14 décembre 2020 1 14 /12 /décembre /2020 10:31
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOBA LOCA.

 

 

C'est de qui ? Run & Singelin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Du réussi Girlfight (avec une Michelle Rodriguez qui n’allait pas tarder à s’intéresser au tuning burné) au larmoyant Million Dollar Baby, en passant par la saga Rocky ou plus récemment et dans un registre fort éloigné, la série The Queen’s Gambit, les histoires de jeune prodige se dégottant un coach sur le retour sont une valeur sure et souvent exploitée dans la fiction.

 

Dans ce spin off de sa série Mutafukaz, Run transpose le principe dans le monde du Lucha Libre, version mexicaine -et masquée – du catch. Une jeune fille aux problèmes de tempérament pouvant aller loin,  qui n’a jamais connu son père, découvre que ce dernier est une ancienne légende de Lucha.

Elle va aller sortir de sa retraite glauque l’un de ses anciens partenaires, un lutteur à tête de tigre, qui va devenir son coach et son paternel de substitution pour le meilleur et surtout pour le pire.

 

 

Si le récit est bien écrit, que ce soit d’un point de vue psychologie des personnages, dialogues ou équilibre entre scènes posées et action débridée (même si à mon sens  la partie sur l’émission de la télé réalité n’apporte pas forcément à l’ensemble), j’ai eu du mal à rentrer dans cette mini série, peut être que je ne suis pas le public visé, où que l’histoire est un peu attendue, je ne saurais dire.

 

Coté graphismes, Run a fait appel à son compère de Doggybags, Singelin, qui nous avait gratifié l’an passé d’un très réussi PTSD, et qui confirme tout le bien qu’on pense déjà de lui avec son style hybride coloré et nerveux, assurant ici aussi bien sur les décors « californiens » que sur les scènes de bagarre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :COBRA KAI

 

 

C'est de qui ? Birenberg & Robinson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je vais vous avouer quelque chose, bien que ce soit pleinement un film emblématique de ma génération –j’avais 9 ans à sa sortie- je n’ai jamais vu Karaté Kid ! Et donc ne me suis naturellement pas intéressé à Cobra Kai, sa suite en série TV, sortie 3 décennies plus tard.

 

Il semblerait, à l’écoute de la B.O de la saison 1 de cette dernière, que le duo de compositeurs soit par contre resté bloqué en 1984. En effet entre les claviers d’un autre âge, des guitares rock que n’auraient pas reniées le Ritchie Sambora de Bon Jovi période Runaway ou, last but not least des boites à rythmes on ne peut plus synthétiques, autant vous dire qu’il ne faut pas être allergique au revival eighties.

 

Bon, heureusement une poignée de pistes se veulent plus actuelles et font office d’illustration musicale tout ce qu’il y a de plus classique avec des ambiances allant de l’émotion à la baston sur vitaminée, choses dont Loba Loca ne manque pas.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
bobd - dans manga Ankama Run Singelin
13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 14:53
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KIM TRAUMA 1

 

 

C'est de qui ? Maudoux, Morse & Bauthian

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Maudoux, pour Morse  et pour Bauthian.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Trauma Center est un improbable croisement entre le laboratoire de Victor Frankenstein et l’infirmerie du lycée, il faut dire que c’est là où vont les ados freaks aux super pouvoirs aussi balèzes que pas forcément maîtrisés quand une partie de foot américain tourne mal ou qu’ils ont une crise d’angoisse voire une peine de cœur.

L’infirmière en chef soigne à grand renforts de tatouages éphémères parfois radicaux mais toujours efficace. Et qu’on soit une squelette qui veut reprendre chair ou une jeune fille qui peine à s’imposer dans une famille impressionnante, Kim, Castor -et Pollux- et la sculpturale Val ont le remède idoine.

 

Comme pour le reste de son concept Freaks Squeele, Maudoux, accompagné ici une nouvelle fois par le talent des autrices Rebecca Morse (Midnight Tales) pour deux histoires à quatre mains et Isabelle Bauthian (Freaks Squeele Funérailles) pour une nouvelle, mêle comme toujours avec réussite le fond et la forme avec des graphismes détaillés et virtuoses aux influences multiples (le manga en tête) et des thématiques qui font mouche.

 

Si Kim Trauma est un nouveau dérivé de la série mère elle peut néanmoins tout à fait s’apprécier en tant que telle (perso je n’ai d’ailleurs lu que les spin-off c’est dire !).

Rares sont les auteurs –de BD ou autre- qui arrivent à aussi bien cerner, évoquer et même dédramatiser les problèmes liés à l’adolescence dans des œuvres d’apparence récréative aussi référencées que justes.

 

Décidément, une fois encore l’auteur prouve qu’il faut compter avec lui dans le paysage du 9° art actuel !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JOHN WICK HEX

 

 

C'est de qui ? A. Wintory

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Les scores d’Austin Wintory sont à l’image des jeux vidéo pour lesquels ils ont été composés, aussi décalés qu’originaux.

 

Pour cet épisode vidéo ludique de la série de films intellos avec Keanu « Pilule Rouge » Reeves s’il garde l’esprit insufflé par Tyler Bates sur les longs métrages, à savoir de la grosse guitare électrique en instrument lead, il sait aussi se faire plus discret, plus subtil (en même temps être plus subtil que Bates n’est pas chose difficile) avec pas mal de pistes plus atmosphériques.

 

Il faut dire que la nature même du jeu, plus stratégique que l’on s’y attendrait avec une telle franchise, se prête autant à l’ambiance glauque qu’à l’action éffrénée.

 

Peu d’acoustique, quasiment pas d’instruments live, Wintory se fait plaisir en explorant les possibilités de l’électro façon industrielle pour un savant mélange entre un thriller urbain et Nine Inch Nails.

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 16:02

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GAIJIN SALAMANDER

 

 

C'est de qui ? Rosi & Ceregatti

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Avec comme mètre étalon l’historique Usagi Yojimbo  de Stan Sakai, Gaijin Salamander avait tout intérêt à tenter de tirer son épingle du jeu s’il ne voulait pas pâlir de la comparaison.

 

Le trait de cette histoire de rônin étranger embauché par un shogun en proie aux manigances et trahisons de l’envahisseur occidental est d’ores et déjà plus sombre que celui du lapin samouraï, les protagonistes étant tous des sauriens et des batraciens, ils sont aussi bien moins glamours. L’histoire est relativement tragique, les combats nombreux et sanglants et du coup  l’atmosphère générale tend donc plutôt vers le glauque.

On appréciera de fait ce côté plus « adulte » du titre du duo italien. Le trait semi réaliste du dessinateur rendant bien l’ambiance recherchée même si il est parfois noyé dans une colo infographique qui le rend difficilement lisible sur certaines cases.

 

 

Si le scénario est assez classique (peut être un poil trop d’ailleurs) et emprunte largement à certains grands titres du genre (des 7 Samouraïs à Lone Wolf and cub  en passant par le dernier Samouraï), il n’en reste pas moins plaisant à lire en cette période de disette estivale, et devrait plaire aux lecteurs peu habitués aux mangas old school et/ou à l’animalier.

 

Les autres trouveront peut-être l’essai pas assez transformé pour pousser leur lecture au-delà de ce tome 1.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BABY CART TO HADES

 

 

C'est de qui ? H. Sakurai

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? L’adaptation de la mythique série Lone Wolf and cub sur grand écran est au film de sabre ce que la trilogie des dollars de Leone est au western spaghetti. Des films violents, pessimistes, aux héros monolithiques et qui allaient marquer des générations de cinéastes et de spectateurs.

 

Si Sakurai n’a pas lui la notoriété de Morricone (nous sommes passés sur les compositeurs des B.O pour ceux qui ne suivent déjà plus), il partage cependant avec le maestro italien le goût de l’expérimentation musicale, surtout là où on l’attend le moins.

Les instruments folkloriques sont donc bien présents sur cette –courte- partition qu’est Baby Cart To Hades mais ils sont en bonne compagnie au milieu de cordes virevoltantes, de cuivres lourds et de percussions très rythmées. Le tout passé au crible d’effets d’époque, de la réverb’ essentiellement. A la manière d’un morceau de free jazz –dont les musiciens du pays du Soleil Levant étaient friands à l’époque- les influences s’entrechoquent et ajoutent à l’aspect avant-gardiste et sans concessions du film.

Une B.O efficace et intemporelle –dans laquelle le Wu Tang Clan n’a d’ailleurs pas hésité à piocher allègrement pour certaines de ses compositions- qui apporte à ce Gaijin Salamander une touche supplémentaire d’originalité bienvenue.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
29 juillet 2020 3 29 /07 /juillet /2020 09:19

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEUN

 

 

C'est de qui ? T. Takahashi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Himmler missionne d'implacables soldats afin d'éliminer 13 enfants nés grâce à la semence du furher (si, si!).

Enfin 12 parce que le numéro 6 est l'élu qui prendra la place de son paternel le moment voulu.

Oui mais ces enfants ont des gardiens, et deux d'entre eux (au moins) ne l'entendent pas de cette oreille. La traque aux descendants devient une chasse à l'homme dans laquelle les forces SS vont laisser pas mal de plumes. Il faut dire que Théo, protecteur de numéro 9 (qui donne son titre à la série pour nos amis non germanophones), est un tueur froid et sans états d’âmes, adepte des théories nauséabondes d'Hitler et que la gardienne du numéro 8 a des origines nippones et donc, forcément, se bat au sabre (ah oui, et elle est sexy évidement).

 

Visuellement, ce premier tome foutraque est également inégal : nerveux dans son découpage, précis voire virtuose sur les gros plans, il l'est beaucoup moins sur les plans plus lointains et je ne parlerai même pas de cette fausse bonne idée de photoshoppé des photos pour certains décors. Pour les amateurs, y a un caméo de Marylin Manson chez les chasseurs de têtes nazillons.

 

 

Neun me laisse assez indécis, je n'arrive pas à savoir si les thèmes abordés seront développés intelligemment ou si l'on va rester sur de l'uchronie sanglante et névrotique ; mais le pire...c'est que ce premier volet ne m'a pas donné envie de découvrir la suite.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ANNA

 

 

C'est de qui ? E. Serra

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous ne nos attarderons pas sur le cas de Besson, fossoyeur en chef du cinéma français, pétri de fantasmes d’entertainment à l’américaine mais incapable de se renouveler artistiquement, si tant est qu’il ait jamais essayé.

 

Anna, sa dernière réalisation/production/scénarisation en date (espérons que ce soit la dernière d’ailleurs) est un chant du cygne creux, remake peu inspiré de son Nikita, en forme de serpent qui se mord la queue.

 

Fidèle s’il en est à Besson, Eric Serra a écrit la quasi intégralité des B.O de la filmo du réal’. Pour Anna le compositeur a du écrire dans l'urgence puisqu'il a eu un gros mois et demi pour livrer sa partition ; est-ce ce délai fort court qui l'a poussé à livrer une musique aussi anonyme qu'inégale ? Peut être, toujours est-il que le score d'Anna est à l'image du film : froid, téléphoné, métallique, très « déjà vu » , pour ne pas dire d'un autre age (on dirait une B.O à la Hans Zimmer du début des années 2000, c'est dire!)

 

Si l'action et le suspense sont les thématiques principales, talonnés par un mélo assez sirupeux parfois, les mélanges d'instruments électriques et d’électronique ne fonctionnent que rarement, laissant une impression étrange de techno rock du siècle dernier. On appréciera néanmoins les quelques notes exotiques aux instruments folkloriques orientaux qui amènent à la B.O un brin d'originalité qui lui faisait cruellement défaut.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 09:41
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KIROHO. LES DISPARUS DE BOIS SUR MER

 

 

C'est de qui ? BrunoWaro & R.Guérin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le professeur Charles est réputé pour sa connaissance des Kiroho, esprits vengeurs qu’il pourchasse depuis des lustres. Assisté de mademoiselle Lise, intrépide et espiègle jeune fille, ils vont se rendre à Bois-sur-Mer ou une âme en peine aussi puissante que dangereuse est responsable de multiples disparitions.

 

C’est évidemment le cousinage graphique  avec le Sherlock Holmes de Miyazaki qui m’a attiré sur cet album dessiné par BrunoWaro l’un des artistes « maison » de chez Ankama –auteur d’une poignée de tomes de leur série phare Dofus et écrit par Remi Guerin lui aussi pas mal versé dans le manga (mais pas que, on l’a croisé chez nous sur un western).

 

Sous son format franco-belge, Kiroho est donc bel et bien un manga qui aurait d’ailleurs probablement pu voir le jour en petit format mais il aurait été dommage de ne pas apprécier le travail du dessinateur, rehaussé de très belles couleurs façon peinture.

 

Coté intrigue c’est une histoire de possession/village hanté assez classique mais agréable à lire. A voir, si l’essai est transformé, si de futurs tomes nous attendent, qui développeront notamment la relation entre le professeur et son « Watson » version féminin !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : ALICE IN WONDERLAND

 

 

C'est de qui ? D. Elfman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? On a du écumer la majeure partie de sa discographie.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il était évident qu’à un moment ou à un autre Tim Burton allait se frotter au monde d’Alice au pays des merveilles tant l’univers de Lewis Carrol et celui du cinéaste le mieux coiffé d’Hollywood (juste devant David Lynch) semblaient se faire du pied.

Autre évidence, l’osmose entre les images de Burton et la musique de son collaborateur de longue date (plus de 25 piges), Danny Elfman, compagnon de route des débuts gothico-humoristiques.

 

Alors avouons-le d’emblée, le score d’Alice est une somme des gimmicks de son auteur, des motifs et autres thématique explorées au cours de la douzaine de longs métrages communs. Des envolées flippantes de Sleepy Hollow à la mélancolie teintée de fantastique d’Edward aux mains d’argent, le connaisseur d’Elfman se retrouve ici en terrain connu, pour ne pas dire balisé.

 

Les cordes sont bien entendu à l’honneur, passant d’un calme poétique à une furie dévastatrice (si, si !) appuyées avec force par des chœurs lyriques et une orgue lugubre.

Mais cela étant dit jamais Elfman ne se parodie lui-même, recyclant plutôt avec talent une palette sonore qui a fait ses preuves et fonctionne toujours aussi bien, la preuve, sur ces Disparus de Bois sur Mer, enquête paranormale aux saveurs de manga, ce score apporte une atmosphère des plus agréable !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags