Les Comics, le ciné, la musique, les jeux vidéo....mais aussi les livres audio! Les Xénomorphes sont décidément partout, de B.O BD au Hangar Cosmique du capitaine Lio...
LA BD:
C'est quoi : ALIENS : SALVATION
C'est de qui : Gibbons & Mignola
La Couv':
Déjà croisés chez nous? Yep.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors que trois volets de la franchise cinématique ont déjà terrifié deux générations de spectateurs, Dave Gibbons, que les lecteurs de comics connaissent comme le dessinateur des Watchmen, écrit pour Dark Horse, déjà défricheuse de talents et future force d’opposition aux Big Two outre Atlantique, un scénario basé sur la mythologie Alien.
Dans une sorte de jungle hostile hors du temps (en tout cas infestée de ptérodactyles), un cuisinier "mais pas que" (et, non, ce n’est pas Steven Seagal)
S’extirpe d’une carcasse de capsule de sauvetage. Lui et le capitaine, à moitié fou et salement amoché, semblent être les seuls survivants de leur vaisseau, les autres membres ayant été soit descendus soit condamnés par le susnommé capitaine quand il a pété les plombs en découvrant que la « cargaison » du vaisseau n’était plus sécurisée (vous aurez compris, perspicaces lecteurs, la nature de la dite cargaison).
Mais en fait non : la nana sexy qui fait office de Ripley dans Salvation, et, surtout, toute une ribambelle de créatures extra terrestres rapides et vicieuses, sont également de la fête. Dans la jungle, personne ne vous entendra crier !
Si les ingrédients principaux de la recette sont bien là : Aliens pullulants, héros charismatique, reine pondeuse, artillerie lourde, androïde infiltré et corporation maléfique, Gibbons introduit un élément nouveau et non des moindres : la religion.
Le problème avec ce sujet, on le sait bien, c’et comme pour la politique (surtout en ce moment), c’est aussi épineux que casse gueule. Et, comme toute recette, un peu trop d’un ingrédient peut tout vous foutre en l’air !
En effet, la quasi incessante litanie intérieure de Selkirk, le cuistot catho, devient vite lourdingue, surtout quand, en plein cauchemar xénomorphe, il dévie sur l’éventuelle tentation que représente le corps de l’autre survivante du vaisseau (et Gibbons évitera d’ailleurs un éventuel passage à l’acte en en faisant la droide de l’histoire), où ne cesse de demander aide et/ou pardon à dieu.
Mignola, de son coté, est aux balbutiements de sa carrière. Il a bossé pour DC sur de fort bonnes choses, dont un Batman très réussi, et a signé une magistrale adaptation du Dracula made in Coppola.
Il a déjà trouvé son style graphique si caractéristique, fait d’à-plats de noirs, de corps musclés parfois presque difformes mais terriblement dynamiques (on pense, dans un autre genre, à Kirby), le tout agrémenté d’éléments de décors gothiques, même dans une jungle tropicale extra terrestre.
Ses aliens sont tout bonnement terrifiants, les scènes de combats sont dantesques et l’ensemble baigne dans le gore classe (si tant est que deux termes aussi opposés puissent être évoqués ensemble).
En substance, tout ce qui va faire le succès de sa série cultissime à venir est déjà là : Raspoutine peut invoquer Hellboy !
Au final on gardera de ce one shot une idée de départ originale et porteuse, traitée d’une main un peu lourde et trop à la manière du second volet filmique de la série – l’un des moins bons- dont le gros point fort et la partie graphique quasi sans fautes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ALIEN : ISOLATION
C'est de Qui ? Henson & Smith
La couv'
Déjà entendu par ici? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si Alien a été pas mal décliné dans le monde vidéo-ludique, rares ont été les expériences satisfaisantes. Cependant, de l’avis de votre humble serviteur et de pas mal de gamers bien plus chevronnés (en même temps c’est pas bien difficile), Alien : Isolation est une vraie réussite a plus d’un titre.
Mettant en scène la fille de Ripley, le jeu reprend ce qui a fait le succès du premier film, chef d’œuvre d’un genre galvaudé depuis : vaisseau aux sombres couloirs où il faut souvent se cacher voire tout bonnement fuir pour sa vie,, monstre puissant et sournois, grosse tension constante, atmosphère tendue comme un arc et, surtout, musique super flippante.
Le duo derrière la B.O de Isolation a tenu à rendre hommage au travail viscéral de Goldsmith sur le film de Scott, modèle du genre, en s’inspirant des thématiques pour les développer selon les séquences de jeu. Ils y ont ajouté beaucoup de matériel, dans l’esprit de celui de base auquel ils ont voulu ajouter une partie électro et ont eu la bonne idée de le faire avec les instruments et effets disponibles à l’époque du film (toute fin des années 70).
Si, sur plus de deux heures de musique on a pas mal de plages de musiques d’accompagnement pur, à savoir des nappes menaçantes mais parfois très underscoring ; les moments plus axés sur l’action et la peur, notamment les &apparitions du xénomorphe, sont d’une redoutable efficacité, ce sont évidement celles que l’on retiendra pour accompagner la version évangile de Aliens par Gibbons et Mignola.
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Une chronique de Fab