25 juin 2018
1
25
/06
/juin
/2018
08:44
LA BD:
C'est quoi ? LE TAILLEUR DE PIERRE
C'est de qui ? Bischoff & Bocquet.
La Couv':
Ca donne Quoi ? La petite fille d’un couple d’amis de Patrik et Erica est retrouvée morte noyée. Alors que les parents et leur entourage sont effondrés, l’autopsie prouve qu’il ne s’agit pas d’un accident mais bien d’un homicide et que les circonstances sont particulièrement étranges.
L’enquête va secouer la petite communauté en faisant remonter d’anciennes blessures.
Et de trois. Voici donc la troisième adaptation d’un roman de Camilla Lackberg par le duo gagnant Léonie Bischoff / Olivier Bocquet ; la première apporte son trait toujours aussi inattendu voire décalé et pourtant ô combien efficace à la scénarisation bien orchestrée du second.
Si l’on pourrait trouver que la fin arrive un peu vite par rapport au rythme imposé par le prologue et le développement de l’enquête ; cette dernière fait tellement froid dans le dos que l’on retient surtout le glauque de la situation et l’originalité du traitement.
LA B.O:
C'est quoi : MIDNIGHT SUN.
C'est de qui ? N. Mechaly
La Couv':
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Mechaly est un artiste aussi sous estimé que mal employé (l'un étant peut être responsable de l'autre remarquez...et vice versa), j'en veux pour preuve qu'après s 'être fourvoyé pour Europa Corp (Trois épisodes de Taken ça vous change un homme!) où il aura néanmoins pondu d'intéressantes choses (Revolver, Colombiana), il a su participer à des choses aussi multiples que diverses dans des domaines variés (TV, Cinéma.
Pour cette série tv atypique il écrit un score du même tonneau, la prod voulait du tout électro ambiant avec des incursions berbères et orientales, Mechaly apporte des touches d’acoustique légères et apaisantes ou, au contraire, tendues et oppressantes.
Mettant en pratique ce qu'il a appris (hum!) d ces années de franchise bas du front chez nounours Besson, il soigne également les passages d'action et de suspense mais y injecte des passages aux cordes aussi inattendu qu'intelligents.
Dans l'attente que son savoir faire soit reconnu à sa juste valeur, on appréciera ce travail léché avec la lecture toute aussi glaçante du dernier volet de la trilogie nordique.
---------------
Une Chronique de Fab
20 janvier 2018
6
20
/01
/janvier
/2018
08:51
LA BD:
C'est quoi ? THE DREAM
C'est de qui ? Dufaux & March
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Dufaux souvent, March une fois.
C’est édité chez qui ? Dupuis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ce Dream là c’est celui d’ Hollywood que l’on ne surnomme pas l’ usine à rêve pour rien, de ceux dont le chant des sirènes ont de par le passé résonné aux oreilles de Jean Dufaux.
Dufaux qui revient ici à son attrait pour le fantastique avec une histoire de jeune beau gosse qui vit de son corps approché par une mystérieuse agent de casting qui lui fait passer des tests pour le moins inattendus : décors qui changent seuls, partenaire vénéneuse aux tatouages qui semblent vivants…
Et quand la nouvelle petite amie de notre étalon, enfant gâtée d’un tout puissant chef de la pègre japonaise, se fait trop encombrante, qu’à cela ne tienne, la société de production règle le problème à sa façon.
Un premier volet –sur trois- assez dense, où le scénariste, toujours aussi prolixe, met pêle-mêle un peu de tout (un peu trop diront certains !) ce qui a fait le terreau de ses scénars du genre (de Rapaces à Meutes) et qui devrait plaire aux amateurs hardcore de fantastique, qui finiront d’être convaincu par le trait ultra-réaliste sensuel de March qui, sans le renier et en le mettant même à profit, n’en finit pas de s’affranchir de ses influences comics.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :REVOLVER
C'est de qui ? N. Mechaly
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avant d’aller gâcher son talent sur des franchises bas du front (de Taken à Transporter, sur un CV ça fait tout de même tâche !), Nathaniel Mechaly, déjà pour la boite de prod’ de Besson, avait montré d’intéressantes choses sur le quatrième film de Ritchie qui, après l’erreur de parcours avec son épouse d’alors ( Madonna pour ne pas la citer), le bien nommé A la dérive, tentait le retour aux valeurs sures : le noir.
Si le film a, injustement à mon sens malgré ses défauts certains, été littéralement démonté par la critique et boudé par le public, il reste intéressant à bien des points.
Habitué, à la manière d’un Tarantino par exemple, à illustrer ses longs par des morceaux pop-rock existant, Ritchie choisit cette fois ci d’alterner des œuvres de musique classique avec des compositions originales jouées sur minimoog et différents claviers (avec un batteur) par Mechaly.
Si le cocktail passe parfois mal, la partition du compositeur est aussi originale que le film, flirtant avec les canons du genre - on pense parfois à Badalamenti en moins lyrique - mais aussi avec l’électro.
Une B.O qui a fait énormément de bien à la lecture du jour.
---------------
Une Chronique de Fab
13 mars 2016
7
13
/03
/mars
/2016
14:39
Et donc deuxième partie de notre mini cycle Indés avec la première BD d'un nouvel éditeur. Quand on connait la situation du marché en France on ne peut que saluer la démarche surtout quand l'album est aussi soigné (et réussi!)
LA BD:
C'est quoi : L’INSOUMISE. LES EAUX DE LUNE.
C'est de qui : D. Haziot & F. Baranger.
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Non
C’est édité chez qui ? La Mare Aux Loups.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Un puissant duc éperdument amoureux de sa toute jeune épouse va rapidement se retrouver pris au piège de la jalousie maladive jusqu’à lui en faire concevoir un stratège machiavélique pour punir l’infidélité de la duchesse.
Si leur précédente série se déroulait dans l’Egypte Antique, c’est l’Italie de la Renaissance qu’à pour cadre L’Insoumise, véritable tragédie shakespearienne du scénariste David Haziot et du dessinateur/peintre François Baranger.
Ce qui frappe de prime abord c’est la beauté formelle et l’élégance des illustrations de ce dernier, véritable peintures dans l’esprit des artistes de l’époque évoquée, souvent rehaussées par de grandes cases occupant des demi pages et qui donnent encore plus de force à un récit où grande et petit histoire se mêlent à merveille. L’esprit de l’ensemble est assez hors du temps et des modes (et c’en est d’autant plus appréciable), l’Insoumise est une série qui n’est pas sans faire penser à certaines de ses vénérables ancêtres dans une ambiance old school qui m’a ravi.
Le second volet, paraîtra en début d’année prochaine ; gageons que d’ici là, la toute jeune et prometteuse maison d’édition La Mare Aux Loups, saura nous surprendre à nouveau.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ANGELIQUE
C'est de Qui ? N. Mechaly
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Il faut savoir que la série des Angélique, la vieille avec Michèle Mercier et Robert Hossein, est synonyme de traumatisme pour moi tant elle m’a été imposée en long, en large et en travers dans ma prime jeunesse ...et probablement, c'est vrai aussi synonyme de premiers émois vu que la sus-citée Michèle Mercier n'hésitait pas à montrer à l'écran ce que dieu lui avait donné, mais bon bref, passons.
Du coup, et même si elle aurait été peut être plus adaptée, il était hors de question que je m’inflige la B.O de Michel Magne pour ma lecture de L’Insoumise.
C’est donc vers celle du remake (que je me suis bien gardé de visionner vous vous en doutez) que je me suis tourné. Le nom de Nataniel Mechaly au générique (c’est le cas de le dire !) m’amusait aussi beaucoup, le monsieur étant connu pour œuvrer dans les franchises estampillées Besson, de Revolver à Transporter en passant par Taken.
La surprise est plutôt agréable sur une grande partie de la galette, avec des thèmes pour cordes qui rappellent les grandes heures du cinéma de capes et d’épées, les vents ne sont pas oubliés et un souffle romanesque bienvenue plane sur certaines pistes. Ce classicisme inattendu fait tout de même parfois la place à des passages bien plus contemporains, voir anachroniques où on imagine presque Liam Neeson en papa d’Angélique courant après Joffrey de Peyrac pour lui coller une bastos ! Cette anicroche mise à part, la B.O d’Angélique cuvée 2013 s’écoute plutôt bien avec la BD de Haziot et Baranger.
---------------------
Une chronique de Fab