5 février 2023 7 05 /02 /février /2023 07:45


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? INGUINIS ORIGINES



 

C'est de qui ? Even & Guenet



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Tabou BD

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Chrysante est une esclave dans la Rome Antique; elle s'occupe de la fille d’un sculpteur le jour et danse - et plus si affinités- pour les nobles romains la nuit.

 

Désireuse d’être affranchie afin de devenir rethor, elle espère que son maître accédera à son souhait mais c’est sans compter sans les vues du sculpteur et, en coulisses, des intrigues politiques et un sombre traffic de jeunes filles.



 

Nouveau diptyque de la série historico-érotique Inguinis avec ce Origines, qui, comme son nom l’indique, se déroule avant les deux déja parus.

 

Si la qualité de l’ensemble est toujours au rendez-vous, j’ai trouvé que les nombreuses scènes érotiques parasitaient peut être un peu plus le scénario que sur les précédents volets, même si l’on saisit la trame sans trop de peine, on a parfois du mal à se “concentrer” sur le noeud de l’intrigue - à savoir le pourquoi des enlèvements- et je suppose que tout sera donc dévoilé dans le second et dernier tome, au risque que ce dernier soit peut être un peu déséquilibré.

 

Mais je ne demande qu’à être agréablement surpris.



 

Quant à Nicolas Guénet il cultive sa filiation assumée et maîtrisée avec le maître Richard Corben, et livre une copie sans fautes où la richesse des reconstitutions historiques n’a d’égale que la volupté des corps féminins, montrés sous toutes leurs coutures dans des situations et étreintes fort hot.



 

Avec ce nouvel épisode Inguinis confirme son statut de “BD de cul avec un scénario” qui allie le fond et la (les!) forme (s).







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ANNO DOMINI



 

C'est de qui ? L. Schifrin



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Difficile de retrouver la patte du maestro sud américain dans le score de cette série made in BBC, se déroulant à  Rome juste après la Crucifixion. 



 

Il faut dire qu’on est loin des cocottes funky des longs qui ont fait sa renommée.

Pourtant Schifrin maîtrise son sujet et livre une musique bien en accord avec le scénario, à l’emphase certaine, naviguant entre le romantisme sirupeux et l’héroïsme épique. 



 

Un travail solide mais qui déçoit un peu par son aspect passe-partout surtout de la part d’une légende comme Schifrin, mais qui remplit bien son office sur ce premier volet d’Inguinis Origines.





 

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 17:31

 

 

LA BD:




 

C'est quoi ? AKELARRE


 

C'est de qui ? M. Carot


 

La Couv':

 


 

Déjà croisé sur le site? Oui.


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? En plein moyen-age, en Espagne, un concours de beauté est organisé dans une grande ville.

 

Attirées pour diverses raisons, des jeunes filles vont toutes vivre une rencontre ou évènement qui va changer leur existence.


 

Une femme qui cache ses atours sous une armure pour défendre l’honneur de sa famille va découvrir les joies du saphisme et l’amour, une soeur et un frère vont être poussés dans les bras l’un de l’autre par des parents dérangés, une servante enrobée est prête à tout pour gagner le titre…

 

Mais le malin ne serait-il pas derrière tout ceci?!


 

Manolo Carot, après le récent Chute de Dante, voit un autre de ses albums érotiques traduits chez nous.

Construit en plusieurs petits récits qui se recoupent, l’ensemble est, comme toujours avec l’auteur, aussi explicite que réussi graphiquement. 

 

Chaque chapitre est fourni en relations sexuelles diverses et variées qui laissent peu de place à l’imagination mais titille le lecteur…enfin pas toutes!

 

Parce qu’en plein “Vives-gate” :Angoulême 2023, il ne sera pas inutile d’informer le lecteur que viol et inceste font partie intégrante du récit -à replacer dans un contexte historique où, hélas, c'étaient des pratiques plutôt courantes- et que l’album est donc à réserver à un public plus qu’averti.


 

 

Mais notons également que les thématiques de l’hypocrisie de la religion, la force de l’amour malgré les interdits (le couple lesbien) et l’acceptation de l’autre sont aussi des thématiques traitées -certes légèrement mais tout de même- dans cette débauche de sexe moyenâgeux.  




 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE


 

C'est de qui ? D. Banks


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme ils avaient pu le faire pour Dracula, ou Frankeinstein, les studios de la Hammer usèrent le filon de la Momie jusqu’à la corde.

J’en veux pour preuve ce troisième film, fort loin du premier, qui surfe sans vergogne et sans beaucoup d’intérêt sur la vague de popularité déjà mourante de la franchise.

 

C’est à l’australien Don Banks qu’est confié la mise en musique de cette suite ; les cadors de la Hammer, James Bernard en tête, étant assigné à des projets plus bankable.

 

Si Banks jazzman de formation, s’intéresse déjà à l’époque à la musique sérielle ; pourtant, dans sa B.O rien de bien original à se mettre sous la dent.

On est dans du score made in Hammer lambda, avec peu d’instruments, essentiellement des cordes et des cuivres, certes pas trop mal utilisés mais sans grande originalité.

 

Question peut être de rendement le compositeur accouche d’une partition efficace mais loin d’être inoubliable dont néanmoins l’atmosphère générale d’horreur parfois lyrique, et l’ étrange absence de motifs en rapport avec la Momie du titre, sont tout désignés pour aller avec notre BD du jour à laquelle ils ajoutent une couche de plus de sulfureux !

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3 janvier 2023 2 03 /01 /janvier /2023 14:53

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE FEU AUX ENTRAILLES



 

C'est de qui ? Manara adapte Almodovar



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui au moins pour Manara



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Je dois avoir 14/15 ans quand je découvre, quasiment en même temps le Déclic de Manara et le cinéma de Pedro Almodovar via Attache-Moi puis un ou deux autres longs.

Si la BD de l’italien me marque plus que les films de l’espagnol, il est clair que les deux univers ont des thématiques et des obsessions en commun.



 

Il n’est donc pas étonnant que le dessinateur - qui a déjà mis en images deux scénarios d’un autre grand cinéaste en la personne de Fellini- se soit attelé à un scénario de jeunesse d'Almodovar, ce Feu aux entrailles donc, où l’on retrouve d’ailleurs quelques similitudes avec le Déclic cité plus haut, ne serait-ce que le fantasme de la Madame Tout le Monde qui devient la pire des nymphomanes.



 

Ici foin de docteur sadique, c’est un commerçant asiatique habitant Madrid qui, à sa mort, se venge des femmes qui ont parcouru sa vie.

Nous avons donc droit à une poignée de scènes souvent fort érotiques mais sans véritable fil conducteur si ce n’est le délire sensuel 

 



 

Paru en France il y a tout juste trente ans, rapidement devenu introuvable, l’album est réédité aujourd'hui par Glénat et témoigne de l’audace d’un jeune Almodovar déjà pétri de tout ce qui fera la renommée d’une grande partie de  sa filmographie, comme de la maîtrise d’un Manara fort à l’aise dans ce ballet voluptueux et érotique complètement débridé.

 

Les amateurs complétistes de l’un ou l’autre apprécieront.








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LO SCEICCO BIANCO



 

C'est de qui ? N. Rota



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Lo sceicco bianco est historique –cinématographiquement parlant of course- à plus d’un titre. 

 

Premier film pour Felini seul derrière la caméra et première B.O composée pour le réal’ par Nino Rota qui va devenir son fidèle collaborateur. Dans cette comédie enlevée, outre des « têtes » chères à Fellini, Giuletta Masina son épouse ou encore Alberto Sordi (très bon l’année suivante dans I Vitelloni ), on trouve déjà des thèmes qui lui seront familiers :  la critique de la religion, les amoureux volages, la comédie de mœurs…et surtout une certaine liberté dans la réalisation et la narration.



 

Autre constante du cinéma Fellinien, la musique de Rota, est déjà en substance tout ce qu’elle développera par la suite : humour fin, détournement de musiques populaire (du cirque notamment), thèmes légers mais jamais faciles, Rota qui a fait ses classes auprès de pointures comme Copland, Gershwin ou Porter (excusez du peu) sait comme personne marier les genres et passer du rire aux larmes avec la plus désarmante des facilités.

 

 

Une B.O peu connue mais ô combien classe qui met l’accent sur la comédie de ce Feu aux Entrailles.






 

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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 14:24

Une fois n'est pas coutume, on commence l'année sur les chapeaux de roue avec un cycle thématique fripon, genre qui a toujours la côte, ici comme ailleurs.
 

LA BD:




 

C'est quoi ? DEMONE X


 

C'est de qui ? F. Mensink


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Tabou BD

 

 

Déjà croisé sur le site? Non


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Dans une sorte d’enfer, la lubrique et colérique maîtresse des lieux s’ennuie à mourir entre des serviteurs  stupides et des esclaves sexuels trop soumis.

Aussi quand elle découvre dans notre mone une jeune femme à la libido déchainée qui lui ressemble beaucoup elle envoie un de ses sbires monstrueux l’enelver pour en faire son jouet.

 

Mais c’est sans compter sur le fort caractère de notre humaine qui, si elle se prête aux fantasmes de la démone, ne compte pas se laisser enfermer dans cet univers diabolique sulfureux.


 

Dans un style graphique semi réaliste soigné qui est à mi chemin du cartoon sexy à la Dean Yeagle et du comics d’un Adam Hugues, Frans Mensink, qui a débuté chez Metal Hurlant, nous livre un divertissement coquin et gothique avec force scènes explicites et gros plans.

 


 

Le scénario est, vous l’aurez compris, plus anecdotique et sert surtout à l’artiste hollandais pour faire montre de sa maitrise du genre.

Une lecture fun même si un peu rapide.






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :FUN WITH DICK AND JANE


 

C'est de qui ? T. Shapiro


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD


 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Remake d’une comédie des années 70 ce long métrage qui a vu une poignée de noms célèbres attachés à son développement avant que quasi tous de désistent n’a du sa sortie qu’à la présence de Jim Carrey, alors en plein élan, à son générique.

 

Si le scénario actualise bien les éléments d’origine de l’histoire, le film reste une gentilette série B qui fait sourire mais guère plus.

Ah, si!

Sa B.O du coup! Si elle sonne un brin daté en 2022, elle a néanmoins le mérite de jouer la carte d’une certaine originalité en détournant quelques codes du genre pour les mettre à des sauces diverses et variées: action, groove, burlesque, folklorique même…

 

Bref Shapiro, spécialiste des comédies grand public (mais pas forcément réussies) des années 2000, en fait peut être un peu beaucoup mais le coté décalé de sa partition va plutôt pas mal à l’humour noir et sexy de Démone X. 




 

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13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 13:56


 

LA BD:




 

C'est quoi ? SANS UN MOT…


 

C'est de qui ? Elena Ominetti & Jerbert


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Quatre récits coquins composent cet album: 

 

Une femme rentre chez elle et surprend un cambrioleur…en train d’essayer ses dessous sexys! Ni une ni deux, voilà nos deux protagonistes en plein ébats SM, pour le bonheur de l’un comme de l’autre.

 

A l’aéroport une méprise de valise amène un jeune homme et une rouquine peu farouche adepte de photos dénudées à se rencontrer et à coucher ensemble dans une chambre d'hôtel où la jeune femme va réalier que son amant d’un soir est en fait…photographe de nu.

 

 

On le sait (et pour cause!) dans une bibliothèque le silence est de mise. Quand une usagère y regarde une vidéo x sur son smartphone elle subit les foudres (et pas que!) de la bibliothécaire qui s’avère être…la fille de la vidéo et…un petit peu plus même.

Il va être difficile de rester silencieuses pour le coup.

 

Dans un bar où se produit une belle chanteuse un mec préfère regarder un match de foot sur son téléphone plutôt que de profiter de la soirée avec sa copine. Quand la chanteuse commence à s’éffeuiller, invite la copine en question à la rejoindre sur scène pour quelques échanges saphiques, et que le reste de la salle devient une orgie, c’est notre beauf amateur de foot qui reste …bête.



 

Pas évident, nous l’avons déjà vu chez nous, de faire de la BD complètement muette qui soit assez graphique pour rester lisible et narrative sans l’aide des bulles et phylactères.


 

Comme son nom l’indique Sans un mot… en est une - de BD muette- mais ce qu’il n’indique pas -mais vous l’auriez deviné vu la thématique de la chronique (et la couv plutôt suggestive)- c’est que c’est également une BD pour adultes.


 

Alors cela étant on est plutôt ici sur de l’érotisme classe que sur du X avec gros plans explicites mais le sexe est bien présent, joliment suggestif et bien dessiné dans un style semi réaliste détaillé au choix de colo intéressant: tout en niveau de gris avec une seule couleur, différente pour chaque héroïne/histoire.

L'ensemble est très réussi et a donc largement de quoi emballer les amateurs du genre. 

 





 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :L’AUTOMOBILE


 

C'est de qui ? E. Morricone


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

On Peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 70 sont pour Morricone synonymes à la fois de liberté créatrice et d’expérimentation. Au milieu de quelques grosses productions, le maestro enchaîne à un rythme quasi dément les scores de séries B et autres productions mineures sur lesquelles, bien souvent, il a quartier libre et ne se fait pas prier pour en profiter.


 

Sur cet épisode d’une trilogie télévisuelle dont le quasi seul atout (outre la musique de Morricone) est la présence d’Anna Magnani, le compositeur mélange des éléments à priori disparates de ses oeuvres habituelles: classicisme romantique racé, folklore italien sautillant, ambiances jazzy  et, last but not least, électricité torve (qu’il réservait en général au giallo).


 

D’un résultat qui aurait pû être juste indigeste sur le papier, Morricone tire une musique envoûtante voire hypnotique, quasi intemporelle et, évident, difficilement qualifiable côté genre.

 

Qualité et variété qui, si pas inoubliable, se révèle très agréable à écouter, tout comme Sans un mot…l’a été à lire d’ailleurs.




 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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