7 novembre 2024 4 07 /11 /novembre /2024 10:45






 

LA BD:





 

C'est quoi ? PARJURE




 

C'est de qui ? Simon Beauvarlet De Moismont & Nicolas Savoye




 

La Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Delcourt




 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Quand l’amour vient se mettre en travers du chemin de l’amitié.

Dans ce récit âpre comme la contrée du Nord où il se déroule, Baldrik et Aldor, amis depuis l’enfance, vont se brouiller à mort quand le premier va embrasser la religion chrétienne pour épouser la femme qu’il aime.

 

Dorénavant fâchés, le destin va les réunir quand, fou de douleur à la mort de son épouse, Baldrik décide de la rejoindre et confie son fils à son ancien ami qui l’élevera dorénavant comme s’il était sien, frère de son propre garçon.



 

Mais quand la destinée devient malédiction, l’histoire se répète et  les deux jeunes hommes eux aussi vont être séparés par une femme.

 


 

Pour une première incursion dans le monde de la BD, les deux auteurs derrière ce Parjure frappent fort, en prenant comme base de leur histoire une légende viking sur un background de christianisation dont ils tirent une tragédie violente, le tout dans une belle unité du fond et de la forme.



 

Le travail graphique, à la croisée des styles, n’hésite pas quant à lui à faire un grand écart aussi ambitieux que réussi  entre gravures d’époque, franco belge classique et même manga, avec notamment de belles trouvailles narratives (comme ces cases qui explosent de leur gaufrier  traditionnel pour montrer le chaos dans lequel entre la relation entre les personnages) et des encrages forts expressifs.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE DERNIER DUEL



 

C'est de qui ? H.G Williams




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Fréquent collaborateur de défunt frère de Sir Ridley Scott, Gregson Williams en est à sa quatrième B.O pour le réal de Kigdom of Heaven -leur premier film ensemble- dont deux cette année.

 

 

 

Toujours bon pied- bon œil, à 83 ans, Ridley Scott s’est lancé dans le tournage de ce film historique dont le sujet est l’un des derniers duels judiciaires en France. La mise en pause par la pandémie l’an passé a permis au compositeur de travailler sur sa partition en proposant notamment trois thèmes distincts, un pour chacun des principaux protagonistes.

 

 

 

A l’écoute du score on sent une belle osmose entre les deux hommes avec des choix payants comme celui de construire une tension palpable avant les scènes de duel et de combats et de quasiment « underscorer » ces derniers.

 

 

 

On notera aussi l’usage d’instruments d’époques comme la flute en bois, le dulcimer, le luth ou encore un orgue d’église, le tout avec en support un grand orchestre symphonique, un duo de choristes et un ensemble de voix.

 

Gregson Williams, qui n’a finalement pas tant abordé le film historique au long de sa discographie, s’en sort plutôt bien ici, mélangeant sonoritées historiques et arrangements actuels, et la musique de ce The Last Duel



 

 

 

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19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 08:07

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? EVOL 3



 

C'est de qui ? A. Kaneko



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Quand on joue avec le feu, on se brule, et au sens propre ici puisqu'alors qu’elle a provoqué un immense incendie dans la zone industrielle de la ville, Akari se fait attaquer par le “super-héros” Lightning Volt tandis que Thunder Girl, la sœur de ce psychopathe en puissance, s’en est pris à la mère de Nozomi pour l’attirer dans un piège.



 

Mais alors que nos deux ados, rejoints par Sakura, que les deux pseudos défenseurs de la ville sont bien décidés à anéantir, vont passer un sale quart d’heure, leurs propres pouvoirs se développent et leurs permettent de se débarrasser des deux super-fachos.



 

Galvanisés par ces changements de situation et adulés par toute une frange de la population ado, les 3 anti-héros montent une sorte de culte pour en finir avec la civilisation.



 

Troisième volet du contre pied super héroïque de Kaneko (sur 5 au pays où l’on reverse des déchets nucléaires dans l’océan), ce nouvel épisode d’Evol poursuit dans cette ambiance nihiliste fort sombre.

Si les graphismes assurent bien, le scénario ne révolutionne pas le genre et la narration, peuplée de nombreuses cases voire planches muettes, fait que l’album se lit fort vite malgré une pagination (et un tarif!) conséquente.  





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RETRIBUTION



 

C'est de qui ? H. G. Williams



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? Je me demande si la rencontre entre Liam Neeson et la machine Besson a été une bonne chose ou pas pour la carrière de l’acteur britannique.

 

Pour son portefeuille c’est une évidence mais pour sa filmographie et ses possibilités de jeu clairement moins.

Néanmoins, dans un univers où les stars apparaissent et repartent plus vite que la fin d’une franchise nous ne jetterons pas la pierre à celui qui, ne l’oublions pas, interpréta magnifiquement Oskar Schindler et Rob Roy!



 

Quant à H Greson Williams, dont la carrière s’est partagée entre films d’animation grand public et thrillers d’action souvent interchangeables, il capitalise ici sur son bagage hollywoodien, reprenant quelques ficelles déjà pas fameuses employées lors des décennies précédentes à savoir nappes électro pulsatoires en guise de rythmiques stressantes et cordes perçantes pour aller dessus.



 

S' il tempère à de rares reprises sa partition avec un peu de guitare et de piano, l’ensemble reste éprouvant et sonne même daté - c’est dire! - même si, dans le cas qui nous intéresse, c’est pour la bonne cause et c’est ce que l’on en attendait.






 

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3 janvier 2022 1 03 /01 /janvier /2022 16:19

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? THORGAL. NEOKORA.

 

 

C'est de qui ? Yann & Vignaux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comptant bien profiter un peu d’un repos bien mérité après une énième mésaventure familiale, Thorgal et sa progéniture, de retour de l’ile où ils ont récupéré Louve, interceptent un navire dont l’équipage a été décimé à l’exception d’un aventurier par une créature magique.

 

Arrivés à leur village ils découvrent que toute la population est sous l’emprise mentale d’Aniel qui, avec sa chère mère, la sauvage Kriss de Valnor, entend monter un petit empire afin de…on ne sait pas trop, en fait accumuler terres et richesses peut être.

 

Les retrouvailles sont aussi brèves qu’animées puisque le survivant du navire leur explique avoir découvert l’ancien vaisseau des étoiles qui contiendrait assez d’armes pour que Kriss mette à exécution son plan de conquête.

 

Seul Thorgal peut l’ouvrir et Aniel lui promet de libérer les villageois si il s’exécute.

 

Donc ni une, ni deux, tout ce petit monde, Aniel excepté, se met en route pour trouver le vaisseau.

 

Vous l’aurez compris, si le précédent tome de Thorgal avait laissé entrevoir un regain d’intérêt pour la série via des aventures en one-shot de fantasy de bon aloi, c’était sans compter la science (pour ne pas dire la passion) de Yann pour le recyclage d’éléments clés des sagas sur lesquelles il bosse.

 

Ayant à son compteur, série mère et spin off confondus, une vingtaine d’albums dans l'univers de Thorgal, le scénariste s’amuse comme un petit fou avec ce véritable sac de jouets qu’est la mythologie thorgalienne et sa pléthore de protagonistes plus ou moins récurrents.

N’étant pas fan de la partie SF de Thorgal (et ce depuis les débuts), j’ai donc été moyennement convaincu par cet énième retour de cet élément pourtant clé de l’histoire du héros. A voir si le cliffhanger de fin de ce 39° tome apportera quelque chose de plus convainquant pour le suivant.

 

De son coté Fred Vignaux s’en sort toujours bien (si ce n’est peut être certains visages des personnages qui ont tendance à un peu différer d’une planche à l’autre) ayant réussi à trouver l’identité graphique de la série sans pour autant perdre la sienne, bien aidé pour l’unité par les couleurs de Gaétan Georges.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST DUEL

 

 

C'est de qui ? H. Gregson Williams

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fréquent collaborateur de défunt frère de Sir Ridley Scott, Gregson Williams en est à sa quatrième B.O pour le réal de Kigdom of Heaven -leur premier film ensemble- dont deux cette année.

 

Toujours bon pied- bon œil, à 83 ans, Ridley Scott s’est lancé dans le tournage de ce film historique dont le sujet est l’un des derniers duels judiciaires en France. La mise en pause par la pandémie l’an passé a permis au compositeur de travailler sur sa partition en proposant notamment trois thèmes distincts, un pour chacun des principaux protagonistes.

 

A l’écoute du score on sent une belle osmose entre les deux hommes avec des choix payants comme celui de construire une tension palpable avant les scènes de duel et de combats et de quasiment « underscorer » ces derniers.

 

On notera aussi l’usage d’instruments d’époques comme la flute en bois, le dulcimer, le luth ou encore un orgue d’église, le tout avec en support un grand orchestre symphonique, un duo de choristes et un ensemble de voix.

Gregson Williams, qui n’a finalement pas tant abordé le film historique au long de sa discographie, s’en sort plutôt bien ici, mélangeant sonoritées historiques et arrangements actuels, et la musique de ce The Last Duel a fait beaucoup de bien à la lecture de ce Thorgal trente neuvième du nom.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 08:39
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? ON MARS 3

 

 

C'est de qui ? Runberg et Grun

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen éditions

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rien ne va plus sur la Planète Rouge, l’Homme étant ce qu’il est, destiné à reproduire toujours les mêmes erreurs, voilà que les fanatiques de l’église Syncrétique ont décidé de faire le ménage parmi les impies mais le putsch dérape en bain de sang et les différentes factions en jeu vont avoir du mal à s’en tirer indemne.

Jasmine et Sophie se voient obligé de trouver un terrain d’entente pour essayer de minimiser les dégâts mais le mal est fait.

 

Une conclusion de la trilogie où l’action règne en maître, Runberg livre à Grun de quoi proposer des compositions graphiques assez exceptionnelles si tant est que l’on adhère au style réaliste et détaillé de l’artiste.

 

Le scénario, s’il aligne bien quelques passages obligés du genre, est dynamique et déroulé avec un savoir-faire évident.

De la SF pessimiste (qui a dit visionnaire ?) qui mêle discours éclairé et accablant sur la société et dessin virtuose, les amateurs devraient être comblés.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WONDER WOMAN

 

 

C'est de qui ? R. Gregson Williams

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Wonder Woman est probablement l’un des longs les plus réussis du DCVerse (comme disent les initiés) même s’il est regrettable que la prod’, frileuse au possible, ait décidé de faire appel à  Ruppert Gregson Williams –qui n’a décidément pas le talent de son frère- pour la B.O.

 

En bon séide de Zimmer qu’il est, le cadet écrit une musique ronflante à souhait qui capitalise sur tous les poncifs établis par Remote Control, des chœurs féminins lyriques aux cordes pseudo passionnées en passant par la contrebasse et le violoncelle en instrument lead de ci de là et, bien entendu, de bons gros coups de cuivres et percus marteau pilon.

 

Rien de bien folichon donc, l’héroïsme grand spectacle à son apogée avec quelques moments d’émotion cheap aux harmonies téléphonées mais, forcément, efficaces.

 

Cela étant c’est d’action vitaminée et calibrée que nous avions besoin sur ce troisième volet de On Mars et c’est chose faite avec la partition de Wonder Woman premier du nom (oubliez le second, il est fort mauvais, mais on l’a déjà évoqué par ici d’ailleurs).

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 09:26

"Si vous avez choisi cet album parce que vous pensez que Blade Runner est fondé sur Androids, alors, je préfère vous le dire, vous allez être déçus."

 

Warren Ellis, préface au tome 1 de Do Androids dream of Electric Sheep ?

 

 

Après Blade Runner : A Marvel Super Special, voici le troisième opus de notre cycle "Blade Runner Blues". 

 

 

 

LA BD :

 

 


C'est quoi : DO ANDROIDS DREAM OF ELECTRIC SHEEP ?

 


C'est de qui : Tony Parker

 

 

La Couv' :

Blade Runner Blues / Do Androids Dream Of Electric Sheep ? Vs. Total Recall : Mémoires programmées

Déjà lu sur le site ? Nope

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi ? Le comics produit par Boom ! Studios s'inscrit dans une volonté, défendue par les ayants-droits de Philip K. Dick, d'offrir au public une adaptation qui collerait enfin au roman tel qu'il fut publié en 1968 (pour ceux qui ne connaîtraient que le film de Ridley Scott, rendez-vous ici). Le moins qu'on puisse dire, c'est que Tony Parker, l'artiste engagé pour mener à bien cette lourde tâche, assure le job alors même qu'il n'avait pas lu une ligne de Do Androids Dream Of Electric Sheep ? en s'installant derrière sa table à dessin.

 

Nantie d'une nouvelle traduction, qui se veut elle aussi plus proche du verbe dickien, la bande dessinée se permet toutefois de déplacer l'intrigue vers un futur moins antérieur que ne l'était devenu le 1992 du roman. Hormis cette légère entorse temporelle, il faut bien reconnaître que Parker est parvenu à faire rentrer l'intégralité des deux-cent et quelques pages dans les six volumes de sa série avec une fidélité indéfectible à l'histoire imaginée par Dick.

 

Bel effort qui aboutit malgré tout à une oeuvre fort bavarde, un risque couru d'avance, pas forcément rédhibitoire avec un rendu visuel réussi... ce qui n'est pas une évidence ici, même si les dessins de Parker sont loin d'être ratés. Au stade de l'encrage ils offrent un rendu plutôt sympathique, quoi qu'on puisse leur reprocher un manque cruel d'originalité dans la représentation qu'ils proposent d'un San Francisco futuriste (pour le coup, le comics prend le contre-pied total du film, dont le Los Angeles arachnéen reste dans toutes les mémoires).

Le problème vient en fait principalement de l'affreuse mise en couleur numérique qui rabote l'ensemble et le ramène au niveau du tout venant des productions DC ou Marvel.

 

 

 

Au final, si Parker parvient à éviter les redondances entre ce que racontent ses images et les myriades de phylactères qui les entourent (ce qui en soit n'est déjà pas un mince effort), c'est avant tout parce qu'il raconte moins une véritable histoire, qu'il ne se contente de l'illustrer.

Un constat d'autant plus regrettable lorsqu'on jette un oeil à l'hommage que Moritat, Bill Sienkiewicz, Stefan Thanneur ou Dennis Calero rendent à Dick, dans le portfolio placé à la fin du 1er volume, et que l'on imagine l'orientation passionnante qu'aurait pu prendre ce projet d'adaptation avec l'un de ces artistes aux commandes.

 

A suivre, dans le dernier opus de notre cycle, Dust To Dust, la préquelle de Blade Runner...

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? TOTAL RECALL : MEMOIRES PROGRAMMEES

 

 

C'est de Qui ? Harry Gregson-Williams

 

 

La couv' :

 

 

Déjà croisé sur B.O BD ? Oui, à plusieurs reprises !

 

 

On peut écouter ? Le morceau d'ouverture, un peu plus "aérien" que le reste. Les lecteurs désireux de se reporter à la BO composée par Goldsmith pour le film de Verhoeven peuvent se rendre ici

.

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tant qu'à parler des réadaptations douteuses de Philip K. Dick... Pas évident pour Len Wiseman - Underworld et compagnie, Die Hard 4 (ouch !) - de passer après Paul Verhoeven. Pas plus évident, pour HGW, de reprendre le flambeau synthétique fièrement brandit avant lui par Jerry Goldsmith. Avoir de l'ambition, c'est une chose, encore faut-il les épaules pour la soutenir.

 

Guère réputé pour la subtilité de ses partitions (il fut le compositeur attitré de Tony Scott depuis Spy Game jusqu'à Unstoppable), même si son travail sur Kingdom Of Heaven laissait présager d'une belle tentative de renouvellement... non transformée, Gregson-Williams fait preuve ici d'un regain d'énergie, à défaut d'une véritable originalité. Davantage qu'une "musique" de film, c'est un album de sound design dynamique qu'il livre avecTotal Recall, extrêmement efficace dans sa capacité à recréer une ambiance futuriste froide et technoïde. Un univers aseptisé pas si éloigné, au final, de celui dessiné par Tony Parker dans Androids...  

 

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Une chronique de Lio

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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