LA BD:
C'est quoi ? 56° DISTRICT
C'est de qui ? Munoz et Collins.
La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:

Ca donne Quoi ? Au milieu des années 60, dans son Argentine natale, José Munoz suit l’enseignement de rien moins que l’immense Breccia qui aura, vous vous en doutez, une influence majeure sur le style des débuts du dessinateur.
Sous l’impulsion d’Hugo Pratt (décidément, la carrière de Munoz partait sous de bons auspices !) il va dessiner, pendant une poignée de numéros, la série policière 56° District, scénarisée par Eugenio Zappietro qui prend pour l’occasion le pseudonyme plus vendeur de Ray Collins.
56° District s’inspire des grands classiques du Noir U.S dont elle reprend les codes à la lettre : flic hard boiled taciturne, myosine et franc du collier, seconds couteaux douteux, femmes fatales, mafieux dangereux et même la voix off !
On y suit les investigations musclées et parfois fatales de Zero Galvan, un inspecteur fraîchement débarqué à New York et qui entend bien ne pas se laisser marcher sur les pieds, quitte à les mettre dans le plat, voire dans le derrière de flics corrompus, de porte flingues cruels et autres journaliste arriviste.
Si la multiplication de protagonistes sur certains récits peut parfois faire hausser un sourcil au lecteur peu attentif, les scénarios sont variés et tiennent en haleine, et l’amateur du genre (dont-vous le savez-je fais partie) se délectera de ce feuilleton old school, jusqu’ici inédit chez nous et que Casterman a eu l’excellente idée de traduire et de proposer dans une édition soignée enrichie d’une préface et d’une postface où l’on retrouve, outre une interview des auteurs, des informations intéressantes sur la période et le genre ainsi que la carrière de celui qui marquera en compagnie de son compatriote Carlos Sampayo, quelques années plus tard le medium avec Alack Sinner, monument Noir du 9° art s’il en est !

Cerise sur le gâteau, en préambule de 56° District, l’éditeur propose la mini série western Jim Sudden, réalisée par les auteurs juste avant leur polar.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT
C'est de qui ? D. Tiomkin
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dernière B.O composée par Tiomkin pour Sir Alfred Hitchcock, le Crime était presque parfait débute faussement avec un thème principal aux airs de valse avant de glisser vers un suspense appuyé, à base de motifs intriqués joués par des instruments aussi variées qu’une trompette étouffée, des trémolos de flute traversière, un cor dans les graves ou encore des timpani et autre vibraphone.
Jamais dissonante malgré la richesse voire la complexité de ses thèmes ; la partition de Tiomkin construit peu à peu une tension quasi constante que certaines pistes viennent quelque peu contrebalancé (on notera un clin d’œil à Moussorgsky des plus inattendus).
Avec des époques communes, les deux media du jour, old school juste ce qu’il faut, ont donné un résultat des plus appréciables !
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Une Chronique de Fab