11 octobre 2019 5 11 /10 /octobre /2019 16:24

 

Retrouvez, en fin de chronique, l'interview "Musique et BD" de Yann Legendre, l'auteur de Flesh Empire.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FLESH EMPIRE

 

 

C'est de qui ? Y. Legendre

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Sur la planète Singularity, une société futuriste où les A.I ont remplacé l’homme, un scientifique met au point de la chair afin d’en faire profiter certains habitants et braver ainsi l’omniprésence du système dirigeant qui peut sans prévenir oblitérer les mémoires.

Son invention est dérobée et bientôt le plaisir de la chair se répand sur Singularity qui va en subir les conséquences.

 

Ce récit d’anticipation SF, basé sur un postulat connu –la race humaine, victime du progrès, a été remplacée par les androïdes- est ici utilisé efficacement et permet à Yann Legendre, pour sa première incursion dans le medium, d’associer le fond et la forme en abordant des thématiques fortes (la mainmise du pouvoir, la réalité virtuelle) qu’il place dans une intrigue prenante servie par un graphisme hypnotique terriblement sensuel où il livre en mariant l’organique et le mécanique des compositions souvent hypnotiques (et parcourues de références bienvenues, de Métropolis à Max Headroom)

 

Un album à part que les amateurs de SF comme de création originale doivent à tout prix découvrir.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :REVERSE

 

 

C'est de qui ? R. Pinhas

 

 

La Couv':

 

Superbe couv', réalisée par Legendre et que l'on retrouve d'ailleurs dans la BD.

 

Déjà entendu chez B.O BD?Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous vous doutez que écoute énormément de musique, de tous genres et périodes, c’est pourquoi je suis toujours enthousiaste quand je découvre un nouvel artiste (enfin pour moi en tout cas, Pinhas est loin d’être un nouveau venu), et quand, en plus, c’est l’auteur de la bd que je lis qui le conseille, je me dis qu’on vit une époque formidable !

 

Avec des influences qui vont du minimalisme au rock progressif, Richard Pinhas a su traverser le temps et les modes tout en évoluant avec son époque ; sur Reverse il compose quatre longues pistes hypnotiques qui flirtent parfois avec le stoner rock, la « saleté » du son en moins.

 

Dès le premier titre la couleur est annoncée, elle sera noire, ambiant, et bruitiste. Avec un aspect improvisation que l’on sent pourtant ultra maîtrisée et un travail de prod qui force le respect, Pinhas tisse une toile sonore où l’auditeur se laisse emporter quitte à se perdre en route au sons des guitares saturées, des percussions multiples et variées aux reverb infinies.

 

J’aurai pu trouver peut être plus accessible coté accompagnement musical à Fles empire, mais pas sur que ça eut été aussi enivrant !

 

 

 

 

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Bonjour Yann et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

- Heldon - Interface

- Brian Eno - Music for Installations

- Herbie Hancock - Dedication

- John Carpenter - Lost Themes

- Philippe Sarde - La Guerre du Feu

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

- Ronin - Frank Miller

- La Nuit - Philippe Druillet

- Border Worlds - Don Simpson

- Days of Hate - Danijel Zezelj

- The Fourth World - Jack Kirby

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

- Blade Runner - Vangelis

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

Jack Kirby

Frank Miller

Alex Raymond

Philippe Druillet

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

En permanence…

Enormément de choses très différentes. Mais mes illustrations sont très influencées par la musique de Richard Pinhas, Brian Eno, Vangelis, Ulver, John Carpenter, Steve Roach, et de la pop et rap comme Laurie Anderson, Beyoncé, Blakroc, Kanye West, Quality Control, et plein d’autres….

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

J’écris le 2eme opus de la trilogie dont Flesh Empire est le 1er livre.

 

Je viens de finir de dessiner un dragon pour une voile (de 180m2) du bateau du skipper Maxime Sorel qui sera sur le départ du Vendée Globe pour la course en solitaire autour du monde.

 

J’aimerais aussi travailler sur l’adaptation de Flesh Empire en opéra… A suivre, donc.

 

 

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

Je pense que j’aurais aimé expérimenter la relation entre technologies et musiques, comme des artistes comme Brian Eno, Holly Herndon, Alice Glass, Ian Boddy. Même si finalement la meilleure posture est celle de rockers crooner comme Nick Cave ou Alain Bashung !

 

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

 

 

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Une Chronique et une interview de Fab

 

 

 

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 11:05
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHATEAU DES ANIMAUX. 1

 

 

C'est de qui ? Dorison & Delep

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Château a été abandonné par les hommes, malheureusement pour les animaux, certains d'entre eux ont décidé de prendre la relève et, avec le taureau Sylvio et ses redoutables chiens sbires à leur tête, fait de leur vie un calvaire.

 

Un jour un rat raconteur d'histoires fait étape dans ce microcosme et tente de réveiller les consciences. Si l'expérience ne le laisse pas sans séquelles elle a au moins le mérite d'ouvrir les yeux de certains qui vont commencer à organiser la sédition.

 

On l'a souvent dit chez B.O BD, Xavier Dorison est l'un des scénaristes les plus doués de sa génération, et l'a prouvé dans pas mal de genres. Il s'attaque ici à l'un de ses romans favoris (de son propre aveu) la Ferme des Animaux d'Orwell, dystopie toujours cruellement d'actualité, et propose peut être l'un de ses travaux les plus aboutis.

 

S'il reprend le principe d'utiliser des animaux comme personnages, il s'éloigne du texte d'origine tout en restant dans la thématique ; sa progression scénaristique, ses protagonistes attachants, ses scènes fortes bien amenées participent à créer une narration sans failles.

 

Au dessin, pour sa première excursion dans la cour des grands de la BD Franco-Belge, Félix Delep rend une copie à couper le souffle, participant pleinement à l'excellence de ce premier tome.

 

 

L'expressivité de ses personnages anthropomorphes n'a d'égale que la beauté de ses décors, le tout parfaitement mis en couleur.

La filiation avec les grands classiques Disney est évidente et, comme dans les dessins animés du grand Walt, Delep sait faire passer tout un panel d'émotions avec une efficacité redoutable.

 

Vous l'aurez compris Le Château des Animaux est un des meilleurs albums de cette rentrée voire de cette année, qui m’a emballé au point qu’aussitôt terminé, je l’ai fait à lire à ma fille (presque 11 ans) qui ne l’a pas lâché avant de l’avoir terminé et s’est également régalé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST VALLEY

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans The Last Valley une troupe de mercenaires pendant la Guerre de Trente Ans, découvre un village caché du monde ; si au début tout se passe bien, la situation dégénère rapidement et de façon fort tragique. (les habitués du coin auront fait le rapprochement avec un album chroniqué le mois dernier qui s’inspire de la même histoire).

 

John Barry, en pleine série des 007, enchaîne les scores, et vient d’ailleurs de remporter un Oscar pour celui du Lion en hiver.

Il reprend peu ou prou la formule de ce dernier en y injectant une bonne dose de gothique notamment via des chœurs plein d’emphase que n’aurait pas renié un Prokoviev période Ivan le Terrible.

 

Quelques chants vaguement militaires – qui passent bien pour ceux du Château des Animaux d’ailleurs-, une ou deux pistes romantiques et quasi religieuses, tous superbement écrits dans une inspiration médiévale mais simplifiée au maximum.

 

Les passages plus épiques sonnent peut être moins bien malgré des mélodies accrocheuses et tout un attirail de percussions et de cuivres, du coup les deux atmosphères de la partition ne tiennent parfois pas la comparaison.

Néanmoins on sent que Barry a eu du temps et des moyens et l’ensemble véhicule un panel d’émotions et d’ambiances aussi variées qu’intéressantes ; certaines pistes sonennt peut être un peu trop décalées sur le magnifique premier volet de la série du jour mais le reste est plutôt de circonstance.

 

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 09:43

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  EPIPHANIA. 3

 

 

C'est de qui ? L. Debeurme

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les tomes précédents.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que Koji a trahi les siens, sauvant ainsi la race humaine, cette dernière se montre fort peu reconnaissante, adoptant une loi qui permet d'éradiquer les mixbodies.

Sauvé in extremis par son père, il se retrouve face à face avec Vespero ; quand Bee va poutr tuer ce dernier une nouvelle météorite tombe sur terre, créant un autre tsunami encore plus catastrophique que le premier, et les êtres qui sortent de terre cette fois ci sont des créatures gigantesques qui se mettent à tout détruire sur leur passage.

 

Vous l'aurez compris à la lecture de ce succinct résumé, le dernier tome d'Epiphania emmène la trilogie de Debeurme vers des hauteurs inattendues, avec un mélange de fond et de forme épatant.

 

Pour asseoir son discours alarmiste ô combien d'actualité et terriblement factuel, l'auteur joue la carte des Kaiju, ces monstres géants qui ont fait le succès de maintes séries de films au Japon, il manie l'allégorie visuelle avec brio et égrène ses thématiques dans une histoire de SF post apocalyptique qui tient la dragée haute aux meilleures réalisations du genre.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DARK

 

 

C'est de qui ? Ben Frost

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je dois vous avouer que, aussi intéressante qu'ait pu me paraître DARK, recommandée par pas mal de monde d'ailleurs ; la barrière de la langue en V.O m'a fait abandonner la série avant même la fin du premier épisode.

Je sais c'est aussi stupide que dommage, et je ne renonce pas à retenter le coup à l'occasion.

 

Néanmoins ce que j'ai pu noter d'emblée c'est l'étonnant travail sur la bande son, qui m'a poussé à m’intéresser au travail de Ben Frost.

 

Ses compositions s'inscrivent dans la lignée atmosphérico-électrique d'un Jóhann Jóhannsson, récemment disparu, qui a imposé le son de drone comme instrument des années 2010 (et qui aura probablement la même durée de vie que les synthé des années 80 mais passons).

 

Frost a la bonne idée de reprendre le principe et de le mélanger aux codes de la musique de film d'horreur, avec forces glissandis de cordes à la limite des dissonances, nappes de claviers qui mettent mal à l'aise et autre torture de violoncelles à base de retouches en post prod, le tout parfois heureusement nuancé par un piano solo minimaliste à souhait.

 

Un boulot assez remarquable au final, bien en phase j'ai trouvé avec cette conclusion épique de Epiphania.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 07:16
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MEDEE. LA CHAIR ET LE SANG

 

 

C'est de qui ? N. Pena & B. Le Callet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lues chez nous? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chassés d’Iolcos suite à la mort du Roi (à laquelle notre héroïne n’est pas étrangère), Médée et Jason trouvent refuge à Corinthe.

Là, si son époux trouve grâce aux yeux du souverain en lui construisant une flotte révolutionnaire, Médée se sent, à nouveau, prisonnière des lois des hommes.

 

Les jumeaux auxquels elle va donner naissance lui ramèneront un peu de joie de vivre mais seront également la source de sa plus grande folie, de sa plus grande douleur.

Trahie à nouveau, la magicienne s’enfuit pour Athènes où hélas ses déboires ne sont pas terminés.

 

Dernier tome de la réhabilitation de cette figure mythologique on ne peut plus tragique, La Chair et le sang est particulièrement chargé d’émotion, de drame et de scènes fortes avec, fil conducteur en place depuis le début, un discours féministe certain mais subtil et bienvenu.

 

La passion et la furie indissociablement liées à l’histoire de Médée (que je me souviens avoir découvert, adolescent, dans la version baroque de Pasolini avec La Callas dans son seul rôle au cinéma, et quel rôle !) sont à nouveau bien rendues par le trait caractéristique de Nancy Pena, aussi à l’aise dans les expressions des visages que dans les décors bucolique ou maritimes.

 

Une série qui, à n’en pas douter, restera une référence du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOLIATH AND THE VAMPIRES

 

 

C'est de qui ? A. Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Plus encore que le western ou le giallo, le genre qui aura été le plus malmené par nos cousins transalpins est probablement le péplum.

Dans la foulée d’une poignée de titres décents, pléthore de suites plus farfelues les unes que les autres ont vu le jour, avec une qualité souvent faiblarde.

 

Ainsi Maciste, renommé indifféremment Goliath ou Hercules pour le public anglo saxon, a pu croiser sur grand écran des personnages aussi surréalistes que Gengis Khan, le Tzar de Russie ou encore…Zorro !

 

On ne s’étonnera pas outre mesure qu’il ait eu à faire à des vampires. Nonobstant le contexte du scénario, la musique de Lavagnino, qui après avoir commencé par Les Derniers Jours de Pompéi, écrira des dizaines de scores de péplum de seconde zone durant cette décennie, reste de qualité avec un juste équilibre entre thèmes romantico-héroiques lorgnant vers la musique classique à base de cordes douces,  et pistes dédiées au suspense et à l’action où les cuivres occupent le devant de la scène.

 

Si parfois peut être un peu obsolète sur cette nouvelle version du mythe de Médée, la B.O du jour reste néanmoins dans une certaine mesure, dans le contexte de l’histoire.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 07:46
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA FIN DU MONDE EN TRINQUANT

 

 

C'est de qui ? Krassinsky

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lu chez B.O BD ? Oui, sur son précédent album.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? La sainte Russie, fin du XVIII° Siècle. Nikita Petrovich et son équipe de savants sont dans tous leurs états, en effet ils viennent de découvrir qu’un astéroïde va s’écraser en plein milieu de la Sibérie.

 

Ce qui ne semble pas émouvoir outre mesure la tsarine Catherine qui, devant l’insistance de notre scientifique, va décider de l’envoyer en personne prévenir la population habitant sur place. Voilà notre acariâtre cochon flanqué d’un élève aussi bête que maladroit imposé par un ami politique, sur les routes glacées du cœur de la Russie…ah, j’oubliais de préciser que la population menacée par la comète est un ramassis de brigands et autres coupe jarrets exilés là-bas en pénitence.

 

Le périple s’annonce des plus dangereux, peut-être même plus que la prétendue menace !

 

Il y a trois ans de ça Jean Paul Krassinsky nous avait régalé avec Le Crépuscule des Idiots, le revoilà en pleine forme pour cette fable satirique, animalière là encore, où il fait preuve d’un humour vif et d’une verve qui fait mouche.

 

Brocardant à nouveau la nature humaine via l’anthropomorphisme, à la manière des grands de la discipline, La Fontaine en tête, il choisit un background historique parfait où toute sa galerie de portraits plus grands que nature s’ébat et s’époumone à qui mieux-mieux.

 

L’autre grand atout de ce nouvel opus c’est bien entendu le dessin, mélange de réalisme old school dans la lignée d’un René Follet (avec des décors à l’aquarelle superbes) et de caricature disneyenne réussie ; le tout servant parfaitement le propos.

 

Bref, vous l’aurez compris, on tient là indubitablement l’une des réussites de cette rentrée BD !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE ROI ET L’OISEAU

 

 

C'est de qui ? W. Kilar

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? D’abord sorti sous une forme désavouée par ses créateurs (et sous le titre d’origine La Bergère et le Ramoneur, fidèle au conte dont il est tiré), Le Roi et L’Oiseau refait surface quelques décennies plus tard avec le succès –mérité- que l’on connaît. Myazaki avoua d’ailleurs que c’est le film qui lui donna envie de faire de l’animation).

 

Joseph Kosma, compositeur de la musique d’origine étant décédé quelques temps avant la reprise du projet, Paul Grimault fait finalement appel au polonais Wojciech Kilar ayant été fort impressionné par son  travail sur un long métrage de Wajda quelques années auparavant.

Le compositeur polonais garde les chansons originales et développe d’autres idées proposées par Kosma tout en insufflant beaucoup de sa propre personnalité musicale dans la partition.

 

Ce score est atypique dans la carrière de Kilar car c’est l’un des seuls dont l’ambiance est souvent burlesque, joyeuse voire humoristique. A en faire clairement regretter que le reste de l’œuvre ait été aussi austère et mélancolique en général.

 

Ici l’influence oscille entre le cirque, la fanfare, et les danses et musiques folkloriques slaves pour un résultat enthousiasmant qui révèle encore plus le caractère pince sans rire du nouvel album de Krassinsky.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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