LA BD:
C'est quoi ? LOST LAD LONDON
C'est de qui ? S. Shinya
La Couv':
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Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
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Ca donne Quoi ? A Londres, de nos jours, un jeune étudiant d’origine asiatique a la malchance de se retrouver dans la même rame de métro que le Maire de la ville qui y a été assassiné.
Quelques jours plus tard, alors qu’il fouille la poche de sa veste, il y découvre l’arme du crime et, pour couronner le tout, un officier de police vient sonner à sa porte.
Heureusement pour lui l’enquêteur en question croit à son innocence et, pour lui éviter d’être embringué dans une spirale judiciaire dont il aurait peut être du mal à se sortir va enquêter en sous-marin sur le meurtre.
Mais les éléments troublants s’accumulent autour de notre étudiant qui pourrait être la vraie cible de cette sombre histoire.
Dans le cadre de mon travail je suis souvent à la recherche de séries mangas (ô combien attractive pour toute une frange du lectorat) mais qui ne soit pas une série fleuve (rien que l’équipement des livres est un cauchemar) tout en ayant un attrait et un peu d’originalité.
Lost Lad London coche je dirai toutes ses cases avec son intrigue policière tendue pleine de faux semblants, doublée d’une réflexion sur les origines et les rapports humains.
Terminée en trois tomes, cette mini série bénéficie en plus d’un dessin original, anguleux et réaliste (sauf pour certaines proportions de mains et de pieds qui me font hésiter entre un parti-pris artistique et une éventuelle difficulté de rendu de la part de l’auteur), qui évite l’écueil des shonen et autres mangas aux expressions faciales exagérées et, dans l’ensemble, pourrait plaire à un public bien plus large que celui habituellement fan de mangas.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LA 25EME HEURE
C'est de qui ? T. Blanchard
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Fidèle collaborateur de Spike Lee, Terence Blanchard rempile pour cette adaptation d’un roman sur les dernières 24 heures d’un dealer avant d'être incarcéré et qui, tout en essayant de profiter de ce laps de temps va également tenter de savoir qui l’a balancé.
Je ne suis habituellement pas fan du travail de Blanchard que je trouve un peu lisse que ce soit dans la composition comme dans les sonorités, avec un jazz en underscoring assez classique et passe-partout mais sur ce long métrage, où Lee abandonne un temps ses habituelles (et fort souvent justifiées) revendications raciales, le compositeur propose quelque chose de plus viscéral qu’à l'accoutumée, avec, évidement, une bonne dose de mélancolie teintée de noirceur.
Jouée par un orchestre imposant (80 instruments tout de même), la partition permet à quelques instruments solistes comme le saxo, la clarinette ou les vents de se démarquer sur des nappes aux couleurs et tessitures recherchées.
Peut être qu’une B.O de thriller aurait bien fonctionnée aussi sur ce Lost Lad London 1 mais la musique de Blanchard en relève le côté triste du personnage principal et de son histoire personnelle.
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