16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 10:15

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AMOUR CRU

 

 

C'est de qui ? El Diablo & Gyl-N au scénar et G. Mardon au dessin.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Mardon oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Charlie et Mélina, deux trentenaires célib’ sont des copines d’enfance aussi différentes que possible. Là où la première est réservée voire coincée, l’autre a littéralement le feu au cul et est avide d’expériences -sexuelles of course- d’un soir.

 

Aussi quand Charlie ne donne plus de nouvelles pendant de longues périodes à son amie, cette dernière découvre qu’elle a rencontré le grand amour en la personne d’Alan, un galeriste un peu snob.

 

 

Les deux amants vivent une love story parfaite en apparence mais une nuit, invitée chez eux, Mélina découvre qu’ils se livrent à des jeux érotiques empreints de cannibalisme.

 

Leur perversion va les mener jusqu’au point de non-retour.

 

 

Décidément ce premier cycle érotique m’aura donné l’occase de vous parler -un peu !- de moi puisque la parution de ce nouvel album de la collection Porn n pop dirigée par Céline Tran (qui jusqu’à présent ne décoit pas, loin s’en faut) m’a beaucoup fait penser à deux films que j’ai vus à l’époque de mes études de cinéma, à savoir l’Empire des Sens et, surtout, Trouble Every Day.

 

Dans ces deux longs métrages aussi il est question de mise en danger par la passion dévorante, de pratiques extrêmes, d’anthropophagie sexuelle (dans le second, que je ne saurais que vous conseiller : Dalle y est très bien, Gallo tout en retenue et la bande son signée Tindersticks est aussi réussie que déroutante).

 

Amour Cru est une réussite aussi bien dans son scénar qui sait éviter les écueils, qui allie les atouts d’une BD de cul excitante tout en traitant un sujet délicat, oscillant entre l’humour noir, le X et le drame, que dans son dessin où l’on retrouve le toujours très original Grégory Mardon dans un style graphique plus lâché qu’à l’accoutumée, flirtant avec la caricature voire presque psyché sur certaines scènes.

 

On a donc gardé le meilleur pour la fin, sans aucun doute !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SO FINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il sort de la décennie qui l’aura vu écrire ses partitions probablement les plus éclectiques et expérimentales, par paquet de dix (si, si !), Ennio Morricone entame les années 80 avec autant d’entrain mais de façon plus conventionnelle.

Ainsi, entre les partitions travaillées de la Passante du Sans Soucis et du Professionnel (dont le thème passera à la postérité via une pub pour …croquettes pour chiens) le maestro se frotte à une paire de comédies dont ce ratage américain à l’affiche putassière s’il en est.

 

Mais Morricone n’est pas homme à bâcler son ouvrage et il flirte ici largement avec le pastiche, que ce soit de la musique classique ou pop, le tout dans une bonne humeur aussi communicative que variée.

 

Si une paire de pistes ont assez mal vieillies, le reste de cette B.O légère amène le même décalage bienvenu à Amour Cru que le trait débridé de Mardon.

 

 

 

 

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14 février 2022 1 14 /02 /février /2022 19:45

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? ELISABETH BATHORY

 

 

C'est de qui ? R. Caceres

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou BD

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors annonçons le d’emblée, ceux qui s’attendent à une évocation de l’histoire de la comtesse Bathory en seront pour leurs frais (mais ils pourront toujours se consoler en se penchant sur les BD déjà parues sur le personnage et plutôt réussies par ailleurs).

En effet, dans cet album « de jeunesse », sous le crayon enthousiaste (sic !) de l’artiste espagnol Raulo Caceres  la comtesse devaient une monstresse démoniaque qui va de rencontre en rencontre débridées d’un éventail exhaustif des vampires et autres créatures assimilées dans les divers contes et légendes du monde entier.

 

Ceci étant dit autant être clair sur toute la ligne, l’évocation en question donne lieu à une pornographie aussi extrême que sans concessions, avec force scènes orgiaques gores dans un style réaliste détaillé et chargé que l’option du noir et blanc sauve de l’overdose (quoique !).

 

Si Caceres a des influences multiples et variées, je ne saurais conseiller cet album regroupant les 21 épisodes de sa saga qu’à un public plus qu’averti et amateur de sexe jusqu’au-boutiste, de pratiques plus qu’hardcore où il est évidemment question de nécrophilie, de mutilations, de sadisme, de violence, j’en passe et des meilleurs.

 

Probablement l’un des albums les plus X que l’on ait chroniqué chez nous et je vous avoue que ce n’est pas celui que j’ai préféré, loin s’en faut, mais il en faut pour tous les goûts n'est ce pas?

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VAN HELSING

 

 

C'est de qui ? A. Silvestri

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’inverse des ratages sous testostérones (ou acide, ou les deux) que sont les quelques films à gros budget qui ont tenté de surfer sur la vague de l’horreur gothique du débutd es années 2000, les B.O des dits-films se sont souvent révélées bien plus réussies.

 

Prenons Van Helsing par exemple, dont le titre, référence à l’ennemi de Dracula, devient ici un prétexte à voir un Hugh « Wolverine » Jackman tout en cheveux, dézinguer quelques monstres de cinéma aussi iconiques que mal représentés.

Sa musique est signée par un Alan Silvestri en grande forme qui, dans la mouvance des partitions héroïques de son répertoire (Prédator en tête), livre un opus condensé mais intense, torturé au possible que ce soit dans la violence de ses rythmiques, le grandiloquent de ses chœurs ou le pompeux de ses cuivres.

 

Une bataille musicale éreintante sans être lassante que les faiseurs de la décennie en cours et des suivantes (comprendre : Zimmer et sa clique) ne sauront jamais égaler, et qui souligne le jusqu’au boutisme de Elisabeth Bathory version porno trash.

 

 

 

 

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 20:23

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DRUUNA. AU COMMENCEMENT.

 

 

C'est de qui ? Schreiner & Eon

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vous n’allez peut être pas me croire mais j’ai découvert Serpieri dans ma prime jeunesse avec enthousiasme via ses récits dans l’Histoire du Far West des éditions Larousse, je n’ai eu vent de Druuna, son œuvre probablement la plus connue, que bien plus tard et, n’étant pas du tout fan de SF à l’époque ne m’y suis pas intéressé... pour y revenir à intervalles irréguliers quelques années plus tard.

 

 

Aujourd’hui un duo d’auteurs adoubé par le maître italien -presque 80 ans au compteur et qui gère, à son rythme, la série principale - nous propose un « prequel » de Druuna avec ce premier tome intitulé Au Commencement.

Coté histoire nous avons droits à des bribes des évènements qui ont mené la Terre à l’état post apocalyptique dans lequel se déroule les aventures de la plantureuse héroïne. Cette dernière et son petit copain tentent de fuir une cité tenue par une milice dont les soldats vont traquer le couple.

 

 

La première chose qui saute aux yeux c’est la proximité parfois confondante des styles graphiques. En effet Eon, pseudo de l’artiste à l’œuvre ici, singe Serpieri avec une application quasi scolaire et on s’y casse le nez sur certaines cases.

 

Les amateurs du genre (SF) seront en terrain connu, avec des éléments classiques mais bien arrangés (catastrophe, élément humain déclencheur,…), les autres se consoleront avec pas mal de scènes explicites où la pauvre Druuna se retrouve bien souvent malgré elle à exhiber ses formes affolantes, la plupart du temps victime de la concupiscence de mâles en manque et en chaleur.

 

Une fois encore un album « de cul » avec un scénario (plus ou moins) développé sur un rythme soutenu et à la partie graphique très réussie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ALIEN LOCKDOWN

 

 

C'est de qui ? J. Dickson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si sa carrière en marge du cinéma est aussi diverse que riche, on ne peut pas en dire autant de la filmo de Dickson qui, à une ou deux exceptions près, s’est cantonné à mettre en musique des séries B voire Z d’horreur ou de SF.

 

Ce sous Alien fauché où les scènes de pénombre pullulent pour tenter de cacher la pauvreté des effets spéciaux  en est un exemple frappant.  Dickson y livre une partition qui lorgne éhontément vers le travail d’un Goldsmith mais avec une économie de moyens drastiques qui s’entend évidemment dans le rendu.

 

Rien de super original sur le créneau mais du travail d’artisan honnête bien plus abouti que le film pour lequel ça a été écrit et un panaché d’ambiances pleines de tension qui collent à cette nouvelle aventure de Druuna comme le string dont elle est si souvent dépouillée !

 

 

 

 

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 18:27
 

 

Premier cycle BD érotique de l'année avec une salve de nouveautés en tout genre...

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES ARCANES DE LA MAISON FLEURY 2

 

 

C'est de qui ? Caro

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la capitale britannique est secouée par une vague de meurtres aussi gores que ceux de Jack L’Eventreur, et que les pensionnaires de la maison close sont directement visées, l’enquête du commissaire Barnes le conduit sur la piste d’une troupe de « freaks », ces personnes difformes qu’on exhibait alors dans les cirques.

 

En coulisse, des hommes hauts placés, pour certains habitués de la maison Fleury, ont formé une société secrète où rituels sexuels bestiaux et autres pratiques sataniques sont de rigueur.

 

De son coté l’innocente Pearl, protégée de la taulière du bordel, se révèle plus mystérieuse qu’attendu !

 

 

Second volet de la série fantastico érotique de Gabriele Di Caro, avec toujours ce dosage équilibré d’enquête policière glauque – dans une Londres victorienne qui s’y prête parfaitement- et de scènes X crues mais pas –trop- gratuites.

 

Le dessin est à la fois sensuel dans sa représentation des corps et détaillé dans celle des rues sales de la City et fait des Arcanes de la maison Fleury une BD érotique comme on aimerait en lire plus souvent !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA PASSION DES VAMPIRES

 

 

C'est de qui ? H. Robinson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ca donne Quoi ? Si Carmilla de Le Fanu n’a pas connu la postérité du Dracula de Stoker, sa qualité et son impact sur la littérature gothique et vampirique en particulier sont indéniables.

On ne peut hélas pas en dire autant des adaptations cinématographiques que l’œuvre a connue, comme en témoigne ce Vampire Lover, série B de chez la Hammer (c’est un pléonasme !) où les actrices ont été sélectionnées plus pour leur capacité à remplir les décolletés des nuisettes que pour leurs jeux d’actrices et où un Peter Cushing vieillissant cachetonne comme à son habitude de l’époque.

 

Robinson par contre de son coté livre une B.O satisfaisante voire convaincante en faisant bon usage de ses cordes notamment qu’il emploie tour à tour dans un registre romantico gothique soyeux avec des arrangements simples mais soignés, tantôt dans l’hystérie pour exprimer l’épouvante avec un résultat des plus efficace.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 15:44

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RHAAL-HAN LE FILS DES AGES DES FILLES PAS FAROUCHES.

 

 

C'est de qui ? H. Mc Cock

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, dans le même registre d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vous l’aurez compris dés le titre de l’album, nous sommes ici en présence d’une parodie légère du Rahan de Chéret…mais pas que.

 

Il faut voir ce one shot plutôt comme un hommage, une lettre d’amour à une série qui a bercé l’enfance de générations de lecteurs dont font partie entre autre votre serviteur et l’auteur de Rhââl-Han.

 

Ainsi les amateurs reconnaîtront certains des récits fondateurs de la série, mais aussi des bons gros clins d’œil à d’autres icones de la BD (Blake et Mortimer, la Famille Pierrafeu) mais pas que puisue l’on croise même notre cher…président !

 

 

Coté intrigue, parce qu’il y en a bel et bien une, le fils de Crado (sic !) croise la route d’une belle femme peu farouche avec qui il copule joyeusement avant de découvrir qu’elle a un rejetton et qu’elle et sa tribu ont été maudits.

 

Dés lors Rh^âl-Han n’aura de cesse, entre deux saillies passionnées, de protéger l’ enfant et sa mère jusqu’au déces de celle ci. Notre héros aux cheveux de feu décidera alors d’aller confier le petit d’homme à une tribu amie (nons sans croiser un homme du futur et quelques dinosaures).

 

Coté graphismes les décors sont aussi détaillés que colorés et les personnages sont volontairement caricaturaux, avec des hommes aux corps musclés et aux tronches démesures et des femmes aux atouts assez dantesques.

 

Un album fun dont les scènes de sexe, relativement sages au final,  ne sont donc clairement pas le seul intérêt.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CAVEMAN

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La parodie est un genre hautement casse gueule et ne sont pas les frères Zucker ou Wayans qui veut. Ainsi, surfant sur la vague d’une poignée de films préhistoriques pondus par la Hammer, ce long métrage des années 80 n’arrive jamais à décoller malgré la présence de Ringo Starr et de la superbe Barbara Bach au générique.

 

Parlons en du générique -et du reste de la B.O- d’ailleurs car c’est bien tout ce qu’il y à a sauver ici, et pas qu’un peu puisque c’est le talentueux Lalo Schifrin qui en est responsable. Le compositeur s’en donne à cœur joie en singeant avec humour et ambition les scores de l’Age d’Or hollywoodien auxquels il insuffle une énergie communicative, une petite dose de suspense léchée et, cerise sur un gâteau déjà fort apetissant, des arrangements quasi funkys dont il a le secret et qui ont fait la réussite de scores comme Bullit, Dirty Harry ou encore Enter the Dragon.

 

C’est donc la bonne humeur potache que se termine ce cycle bd érotique de la rentrée !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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