactique.

 

Et même si sa connaissance étendue des races extraterrestres est un vrai plus, le métier ne paye pas comme il faut, surtout quand l’appartement qu’elle partage avec son robot est saccagé par un visqueux revanchard.

Du coup le nouveau job que vient lui proposer une jeune humanoïde à la recherche de sa sœur, rétribué à pris d’or, tombe super bien.

 

Sauf que la mission va se révéler plus ardue que prévue, sur fond de trafics de bestioles, guerres inter raciales et autres fantômes du passé !

 

 

Dans la veine de son déjà fort fun  Bots, Aurélien Ducoudray repart dans le futur avec cette parodie de SF grand guignolesque à souhaits où le scénariste se lâche pas mal, bien accompagné par Marc Lechuga que nous avions laissé dans les contrées vikings et que l’on retrouve avec plaisir sur ce space-opéra qui lui permet de montrer une autre facette de son talent avec un trait certes plus délié mais bien adapté à l'atmosphère générale.

 

Un premier tome de diptyque débridé dont la lecture fait du bien en cette rentrée morose !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SUICIDE SQUAD

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le film qui devait réunir le gratin des méchants de chez DC se révéla vite un échec de plus dans la longue série du passage sur grand écran des personnages de comics, surtout après le succès de Deadpool qui incita la prod de Suicide Squad à un remontage sauvage confié à…une société spécialisée dans les bandes annonces !

 

Bref, intéressons-nous plutôt à la B.O, signée Steven Price, tout juste auréolé d’une pluie de prestigieuses récompenses pour son travail sur Gravity.

Pensée de façon thématique avec des pistes dédiées aux principaux protagonistes du film, elle s’inscrit dans la lignée des scores de super héros, avec passages pleins d’emphase et moments de gloire pyrotechniques, le tout joué par un orchestre symphonique chargé.

 

Si la partition de Price respect donc le cahier des charges du genre elle ne fonctionne pas toujours bien avec le long métrage qui se veut plus léger que prévu (les studios auront retenu la leçon pour les pseudos suites du film, à savoir, Birds of Prey et The Suicide squad, suite déguisée que nous avons évoqué plus tôt ce mois ci) ; l’ensemble créant un décalage parfois indigeste.

 

Décalage qui fonctionne mieux sur le premier tome de Bettie Hunter qui n’a pas la prétention de Suicide Squad et s’apprécie bien mieux d’ailleurs.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 09:52

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FEROCE

 

 

C'est de qui ? Macho & Muro Harriet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Venus pour tourner un reportage sur le Tigre d’Amour dans son habitat naturel, une équipe d’écologistes actifs va se retrouver prise entre les trafiquants de bois russes (dont les boss ont une dent contre la chef de l’équipe de tournage), des fonctionnaires véreux et, last but not least, un tigre blessé qui a semble-t-il et d’une façon assez extraordinaire, décider d’éradiquer la présence humaine de son territoire de chasse.

 

 

Ce premier tome de Féroce, si l’on accepte le principe un peu « fantastique » du tigre vengeur, est un premier tome au rythme nerveux et au suspense soutenu qui prend son lecteur entre ses crocs pour ne le lâcher qu’à la dernière page.

 

Sur fond de désastre écologique hélas bien réel (la déforestation aussi massive que sauvage par la mafia russe et les risques de catastrophes écologiques que cela va entraîner) Muro Harriet livre un thriller aussi implacable que la taïga où il se déroule.

 

De son coté le dessinateur Alex Machio donne vie de fort belle façon aux décors enneigés et au casting bien campé. Son trait réaliste détaillé et foisonnant n’est pas sans faire penser à celui -virtuose ! - de son compatriote Landa.

 

Entre conscience écolo et polar nerveux, Féroce est indéniablement un des albums à lire en cette rentrée 2021.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE GREY

 

 

C'est de qui ? M. Streitenfeld

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? En dépit du sujet du film, Liam Neesson dans son énième rôle de dur qui, ici, tente d’escorter les survivants d’un accident d’avion harassés par une meute de loups affamés, la musique de Streitenfeld, transfuge du studio de Hans Zimmer, reste la plupart du temps assez en retrait pour ne pas dire anecdotique.

 

Le compositeur se contente en effet d’aligner des nappes instrumentales où l’orchestre est sous-utilisé, et où une certaine torpeur glaçante s’immisce lentement mais surement.

 

Heureusement, surtout pour la lecture de ce premier tome de Féroce, les plages illustrant les scènes d’action du film, si assez rares, sont plus énergiques, avec des cordes torturées jusqu’aux dissonances et quelques explosions de rythmiques électro industrielles inattendues mais efficace.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 20:14

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  OSCURO EN ROSA

 

 

C'est de qui ? Tony Sandoval

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est l’été et Gloria, dont le père a mystérieusement disparu quelques années plus tôt, fait un rêve érotique au bord d’un ruisseau dans lequel une créature lui révèle que chaque fois qu’elle aura un orgasme il lui fera une révélation.

 

Dés lors, la jeune fille, dont le corps semble habiter d’une entité sexuelle étrange, va expérimenter cette prophétie avec sa copine Angie, avec un voisin frustré amoureux d’elle ou encore avec une créature aquatique, lointain cousin du Abe Sapien de Mignola) dans une ambiance de fin de vacances onirique et bucolique.

 

Ce nouvel album de la collection Porn ‘n Pop dirigée Céline Tran est un peu à part de par son coté plus « sage » que ses prédécesseurs. Néanmoins que les (a)mateurs ne soient pas refroidis, du sexe il y en a et pas qu’un peu.

 

 

On retrouve Tony Sandoval sur B.O BD avec un plaisir non dissimulé, surtout que son nouvel opus contient en substance ce qui a fait le succès des précédents albums de l’auteur mexicain, de Nocturno à Futura Nostalgia en passant par 1000 Tempêtes : jeunesse post-ado qui découvre l’amour et son corps (et ici pas qu’un peu !), fantastique débridé et poétique, créatures hybrides… le tout toujours dans ce style si personnel et inclassable.

 

Sandoval passe ici un cap puisque de suggéré dans pas mal de ses précédents opus l’érotisme est ici montré (en gros plan même) mais ne perd pas son identité au passage, bien au contraire !

 

Si l’on devait se prêter au jeu des références on dirait que Oscuro en Rosa c’est un peu le Une Sœur de Vivès revu et corrigé par Guillermo Del Toro.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LAST NIGHT

 

 

C'est de qui ? C. Mansell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui quasiment toute sa dicsographie.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le talent et la sensibilité musicale si particulière de Clint Mansell lui ont rapidement ouvert les portes d’une carrière internationale dans le monde de la musique de film mais c’est avec une certaine surprise que l’on le retrouve sur ce mélo où notre Guillaume Canet national emballe Keira Knightley pour un adultère (ou pas ?) un soir de retrouvailles.

 

Renouant avec une certaine simplicité instrumentale via un piano solo, Mansell flirte avec le minimalisme cher à Phillip Glass et sait créer tension et ambiguïté là où les acteurs ou les situations auraient pu en manquer.

 

Moins étrange ou décalée que beaucoup des opus du compositeur pour le grand écran, la B.O de Last Night possède cependant tous les atouts pour souligner avec justesse les sentients évoqués dans Oscuro en Rosa auquel il apporte une touche mélancolique intéressante.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 09:19

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE MANOIR SHERIDAN 1

 

 

C'est de qui ? Lamontagne et Ma Yi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Début du siècle dernier, alors qu’il traverse à toute vitesse la campagne québécoise avec sa cariole, Daniel, un jeune homme se retrouve pris au piège d’un lac gelé.

 

Sauvé in extrémis par le serviteur gargantuesque d’un propriétaire terrien, notre héros malchanceux est emmené au manoir de ce dernier où il passe quelques temps à se remettre d’une jambe cassée. Angus, le maître des lieux, se révèle énigmatique jusqu’à la suspicion et Daniel découvre une jeune femme cataleptique qui n’est autre que la nièce d’Angus.

Elle serait dans cet état depuis que le frère d’Angus aurait fricoté avec une créature d’un monde parallèle infernal.

 

 

On apprend rapidement que Daniel fuyait en fait les autorités après avoir dérobé la caisse d’un magasin et son hôte va le forcer à passer un portail infernal afin d’aller lui chercher les artefacts que son défunt frère y aurait emporté.

 

 

De Barbe Bleue à Crimson Peak en passant par Edgar Alla Poe, Stranger Things ou Lovecraft, Jacques Lamontagne explore avec ce premier volet tout un pan de l’horreur gothique à travers les époques, dont il reprend des éléments clés et livre un scénario au final fort classique mais que les amateurs d’épouvante pourront apprécier.

 

 

Il a laissé au dessinateur chinois Ma Yi le soin de mettre son histoire en image et force est de reconnaître que l’artiste s’en sort avec les honneurs !

 

Mélangeant des personnages au style inspiré à la fois de l’animation occidentale et orientale à des décors très détaillés criants de réalisme aux couleurs bien choisies (quoi que très informatiques) il apporte un peu de l’originalité qui faisait défaut à ce premier tome du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN ANGELO PER SATANA

 

 

C'est de qui ? De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 60 les films d’épouvante est au pinacle de sa notoriété des deux cotés de l’Atlantique et, tout comme avec le western spaghetti et le péplum, l’Italie n’est pas en reste coté productions à la chaine de séries B d’horreur.

 

Néanmoins Un Ange Pour Satan affiche un peu plus d’ambitions que ses congénères. Mastrocinque, le réal’,  qui, sur la fin de sa carrière vient piétiner les plates-bandes de Mario Bava - qui a défini le genre depuis une décennie- s’entoure d’un casting un peu plus haut de gamme (avec en tête la belle Barbara Steele dans son dernier film du genre), et choisit l’adaptation d’un roman à clés qui donne lieu à un scénario plus recherché que ce que le public a l’habitude d’aller voir.

 

Last but not least le studio embauche Fransesco De Masi pour écrire la musique. Si le compositeur n’est dans la profession que depuis quelques années et n’a qu’une dizaine de films de gladiateurs à son actif, son bagage classique et son sens de la mélodie font des merveilles, surtout qu’il s’éloigne sciemment des canons du genre pour mieux y revenir quand l’auditeur s’y attend le moins avec un effet souvent saisissant.

 

Aux cordes langoureuses et mélancoliques il ajoute des notes éparses de harpe pour créer une ambiance onirico-irréelle qu’il contre balance par des montées en puissance où les cuivres amènent une couleur sombre bienvenue.

 

Un bel ajout musical à ce premier volet du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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