23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 09:51

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES SANS VISAGES

 

 

C'est de qui ? Pierre Dubois & Kas

 

 

La Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Pierre Dubois.

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? En pleine Guerre de Trente Ans, une bande de soldats disparates qui ont choisi de cacher leurs visages sous des masques de bêtes, échappent à une armée adverse en se réfugiant dans une vallée cachée où vit en paix une communauté idyllique.

 

Nos soudards décident de rester, tenus par une main de fer par leur capitaine et peu à peu, malgré les réticences du « maître des lieux » se font accepter par les habitants du val.

 

Mais la nature humaine bestiale reprend le dessus et le bannissement de l'un d’entre eux va amener le malheur sur la communauté.

 

L'elficologue Pierre Dubois continue de se diversifier après les deux très bons westerns déjà au Lombard, il  revient ici avec une fiction au background historique   fort peu évoquée en BD (même si, au final, un peu anecdotique).

 

Ses héros sont bien campés, même si certains sont un rien manichéens, et son scénario mélange habilement les genres, de la fantasy au western, le tout avec une pincée de féerique comme il en a le secret.

 

Pour rendre l’ambiance de l'album, la partie graphique a été confiée à Kas qui, malgré une longue carrière dans le médium, n'était jamais apparu sur le site, manque qui vient se combler de la plus agréable des façons.

Son trait semi réaliste dans la veine de celui d'un Rosinsky apporte ce qu'il faut à la fois de bucolique et de furieux à l'histoire de son scénariste.

 

Un one shot réussi (encore une fois) pour la collection Signé.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi :THE BOUNTY

 

 

C'est de qui ?Vangelis

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Probablement une fois ou deux.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Etonnamment le dernier long métrage en date s’inspirant de la révolte du Bounty, date d’il y a presque 35 ans et Hollywood, pourtant habitué aux remakes de tous poils, ne s’y est plus intéressé depuis alors qu’avec les effets spéciaux d’aujourd’hui il n’y aurait même plus besoin de s’embêter à tourner sur un vrai bateau sur une mer réelle ;  gageons que l’échec commercial du film de 1984 n’incite pas les studios à…se mouiller !

 

Mais revenons à nos moutons, et à la B.O du film en question. Nous sommes au milieu des années 80 et le Bounty regroupe au générique les stars de l’époque (et d’autres plus vieillissantes) telles que Mel Gibson, Anthony Hopkins, Laurence Olivier, Daniel Day-Lewis et Liam Neeson, le compositeur d’origine grecque Vangelis qui vient d’exploser sur grand écran avec les score des Chariots de Feu et du Blade Runner de Scott, est choisi en lieu et place du grand Maurice Jarre, décision qui, si compréhensible à l’époque, s’avère regrettable aujourd’hui, les synthétiseurs n’ayant évidemment pas passé l’épreuve du temps.

 

La partition de Vangelis sera d’ailleurs assez critiquée pour ce choix d’instrumentation sur un film en costume même si les ambiances et le savoir faire du musicien font souvent passer outre.

 

D’ailleurs à la lecture des Sans Visages, moi qui y suis pourtant allergique, je n’ai que rarement tiqué sur les sons de synthés tant l’expression du suspense sur des parties relativement sombres est efficace. On regrettera par contre  la boite à rythme, heureusement rare pour ne retenir que l’enchainement de nappes atmosphériques certes surannées mais hypnotiques.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
5 juillet 2019 5 05 /07 /juillet /2019 13:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JACK WOLFGANG. UN AMOUR DE PANTHERE.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Recule

 

 

La Couv':

 

Wolfgang, Jack Wolfgang!  /  Un Amour de Panthère  Vs.  Quantum Of Solace

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui, ensemble sur les précédents tomes.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Une planche:

 

Wolfgang, Jack Wolfgang!  /  Un Amour de Panthère  Vs.  Quantum Of Solace

 

Ca donne Quoi ? Ne vous laissez pas tromper par le titre faussement romantique de ce troisième volet de la série animalière de Desberg et Recule, l’album n’a rien d’une balade amoureuse.

 

Si elle commence comme telle – avec notre héros roucoulant à Cracovie avec Antoinette dont il tombe lentement mais surement amoureux – la chute n’en sera que plus dure quand il surprend sa belle en plein assassinat d’un magnat polonais.

 

Si cela met un terme brutal à leur amourette, Jack n’a pas le temps de se morfondre (enfin un peu quand même, en voix off, de temps à autres, mais passons) et le voilà chargé par Langley de se rendre en Egypte où il va devoir enquêter sur une sombre affaire d’humains et animaux nostalgiques du temps où les hommes dominaient les bêtes !

 

Un nouveau tome très « bondien » pour le critique gastronomique slash agent secret anthropomorphe, au scénario qui aligne quelques ficelles classiques du genre plutôt bien arrangées et toujours joliment mises en images dans un style semi réaliste coloré qui fait le charme de la série.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : QUANTUM OF SOLACE

 

 

C'est de qui ? David Arnold

 

 

La Couv':

 

Wolfgang, Jack Wolfgang!  /  Un Amour de Panthère  Vs.  Quantum Of Solace

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Bon,  j’entends déjà les remarques du genre « ah ouais, la facilité ! Un score de James Bond pour Jack Wolfgang ! Y a du laisser aller chez B.O BD ! » ; et j’avoue que je n’ai pas eu à aller chercher loin pour le conseil musical du jour, mais, d’une part, ce cinquième opus pour Arnold sur la franchise se démarque franchement et agréablement du reste de la série et, d’autre part, je suis chez moi, je fais un peu ce que je veux !

 

Trève de plaisanterie, le compositeur britannique, issu, rappelons-le de la scène électro des années 80/90, décide d’éviter l’écueil d’une énième variation sur le mythique thème de l’Agent Secret et préfère reprendre des morceaux de son précédent effort, le très bon Casino Royale, auxquels il ajoute une paire d’ambiances plus exotiques.

Si Quantum Of Solace souffre parfois de la comparaison avec son prédécesseur, il a pour lui une plus grande variété, une utilisation plus raisonnée de l’électronique et, surtout, une ambiance générale plus subtile et moins rentre dedans qu’à l’accoutumée.

 

Pour cette troisième aventure du loup de la CIA c’est une bande son assez appropriée dans son changement assez fréquent d’atmosphères, de son évocation au cordeau du suspense et de passages plus romantico-sombres également bienvenus.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 08:39
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ZAROFF

 

 

C'est de qui ? Runberg & Miville Deschênes

 

 

La Couv':

 

Le chasseur devient la proie  /  Zaroff  Vs.  Lord of the flies

 

Déjà lus chez B.O BD? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Une planche:

 

Le chasseur devient la proie  /  Zaroff  Vs.  Lord of the flies

 

Ca donne Quoi ? Dans The most dangerous game, nouvelle de 1924 qui connut un franc succès lors de son adaptation au cinéma en 1932, le Comte Zaroff, échappé de la Russie tombée aux mains des révolutionnaires, s'était réfugié sur une île éloignée où, en passionné de chasse il s' y adonnait à loisir sur un gibier bien particulier: l'homme.

 

Dans cette suite en bd, le scénariste Sylvain Runberg, sous l'impulsion de son dessinateur de Reconquêtes, François Miville Deschênes, imagine ce qui est arrivé à Zaroff après les événements de l'œuvre originale.

Le voici donc  sur une nouvelle île, vers le Vénézuela, où il continue allègrement ses activités cynégétiques. Pourtant quand il abat un groupe de naufragés il ne sait pas que l'un d'entre eux est un chef de gang de Chicago dont la fille va tout mettre en œuvre pour se venger. Quitte à kidnapper la famille de la sœur de Zarof qu'elle amène sur l'île afin d'obliger le comte à les sauver tandis que les hommes de main de la pègre vont tenter de le tuer.

 

Intéressante exploitation du huis clos insulaire de la part des auteurs, avec un scenario de type survival/Battle royale bien rythmé, aux scènes chocs où le suspense est au rendez-vous,  et des protagonistes bien campés. On pourra tiquer sur le fait d'essayer de faire de Zaroff un personnage fréquentable (sans pour autant l'ériger en héros cela dit).

 

Le point fort de cette suite réside dans sa partie graphique, le background de l'île donnant à Miville Deschênes l'occasion de réaliser des paysages superbes aux couleurs bien choisies. Son style réaliste soigné qui avait déjà fait le succès de Reconquêtes s'exprime ici au mieux (même si parfois certains visages peuvent paraître un rien figés).

 

Le chasseur devient la proie  /  Zaroff  Vs.  Lord of the flies

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi : LORD OF THE FLIES

 

 

C'est de qui ? R. Leppard

 

 

La Couv':

 

Le chasseur devient la proie  /  Zaroff  Vs.  Lord of the flies

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Pour cette adaptation de 1963 de l’un des grands classiques du genre, le claveciniste Raymond Leppard, qui a déjà une solide carrière de compositeur et chef d’orchestre derrière lui, écrit une partition où son bagage classique fait des merveilles.

 

Sa filmographie est assez chiche mais chacun de ses travaux pour le grand écran mérite largement que l’on s’y arrête de par ses qualités mélodiques et thématiques.

 

Ici, il alterne entre passages quasi contemplatifs, où les cordes jouent dans un registre plutôt haut des phrases aux notes qui durent, avec des purs passages de tension où, à un ensemble plus conséquents dominés par les cuivres, il ajoute des passages de harpes survoltées frappants.

Percussions tribales et/ou martiales finissent de compléter ce tableau musical chamarré.

 

Ce score, via ses sonorités ouvertement surannées, fait un accompagnement assez idéal pour ce Zaroff qui, rappelons-le, se déroule au début des années 30.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 07:50
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PETITE BEDETHEQUE DES SAVOIRS. HOMO SAPIENS

 

 

C'est de qui ? Balzeau & Bailly

 

 

La Couv':

 

Ecce Homo  /      La Petite Bédethèque Des Savoirs. Homo Sapiens   Vs. Rhapsody in Blue

 

Déjà lus sur B.O BD? non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

 

Une planche:

 

Ecce Homo  /      La Petite Bédethèque Des Savoirs. Homo Sapiens   Vs. Rhapsody in Blue

 

 

Ca donne Quoi ? Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ! Je pourrais faire mienne la dernière citation de Socrate alors que je referme ce 27° tome de la Petite Bedethèque des Savoirs, version Que Sais-je –en BD- du Lombard.

 

En effet, dans cet ouvrage de vulgarisation qui retrace la naissance et l’évolution de l’Homme, Antoine Balzeau – spécialiste de l’homme préhistorique – démonte peu ou prou la plupart des croyances que l’on pensait acquises sur nos ancêtres, voire sur l’évolution en général.

 

Qu’il s’agisse du fait que les morphologies ou les caractéristiques se soient modifiées en fonction du lieu de vie ou d’habitat, du rôle de la femme dans les sociétés primitives ou encore de la taille des dents en fonction de ce que l’homme préhistorique mangeait, le chercheur au CNRS infirme pas mal de lieux communs, expliquant notamment que les données récoltées jusqu’ici ne permettent que rarement d’affirmer de telles certitudes.

 

Mais ce n’est pas plus mal, ça chamboule un peu nos certitudes et confirme que l’on put apprendre à tout âge.

 

Coté dessin, c’est le trait rond cartoony et coloré de Pierre Bailly –dont mon cadet adore la série Petit Poilu-  qui illustre le propos, apportant un décalage intéressant à un texte scientifique mais pas rébarbatif, loin de là.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :RHAPSODY IN BLUE

 

 

C'est de qui ? Gershwin

 

 

La Couv':

 

Ecce Homo  /      La Petite Bédethèque Des Savoirs. Homo Sapiens   Vs. Rhapsody in Blue

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour une première œuvre on peut dire que Gershwin a frappé fort, on peut quasiment parler de « Coup d’essai-Coup de maître » tant Rhapsody in Blue marquera son temps et la musique en général.

 

Si souvent considérée comme une œuvre classique, l’apport du jazz dans son écriture est manifeste.

Le compositeur baignait alors dans les deux genres et, suite à une commande, écrit cette pièce en respectant sa forme de base – un seul mouvement, un instrument prédominant- mais en appliquant des éléments inattendus : solos à la limite de l’improvisation, jeu de va et vient constant entre le piano en liberté et l’orchestre plus posé et grandiose, phrases cinématiques à loisirs, etc…

 

On l’a vu encore il y a peu, musique classique et BD peuvent faire fort bon ménage (comme c’est le cas au cinéma), et l’on peut à nouveau l’apprécier sur ce tome de la Petite Bedethèque des Savoirs, où l’évolution de l’homme est abordée avec autant de brio et de malice que la musique par Gershwin dans Rhapsody in Blue !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

Repost0
27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 13:02

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA JEUNESSE DE THORGAL. LA DENT BLEUE.

 

 

C'est de qui ? Surzenkho & Yann

 

 

La Couv':

 

La valeur, le nombre des années, tout ça  /  La Jeunesse de Thorgal. La Dent Bleue.  Vs.  Legend of the ghost warrior

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard.

 

 

Une planche:

 

La valeur, le nombre des années, tout ça  /  La Jeunesse de Thorgal. La Dent Bleue.  Vs.  Legend of the ghost warrior

 

Ca donne Quoi ? Dans ce septième volet de la jeunesse du plus célèbre des vikings de la BD Franco Belge, on retrouve notre héros à la poursuite d'un navire arabe où Aaricia est retenue prisonnière et destinée à être livrée à Harald à la Dent Bleue, féroce ennemi de Gandalf.

 

C'est à Thorgal qu’échoit le commandement de l'expédition de sauvetage et ce n'est pas pour plaire à Sveynn, rejeton bâtard du chef viking, qui compte bien se débarrasser de son rival afin de briller aux yeux de son géniteur.

 

Gageons que Yann a visionné quelques épisodes de feu la série Vikings, son scénario étant aussi riche en retournements de situations, en trahisons, en combats et en...protagonistes aux noms fleuris, que la série en question.

 

C'est cependant pour le mieux, ce nouvel album de La Jeunesse étant, toutes séries confondues, l'un des plus attrayants que j'ai lu ces dernières années, avec un dessin toujours signé Surzenkho qui, tout en suivant le cahier des charges, donne à voir de belles séquences réalistes aux couleurs vives mais bien adaptées à l'univers viking.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LEGEND OF THE GHOST WARIOR

 

 

C'est de qui ? J. Elias

 

 

La Couv':

 

La valeur, le nombre des années, tout ça  /  La Jeunesse de Thorgal. La Dent Bleue.  Vs.  Legend of the ghost warrior

 

Déjà croisé par ici? Peut être.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l'on peut reconnaître à Elias d'avoir changé son fusil d'épaule pour aborder le score de cette adaptation -ratée- d'un comics US, choisissant de laisser au vestiaire son attirail électronique pour une approche symphonique, on regrettera néanmoins qu'il ait également oublié son originalité.

 

En effet, empruntant sans trop de vergogne à certains de ses prédécesseurs, et pas forcément les plus inspirés -Hans Zimmer en tête- Elias propose une partition des plus lambda qui aborde peu ou prou tous les poncifs de la fantasy, des cuivres épiques pompeux aux choeurs lyriques téléphonés, le tout avec un manque de développement thématique flagrant.

 

Après, pour faire de la « B.O » de lecture comme celle de l'album du jour, c'est cependant assez bien emballé, avec ce qu'il faut de grandeur et d'action, mais il ne faudra pas demander plus à un compositeur qui, depuis d'ailleurs, n'a jamais vraiment décollé.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags