LA BD:
C'est quoi ? LES AIGLES DE ROME LIVRE VII
C'est de qui ? Marini
La Couv':
C’est édité chez qui? Dargaud
Déjà croisée sur le site? Oui sur quasiment toute sa bibliographie
Une planche:
Ca donne Quoi ? “Ne fais pas à autrui…” Marcus a traversé le Rhin avec les légions de Rome pour venger l’affront de la défaite de Teutobourg, mais le fils de légionnaire devenu chef des armées veut surtout retrouver son fils, enlevé par son ancien ami devenu ennemi mortel, le chérusque Arminius, à la tête d’une formidable armée de germains.
Ce dernier attend un enfant de son épouse, fille d’un chef de clan, mais veut éloigner ses proches de la bataille à venir, tout en espérant unifier les différentes tribus.
Hélas pour le chef de guerre, son “beau-père” va contrecarrer ses plans en enlevant sa propre fille et en la livrant aux romains.
Vous connaissez probablement la phrase d’Alexandre Dumas qui affirmait que l’on peut violer l’Histoire si on lui fait de beaux enfants.
Coté beauté -graphique- la réputation des Aigles de Rome n’est plus à faire même si certains puristes pourront tiquer sur le fait que Marini a, depuis quelques années, allégé son trait, en proposant un dessin plus délié, parfois moins réaliste mais toujours -à mon goût- aussi racé et réussi.
Coté scénario l’auteur profite du peu d’informations qu’il existe sur les adversaires de Rome de la période qu’il aborde pour inventer une petite histoire dans la grande où il convoque des ficelles scénaristiques toujours efficaces à base de passion, d’amour familial et d'intimité féroce entre ses héros.
Je pense que pour apprécier pleinement sa saga il faudra la lire dans son intégralité mais, pour ce faire, il faudra faire preuve d’encore pas mal de patience.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : JULES CESAR
C'est de qui ? M. Rozsa
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Chef d’œuvre incontournable, fidélité au texte d’origine et interprétation qui intime le respect, Marlon Brando en tête, Julius Caesar profite également d’une majestueuse bande sonore écrite par un Miklos Rozsa qui porte au pinacle la musique historico-épique.
Nous avions vu il y a pas mal d’années de cela que les compositions du hongrois étaient tout à fait adéquates pour accompagner Murena puisque la B.O de Ben Hur avait déjà été quasi parfaite. Ici on passe un cap tant la partition de Julius Caesar est riche et variée, que ce soit dans les envolées lyriques ou dans la romance soyeuse.
Bruce Broughton, autre grand compositeur pour le 7° Art, conduit ici une version remaniée du score de Rozsa, arrangé sous forme de symphonie qui permet d’apprécier à la fois le sens du spectacle de Rozsa via les pistes en fanfare de cuivres et de percussions, mais aussi sa science de la mélodie avec des thèmes plus apaisés et mélodieux.
Du grand art qui sera d’ailleurs pas mal pompé une poignée d’années plus tard par Dimitri Tiomkin pour Gunfight at OK Corral.