Mutation bretonne, Dard, Dard / San Antonio. Si Ma Tante En Avait VS. Comment trouvez vous ma soeur?
LA BD:
C'est quoi ? SAN ANTONIO. SI MA TANTE EN AVAIT
C'est de qui ? M. Sanlaville
La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman
Déjà lu chez nous? Oui
Une planche:

Ca donne Quoi ? Changement de décor pour notre flic beau gosse et son équipe de bras cassés puisque c’est sur les côtes de Bretagne qu’on les retrouve, embarqués par leur chef à l’affut d’une re-dorure de blason qui serait la bienvenue. Et il va être servi puisque une sombre affaire de bateau russe louche se pointe et avec elle son lot d’emmerdements dans lesquels nos émérites policiers vont foncer tête la première !
Si il y a bien une intrigue dans cette seconde adaptation des romans cultes de Dard chez Casterman, elle passe clairement à l’arrière-plan, derrière un second degré (de ton cul comme dirait Anouk Ricard) potache souvent à la limite d’une grossièreté assumée et qui, une fois acceptée, prête souvent à sourire.

On n’est ni chez Simenon ni chez Hammet mais bien dans du polar gras et sans filtres où les jeux de mots et autres scènes grivoises – les deux principales protagonistes féminines sont fort portées sur la chose chacun à sa façon !- sont légion (parfois un peu trop avouons-le). Si, comme moi, vous êtes déjà orphelins de l’excellent série Lastman, retrouver le trait caricatural à souhait et très coloré de Sanlaville vous fera chaud au cœur, emballage aussi criard que jouissif d’une version débridée de ce pan de la littérature de genre qu’est San Antonio.
A ne pas mettre entre les mains d’un sympathisant de la manif pour tous ‘quoique ça pourrait lui faire du bien !)
LA MUSIQUE:
C'est quoi : COMMENT TROUVEZ VOUS MA SŒUR ?
C'est de qui ? S. Gainsbourg
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? En marge de sa prolifique carrière de chanteur et parolier, l’homme à tête de choux n’a cessé d’écrire pour le grand écran.
En trois décennies et une grosse vingtaine de B.O Gainsbourg a composé des polars, de la comédie et même de l’érotique !
Souvent ancrées dans leurs époques ses musiques de film sont teintées des genres alors en vogue que ce soit le jazz, la pop le funk ou l’électro psyché.
Sur cette comédie légère du milieu des années 60 il s’amuse ici à singer Ennio Morricone injectant dans sa partition des cris hauts perchés, là à faire du Michel Legrand à grands renforts de piano langoureux très décalé sur des nappes de violons enflammées.
L’ambiance générale oscille entre l’humour bon ton et la sensualité pleine de gouaille, le tout est foncièrement surannée mais sur du San Antonio le plaisir n’en est que meilleur !
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Une Chronique de Fab