Y avait longtemps; un petit cycle BDX pour le week-end avec un album des plus décalé pour attaquer:
LA BD:
C'est quoi ? PETIT PAUL
C'est de qui ? B. Vives
La Couv':
Ca donne Quoi ? Dans cet album aussi surréaliste que décalé, ouvertement provocateur autant que porno, Vives nous narre quelques mésaventures de Petit Paul, que l’on avait déjà croisé dans les Melons de la Colère, garçon de ferme au sexe surdimensionné.
Brocardant avec humour les couvertures de Martine, Vives place ses héros (oui Magalie, la grande sœur de Paul aux seins aussi extravagants que la verge de son frère, est là elle aussi), dans des situations pas possible et passe en revue tout le catalogue des fantasmes trash du genre, de la zoophilie à la partouze en passant par l’inceste, le voyeurisme et même l’Hentaï.
Le trait est minimaliste au possible et pourtant, une fois encore, très évocateur, et c’est un euphémisme !
Evidement, tout comme dans ses deux précédents délires X parus chez les Requins Marteaux dans la collection BD Cul (où l’ouvrage du jour aurait tout à fait pu figurer d’ailleurs), les Melons cités plus haut et La Décharge Mentale, cet album est à prendre au 36° degré et l’introduction de Céline Tran, ex star du X reconvertie dans la BD, n’est pas superflue pour ceux qui n’auraient pas lu les deux albums en question !
Ames sensibles et partisans de la Manif Pour Tous, s’abstenir !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SAPHO
C'est de qui ? G. Garaventz
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Le cinéma « bis » français des années 70, s’il a produit des navets séries B à la pelle, profitait néanmoins de ce courant de liberté artistico-culturelle qui régnait à l’époque.
Ca se ressent pas mal dans le monde de la B.O avec de véritables petites perles qu’elles soient expérimentales ou funky, voire les deux, pour la plupart hélas oubliées vu que les films pour lesquelles elles ont été écrites sont – heureusement- tombés dans l’oubli.
Mais on peut compter sur le travail de passionné (et d’amateurs éclairés de hip-hop entre autre) pour dénicher des pépites et compiler tout ça, et voilà que ressort cette Sapho, mise en musique par rien moins que Georges Garaventz qui vient de connaître une décennie chargée (et se prépare une belle traversée du désert).
Je ne sais pas ce que donne le film -et n’ai pas réellement envie de le découvrir- mais la partition de Garaventz est d’un groove surannée aussi décalé que fun et qui, avec les exagérations de Vives, fait son petit effet !
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Une Chronique de Fab