7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 13:40
 

Les sorties BD étant, comme nous, confinées jusqu'à nouvel ordre, profitons de cette période de disette de nouveauté pour (re)découvrir des ouvrages qui seraient passés sous notre radar!

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  OPUS

 

 

C'est de qui ? Satoshi Kon

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il est sur le point de conclure sa série à succès, un mangagka se retrouve aspiré dans son œuvre par ses propres protagonistes, l’un d’entre eux ayant décidé qu’il ne voulait pas mourir.

Petit à petit, alors que notre auteur a du mal à discerner les réalités, c’est toute une partie de son casting qui se rebelle et fait changer le scénario depuis ses débuts.

 

J’ai découvert Satoshi Kon, auteur japonais disciple d’Ottomo, excusez du peu, disparu prématurément à l’âge de 46 ans, via ses longs métrages d’animation : le tendu Perfect Blue et l’intriguant Paprika.

Bizarrement je ne m’étais jamais penché sur sa production manga qui reste assez maigre et, hélas, en partie inachevée. La période estivale m’a donné l’excellente occasion de combler ce manque.

 

 

 

Opus est en effet une œuvre foisonnante,  étonnante de maturité,  où la mise en abyme fonctionne à merveille et où le fond et la forme s’associent avec une réussite rare pour donner un récit d’anticipation tout autant que réflexion sur le rapport de l’artiste à sa création.

 

Si le scénario reste inachevé, la teneur de l’histoire en elle-même et ses qualités manifestes se suffisent à elles-mêmes sans laisser de sentiment de frustration au lecteur happé par le suspense, la qualité du trait et l’inventivité du scénario et de la narration.

Un – petit –chef d’œuvre à redécouvrir d’urgence !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CHERNOBYL

 

 

C'est de qui ? H. Guonadottir

 

 

La Couv':

 

 

 

 

Déjà entendue chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Grosse sensation (éphémère gageons le) du printemps dernier, la série TV Chernobyl a rappelé au monde que, oui, tout ce qui s’est passé avant l’an 2000 a bel et bien existé et que, oui, on nous a probablement menti sur pas mal de choses (mais c’est pas comme si c’était pas toujours le cas).

 

Sa bande son, forcément anxiogène et lugubre au possible, a été confiée à l’islandaise Hildu Guonadottir, violoncelliste et compositrice mutli talentueuse que l’on a déjà entendu sur d’intéressantes choses comme les B.O du second Sicario, Marie Madeleine et qui vient d’écrire le score du long métrage consacré au Joker.

 

Ici l’artiste a poussé le concept assez loin puisqu’elle s’est rendue sur place, accompagnée de son ingénieur du son, et, revêtue d’une combinaison spéciale, a enregistré divers bruits de machines (réacteurs turbines, j’en passe et des meilleurs !), mais aussi de pluie, de vent dans les couloirs et autres choses bizarres et angoissantes.

 

De cette somme de sons, sans aucuns instruments habituels, elle a créé sa B.O tout au long du tournage des scènes de la série avec le résultat que vous pouvez imaginer (ou, plus simplement, écouter ci-dessus) qui évidement est assez éloigné de ce que l’on entend traditionnellement dans le genre.

Une expérience auditive aussi aboutie, extrême et prenante que le manga qu’elle a accompagné ici !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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bobd - dans manga SF Noir Kon Guonadottir
26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 09:39
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FREAKS SUEELE FUNERAILLES 6

 

 

C'est de qui ? F. Maudoux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les tomes précédents entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la flotte aérienne de la XIII° Légion approche de Rem pour un affrontement qui s’annonce dantesque, Funérailles expérimente une solution pour ramener les tombés au combat, se basant sur l’expérience de mort de son amie (et compagne commune à son frère) .

Scipio quant à lui, s’il souhaite venger la mort de Spartacus, son père, va se révéler plus tacticien voire pacifiste, profitant de la politique jusqu’au-boutiste de Rem sur la circonscription des enfants dans l’armée.

 

Fin de cycle chargée pour le spin off de Freaks’ Squeele avec un sixième tome qui propose un bel équilibre entre psychologie des personnages et scènes chocs ; le tout toujours dans un style graphique sombre, hybride et foisonnant !

 

Si j’évoquais, entre autre, les Chevaliers du Zodiaque dans mes chroniques des tomes précédents de Funérailles, ce n’était pas pour rien. En effet, les parallèles entre l’œuvre riche et dense de Forent Maudoux et la série animé sont nombreux et d’ailleurs, en fin d’album, l’auteur se livre à une analyse intéressante des personnages de Saint Seya.

 

Une boucle est bouclée, la prochaine peut débuter !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SAINT SEYA. ASGARD.

 

 

C'est de qui ? S. Yokoyama

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup (comme Florent Maudoux probablement) J’ai découvert vers 12/13 ans les Chevaliers du Zodiaque sur le Club Dorothée.

 

Mon arc favori reste sans hésitation celui d’Asgard où la bande à Seya affronte dans des combats aussi épiques qu’interminables une poignée de chevaliers badass aux patronymes empruntés au petit bonheur à la mythologie nordique.

 

Je me souviens encore fort bien que les illustrations musicales de cette saison m’avaient marqué par leur puissance évocatrice, la variété des thématiques et les instruments utilisés (même si pour la plupart ils n’étaient probablement que virtuels).

 

Le piano et les cordes penchaient ostensiblement vers des choses plus noires, plus tragiques tandis que les scènes de combat voyaient un retour certes discret mais bien présent de l’électricité. La harpe et la flute avaient également une place intéressante dans la partition.

 

Si la B.O de Saint Seya peut paraître datée aux standards d’aujourd’hui, l’influence de l’anime sur l’œuvre de Maudoux et le coté décalé qu’elle lui apporte en ont fait une compagne musicale très fun.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 10:45
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LASTMAN TOME 12

 

 

C'est de qui ? Balak, Sanlaville & Vives

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Afin d’éviter l’apocalypse qui s’annonce, Cristo/Siri saute dans une faille vers la Vallée des Rois, emmenant avec elle Richard qui se retrouve bien démuni, au propre comme au figuré, quand il réalise l’état dans lequel est le royaume.

 

De son côté Howard n’a pas chômé puisqu’il a réussi à ressusciter Marianne même si, au passage, il a dû user la pauvre Elora ainsi que la plupart des habitants de la Vallée, mais il a peut être sous-estimé la volonté de son épouse et de son fils !

Les retrouvailles entre nos deux protagonistes, et une partie du reste du casting, vont être explosives.

 

Final en apothéose pour la série déjà culte du trio d’auteurs français qui rivalise sans peine avec la crème de leurs homologues orientaux ; ce douzième épisode de Lastman tient toutes ses promesses avec des moments de bravoure et d’émotion forts et une poignée de scènes de batailles dignes des meilleurs anime japonais.

 

C’est avec un petit pincement que j’ai tourné la dernière page, en espérant que la série spin off, Lastman Stories, ainsi que la version en D.A prolongeront le plaisir que m’aura apporté Lastman !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : WATCHMEN THE SERIE

 

 

C'est de qui ? T. Reznor & A. Ross

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les deux ex Nine Inch Nails, après trois collaborations avec David Fincher sur grand écran, se retrouvent derrière le pupitre du score de la version série TV du Watchmen de Moore et Gibbons…enfin pas vraiment DU Watchmen puisque les scénaristes de la dite série ont décidé de la faire se dérouler après les évènements de la BD.

 

Ce qui en soit n’est pas une mauvaise idée vu la réussite de l’œuvre originale et, surtout, le peu d’intérêt de sa version calque au grand écran il y a quelques années.

Cela étant, les quelques épisodes dores et déjà diffusés m’ont laissé assez perplexe quant à pas mal de choses et notamment la vision des auteurs voire la relation profonde avec le comics.

 

Par contre j’ai trouvé la musique de Reznor et Ross réussie dans pas mal de domaines ; qu’ils égrènent des ambiances éthérées à base de nappes de claviers hypnotiques et glaçantes, ou qu’ils envoient du lourd via des rythmiques martelées qui ne sont pas sans faire penser aux grandes heures de leur défunt combo, l’énergie, la créativité et l’expressivité du duo d’artistes est toujours belle et bien là.

 

Musique sans âge, mélange d’électronique de diverses époques et travail de post prod hyper léché, la B.O de la série Watchmen est intéressante à plus d’un titre et tout particulièrement sur cet ultime épisode de Lastman.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 10:23
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SPACE USAGI

 

 

C'est de qui ? Stan Sakai

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A l’image de Lone Wolf and Cub, l’un des mangas majeur dans le genre, Stan Sakai a décliné, au début des années 90, sa série à succès Usagi Yojimbo en minisérie de SF, aujourd’hui proposée en recueil par Paquet.

 

Bien plus réussie que Lone Wolf 2100, Space Usagi reprend les formules qui ont fait le succès de la série mère en les adaptant au contexte du space-opéra.

Ainsi l’on retrouve ce bestiaire caractéristique dans le style cartoony cher à l’auteur, avec toujours un ton relativement mature, au beau milieu de combats de vaisseaux titanesques, de courses poursuites à travers l’espace et différentes planètes, le tout sur fond de guerre de clans, de trahisons et autres duels au sabre futuriste.

 

Graphiquement c’est très détaillé, les décors sont fourmillants et les protagonistes bien campés, le  tout en noir et blanc ; Space Usagi est un vrai divertissement aux multiples clins d’œil qui, des amateurs de SF à ceux de BD animalière en passant par les fans du japon féodal, plaira à un large public.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : MESSAGE FROM SPACE

 

 

C'est de qui ? K. I . Morioka

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Honteusement pompé sur Star Wars, les moyens en moins et l’esprit manga en plus, ce Message from Space a surtout le mérite d’être à l’origine d’une série TV qui restera  dans les mémoires des enfants des années 80 : San Ku Kai !

 

J’ai hésité entre les deux B.O, mais celle du long métrage (qui, au final, est assez éloigné de la série dérivée à pas mal de points) écrite par Morioka, ratisse plus large coté influences et émotions.

 

Si elle fait preuve des mêmes travers que l’on retrouve dans les musiques des mangas des deux décennies suivantes : héroïsme outrancier, sons d’électronique surannés…, elle est également très inspirée par les scores de genre occidentaux des années 70 et passe tout de même mieux dans l’ensemble.

 

Si assez old school, à une ou deux exceptions près elle accompagne plutôt bien la variation spatiale d’Usagi Yojimbo !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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bobd - dans SF Paquet Sakai manga
31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 13:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : YÔKAIDÔ

 

 

C'est de qui ? Shigeru Mizuki (pour la partie yokai) – Utagawa Hiroshige (pour les estampes originales)

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur BO BD ? non

 

 

C’est édité chez qui ? Cornélius

 

 

Une planche: 

 

 

 

Ça donne Quoi ?

Utagawa Hiroshige (1797-1858) fut un grand maître de l'ukiyo-e. Il a peint plusieurs versions de ses cinquante-trois stations du Tôkaidô (route qui reliait Tokyo à Kyoto.

 

Shigeru Mizuki est un mangaka spécialiste dans le domaine des yôkais, ces créatures fantastiques du folklore japonais. Cornélius a publié plusieurs de ses œuvres : Kitaro le repoussant (la plus importante et connue dans le monde), mon copain le kappa, NonNon Bâ, Micmac aux enfers… ainsi que le fabuleux à l'intérieur des yôkais, livre présentant divers esprits en coupes anatomiques et explications de leurs pouvoirs! Chez Pika avait été édité un dictionnaire des monstres japonais - yôkai.

 

La plupart des créatures apparaissant dans ce nouvel album ont déjà été vus dans ces diverses publications.

 

L'originalité et la force de ce Yôkaidô est la reprise des 53 estampes d'Hiroshige soit en remplaçant les humains par des yôkai, soit en en ajoutant dans la scène représentée. En fin d'album il y a l'index des stations expliquant les stations et les estampes d'Hiroshige (à gauche de chaque double page) et quelles sont les créatures visibles dans le dessin de Mizuki (à droite de l'estampe correspondante) avec leurs pouvoirs.

 

C'est un travail absolument fabuleux comme vous le verrez sur l'image ci-dessous qui reprend la même station n°8 - Oiso que ci-dessus mais dans 3 versions d'Hiroshige.

La 1e correspond à une version plus ancienne avec un dessin moins fouillé que dans la 2e et la 3e (celle de Cornélius). Le personnage de la droite tirant un cheval a été remplacé par un cortège de renards selon la légende japonaise qui veut que ces esprits se marient les jours où il pleut et fait du soleil en même temps.

 

 

 

Cela donne un album un peu cher je l'avoue (35.5€), mais qui est aussi un livre d'art fort bien commenté… Un investissement en quelque sorte!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? DREAMS

 

 

C'est de Qui ?  Shinichirô Ikebe

 

 

La couv' 

 

 

 

 

Déjà entendu chez nous ? oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ça donne Quoi ? La lente marche des renards sur fond musical de flutes et de tambours est marquée par un arrêt tous les dix pas. Cette musique nous semble sinistre pour un mariage mais il ne faut pas oublier que les renards (kitsune) sont des esprits… et que le mariage était une affaire sérieuse où l'amour n'avait pas sa place dans le Japon d'autrefois.

 

J'avoue avoir choisi exprès les pages de l'album avec les renards pour le plaisir d'écouter cette étrange musique.

 

Le petit garçon de l'extrait est une vision rêvée du réalisateur Akira Kurosawa… J'espère que, dans son enfance réelle, sa mère était moins sévère que celle du film qui envoie son fils demander pardon aux renards de les avoir espionnés.

 

 

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Une Chronique de Gen

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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