18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 08:26

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SAUVAGE. ESMERALDA.

 

 

C'est de qui ? Meynet et Yann

 

 

La Couv':

 

 

Mexique Sauvage! Sauvage  Vs.  La Prisonnière du désert

 

Déjà croisés dans le coin? Oui, ensemble sur les précédents.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

Mexique Sauvage! Sauvage  Vs.  La Prisonnière du désert

 

 

Ca donne Quoi ? « Il a bien changé notre petit capitaine ! » s’exclament à plusieurs reprises différents protagonistes de ce quatrième volet de Sauvage.

Et c’est vrai que Felix de Castelbajac, après avoir assouvi sa vengeance, semble avoir perdu ses beaux idéaux et le voilà sabre au clair, ferraillant avec les troupes ennemies comme s’il cherchait à exorciser on ne sait quel démon.

 

Parallèlement la petite Esmeralda, aveuglée par son amour impossible pour Félix, est envoyée dans un couvent où la cruaté des religieuses n’a d’égale que la méchanceté de ses nouvelles camarades.

Mais la petite tigresse n’est pas fille à se laisser faire et ses ennemies vont vite l’apprendre à leurs dépends.

 

La série de Yann (qui n’est jamais meilleur que quand, comme ici, il n’en fais pas des masses coté bons mots et autres références à tout va) et Meynet (qui excelle à reproduire les uniformes d’époque comme les décors arides du Mexique) continue de prendre de l’épaisseur avec une narration alternée réussie et des personnages creusés et intéressants.

Souhaitons lui longue vie si le niveau reste intact !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA PRISONNIERE DU DESERT

 

 

C'est de qui ? M. Steiner

 

 

La Couv':

 

Mexique Sauvage! Sauvage  Vs.  La Prisonnière du désert

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oh oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? L'expression « western à papa » prend toute sa mesure avec ce film puisque c'est l'un de ceux que je regardais avec mon père quand j'étais gamin et que j'ai du le voir bien 4 ou 5 fois même si aujourd'hui je ne le regarderai évidement pas de la même façon.

 

John Ford et John Wayne, tout deux aux pinacles de leurs carrières respectives (et souvent communes), réalisent et interprètent cette adaptation d'un roman où un cow-boy rude (pour ne pas dire raciste) va arracher sa nièce aux indiens qui l'ont enlevés pas mal d'années auparavant.

 

Si le film a forcément bien vieilli il n'en demeure pas moins une référence dans le genre, voire dans le ciné US en général.

 

Max Steiner qui n'en n'est pas à ses coups d'essais lui non plus, est embauché par le studio au vu de ses efforts précédents dans le genre.

 

Il multiplie les thèmes pour illustrer la richesse de l'intrigue et des caractères des différents protagonistes. Faisant de temps à autre appel à quelques airs folklo américains qu'il réarrange pour mieux les inclure dans sa partition, le compositeur livre une partition plutôt grave, au sens propre comme au figuré, mais qui respire les grands espaces et est un peu la quintessence du western à l'époque.

 

Une dimension qui ne pouvait qu'aller à ce quatrième épisode de Sauvage et son mélange de batailles, de grands sentiments et de suspense.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 15:14

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LASTMAN 11

 

 

C'est de qui ? Vivès, Sanlaville, Balak

 

 

La Couv':

 

Un (avant) dernier pour la route  /  Lastman 11  Vs.  Ghoulies

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

Un (avant) dernier pour la route  /  Lastman 11  Vs.  Ghoulies

 

 

Ca donne Quoi ? Elorna plonge sans hésiter dans le vortex qui la conduira à la Vallée des Rois, rapidement suivie par Adrian. Mais une fois sur place les deux jeunes gens ne vont pas se retrouver immédiatement mais vont par contre réaliser l’ampleur des dégâts causés par Howard dans sa quête folle pour ramener Marianne à la vie.

 

De son coté Richard a fort à faire avec la horde de créatures gigantesques qui déboulent des failles et ne doit son salut qu’aux flics de Tommie et au pouvoir immense de Cristo qui se souvient enfin de qui elle est et de son passé commun avec Aldana.

 

Les pièces sont en place pour une conclusion qui s’annonce aussi épique que possible.

Avec cet avant dernier volet, le trio d’auteurs confirment que la qualité et le plaisir restent au rendez-vous tout du long d’une série ultra-référentielle mais en même temps très originale et personnelle.

Notons qu’avoir vu la série animée dérivée apporte un plus au scénario surtout dans ces derniers chapitres.

 

2019 sera triste puisqu’en plus de la fin de Game Of Thrones elle marquera également celle de Lastman !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :GHOULIES

 

 

C'est de qui ? R. Band

 

 

La Couv':

 

Un (avant) dernier pour la route  /  Lastman 11  Vs.  Ghoulies

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bon sang ne saurait mentir, avec un papa producteur et un frangin réalisateur, tous deux de films d'horreur, le petit Richard, plus attiré par la musique, ne pouvait que se spécialiser dans les films d'épouvante de séries B. Ce qu'il fera avec régularité pendant 20 ans avec quelques moments de gloire que les amateurs connaisseurs chérissent (Re Animator et autre Puppet Master -il en fera cinq!- en tête)

 

Cela dit, quand il ne versait pas dans le tout électronique avec force synthés (probablement plus par restrictions budgétaires que par choix, quoique, rappelons que nous évoquons les -peu- glorieuses années 80), Richard Band savait mettre à contribution un orchestre avec efficacité.

 

J'en veux pour preuve la B.O de ce Ghoulies où, entre deux passages d'action musclée on a droit à des pistes pleines de suspens directement inspirées des travaux d'illustres prédécesseurs (James Bernard, Herrmann,...).

 

Alors c'est vrai que certains passages ne collent pas sur ce onzième Lastman, mais ils sont rares et largement rattrapés par le reste qui fait une illustration décalée à ce festival de bastons contre grosses bestioles et autres sorcellerie nécromancienne !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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11 octobre 2018 4 11 /10 /octobre /2018 06:54

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  NEGALYOD

 

 

C'est de qui ? V. Perriot

 

 

La Couv':

 

Sous influences  /  Negalyod  Vs.  Dark City

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

Sous influences  /  Negalyod  Vs.  Dark City

 

Ca donne Quoi ? Jarri, un berger solitaire emmène sa troupe de dinosaures en transhumance dans une mystérieuse contrée désertique. Après avoir perdu son troupeau complet dans des circonstances dramatiques, ce dernier n'a plus qu'un seul objectif : retrouver et châtier les responsables à n'importe quel prix.

Projet phare de plus de 200 pages porté par un Vincent Perriot au sommet de son art, Negalyod se lit comme un blockbuster old school se revendiquant à la fois des univers de Moebius pour la verticalité comme de Jean Giraud pour l'horizontalité.

 

Si le mélange SF et western n'est pas inédit, on se laisse facilement porter autant par les dynamiques scènes d'action que la multitude de détails dans des vignettes de toute beauté. Geof Darrow n'est pas loin non plus mais Perriot arrive à définir un environnement ludique où il expose et explose littéralement tous ses jouets et finit par se forger sa propre identité.

 

Un bien bel objet qu'on aurait aimé voir se prolonger un peu juste pour s'en prendre encore plus dans les mirettes.

 

A noter, l’éditeur a également sorti une version en Noir et Blanc pour les amateurs :

 

Sous influences  /  Negalyod  Vs.  Dark City

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DARK CITY

 

 

C'est de qui ? T. Jones

 

 

La Couv':

 

Sous influences  /  Negalyod  Vs.  Dark City

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Jones livre avec ce Dark City l’un de ses travaux les plus sombres, avec des pistes aux sonorités si basses qu’elles sont quasi inécoutables en tant que telles ; néanmoins l’effet recherché – la noirceur d’une uchronie sans espoir- est atteint et comme il faut même.

 

Alternant des nappes sombres aux effets électro encore potables pour les critères ‘aujourd’hui et des envolées à base de percussions déboulant furieusement sur des cuivres bas et des cordes aux antipodes, le compositeur crée une tension palpable et continuelle qui joue sur les nerfs de l’auditeur.

 

Peut être qu’un peu moins de fureur aurait convenu sur Negalyod, mais pas mal de passages de Dark City relèvent bien l’atmosphère de poursuite vengeresse de l’album de Perriot.

 

 

 

 

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Une Chronique de Jet et  Fab

 

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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 07:00

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHEMISIER

 

 

C'est de qui ? B. Vivès

 

 

La Couv':

 

Déclic vestimentaire  /  Le Chemisier  Vs.  Pharoah

 

Déjà croisé chez B.O BD? Oui il y a peu encore.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

Déclic vestimentaire  /  Le Chemisier  Vs.  Pharoah

 

 

Ca donne Quoi ? Un soir de babysitting Séverine se retrouve avec un t-shirt foutu, et se voit prêter un chemisier en soie.

Ce haut en apparence anodin va transformer l’existence d’une jeune fille banale, au quotidien balisé et ennuyeux, la transformant en objet de convoitise par les hommes qui la croise.

Il va également lui permettre de s’affranchir de ses propres barrières, jusqu’à l’abandon quasi total.

 

Si ce pitch pourrait faire penser à une nouvelle BD Cul de Bastien Vivès (qui vient de déjà bien se lâcher dans le registre !) il n’en n’est rien. Le Chemisier est plutôt une étude psycho-sociologique, dans la lignée d’ Une Sœur (déjà chez Casterman) les thèmes traités ici étant le rapport à soi, sa sexualité et son renoncement face aux codes de la société.

 

Coté dessin Vivès, s’il garde quelques unes de ses marques de fabrique (les visages sans yeux par exemple), soigne plus ses cases que sur certains titres (ceux mentionnés plus haut par exemple), notamment dans les décors, sans pour autant perdre de la sensualité et de l’expressivité qu’il arrive à donner à des personnages pourtant parfois minimalistes.

 

Un album à la croisée des chemins entre les extrêmes de l’auteur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : PHAROAH

 

 

C'est de qui ? P. Sanders

 

 

La Couv':

 

Déclic vestimentaire  /  Le Chemisier  Vs.  Pharoah

 

Déjà entendu ici? Peut être.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur cet album éponyme de 1976, que certains considèrent comme un brin trop expérimental, on sent Sanders en total lâcher prise avec les codes du jazz, s'affranchissant même du free pour ce qui ressemble à une longue improvisation planante de plus de 20 minutes.

 

Suivant le sax ténor de leur leader le reste du quintet, à commencer par la guitare, aligne les variations sur un thème, propulsé par une ligne de basse serpentant entre les instruments.

 

Une atmosphère très cool, sans voix, bande son iréelle des errances sentimentalo-érotiques de Séverine et son chemisier de soie.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 08:55

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  HOLLY ANN. L’ANNEE DU DRAGON.

 

 

C'est de qui ? Toussaint et Servain

 

 

La Couv':

 

Dragon dans le Bayou  /  Holly Ann 4  Vs.  The Judge

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents entre autres.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

Dragon dans le Bayou  /  Holly Ann 4  Vs.  The Judge

 

Ca donne Quoi ? Suivant une vision de sa jeune protégée indienne, Holly Ann débarque avec Lando sur une île perdue au milieu des marais. Là toute une communauté de Marrons –anciens esclaves en fuite- ont été massacrés et, sur place, notre trio découvre une fiole d’opium avec une étiquette de dragon ainsi qu’une capuce du KKK.

Commence alors une enquête entre trafiquants de drogues de Chinatown, blancs racistes nostalgiques des grandes heures de l’esclavage et vieux démons oubliés.

 

Exit les titres référencés aux chansons de Creedence Cleerwater Revival, ici on pense plutôt au fort bon film de Cimmino avec Mickey Rourke, même si les sujets des deux scénarios n’ont rien à voir.

 

Crimes raciaux, trafic de drogues, vengeance personnelles…les thématiques se croisent dans ce quatrième tome d’Holly Ann, peut être plus classique que les précédents coté teneur de l’intrigue même si l’atmosphère est toujours aussi réussie.

 

De son coté Servain assure sa partie avec savoir faire, que ce soit dans les profils anguleux de ses protagonistes ou le background tendu de la Nouvelle Orléans. Notons également un travail très recherché sur la couleur qui rend encore plus oppressantes les scènes dans les marécages et les bois.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi : THE JUDGE

 

 

C'est de qui ? T. Newman

 

 

La Couv':

 

Dragon dans le Bayou  /  Holly Ann 4  Vs.  The Judge

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Thomas Newman, aficionado de l'underscore, est connu pour ses B.O aux plages atmosphériques, avec souvent un piano comme instrument lead.

 

Si le procédé fonctionne bien sur ce film d'avocats de père en fils/drame familial on pourrait reprocher à Newman de ne pas chercher à sortir des sentiers qu'il à lui même balisés.

Alors c'est vrai que ce score ci est tout de même relativement varié, avec des passages orchestraux arrangés en post prod et pas mal d'électro, qui alternent les thèmes de suspense et ceux plus calmes, le tout parcouru par des trouvailles rythmiques intéressantes, ce nouveau tome de Holly Ann aurait mérité quelque chose de plus original mais l'ambiance générale fonctionne bien.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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