LA BD:
C'est quoi ? ACHILLES. LA BELLE HELENE
C'est de qui ? C. Ferri
La Couv':
Ca donne Quoi ? Alors je sais, vous allez me dire que l’histoire de la Guerre de Troie on la connaît pas cœur, notamment depuis la version ciné grand spectacle avec Bradounet d’il y a quelques années, et que, en BD, c’est même une thématique qui revient cycliquement.
J’avoue, vous n’avez pas tort, mais cela étant, avec son fort potentiel de situations érotiques, citez-moi une seule version qui se soit positionnée sur ce créneau (hormis, c’est vrai, le récent Cœur des Amazones).
On ne boudera donc pas notre plaisir à (re)découvrir cette version de l’Iliade, pour laquelle l’auteur italien est allé s’inspirer non pas d’une mais de trois sources littéraires, proposant ici une sorte de préambule où l’on voit l’implication divine dans le conflit, la nature de la supposée passion d’Hélène pour Pâris, de l’attrait d’Achilles pour Patrocle et la chose en général.
Si l’on pourra regretter que Ferri donne à son héros un look de bodybuilder (dans l’esprit de celui de Brad Pitt dan le film mentionné ci dessus d’ailleurs), le reste de la partie graphique est réussie, dans un style ultra réaliste, qui n’est parfois pas sans faire penser à celui de Nicolas Guénet (dessinateur –chez Tabou également- du sensuel diptyque Inguinis) pour la sensualité exacerbée des corps et un soucis du détail coté décors.
Les scènes hot sont nombreuses et explicites mais surtout justifiées la plupart du temps et, détail amusant, il existe une version « grand public » de l’album dont sont absentes toutes les scènes en question (mais également quelques retouches « costumes » !)
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ULYSSE
C'est de qui ? Alessandro Cicognini
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Prévu pour Pabst au départ qui passera finalement la main, cette version de l’Odyssée d’Homère voit son personnage principal passé de rusé et sage à avntureux et déconnant. Kirk Douglas, qui était déjà en train de creuser un sillon remarquable à Hollywwod, donne la réplique à Anthonny Quinn et Sylvana Manganao (dans un double rôle) et le film se révèlera un succès avéré incitant l’adaptation d’un autre mythe antique, Hercules trois ans plus tard (alors que Kirk Douglas s’illustre dans Les Vikings), qui lancera la folie du péplum.
Pour la musique, on retrouve le vétéran Alessandro Cicognini, fort de ses deux décennies de B.O dans des genres aussi divers que variés avec de belles choses à son palmarès - du Voleur de Bicyclette de De Sica à la série des Don Camillo- et dont l’une des particularités est d’écrire pour des ensembles assez réduits et de choisir des instrumentations plutôt inhabituelles avec des résultats parfois surprenants et originaux.
Le compositeur italien, malgré sa formation classique, se démarquait de la mode de l’époque pour les films historiques, héritées de l’Age d’Or qui voulait que la musique soit imposante voire magistrale et de ce fait impliquait souvent un orchestre au grand complet.
Décalage garanti avec la version X de la légende d’Achilles mais plutôt sympa du coup.
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Une Chronique de Fab