LA BD:
C'est quoi : LE REGNE
C'est de qui : Runberg & Boiscommun
La Couv' :
Déjà lus chez B.O BD? Oui pour les deux.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans un univers post apocalyptique, des nuées d’animaux dotés de conscience et de parole émigrent vers un refuge sensé les protéger d’une catastrophe provoquée par des humains. Leur périple va être parsemé d’embûches, d’attaques sanglantes de bandits en fléaux naturels, heureusement pour eux, un trio de puissants mercenaires va leur proposer ses services.
Depuis les débuts de B.O BD, voici un peu plus de cinq ans, on a suivi Sylvain Runberg de près ou de loin et avons rarement été déçu de ses réalisations, dans quelque genre que ce soit (et dieu sait que l’auteur sait diversifier ses choix), il y a donc un début à tout et le Règne est le premier faux pas me concernant de mes lectures de 2017.
Si très rythmé et ficelé avec métier, l’album souffre à mon sens du manque de background (évidemment voulu par le scénariste), de ce bond tête première direct dans l’action et les combats qui sont les maîtres mots de cet album.
Le scénariste a une autre constante, il choisit en général fort bien les artistes qui illustrent ses histoires, ici il ne pouvait pas mieux tomber qu’avec Olivier Boiscommun au trait toujours aussi fin et soigné, et aux couleurs impeccables. Depuis Le Livre de Jack j’ai toujours été charmé par son style graphique que je retrouve sur cet univers métissé.
Après ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, le Règne premier du nom n’est pas un mauvais album, loin de là, c’est juste que j’ai plongé dedans sans savoir où je mettais les pieds et ait été pris de court. On laissera au second tome la possibilité de dissiper cette mauvaise impression.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? PRIMORDIAL
C'est de Qui ? Palowolf
La couv'
Déjà entendu par ici? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Et pourtant, coté musique, j’avais mis les chances de mon coté avec l’album Primordial, qui porte bien son nom, du projet Paleowolf (oui, là par contre je vous l’accorde, le nom est moisi).
Concept d’un seul homme orchestre (hum !), venu des lointaines et finalement peu connues contrées Serbes (non, non vous non plus vous n’êtes pas des spécialistes de la Serbie, vous me la faîtes pas à moi), la musique de Palowolf repose sur des atmosphères ancestrales, mélange de Dark Ambiant et de folklore imaginaire – on est censé entendre les premières musiques humaines).
Outre des sons animaliers mystiques, les percussions sont l’élément dominant d’un album au minimalisme affiché et à la menace sourde.
Souvent en décalage avec l’action quasi ininterrompue du premier tome du Règne cette « B.O » s’est révélée du coup assez salvatrice pour sa lecture.
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Une chronique de Fab