9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 09:22

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES BRUMES ECARLATES

 

 

C'est de qui ? Wu Qingsong

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un royaume oriental médiéval fictif, divisé en maints états rivaux, un mariage d’alliance est arrangé entre deux d’entre eux.

Mais le royaume est sujet à de terribles brumes dont sortent des vers de sang meurtriers, véritable fléau qui ravage les populations.

 

Alors qu’un terrible épisode de ces brumes écarlates s’abat sur le pays, des factions ennemies tentent d’empêcher le mariage en attaquant le convoi nuptial.

 

Les Brumes écarlates pourrait être considéré comme un manwa de fantasy, mais avec un traitement à l’européenne puisqu’il se présente sous la forme d’un très bel album grand format tout en couleur.

 

Les dessins sont très beaux, même si certaines cases tendent à être assez chargées, et seuls les visages des protagonistes m’ont parfois un peu gênés de par leurs traits limites caricaturaux.

 

Là où le bât blesse c’est plutôt dans la multiplication des noms propres, des protagonistes qui s’accumulent, et des scènes de combat outrancières qui font sombrer une histoire qui débute comme une légende asiatique en un seinen fantasy hybride que j’ai eu du mal à finir.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MASTER OF THE UNIVERSE

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bien, bien, bien, donc en 2021 on avait semble t-il besoin d’une suite des Maîtres de l’Univers, dirigée par Kevin « Clerks » Smith qui a de plus, apparemment, déçu une partie des fans qui attendaient ce retour avec impatience.

S’en est suivi une passe d’arme avec le réal via réseaux sociaux interposés où se dernier aurait notamment conseillé aux déçus de « grandir ».

 

De la part d’un geek avéré, éternel ado qui succombe à l’appel du tiroir-caisse de Mattel, fabricant de jouets qui espère bien que ce reboot va lui permettre de vendre moult figurines à une fan base de quarantenaire mélancoliques, c’est un peu ubuesque je trouve.

 

Bon cessons là ces réflexions stériles et penchons-nous un peu sur la B.O de cette nouvelle mouture des aventures de Musclor.  

D’emblée Bear McCreary que l’on connaît pour ne pas être un afficionado de la subtilité (non je ne vous refais pas la blague sur son prénom, promis), singe le Conan de Poledouris à grand renfort de chœurs masculins graves, cuivres triomphants dignes d’un Marvel et autres percussions heavy qu’il a hélas le malheur de coupler avec un peu de claviers et de guitares électriques métal.

 

Heureusement le score n’est pas tout du long dans cet esprit et, si l’action bodybuildée est tout de même le fil rouge de sa partition, le compositeur sait la panacher de passages plus aériens vite rattrapés cependant par des pluies de cordes virevoltantes, et autres saillies instrumentales fantasy.

 

S’inspirant peu ou prou de ce que le genre compte de mieux (on pense, outre le Poledouris suscité au Howard Shore du LOTR voire à quelques classiques de Disney comme Sleeping Beauty) il est tout de même regrettable qu’il les exploite si basiquement et ajoute autant d’électro et de sonorités rock, qui, si efficaces sur le moment -et probablement pour faire un peu rétro- feront que ce score vieillira fort mal à mon sens.

 

En attendant sur cet hybride manga fantasy c’est juste ce qu’il fallait de violence et d’éique.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 07:52

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’ARBRE AU SOLEIL

 

 

C'est de qui ? O. Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Tezuka, élevé au rang de Dieu du Manga par beaucoup (rien que ça), a, entre autres choses, un talent certain pour évoquer la grande Histoire via le prisme d’une « petite », procédé souvent payant si tant est que les deux se servent mutuellement.

 

 

C’est à nouveau le cas dans cette œuvre fleuve du mangaka où deux jeunes hommes que tout semble opposer au départ (l’un est un aspirant docteur passionné par la médecine occidentale- et hollandaise en particulier- alors assez mal considérée au Japon,  tandis que l’autre est un apprenti samouraï bien trop impulsif mais aux qualités de bretteur remarquables) vont évoluer en parallèle dans une société japonaise de fin du XIX° siècle où le dernier Shogun va laisser place à un ère des « lumières » sous la houlette de l’empereur.

 

 

On pourra tiquer sur certains aspects, inhérents à l’œuvre -pas mal de scènes plus ou moins burlesques qui donnent un rythme un peu lent et assez particulier à la narration, surtout au début- ou à sa version française - chez Tonkam, paru il y a 17 ans dans un format minuscule et, sacrilège, dans un sens de lecture occidental (tous les samouraïs sont donc gauchers !) – les 8 tomes de l’Arbre au Soleil permettent de découvrir une facette du talent de Tezuka qui sait aussi bien évoquer les relations humaines, les révolutions de l’Histoire et, last but not least, les progrès de la médecine, et ce à grand renforts de scènes , dessins et dialogues pointus.

 

 

Espérons que Delcourt, dans sa lancée de réédition des œuvres du maître, se penchera sur l’Arbre au Soleil.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LEGEND OF THE MOUNTAIN

 

 

C'est de qui ? Ta Chiang Wu

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Legend of the mountain, contrairement aux autres films du réalisateur, verse rapidement dans le surnaturel. A l’image cela se traduit par des jeux de lumières et d’éclairages hypnotiques tandis que la mise en scène atteint parfois des sommets expérimentaux.

 

 

A contrario la musique du film fait plutôt dans le sobre, entre introspection contemplatif et folklore mâtiné de fantastique.

 

Deux des protagonistes du film sont musiciens, une joueuse de tambour et un flutiste, ce qui donne évidement lieu à des scènes de musique diégétique qui permettent à Ta Chiang Wu de développer des phrases musicales entendues dans le film, notamment la scène cathartique des tambours, seul passage ouvertement estampillé épouvante de sa partition.

 

Ce sont sa variété et son caractère changeant, ancré dans une certaine tradition musicale orientale qui m’ont fait choisir, pour la lecture de l’Arbre au Soleil, le score de Legend of The Mountain, et le mariage s’est ma foi plutôt bien déroulé.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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bobd - dans manga Tezuka Aventures Wu
8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 10:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SEARCH AND DESTROY

 

 

C'est de qui ? Kaneko

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde futur, ravagé par les guerres, une humanoïde composée de chair et de métal tuent d’autres créatures semblables pour leur prendre des parties de corps humaines lui appartenant.

Un jeune garçon va se mettre en tête de faire équipe avec elle.

 

Kaneko se libre ici à un exercice de style un peu casse gueule en adaptant le foisonnant Dororo de Tezukza. Exit le Japon médiéval pour un univers post apo trash et des protagonistes hybrides monstrueux.

 

Prévue en trois tomes, le scénario ne perd pas son temps et la majorité de ce premier tome est dédiée à le violence des meurtres de son héroïne. Si l’on perd pas mal en intérêt (moins de background, personnages moins creusés), graphiquement Kaneko livre une copie sans fautes, riches en détails, dans son style fougueux à la narration au cordeau.

 

Comme Lone wolf and cub en son temps avait eu droit à la variation SF, Search and destroy passe un peu son modèle à la moulinette mais reste un manga bien foutu et un hommage original.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TERMINATORE DARK FATE

 

 

C'est de qui ? T. Holkenborg

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Malgré la présence de Linda Hamilton, David Goyer et même James Cameron au générique, cette énième suite de Terminator n’est hélas pas la réussite que les fans de la première heure ne verront sans doute jamais.

 

Il en va de même pour sa B.O, Tom Holkenborg succède à Lorne Bafle (il y a au moins une cohérence dans la filiation) mais peine autant que son prédécesseur à rivaliser avec les scores des deux premiers opus, signés Brad Fiedel.

Fiedel avait compris qu’il fallait une musique aussi agressive que synthétique, certes difficile à appréhender en tant que telle, mais au service des images et de la noirceur du propos.

 

Holkenborg retient le côté rentre dedans et l’exacerbe jusqu’à quasi plus soif. Gros roulements de batteries synthétiques, cuivres dignes d’une battue au sanglier, drones menaçants récurrents dans les B.O d’action de ces deux dernières décennies (merci qui ?!) et même une sirène d’alarme sur quelques pistes…

 

L’ensemble est assez harassant mais se pose là en tant que B.O de SF agressive et pessimiste, ce qu’est la version de Dororo millésime 2021 de Kaneko !

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 09:59
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DORORO INTEGRALE 1

 

 

C'est de qui ? O. Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Promis à des démons à sa naissance par son père, en échange du pouvoir, Hyakkimaru est abandonné au fil de l’eau dans un panier, tel Moïse.

 

Amputé de 48 membres divers et variés, récupéré et rafistolé par un vieux médecin notre malchanceux héros va développer des dons hors du commun et errer à la recherche des démons qui en veulent à sa vie, chacun d’entre eux, une fois occis, lui ramenant l’un de ses membres perdus.

 

En route il va croiser le chemin de Dororo, jeune vagabond chapardeur qui a le chic pour se mettre dans des situations dangereuses dont Hyakkimaru le tire avec force dommages collatéraux.

 

 

Delcourt poursuit ici sa mise en valeur de l’œuvre de Tezuka en proposant une édition des plus soignée de Dororo,  œuvre à part dans la carrière du « dieu du manga », à mi-chemin de ses récits fantastiques aux paraboles soignées et de ses thrillers sombres et dérangeants.

A l’instar de récits comme MW, le trait enfantin presque naïf de Tezuka est en complète opposition avec la violence de certaines séquences, qu’elle soit graphique ou psychologique.

 

Preuve (s’il en fallait une) de l’influence majeure de Tezuka sur ses pairs, en substance, on trouve à divers degrés dans Dororo les prémisses d’œuvres incontournables du manga, que ce soit le génial Lone Wolf and Cub de Koike et Kojima, le culte Berserk de Miura ou encore l’Habitant de l’infini de Samura.

 

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LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KUMONOSU JO

 

 

C'est de qui ? M. Sato

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’influence du scénario du Château de l’Araignée de Kurusawa vient directement du Macbeth de Shakespeare, celle de la partition de son collaborateur quasi attitré Masaru Sato serait plutôt à aller chercher du coté de la musique traditionnelle nippone et de l’illustration scénique du théâtre NO.

 

Thème courts, nappes de flutes alternants les registres graves et aigus selon l’ambiance recherchée, percussions traditionnelles saccadées et chants masculins solennels sont autant de composantes d’une B.O qui apporte une puissance aux images de Kurosawa et dont les sonorités intemporelles vont de pair avec le trait suranné de Tezuka et les errances sanglantes de ses deux atypiques héros.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 20:38
 
 
 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VLAD DRACULEA 1

 

 

C'est de qui ? A. Ohkubo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si énormément de versions du Dracula de Bram Stoker, l’une des pierres angulaires de la littérature de vampires, voire de la littérature fantastique tout court, ont vu le jour en BD, peu se sont attachées aux origines du personnage.

Aujourd’hui c’est un mangaka qui s’y colle, s’attachant à évoquer la vie –romancée forcément- de Vlad Basarab, rince valaque pus connu sous le sympathique surnom de l’Empaleur.

 

 

Si la figure historique a effectivement inspiré Stocker pour son vampire, sa biographie est assez floue ce qui permet à l’auteur de ce Vlad Draculea de pas mal broder.

Il présente son héros comme un jeune héritier peu assuré au départ qui va rapidement faire preuve d’autant de stratégie que de cruauté.

 

 

On pense beaucoup à la lecture de ce premier tome, au Ivan Le Terrible d’Eisenstein (enfin ceux qui ont vu les films hein, ils ne doivent –hélas- pas être légion par ici) et les amateurs du roman de Stoker en sont pour l’instant pour leurs frais surtout que, comme souvent dans ce genre d’exercice, le rythme est assez lent.

 

 

Cela risque de donner une série à rallonge (euphémisme pour un manga), pas sûr que je la suive à moins que le second volet change un peu la donne.

 

 

Deux mots du style graphique pour conclure, assez lambda mais soigné notamment sur les détails des décors et architectures et, surtout, qui n’abuse pas des poncifs du genre (déformation exagérée des visages par exemple).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SYMPHONIE N°5

 

 

C'est de qui ? Shostakocivh

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si pas mal de compositeurs prestigieux ont dû se plier aux exigences drastiques du régime stalinien, tous n’ont pas eu la tâche facile, loin s’en faut.

A l’instar d’un Prokoviev, Shostakocivh a beaucoup souffert de la période. Il débute d’ailleurs l’écriture de cette pièce en convalescence et mettra plus de trois mois à la mener à terme.

 

 

On retrouve dans cette symphonie l’ampleur lyrique de ses premiers pas dans le genre mais également la dimension novatrice des œuvres suivantes. S’il renoue avec l’héroïsme de ses prédécesseurs, Tchaikovski en tête, notamment par son utilisation des cordes, il insuffle dans ses thèmes une tristesse aussi tragique que poignante.

 

 

Un grand moment de classique qui exacerbe autant un patriotisme typiquement soviétique qu’une ode à la souffrance et à la rébellion.

Ce premier tome de Vlad Draculea n’en demandait probablement pas tant !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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