8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 09:52

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JAZZ MAYNARD. LIVE IN BARCELONA

 

 

C'est de qui ? Raule & Roger

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents entre autre.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que son existence semble prendre un tournant plus serein et qu'il est sur le point de sortir son premier album Jazz est confronté à un choix cornélien, c'est le moins que l'on puisse dire.

 

L'Oncle Raimundo, figure paternelle de notre héros et de Thé et Judas, ses deux plus grands amis, est assassiné par des braqueurs lors d'une partie de poker.

Voilà Jazz à la croisée des chemins : va t-il rentrer dans le rang, accorder à Lucia -sa petite amie- l'interview qu'elle lui demande pour son journal, ou va t-il céder au désir de vengeance de Judas.

 

Et bien il va faire les deux !

 

Pour cet ultime tome de leur excellente série noire, le duo d'auteurs espagnols revient sur la jeunesse de son personnage phare, via des flashbacks, qui alternent avec la violence de la vendetta.

 

Une fois encore le fond et la forme se complètent au mieux, le style graphique anguleux, parfois limite caricatural de Roger, toujours parfaitement mis en couleur dans des ambiances chromatiques intelligentes, se faisant l 'écho de la noirceur pleine d'espoir de ce dernier tour de piste.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : WHIPLASH

 

 

C'est de qui ? Justin Hurwitzz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Je dirais que non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec un scénario portant sur l'apprentissage de la batterie (et de la vie!) d'un jeune homme par un professeur acharné, la B.O de Whiplash met clairement en avant à la fois l'instrument mais aussi le jazz en général.

 

Si moins jusqu'au-boutiste que le score halluciné de Birdman (dont la batterie était quasiment le seul instrument, ou tout du moins qui sonnait ainsi), la partition de Justin Hurwitzz sait tirer le meilleur parti de cet instrument à la fois intrinsèquement rythmique mais aux grandes possibilités musicales.

 

Si pas mal des pistes sont dans un style jazz assez classique, une bonne poignée d'entre elles, dominées par la batterie, se révèlent très prenantes sur ce dernier Jazz Maynard auquel elles apportent une double aura de mystère et de suavité.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 09:52

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ARTHUS TRIVIUM. L'ARMEE INVISIBLE.

 

 

C'est de qui ? Raule & Landa

 

 

La Couv':

 

Prémonition finale  /  Arthus Trivium L'Armée Invisible  Vs.  Glass

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui sur les précédents

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Prémonition finale  /  Arthus Trivium L'Armée Invisible  Vs.  Glass

 

 

Ca donne Quoi ? Tandis qu’Arthus et le jeune César sont dans une situation délicate, enfermés dans une église de Cucuron avec le reste des habitants du village, prisonniers d’une sorcière qui compte bien faire payer à la populace le meurtre de jeunes filles ; Angulus et Angélique, les deux autres disciples de Nostradamus, sont aux prises également avec des sorcières, mais à l’intérieur d’un cauchemar dont ils ne pourraient bien pas ressortir.

Nostradamus quant à lui, sentant ses dernières forces l’abandonner, tente de parachever sa dernière et plus grande expérience.

 

Ce quatrième tome de la série ésotérico-fantastique des deux artistes espagnols est encore mené d’une main d’orfèvre coté narration ; l’histoire se déroule à bâtons rompus dans une maestria graphique parfois impressionnante.

 

Cet album est néanmoins le dernier de la série qui s’arrête donc là sur un léger sentiment d’inachevé, les pistes ouvertes étant prometteuses.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :GLASS

 

 

C'est de qui ? W.D. Thordson

 

 

La Couv':

 

Prémonition finale  /  Arthus Trivium L'Armée Invisible  Vs.  Glass

 

Déjà entendu par ici? Une fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Glass est la suite de Incassable et Split, deux précédents et très réussis films de Shyamalan, si James Newton Howard, qui était le compositeur attitré du réalisateur à l'époque, a assuré la B.O d'Incassable, c'est West Dylan Thordson qui a repris le flambeau depuis Split.

 

Il reprend le thème principal du film d'origine mais à sa sauce, le reste du score est d'ailleurs très éloigné du style de son prédécesseur, Thordson préférant les dissonances, les sons étranges qui mettent mal à l'aise (grognements, raclements, tic tac d'horloge, etc...), aux mélodies plus traditionnelles.

 

Glass propose une B.O des plus inhabituelle très axée sur les rythmes parfois joués par les instruments (violons torturés en tête) créant une ambiance générale originale mais difficilement écoutable en tant que telle, ce qui, cela étant, n'est pas le but premier.

Par contre en accompagnement de cet ultime Arthus Trivium ça le porte à des sommets de tension bienvenus !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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24 septembre 2018 1 24 /09 /septembre /2018 12:33

 

Petite innovation pour la  chronique du jour réalisée à quatre mains avec deux avis quelque peu opposés:

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’ART DE MOURIR

 

 

C'est de qui ? Raule & Berthet

 

 

La Couv':

 

Un nouvel art?  /  L'Art de Mourir  Vs.  Ascenseur pour l'échafaud

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux mais pas ensemble.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Un nouvel art?  /  L'Art de Mourir  Vs.  Ascenseur pour l'échafaud

 

Ca donne Quoi ? Philippe a l’habitude de passer ses vacances à Barcelone chaque année, pourtant cette fois ce n’est pas par plaisir qu’il se rend dans la cité catalane. Il y a été appelé par la police locale pour identifier le corps de sa fille, dont il ne soupçonnait même pas l’existence, qui s’est suicidée.

Rapidement, l’instinct de flic de Philippe reprend le dessus et il découvre que sa fille, experte en art, a été mêlée à un trafic qui aurait pu lui couter la vie.

 

Gen:

Philippe Berthet attaque ferme de son trait fin et élégant une histoire policière complexe dans la ville de Barcelone. Il faut avouer que la couverture avec une "Ophélie" brune dans une au rouge (du sang?) avec un homme à la tête rasée mais entièrement tatouée penché sur elle (pour l'embrasser?) a eu sur moi l'effet d'un aimant sur du fer. Je ne suis pas amatrice à 100% des thrillers urbains, mais celui-là m'a passionnée.

 

Déjà, il y a le côté qui manipule qui? Philippe Martin, le flic français, est-il ou pas le père de la morte de la couverture? Pourquoi son ex-femme aurait-elle menti?

Puis il y a le côté méchant très méchant! Avec tous ces tatouages, San Pedro Sila, le chef de bande, a un petit côté diabolique et impitoyable et il l'est totalement!

 

Il y a un autre personnage primordial dans cette histoire : c'est Barcelone elle-même avec tous les souvenirs que Philippe y a et sa connaissance des lieux. De quoi donner envie aux lecteurs d'y aller… en espérant ne pas y croiser d'hommes aux cranes tatoués!

 

Raule a livré ici à Berthet un scénario taillé au scalpel avec des personnages denses et intéressants. Philippe Berthet les a représentés avec un art consommé bien servi par la colorisation plutôt classique de Dominique David.

N'oublions pas pour les dialogues français, le travail de traduction de Geneviève Maubille… même si je regrette de ne pas en savoir plus sur les quelques termes non traduits (peut-être trop grossiers pour être transcrits?)

 

Fab:

Si ce polar barçelonais (qui est aussi une lettre d’amour à la ville par son scénariste !) est nerveux et pas mal mené, j’ai trouvé que sur ce one-shot assez classique Raule a trop « écrit » certaines parties son scénario.

J’entends par là que certaines petites scènes où dialogues sonnent assez peu réalistes (quelles sont les chances qu’un agent de police lambda connaisse des techniques et produits de peinture spécifiques ? Qu’un conducteur de taxi philosophe soit spécialiste de voiture de collection ?), et, si elles ne sont que des points de détails enlèvent un peu de corps à l’histoire à mon goût.

 

Pour le reste l’intrigue tient la route (et ce malgré une ellipse étrange quand on découvre le pourquoi du comment) et le final n’est pas forcément celui auquel on s’attend.

 

De son coté Berthet illustre bien ce polar espagnol dans son trait semi réaliste, avec des parti-pris originaux (le fait par exemple de ne jamais voir le visage de l’ex-femme du héros).

Un nouvel album de la collection Ligne Noire qui ne devrait pas déplaire aux amateurs des précédents.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ASCENSEUR POUR L'ECHAFAUD

 

 

C'est de Qui ? Miles Davis

 

 

La couv' 

Un nouvel art?  /  L'Art de Mourir  Vs.  Ascenseur pour l'échafaud

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ça donne Quoi ? Voilà une BO qui est mythique. Il suffit d'entendre quelques notes de la trompette de Miles Davis pour la reconnaître. On dit que ce génial compositeur et instrumentiste a improvisé sa musique en visionnant le film!

 

C'est devenu un archétype pour les musiques de films noirs : un accompagnement à la fois saisissant et descriptif mais qui sait se faire discret quand il le faut. Une musique idéale pour accompagner toutes sortes de déambulations en ville, mais dont le côté sombre peut porter à la mélancolie en cas d'écoute en boucle.

 

En tout cas, parfait selon moi pour accompagner l'album de Berthet et Raule.

 

 

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Une Chronique de Gen et  Fab

 

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 07:45

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : JAZZ MAYNARD 6. TROIS CORBEAUX.

 

 

C'est de qui ? Raule & Roger

 

 

La Couv':

 

Funky Islande  /  Jazz Maynard. 3 Corbeaux.  Vs.  The Friends of Eddie Coyle

 

Déjà croisés chez nous? Oui, sur les précédent.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

 

Une planche:

 

 

Funky Islande  /  Jazz Maynard. 3 Corbeaux.  Vs.  The Friends of Eddie Coyle

 

Ca donne Quoi ? Jazz se doutait que l’impulsivité parfois candide de son meilleur ami pouvait mettre en péril la mission à Reykjavik où ils doivent dérober l’Oeil Doré pour le compte des services secrets iraniens ; voilà qu’il doit le tirer des griffes d’un groupuscule extrémiste qui a pour mauvaise habitude de faire faire des vols planés en hélico à ses victimes.

 

Ce vendredi sort donc la fin hautement mouvementée de la seconde trilogie de cette excellente série qu’est Jazz Maynard ; en parallèle de l’aventure islandaise nous avons droit à des flashbacks sur la jeunesse de Jazz et le pourquoi du comment il est devenu gentleman cambrioleur.

 

Le trait racé et sexy très animé de Roger est probablement le point fort de la série dont on attendra une nouvelle aventure avec imaptience.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ?   THE FRIENDS OF EDDIE COYLE

 

 

C'est de Qui ?  D. Grusin

 

 

La couv' 

 

 

Funky Islande  /  Jazz Maynard. 3 Corbeaux.  Vs.  The Friends of Eddie Coyle

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous sommes au début des années 70 et une vague de films noirs « cools » déferle sur Hollywood, lancée par le mythique Dirty Harry et sa B.O non moins réussie signée Lalo Schifrin.

 

Du coup nombreux seront les producteurs et/ou réalisateurs à vouloir mâtiner leurs films par une musique groovy au possible.

 

Si David Grusin n’a pas la sensibilité funky de son collègue argentin il a cependant une culture jazz prononcée (puisqu’il a enseigné le genre) et, surtout, une carrière de compositeur déjà variée derrière lui.

 

On oscille donc constamment entre funk survolté où orgue Hammond et percussions diverses et variées s’en donnent à cœur joie, et suspense tendu plus classique mais dont l’efficacité est pour le coup relevée par l’opposition de genres.

 

Un peu décalé mais pas inintéressant sur ce sixième Jazz Maynard riche en rebondissements.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 07:39

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : ARTHUS TRIVIUM. LE TROISIEME MAGICIEN

 


C'est de qui : Raule & Landa.

 

 

La Couv' :

Festival de Monstres  /  Arthus Trivium 2  Vs.  Van Helsing

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

Festival de Monstres  /  Arthus Trivium 2  Vs.  Van Helsing

Ca donne quoi? Comme le laissait clairement entendre le cliffhanger du tome précédent, ce deuxième volet d'Arthus Trivium s'oriente clairement vers le fantastique.

 

L'ancien mentor de Nostradamus, revenu d'entre les morts, a invoqué un seigneur mort-vivant qui assaille le domicile du vieil homme avec une armée de monstres, à la recherche d'un puissant artefact.

 

Si vous n'êtes pas rebuté par le surnaturel et les créatures infernales dans un background historico-aventureux, cette série est faite pour vous. Le scénario, chargé de scènes d'action et de combats est assez magnifiquement servi par le dessin réaliste anguleux virtuose de Landa (qui n'est pas sans faire penser à celui d'Anthony Jean sur La Licorne ) fort bien rehaussé par ses choix de couleur.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ?  VAN HELSING

 

 

C'est de Qui ? A. Silvestri

 

 

 La couv'

Festival de Monstres  /  Arthus Trivium 2  Vs.  Van Helsing

Déjà entendu par ici? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne quoi? Je vous accorde qu'au premier abord la B.O de ce gros navet  film de série B vaguement inspiré du personnage de chasseur de vampires du Dracula de Stoker sonne comme une charge des valkyries sous testostérone.

 

Mais ce serait mal connaître le compositeur de Prédator ou Abyss (qui a cependant je vous l'accorde volontiers, pas mal de daubes dans sa filmographie) que de croire qu'on est sur de la musique de blockbuster lambda.

 

Si Silvestri connaît bien les ficelles du score de film à grand spectacle et gros budget il a tout de même assez de métier pour nuancer (hum) ses cuivres vrombissants et ses percussions métronomiques par des incursions vocales gothiques à souhaits, des arrangements parfois inattendus sur ce genre de B.O voire même un peu de banjo ou de harpes assez surréalistes à certains moments.

Bref, si fortement bruyante, pour ne pas dire assommante sur la longueur, la partition de Silvestri est cependant tout à fait dans l'esprit du second tome de Arthus Trivium dont il partage les dominantes.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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