LA BD:
C'est quoi : LES TROIS FANTOMES DE TESLA
C'est de qui : Marazano & Guilhem
La Couv':
Déjà lu chez nous? Oui pour le scénariste.
C’est édité chez qui ? Le Lombard
Une planche:
Ca donne Quoi ? Nous sommes dans une Seconde Guerre Mondiale uchronique où la technologie est bien plus avancée qu’elle ne l’était dans la réalité. Le nouveau voisin de Travis, venu habiter à New-York avec sa mère alors que son père vient de tomber sur le front japonais, est des plus étrange : reclus dans son appartement, craint par les jeunes du quartier, le vieil homme intrigue notre héros au plus haut point.
Mais d’autres mystères s’amoncèlent autour de Travis, dont d’inquiétants personnages ou de non moins dangereuses machines volantes ne sont pas des moindres.
Vous l’aurez compris, le nouveau projet du scénariste d’Alcyon est fort loin de la mythologie antique, mais n’en n’est pas moins captivant. Ce tome d’introduction attaque très fort par une scène qui n’est pas sans rappeler la Guerre des Mondes puis place avec méthode les pièces sur l’échiquier pour une partie qui s’annonce captivante.
Les graphismes ne sont pas en reste puisque Guilhem soigne aussi bien ses personnages charismatiques et anguleux que ses décors oppressants dans un New-York fantasmé digne des meilleurs récits d’anticipation.
Le trait réaliste bien rehaussé par une colorisation aussi sombre que son scénario fait de ce premier volet de la trilogie une réussite du genre.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE WORLD, THE FLESH AND THE DEVIL
C'est de Qui ? M. Rozsa
La couv'
Déjà croisé chez nous ? Fort souvent même.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Pour mettre en musique ce film narrant la survie d’un homme après un holocauste nucléaire, Miklos Rozsa, peu habitué au genre (il a composé 3 ou 4 scores de science-fiction, celui-ci était le seul que nous n’ayons pas encore écouté), s’appuie sur l’opposition entre la fragilité relative du héros face à l’immensité dévastée de son environnement.
Ainsi si une bonne partie de la B.O repose sur des thématiques imposantes où le compositeur fait un usage extensif des cuivres et des percussions, nous avons aussi droit à des pistes plus intimistes, voire nostalgiques, un peu de musique diégétique sur la fin et même une poignée de morceaux qui ne sont pas sans faire penser aux grands scores de film noir qui ont fait la renommée de Rosza et où les cordes ont la primeur.
Si The World, the flesh and the devil n’est pas l’un des travaux les plus reconnus ni apprécié de son auteur (que ce soit par lui ou par les critiques), car souvent considéré (à tort ?) comme un travail de commande loin des canons de sa filmographie, il n’en reste pas moins un score aux ambiances aussi variées que travaillées, avec une large palette de thèmes intéressants.
--------------------------
Une chronique de Fab