2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 08:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BERGERES GUERRIERES 3

 

 

C'est de qui ? Fléchais & Garnier

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A peine sortis de l’épreuve subie pour défaire la bête qui menaçait le village, nos intrépides amis sont déjà prêts à repartir.

Il faut dire que les tâches sombres qui s’étendent sur le corps de Molly et Liam sont des plus préoccupantes. C’est donc toute une expédition qui va traverser le continent en direction des Terres Mortes.

Mais dans les tréfonds du Tombeau des Dieux se sont de bien plus grands dangers qui les attendent !

 

Bergères Guerrières confirme avec ce troisième volet, qui annonce une quête haute en couleur, qu’elle conjugue les atouts d’une série jeunesse attachante à ceux des classiques de la fantasy remis au goût du jour.

Cette bonne impression est agréablement appuyée par le style graphique d’Amélie Fléchais qui, lui aussi, emprunte à différents genres pour un résultat des plus convainquant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VIKING DESTINY

 

 

C'est de qui ? T. Morrison

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la lignée de séries à succès comme Vikings et The Last Kingdom, d’obscurs réalisateurs se sont lancés dans la brèche du genre en pensant surfer sur la popularité des dites séries.

Cependant quelques beaux paysages et un équipement adéquat ne font pas un bon film loin de là, et ce Viking Destiny en est une preuve parmi quelques autres.

 

La B.O a été confiée à Tom E Morrison, compositeur de seconde zone qui, à quelques exceptions près, n’a œuvré que sur d’obscurs films dont il est également producteur (on ne se moque pas au fond !) et dont le long métrage du jour fait d’ailleurs partie.

N’attendez pas une folle originalité à l’écoute du score, Morisson s’appuyant sur ce que le genre a de plus lambda, mais on appréciera néanmoins la construction dramatique de certaines pistes avec des montées en puissance des cuivres et des percussions qui, cependant hélas, versent trop souvent dans le too much, à grand coup de choeurs excités.

 

Pourtant avec ce troisième volet de Bergères Guerrières la partition de Viking Destiny ajoute une dimension grand spectacle prenante, surtout sur la seconde moitié de l’album.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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1 octobre 2019 2 01 /10 /octobre /2019 09:58
 
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? JOKER L’HOMME QUI RIT

 

 

C'est de qui ? Brubaker, Rucka, Larke, Mahnke.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un désaxé grimé en clown aux cheveux verts, au visage couvert de  blanc et au complet mauve s’en prend aux riches de Gotham City en les empoisonnant. Contre ce nouvel adversaire aussi retors que psychopathe, le capitaine Gordon, peu apprécié de sa hiérarchie, et Batman, le justicier nocturne, vont devoir associer leurs efforts.

 

Alors que l’emblématique méchant de chez DC comics est sous les projecteurs, avec la sortie imminente du long métrage avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre, Urban Comics propose une sélection de titres phares de sa mythologie.

 

Au scénario de L’Homme qui Rit (qui, hormis le faciès du Joker n’a aucun rapport avec l’œuvre de Victor Hugo), Ed Brubaker, grand spécialiste du Noir s’il en est, propose une nouvelle « origine » à l’éternel ennemi du Dark Knight sous la forme d’un polar qui tire les ficelles des classiques du genre, voix off omniprésente en tête.

 

Le récit est sombre à souhait et présente une alternative intéressante même si loin des canons du genre. Coté graphismes on sent encore une certaine influence des années 90, au niveau des couleurs notamment, sans pour autant que cela soit dérangeant

 

Urban Comics a eu la bonne idée d’ajouter un long arc de l’excellente série Gotham Central à la suite de l’Homme qui Rit, scénarisée également par Brubaker avec son collègue Greg Rucka en coscénariste. Gotham Central (dont l’intégralité est également publiée par Urban) est un petit bijou dans la catégorie mariage de genres que je ne peux que vous conseiller de découvrir si ce n’est pas déjà fait,  c’est un peu comme lire un mélange entre du comics de super héros adulte et The Wire.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOTHAM SEASON 5

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après 5 saisons en dent de scie mais avec de forts bons moments (même si souvent complètement hors chronologie/canon) la série TV Gotham, qui s’est achevée il y a peu, a tenu ses promesses.

 

S’intéressant aux débuts de Gordon au sein du GCPD et à la jeunesse de Bruce Wayne, les scénarios ont mis l’accent sur le côté « série policière avec des super héros dedans », c’est également l’angle qu’a choisi David Russo, responsable du score sur l’ensemble de la série.

 

Après un thème principal aux accents héroïques marqués, plus ou moins réutilisé de ci de là dans cette ultime saison, il met l’emphase à la foi sur les ambiances tragiques et sur le futur de l’histoire (l’avènement du Batman).

 

Les cuivres sont évidemment le corps d’instrument le plus présent, qu’ils soient en sourdine pour  créer une atmosphère menaçante ou survoltés pour un effet plus épique.

 

Une B.O au final plus nuancée et intéressante que beaucoup de ses grandes sœurs du grand écran et qui va aussi bien sur l’Homme Qui Rit que sur Gotham Central.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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30 septembre 2019 1 30 /09 /septembre /2019 09:00
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JOHN TANNER 1

 

 

C'est de qui ? Pavlovic & Perrissin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du XVIII° siècle, en Amérique, un jeune garçon est enlevé à sa famille par des indiens qui veulent remplacer le fils perdu de la femme du chef.

John Tanner, c’est son nom, va vivre dès ce moment une enfance et une adolescence  difficile au sein d’un peuple qui n’est pas le sien et dont la plupart des membres ne l’acceptent pas, jusqu’à être racheté par une autre indienne qui va l’emmener dans ses périples.

 

Un beau récit initiatique, dans la lignée de certains classiques du genre comme Jéremiah Johnson ou Le Dernier des Mohicans, tiré d’une histoire vraie que Christian Perrissin - qui s'y connait en biographies en BD -  rend attachante en appuyant sur son coté dramatique sans pour autant tomber dans le pathos.

 

Il peut compter sur le trait réaliste très old school de Boro Pavolovic qui fait partie de cette génération de dessinateurs slaves qui, depuis quelques années, emmenés par des gens comme Roman Surzhenko, percent en France pour notre plus grand plaisir.

 

Son dessin est par ailleurs fort bien mis en valeur par le travail d’Alexandre Boucq, coloriste original et talentueux qui a le mérite de garder sa personnalité dans une époque souvent formatée par le style digikore.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN HOMME NOMME CHEVAL

 

 

C'est de qui ? L. Rosenman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La musique de Rosenman s’est imposée d’elle-même pour la lecture de ce premier volet de John Tanner ne serait-ce que par l’utilisation intensive et intelligente de chants indiens et d’instruments rythmiques et percussifs aux sonorités très tribales.

 

Le scénario du film évoque lui aussi le parcours initiatique d’un blanc qui embrasse la culture indienne, avec des passages de rites durs, moments forts dramatiquement, que Rosenman rend à merveille dans sa partition.

 

Innovante, voire audacieuse à une époque où les codes de la musique western aux States étaient encore très balisés dictés par ceux de la décennie précédente, la musique de A Man Called Horse est une réussite indiscutable dans sa forme comme sur le fond, apportant une vraie richesse aux images du film (et, le cas échéant, à l’album BD du jour) et ouvrant aux scores à venir des perspectives rafraichissantes.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 19:20
 

 

J'entend déjà les suspicieux se dire "il nous prend pour des imbéciles le rédac' chef de B.O BD avec son cycle western là, qu'est ce que l'adaptation d'un roman provençal des années 30 vient faire ici?!"
Gens de peu de foi! Lisez donc cette chronique jusqu'au bout et vous comprendrez!

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHANT DU MONDE

 

 

C'est de qui ? Ferrandez

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard BD

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Je ne pense pas.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le Besson, dernier fils du Matelot, s’est enfui avec Gina, la fille du Maudru, une sorte de chef de bande redouté.

Matelot demande de l’aide à Antonio pour retrouver son fils ; commence alors pour les deux hommes un voyage vers le pays d’en haut où ils vont se frotter à l’animosité des hommes du  Maudru.

 

Basé dans une sorte de Provence (volontairement)  indéfinie ce roman de Giono, superbement adapté en BD par Ferrandez, tient à la fois de la quête initiatique, de l’épopée et, surtout, du western.

 

En effet, le héros y est un  homme taciturne, seul contre la multitude, figure tutélaire des amoureux envers et contre tout ;  la vengeance tient une place prépondérante dans l’intrigue, tout comme la chasse à l’homme, on a même droit à quelques échanges de coups de feu, le tout dans des paysages bucoliques et sauvages que n’aurait pas reniés un Howard Hawks ou un John Ford.

 

Les aquarelles de Ferrandez qu’elles soient dans les tons ocres et clairs ou, à l’opposé bleus nuit tout en ombres, magnifient la Provence (que je connais plutôt bien pour y être né et y vivre encore) et apportent une dimension nouvelle au texte d’origine.

 

Une bien belle façon de redécouvrir ce Chant De le Monde !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KILL THE WICKED

 

 

C'est de qui ? A. F. Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec déjà toute une palanquée de B.O de westerns à son actif, le compositeur italien prend la mode du moment à contrepied sur ce « spaghetti » de 1967.

 

Alors que ses contemporains singent Ennio Morricone à qui mieux mieux, Lavagnino opte ici pour une sobriété étonnante. Si guitare, cuivres et piano rythmique sont bien là, ils font dans l’atmosphérique, avec des suites courtes de notes, essentiellement dans les graves, et une quasi absence de reprises du thème générique.

 

L’ambiance flirte parfois du côté du giallo, choix assez inhabituel sur du western, qui fait son petit effet.

Evidemment, avoir sélectionné le score de Kill The Wicked pour aller avec la version de Ferrandez du Chant du Monde accentue encore la proximité des genres des deux œuvres mais le résultat est réjouissant.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd
28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 19:09
 

Un week end consacré au western sur B.O BD, avec des choses des plus atypiques!

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DERNIER SOUFFLE

 

 

C'est de qui ? T. Martin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Probable.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Ouest sauvage, dans une forêt enneigée, un homme traque inlassablement les responsables de la mort du vieil indien qui l’a élevé après la mort de ses parents.

 

J’ai du participer à 2 ou 3 projets de financement participatif, n’étant pas forcément fan du principe, mais dans le cas de Dernier Souffle de Thierry Martin, je peux dire que je ne regrette pas d’avoir investi dans la campagne.

 

Exercice de style totalement muet réalisé d’abord en ligne à raison d’une planche par jour entre 2018 et 2019, le récit âpre et tout en tension de cette chasse à l’homme sanglante est maîtrisé de bout en bout.

 

Le style graphique adopté par l’auteur pour Dernier Souffle, tout en noir et blanc avec des compositions à couper le souffle à la peinture et à l’encre, s’inscrit dans la tradition des grands maître de la discipline, de Miller à Mignola en passant par Klaus Janson, ces deux derniers n’ayant d’ailleurs pas tari d’éloge sur le travail de Martin.

 

 

Découpage cinématographique, gros plans ou paysages, travail sur les ombres et les à-plats,… au fur et à mesure que l’histoire avance,  on s’émerveille, se disant qu’on vient de voir la plus belle page de l’album pour être surpris un peu plus loin par une planche encore plus frappante.

 

Les amateurs de beaux livres et, surtout, de bon western, auraient tort de se passer de cette expérience bédéphilique hors normes !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :1922

 

 

C'est de qui ? M. Patton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis l’album éponyme de Tomahawk, l’un des multiples projets auquel le touche à tout infatigable Mike Patton a participé, je savais que l’ex chanteur des Faith No More était fait pour écrire la musique d’un western crépusculaire.

 

Ce long métrage estampillé Netflix, adapté d’une nouvelle longue de Stephen King, s’apparente plus au film d’épouvante rural mais on est tout de même pas loin du compte.

Et, surtout, Patton livre une musique organique hybride qui se classe dans la catégorie des B.O flippantes dans la lignée des réussites que sont celles de Shinning ou, plus proche de nous, de The Witch.

 

Mélangeant sons étranges et instrumentation à la limite parfois de l’expérimental, faisant évoluer ses cordes dans les limbes de l’atonalité voire de la dissonance, martyrisant ses percussions, le compositeur, qui, de film en film fait évoluer son approche pour le meilleur, parvient à évoquer le suspense et la peur comme on aimerait l’entendre plus souvent.

 

Deux œuvre hors normes pour le mariage du jour qui s’est du coup révélé passionnant.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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