5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 17:03

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LA COMTESSE ROUGE

 

 

C'est de qui ? Pichard & Lo Duca

 

 

La Couv':

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Ca donne Quoi ? L'imagerie des vampires est quasi indissociable d'une certaine sensualité érotique, si, au fil des siècles, certaines versions ont atténué cet aspect, on peut faire confiance à des artistes comme Pichard pour redonner au genre (s) ses titres de noblesse.

 

Voici donc sa version de l'histoire de la comtesse hongroise Erzsébet Báthory, autre figure importante lié au mythe des créatures de la nuit. Si, comme Dracula, Bathory est inspirée d'une figure historique réelle cette dernière ne suçait pas le sang de ses victimes, elle aimait, outre les soumettre à mille et une torture, se baigner dans leur sang, pensant que cela lui conserverait sa jeunesse. Inutile de vous préciser que tout ceci a fort mal fini pour la châtelaine et sa clique.

 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

 

 

Pichard, qui trouve là un vecteur idéal pour son trait sensuel délicieusement suranné, met en image les perversions de son héroïne qu'il a fait plantureuse et désirable, n'hésitant pas à la montrer le plus souvent possible tout ou en partie dénudée. La mise en page est inventive, s'adaptant aux diverses scènes de luxure ou de barbarie, mais, contrairement à un Mitton, ici pas de plans explicites trash, mais plutôt un érotisme prononcé et aussi efficace si ce n'est plus.

Un chef d'oeuvre du genre!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi?  THE HOUND OF THE BASKERVILLES

 

 

C'est de Qui ? J . Bernard

 

 

La couv' 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà entendu chez nous? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Faisant une infidélité à la franchise Dracula, Terence Fisher et James Bernard, deux piliers de la Hammer dans leurs domaines respectifs, collaborent sur cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle où Peter Cushing et Christopher Lee (eux aussi des habitués du studio) jouent respectivement Sherlock Holmes et Baskerville.

 

Bernard, que l'on a trop souvent réduit à ses B.O d'horreur - qui cela dit, en plus d'être souvent excellentes ont établi de nouveaux standards dans le genre pour les décennies à venir- emprunte ici à Scriabin pour écrire le thème principal, plus harmonique que mélodique ce qui lui donne toute son originalité. 

 

Du fait de son scénario, avec entre autre le prologue dans le passé, le score du Chien des Baskerville est plus varié que la plupart des autres travaux de Bernard pour les productions d'épouvante tout en gardant une nette tendance au suspense palpable.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

 

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 09:30

 

 

Un cycle qui, faut-il s'en offusquer, a toujours un énorme succès sur le long terme, consacré aux BD à laisser en haut des étagères...

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : KZARA OU LES NUITS BARBARES

 

 

C'est de qui ? Mitton

 

 

La Couv':

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui.

 

 

Une planche:

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Ca donne Quoi ? Avec une thématique déjà bien amorcée dans Vae Victis mais surtout Chroniques Barbares, ses séries "grand public" chez Soleil, le vétéran Jean Yves Mitton saute le pas en 2011 avec ce Kzara ou les nuits barbares, variation résolument X sur les légendes des amazones.

 

Zorkhan, un seigneur de guerre blessé et son serviteur qui ne fait pas que bander  (hum!) les blessures de son maître sont capturés par les guerrières de la reine Kzara, fières amazones toujours à la recherche de puissants mâles reproducteurs (tout un programme n'est ce pas!).

 

Après quelques jours d'abus sur leur deux proies, la cité de nos insatiables beauté à un sein (pour les incultes les amazones se tranchaient un sein pour mieux bander -re hum!- leurs arcs) est assailli par une horde de barbares décidés à récupérer les deux guerriers prisonniers. Quand ils menacent de raser la place, Zorkhan se propose d'affronter en combat singulier le chef de la horde.

Après la victoire de notre héros ce dernier va gouter à un repos bien mérité au sein de son nouveau harem.

 

S'il est donc clair qu'on est dans de la BD pour adultes avertis, avec force pratiques sexuelles diverses et variées le tout bien visibles, là où le bât blesse un peu c'est dans les dialogues, eux aussi dignes d'une oeuvre de genre la plus basique. C'est d'autant plus dommage qu'à coté de ça Mitton a un coup de crayon réaliste parfois virtuose, et pas seulement pour les chairs dénudées de ses protagonistes.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi? GENGHIS KHAN

 

 

C'est de Qui ? D. Radic

 

 

La couv' 

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Déjà entendu chez nous? Au moins une fois

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Si, une fois n'est pas coutume, Hollywood ne s'est pas embarrassé d'une quelconque véracité historique pour cette bio romancée à grand spectacle de l'herbicide humain, force est de reconnaître que le compositeur serbe Dusan Radic a composé une B.O à l'épreuve du temps.

 

Cet élève de Messiaen et Darius Milhaud, bien trop rare au grand écran si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas et bien c'est trop tard), aficionado de la musique polytonale et dont les compositions reflètent souvent le véritable creuset de ses influences orientales et occidentales, livre une partition colorée et héroïque, aux multiples variations où transpirent les folklores des contrées évoquées dans le film.

 

Son phrasé mélodique est d'une richesse que seul un compositeur au répertoire aussi riche que le sien peut étaler, que ce soit dans l'usage peu usité des pentatoniques, dans le romantisme lyrique ou dans la construction du thème principal, accrocheur sans être attendu, Radic fait montre d'un talent rare.

 

Une si belle B.O pour une BD de cul, de la confiture pour les cochons me direz-vous? Oui et non, car comme vous le savez, parfois, une bonne musique de fond peut transformer votre lecture.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 06:53

 

 

 

 

J'en vois déjà lever un sourcil soupçonneux quant au titre de ce bouquin, la raison de sa place ici et, surtout, qu’est ce qui a bien pu me pousser à lire (hum ! c’est un bien grand mot) ceci.

 

Deux mots : Led Zeppelin. Ou comment l’un des plus grands groupes de rock a fait atterrir ce livre sur ma table de chevet.

Fan inconditionnel de la bande à Jimmy Page depuis ma prime jeunesse, mon premier souvenir des Led Zep c’est cette pochette de 33 tours (le sobrement intitulé III) qui tournait sur elle même en dévoilant les visages des musiciens au milieu de diverses images plus psychédéliques les unes que les autres.

 

 

Un concept que je trouvais assez « magique » à l’époque, surtout que j’appris plus tard que Page était fasciné par Aleister Crowley, dont il avait même fait graver sur le premier pressage du vinyle deux phrases cultes (Advienne que pourra et Fais ce que tu veux).

 

 

Un troisième album tout bonnement ensorceleur d’ailleurs, de par sa diversité dans les genres abordés, que ce soit la fureur métallique qui ouvre les hostilités (l’évocation des raids vikings d’Immigrant Song avec les cris stridents de Robert Plant répondant à un riff imparable de son guitariste) au blues nostalgique de Since I’ve been loving you, en passant par le folk rugeux de Gallows Pole et Bron Y Aur Stomp.

III , après deux opus résolument heavy, prouvait à ceux qui en doutaient encore que le quatuor était plein de ressources et définitivement une référence musicale.

 

Depuis presque 30 ans il n’a pas du se passer une semaine sans que j’écoute tout ou partie de cet album, c’est dire ce que Led Zep représente pour moi.

 

(Je me situe largement dans la seconde colonne aujourd'hui!)

 

Et Aleister Crowley, donc, sorcier auto-proclamé, ex Franc Maçon ayant crée son propre mouvement et adepte/gourou de la …Magie Sexuelle, forcément cité dans cet ouvrage.

 

 

Une petite présentation du bonhomme ainsi que d’autres de ses semblables ouvre le recueil, qui, au fil de vos envies et autres motivations, vous fera envisager l’acte sexuel comme vecteur de puissance, de réussite personnelle, j’en passe et des meilleurs … si tant est que vous trouviez un(e) partenaire consentante (c’est recommandé à demi mots dans le bouquin d’ailleurs), voir plusieurs (si, si!) vous pourrez tester diverses cérémonies censées décupler vos prouesses et votre plaisir et canaliser celui ci vers de plus hautes sphères… et éventuellement organiser de sympathiques happenings dans la plus pure tradition zepelinienne.

 

 

Et si vous ne trouvez pas l’intéressé(e) –ce qui ne devrait pas vous étonner outre mesure j’espère-pas de soucis, y a même un passage pour faire l’amour à un(e) amant(e) non physique, concept qu’Alan Moore, également  amateur de Crowley n’a pas hésité à développer.

 

 

Profitons donc de cette planche finale pour retourner à nos BD, les livres sans images me font rédiger de bien étranges chroniques !

 

 

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Une chronique de Fab

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 08:10

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : INITIATION

 


C'est de qui ? H. Kashiwagi

 

 

La Couv':

A Boire et à Manga : Initiation  Vs. The Beguiled

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ça donne Quoi ? A la recherche d'un sabre qui appartenait à sa famille un jeune adolescent atterrit par un soir d'hiver dans un village reculé du Japon, quasiment habité que par des femmes.


Au fil des jours, alors que son départ du hameau semble irrémédiablement voué à l'échec, il va découvrir les rites initiatiques sexuels étranges des villageois avant d'être lui même victime de ces pratiques d'un autre siècle. L'arrivé d'une camarade de classe, les sentiments qu'il développe pour l'une des villageoise et le retour des hommes au bercail va donner à sa mésaventure une tournure des plus tragique.


A bien des moments on pense aux Proies avec Eastwood ou au célèbre Village du Prisonnier. Malgré les nombreuses scènes explicites présentes tout au long des cinq tomes, Initiation n'est évidemment pas un manga érotique, mais plutôt une étude socio-etnologique sans concessions ni  parti-pris, traitée dans un style parfois quasi documentaire mais habilement dissimulée sous un récit noir dramatique.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BEGUILED

 

 

C'est de Qui ? L. Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter? Dans la B.A et via un extrait en MP3 :

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Eastwood et Siegel, duo souvent taxé de machisme, voire de fascisme par une frange réac de la société des 70’s, n’était peut être pas le choix le plus évident pour mettre en image un roman sur le désir féminin et ses frustrations se déroulant durant la Guerre de Sécession, confier le (court) score aux bons soins de leur vieux camarade Lalo Schifrin était clairement une bonne idée.

 

Jouant sur la corde sensible d’un suspense psychologique très tendu, colorant le tout du style d’arrangements qui ont fait le succès des B.O de ses précédents travaux, tous genres confondus (de, par exemple, Dirty Harry à Joe Kidd) le compositeur ajoute une indéniable plus value à un récit déjà profondément troublant.

 

Le film n’aura pas le succès escompté, les deux principales raisons en étant la mort du personnage d’Eastwood à la fin du film, mal vécue par les fans, et l’aspect probablement trop scabreux et pervers du scénario pour le grand public de l’époque. Ca reste néanmoins l’un de mes longs métrages préférés.

 

Si l’on omet les passages typiquement « d’époque » (musique militaire), ce fort rare effort de Schifrin est un choix idéal pour aller avec Initiation, même s’il faudra le coupler à autre chose en raison de sa brièveté.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 07:31

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’HERBIER SAUVAGE

 

 

C'est de qui ? F. Vehlman et Chloé Cruchaudet

 

 

La Couv':

Plantes vénéneuses  /  L'Herbier Sauvvage  Vs.  I Wanna Do Something Freaky To you

Déjà lus dans le coin? Oui, tous les deux.

 

 

C’est édité par ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Je ne vous cache pas que je me suis intéressé à L’Herbier Sauvage sur les noms de ses deux auteurs, dont j’apprécie énormément le travail séparément et que j’étais donc plus que curieux de découvrir ensemble.

 

J’en ai été quelque peu pour mes frais à la découverte du résultat qui s’avère en fait ne pas être un album de BD mais plus une suite de témoignages sur la sexualité de parfaits inconnus, recueillis par Fabien Vehlman et complétés, de temps à autre, par de fort belles illustrations de Chloé Cruchaudet, visiblement inspirée par le sujet.

 

Cela étant les histoires compilées si elles sont souvent très crues ne tombent jamais dans le salace ou le voyeurisme, et sont même parfois très touchantes. Peut être qu’un traitement à la Première Fois, paru il y a quelques années chez Delcourt m’aurait plus parlé.

En l’état, L’Herbier Sauvage est un album hors-norme et des plus original qui, une fois de plus, vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour la maestria graphique de la dessinatrice.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi? I WANNA DO SOMETHING FREAKY TO YOU

 

 

C'est de Qui ? Leon Haywood

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous connaissez très probablement la mélodie de ce morceau hyper sensuel de Leon Hayward (qui nous a quitté le mois dernier à l’âge de 76 ans) vu qu’elle a été largement samplée par une clique de rappeurs des années 90,  Dr Dre en tête, pour son Nothing but a G thang.

 

Sorti au milieu des années 70, I Wanna do Something Freaky To You fût un success instantané, un brûlot de funk langoureux et moite où les riffs de guitar saturée répondent aux cris d’orgasme d’une voix feminine, le tout emballé par le groove imparable et la voix de Hayward.

Une bande-son des plus en phase avec le sujet de l’Herbier Sauvage.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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