Un week end consacré au western sur B.O BD, avec des choses des plus atypiques!
LA BD:
C'est quoi ? DERNIER SOUFFLE
C'est de qui ? T. Martin
La Couv':

Déjà croisé sur le site? Probable.
Une planche:

Ca donne Quoi ? L’Ouest sauvage, dans une forêt enneigée, un homme traque inlassablement les responsables de la mort du vieil indien qui l’a élevé après la mort de ses parents.
J’ai du participer à 2 ou 3 projets de financement participatif, n’étant pas forcément fan du principe, mais dans le cas de Dernier Souffle de Thierry Martin, je peux dire que je ne regrette pas d’avoir investi dans la campagne.
Exercice de style totalement muet réalisé d’abord en ligne à raison d’une planche par jour entre 2018 et 2019, le récit âpre et tout en tension de cette chasse à l’homme sanglante est maîtrisé de bout en bout.
Le style graphique adopté par l’auteur pour Dernier Souffle, tout en noir et blanc avec des compositions à couper le souffle à la peinture et à l’encre, s’inscrit dans la tradition des grands maître de la discipline, de Miller à Mignola en passant par Klaus Janson, ces deux derniers n’ayant d’ailleurs pas tari d’éloge sur le travail de Martin.

Découpage cinématographique, gros plans ou paysages, travail sur les ombres et les à-plats,… au fur et à mesure que l’histoire avance, on s’émerveille, se disant qu’on vient de voir la plus belle page de l’album pour être surpris un peu plus loin par une planche encore plus frappante.
Les amateurs de beaux livres et, surtout, de bon western, auraient tort de se passer de cette expérience bédéphilique hors normes !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :1922
C'est de qui ? M. Patton
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Depuis l’album éponyme de Tomahawk, l’un des multiples projets auquel le touche à tout infatigable Mike Patton a participé, je savais que l’ex chanteur des Faith No More était fait pour écrire la musique d’un western crépusculaire.
Ce long métrage estampillé Netflix, adapté d’une nouvelle longue de Stephen King, s’apparente plus au film d’épouvante rural mais on est tout de même pas loin du compte.
Et, surtout, Patton livre une musique organique hybride qui se classe dans la catégorie des B.O flippantes dans la lignée des réussites que sont celles de Shinning ou, plus proche de nous, de The Witch.
Mélangeant sons étranges et instrumentation à la limite parfois de l’expérimental, faisant évoluer ses cordes dans les limbes de l’atonalité voire de la dissonance, martyrisant ses percussions, le compositeur, qui, de film en film fait évoluer son approche pour le meilleur, parvient à évoquer le suspense et la peur comme on aimerait l’entendre plus souvent.
Deux œuvre hors normes pour le mariage du jour qui s’est du coup révélé passionnant.
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Une Chronique de Fab