11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 10:23
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SPACE USAGI

 

 

C'est de qui ? Stan Sakai

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A l’image de Lone Wolf and Cub, l’un des mangas majeur dans le genre, Stan Sakai a décliné, au début des années 90, sa série à succès Usagi Yojimbo en minisérie de SF, aujourd’hui proposée en recueil par Paquet.

 

Bien plus réussie que Lone Wolf 2100, Space Usagi reprend les formules qui ont fait le succès de la série mère en les adaptant au contexte du space-opéra.

Ainsi l’on retrouve ce bestiaire caractéristique dans le style cartoony cher à l’auteur, avec toujours un ton relativement mature, au beau milieu de combats de vaisseaux titanesques, de courses poursuites à travers l’espace et différentes planètes, le tout sur fond de guerre de clans, de trahisons et autres duels au sabre futuriste.

 

Graphiquement c’est très détaillé, les décors sont fourmillants et les protagonistes bien campés, le  tout en noir et blanc ; Space Usagi est un vrai divertissement aux multiples clins d’œil qui, des amateurs de SF à ceux de BD animalière en passant par les fans du japon féodal, plaira à un large public.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : MESSAGE FROM SPACE

 

 

C'est de qui ? K. I . Morioka

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Honteusement pompé sur Star Wars, les moyens en moins et l’esprit manga en plus, ce Message from Space a surtout le mérite d’être à l’origine d’une série TV qui restera  dans les mémoires des enfants des années 80 : San Ku Kai !

 

J’ai hésité entre les deux B.O, mais celle du long métrage (qui, au final, est assez éloigné de la série dérivée à pas mal de points) écrite par Morioka, ratisse plus large coté influences et émotions.

 

Si elle fait preuve des mêmes travers que l’on retrouve dans les musiques des mangas des deux décennies suivantes : héroïsme outrancier, sons d’électronique surannés…, elle est également très inspirée par les scores de genre occidentaux des années 70 et passe tout de même mieux dans l’ensemble.

 

Si assez old school, à une ou deux exceptions près elle accompagne plutôt bien la variation spatiale d’Usagi Yojimbo !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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bobd - dans SF Paquet Sakai manga
31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 13:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : YÔKAIDÔ

 

 

C'est de qui ? Shigeru Mizuki (pour la partie yokai) – Utagawa Hiroshige (pour les estampes originales)

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur BO BD ? non

 

 

C’est édité chez qui ? Cornélius

 

 

Une planche: 

 

 

 

Ça donne Quoi ?

Utagawa Hiroshige (1797-1858) fut un grand maître de l'ukiyo-e. Il a peint plusieurs versions de ses cinquante-trois stations du Tôkaidô (route qui reliait Tokyo à Kyoto.

 

Shigeru Mizuki est un mangaka spécialiste dans le domaine des yôkais, ces créatures fantastiques du folklore japonais. Cornélius a publié plusieurs de ses œuvres : Kitaro le repoussant (la plus importante et connue dans le monde), mon copain le kappa, NonNon Bâ, Micmac aux enfers… ainsi que le fabuleux à l'intérieur des yôkais, livre présentant divers esprits en coupes anatomiques et explications de leurs pouvoirs! Chez Pika avait été édité un dictionnaire des monstres japonais - yôkai.

 

La plupart des créatures apparaissant dans ce nouvel album ont déjà été vus dans ces diverses publications.

 

L'originalité et la force de ce Yôkaidô est la reprise des 53 estampes d'Hiroshige soit en remplaçant les humains par des yôkai, soit en en ajoutant dans la scène représentée. En fin d'album il y a l'index des stations expliquant les stations et les estampes d'Hiroshige (à gauche de chaque double page) et quelles sont les créatures visibles dans le dessin de Mizuki (à droite de l'estampe correspondante) avec leurs pouvoirs.

 

C'est un travail absolument fabuleux comme vous le verrez sur l'image ci-dessous qui reprend la même station n°8 - Oiso que ci-dessus mais dans 3 versions d'Hiroshige.

La 1e correspond à une version plus ancienne avec un dessin moins fouillé que dans la 2e et la 3e (celle de Cornélius). Le personnage de la droite tirant un cheval a été remplacé par un cortège de renards selon la légende japonaise qui veut que ces esprits se marient les jours où il pleut et fait du soleil en même temps.

 

 

 

Cela donne un album un peu cher je l'avoue (35.5€), mais qui est aussi un livre d'art fort bien commenté… Un investissement en quelque sorte!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? DREAMS

 

 

C'est de Qui ?  Shinichirô Ikebe

 

 

La couv' 

 

 

 

 

Déjà entendu chez nous ? oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ça donne Quoi ? La lente marche des renards sur fond musical de flutes et de tambours est marquée par un arrêt tous les dix pas. Cette musique nous semble sinistre pour un mariage mais il ne faut pas oublier que les renards (kitsune) sont des esprits… et que le mariage était une affaire sérieuse où l'amour n'avait pas sa place dans le Japon d'autrefois.

 

J'avoue avoir choisi exprès les pages de l'album avec les renards pour le plaisir d'écouter cette étrange musique.

 

Le petit garçon de l'extrait est une vision rêvée du réalisateur Akira Kurosawa… J'espère que, dans son enfance réelle, sa mère était moins sévère que celle du film qui envoie son fils demander pardon aux renards de les avoir espionnés.

 

 

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Une Chronique de Gen

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 09:58

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ? MW

 

 

C'est de qui ? Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ?Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Probable.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le japon des années 70 la destinée tragique d’un jeune homme empoisonné par un gaz toxique (le MW du titre) et du religieux qui l’a initié à un amour interdit et cherche dorénavant sa rédemption.

 

Alors adolescents, Michio et Garai se retrouvent par un concours de circonstance sur une petite île au large du Japon. Réfugiés dans une grotte ils ont une relation sexuelle puis découvrent, le lendemain matin, que toute la popualtion de l’île a été décimée par une fuite de produit.

 

Bien des années plus tard, Garai est rentré dans les ordres tandis que Michio, devenu employé de banque, commet d’horribles crimes.

Apprenant ce qui s’est réellement passé sur l’île, Michio fomente un plan diabolique visant à empoisonner des milliers de japonais.

 

Le père Garai va tout faire, malgré son amour contre nature pour Michio, pour l’empêcher d’arriver à ses fins.

 

 

Dans ce manga fleuve, Tezuka, loin d’Astro et du Roi Leo, livre, sur fond de thriller psychologique tendu, une vraie réflexion sur des sujets de société brulants (surtout pour l’époque, nous sommes au milieu des années 70) : l’homosexualité, la religion, la sexualité des prêtres.

 

Dans un style déroutant qui mélange réalisme des décors et caricature des visages, le mangaka déroule la toile de son scénario avec une maestria rare, ménageant ses effets, multipliant les moments de suspense.

 

Rarement on aura pu apprécier une telle harmonie du fond et de la forme et l’on peut se réjouir de la réédition de quelques unes des œuvres majeures de Tezuka dans la collection de Delcourt.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE PROFESSIONEL

 

 

C'est de qui ? E. Moricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au début des années 80 (oui, je sais, je l’ai laissé exprès !), Bebel, alors au sommet de sa gloire, enchaîne les longs métrages, alternant les comédies, les films d’aventure et les polars.

Ce Professionnel, adapté d’un roman (lui même en partie inspiré d’une histoire vraie) mélange ces genres tout en mettant continuellement en valeur sa star.

 

L’autre star du film c’est la musique de l’italien stakhanoviste Ennio Morricone, 4° film avec Belmondo pour lequel il écrit la partition, le Professionnel est peut être le moins réussi, si l’on se contente de la version cinéma.

En effet, le thème principal, écrit pour un autre film plus obscur (et réutilisé pour une pub de croquette pour chien !), si intéressant, est réutilisé à toute les sauces par la prod qui, de fait, ne fait pas cas du reste des pistes écrites par le compositeur.

 

Et c’est fort dommage car entre des morceaux au suspense évoquant les années western de Morricone, en passant par des thèmes plus romantiques mais toujours teintés de mélancolie, le tout sur des rythmiques et utilisations d’instruments judicieuses, cette B.O est un mélange riche d’atmosphères qui s’est fort bien prêté à MW et son panache de genre !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 09:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? USAGI YOJIMBO 1

 

 

C'est de qui ? Stan Sakai

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ayant perdu son maître lors d’une bataille, Usagi, lapin samouraï, devient un ronin, guerrier sans maître, qui décide de vendre sa lame comme mercenaire (Yojimbo).

Sa vie errante va l’amener à faire la connaissance d’autant d’ennemis que d’alliés, et à rentrer –bien malgré lui- dans une machination visant le shogun en personne.

 

Dès ce premier tome aux histoires indépendantes, les références et clins d’oeils abondent, ainsi Sakai rend hommage dans le premier récit au Groo de Aragones, dans une autre aventure l’un des protagonistes s’appelle Mifune, comme l’acteur star des films de Kurosawa, on croise plus loin un samouraï aveugle qui fait penser au héros Zatoïchi, …j’en passe et des meilleurs.

 

Usagi Yojimbo c’est un peu l’équilibre parfait entre un manga de sabre classique et le haut du panier de la bd anthropomorphe.

Sakai, en connaisseur et amoureux de la culture abordée, livre une série (fleuve ! en noir et blanc, Paquet propose en parallèle le 29° volume des aventures du lapin ronin) aussi originale que personnelle au succès mérité et constant.

 

Une nouvelle version colorisée qui devrait, n’en doutons pas, amener un nouveau public à découvrir Usagi Yojimbo.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE SWORD OF DOOM

 

 

C'est de qui ? M. Sato

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il est un habitué des films d’époque, Masaru Sato se retrouve pourtant ici dans une ambiance bien plus sombre que celle des films de Kurosawa qu’il a mis en musique auparavant.

 

The Sword of doom brille par sa noirceur, sa violence et son nihilisme, Sato joue donc dans des registres plus graves que d’habitude, avec finalement assez peu d’instruments traditionnels, voire même avec une approche plus occidentale sur les passages les plus durs.

Seules les percussions donnent vraiment la couleur folklorique dans une partition où les cuivres grondent, menaçants.

 

L’ambiance générale de la B.O est d’autant plus intéressante sur cette version colorisée de Usagi Yojimbo qu’elle atténue pas mal le faux aspect « jeunesse » du dessin de Sakai, dont cependant les scénarios sont assez dur ; ne vous y trompez pas, la série n’est pas destinée à nos chères têtes blondes (du moins pas aux plus jeunes) !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd - dans manga Paquet Sakai Sato
11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 14:46

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  AKIRA TOME 6

 

 

C'est de qui ? Otomo

 

 

La Couv':

 

Akirapocalypse !  /  Akira tome 6  Vs.  Doomsday

 

Déjà lu chez nous? Oui, le mois dernier encore.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

Akirapocalypse !  /  Akira tome 6  Vs.  Doomsday

 

Ca donne Quoi ? L’apocalyptique conclusion du manga d’Otomo dans une VF qui lui fait honneur !

L’armée américaine débarque à Néo Tokyo, les factions en présence sont à couteaux tirés, Tetsuo perd peu à peu le contrôle de ses transformations alors que son pouvoir augment démesurément, la coalition de Kei et Miyako pour tenter d’endiguer le drame massif semble mal en point , et quid de Akira, potentiellement le plus dangereux des cobayes du projet secret ?

 

Ce sixième et ultime volet, proposé dans une édition soignée, supervisée par l’auteur en personne, est une suite de combats épiques, de destruction massive et autres moments de gloire et d’apothéose visuelle et scénaristique, avec un final ouvert et plutôt optimiste en prime.

 

A la lecture de l’ensemble, on comprend aisément l’engouement et le succès d’Akira au fil des décennies. Sous ses aspects de récit post-apocalyptique parfois bourrin, l’œuvre d’Otomo possède une véritable réflexion sur le danger de l’armement nucléaire et la folie des hommes avides de pouvoir.

 

Alors que son créateur vient d’annoncer une nouvelle adaptation en anime de la série, sa (re)lecture prouve que c’est une œuvre majeure du 9° Art et qu’elle n’a pas pris une ride.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DOOMSDAY

 

 

C'est de qui ? Tyler Bates

 

 

La Couv':

 

Akirapocalypse !  /  Akira tome 6  Vs.  Doomsday

 

Déjà entendu chez B.O BD? oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on pas de dollars on –essaye- d’avoir des idées.

Après produire un mélange hasardeux entre Escape frome New York et Mad Max peut s’avérer casse-gueule ; ce qu’apprendront à leur dépend les responsables de ce Doomsday qui n’a heureusement pas l’ambition de rivaliser avec ses grandes sœurs  (mais n’a pas trop à rougir de la comparaison cela dit).

 

Pour la musique c’est au toujours très délicat Tyler Bates qu’on a fait appel. Neil Marshall, le réalisateur, souhaitait en effet faire un clin d’œil aux classiques du genre des années 80 avec une partie électronique affirmée, mais également de la grosse machine symphonico-métallique pour les scènes d’action.

 

Et bien on peut dire qu’il a été servi avec la partition de Bates qui ne fait pas dans la dentelle, dans la lignée de ce que le compositeur propose en général (oui, pour ceux qui n’auraient pas saisi le « délicat » c’était du second degré).

Disons que Bates, comme souvent, se rapproche plus d’un Hans Zimmer que d’un Brian May (le compositeur austraien de Mad Max, pas le guitariste de Queen) et que coté années 80 on repassera (ou pas d’ailleurs, est ce bien nécessaire ?).

 

Reste un score rentre dedans qui fait largement le job (à défaut de faire dans l’originalité) sur cette conclusion d’Akira et sa déferlante pyrotechnique.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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bobd - dans manga Glénat Otomo Bates SF

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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