25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 09:18

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : 7 NAUFRAGES

 


C'est de qui   Androyss & Semedo

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? 

 

 

Une  planche:

 

 

Ça donne Quoi ?  Il y avait un joli potentiel autour du concept des "Sept" à réaliser avec ce groupe d'enfants qui semblent perdre la mémoire sur une île mystérieuse et évoluent au sein d'une communauté bienveillante en apparence.

Tout est trop beau pour être vrai ? Probablement mais cette quête à l'autre bout de terres inconnues pour éteindre un phare qui semble être à l'origine des "naufrages" perd beaucoup d'intérêt avec de nombreuses pages de « remplissage ».

Inutile de tourner autour du pot : 7 Naufragés est une déception sur quasiment toute la ligne et il n'y a guère à sauver sur un scénario prévisible et rabâché rempli de dialogues sans saveur.

C'est d'autant plus dommage qu’Andoryss a prouvé avec Le Cercle qu'elle savait écrire des scénarios intrigants et prenants et, aux pinceaux, Tony Semedo a su donner un cachet unique et détaillé à cette ile bien mystérieuse...

Hélas il y a trop d'indices en cours de route qui donnent largement la réponse de l'intrigue aux lecteurs attentifs et faute de personnages charismatiques ou intéressants, ce qui aurait pu faire place à une série B anxiogène ne devient qu'un exercice de style un peu creux et sans réel intérêt.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? MUSHISHI

 

 

C'est de Qui ? T. Masuda

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Je ne pense pas.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n'est pas parce que la bd n'est pas à la hauteur qu'il faut s'infliger un score de bas étage. En l’occurrence ici c'est la musique indissociable d'un anime sous-estimé et méconnu  que nous avons associé à Sept Naufragés. Mushishi est une œuvre atypique et zen sur un docteur parcourant la campagne pour rencontrer des esprits (Mushis) qu'il peut percevoir et arranger leurs rapports à l'être humain.

Comme la série des 7, chaque épisode peut se voir de façon indépendante. Cette ode à la nature et à la tolérance est accompagnée en permanence par une musique instrumentale aussi jolie que discrète de Toshio Masuda.

En mélangeant beaucoup d'instruments traditionnels japonais avec guitare, basse, tambour et piano, on se retrouve pas très éloigné des univers d’un Joe Musashi ce qui sied, contre toute attente, particulièrement à la lecture de 7 Naufragés procurant une thématique musicale décalée à la nature de l'ile, personnage clé plus que décor de l’intrigue d’ Andoryss.

 

 

--------------------------------------

 

 

Une chronique de Jet

Repost0
24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 14:22

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : SANTIAGO

 


C'est de qui ?  B-Gnet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous?  Non

 

 

C’est édité chez qui ?  Vraoum

 

 

Une  planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Aussi curieux que cela puisse paraître, la BD franco-belge est un terrain de jeu idéal -et prisé -pour ce genre si particulier qu'est le western parodique. Pourtant l'exercice n'est pas si simple que cela à exécuter mais Santiago fait partie des œuvres qui, pour sûr, risquent de vous décrocher les mâchoires à chacune de ses 96 pages ou presque...

Le décor est immuable : le western et ses terres désertiques, sa gare plantée au milieu de nul part, ses feux de camp, sa banque, sans oublier ses personnages, stéréotypes par excellence, des indiens aux tuniques bleues en passant par les desperados...

Justement Santiago est le leader d'une bande de Hors la Loi -bons à rien serait ici plus approprié- dont chacun des délits se solde par un échec à cause de Pablo, un mexicain incompétent et forcément hilarant. B-Gnet a su se réapproprier les codes du western pour mieux les détourner en dérision sans jamais être vulgaire ou trash. 

Et pourtant de dialogues en situations improbables, le risque était grand de se casser les dents mais ici les situations font souvent mouche et j'avoue avoir ri de façon presque régulière sur ces tranches de vie de 2 à 6 pages qui forment une continuité ou peuvent se lire de façon indépendante.

Impossible à résumer sans en briser le charme et réalisé dans un style épuré simple et efficace, B-Gnet ne signe rien moins qu’un classique qui se conclut de surcroit par une habile boucle et est amené à devenir culte tout comme le fameux Pablo. Et c'est amplement mérité.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? A FISTFUL OF FINGERS

 

 

C'est de Qui ?  Francois Evans

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Pas plus

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Edgar Wright est connu pour sa fameuse trilogie Cornetto avec les classiques Shaun of the Dead ou Hotfuzz, il serait dommage d'oublier son tout premier film également dans la parodie mais de western spaghetti cette fois.

Fistful of Fingers est un projet étudiant réalisé avec 3 bouts de ficelle. Le budget réduit n’empêche pas un humour british bien senti, et l’on se retrouve par exemple avec un cheval en balsa et autres anachronismes comme une canette de coca dans ce qui se veut un hommage aussi drôle que fauché au cinéma de Sergio Leone (remixé par les Monty Python).

 Fauché mais inventif comme peut le témoigner son générique, le film bénéficie d’une musique parodique attendue et bien ficelée qui rend un hommage bien fun et des plus appliqué au maestro du genre (Ennio Morricone pour ceux du fond qui dorment) due à François Evans, sombre inconnu ou presque mais artisan honnête à en juger par le score du jour.

 

 

----------------------------

 

 

Une chronique de Jet et Fab

Repost0
24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 08:56

 

 

« Or avait le Père Alexandre mené avec soi des Indes un valet Maure, aussi noir que sont les Ethiopiens de la Guinée, mais natif du Mozambique […]. Soudain qu’il fut arrivé chez nous, toute la ville courut pour le voir. Le Père Organtin le mena à Nobunaga, qui lui fit fête, et ne pouvait croire que cette couleur fut naturelle… »

 

Extrait de Histoire ecclésiastique des isles et royaumes de Japon,

François Solier (1627) 

 

 

 

LA BD :

 

 

 

 

C'est quoi : YASUKE

 

 

C'est de qui ? Frédéric Marais

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà lu chez nous ? Non

 

 

 

Une planche :

 

 

 

 

Ca donne Quoi Au 16e siècle, un esclave africain débarque au Japon avec les missionnaires qui l’ont acheté à des marchands portugais. Présenté au seigneur de guerre Oda Nobunaga, il va fasciner le dirigeant japonais, d’abord par la couleur sombre de sa peau, puis par sa taille imposante et enfin par son intelligence. Une confiance mutuelle s’installe entre les deux hommes, si bien qu’au moment où les Jésuites doivent quitter l’archipel, Nobunaga leur demande de laisser l’Africain sous sa protection. Affranchi et rebaptisé Kuru-San (littéralement "M. Noir") Yasuke, celui-ci deviendra un samouraï loyal à son maître jusqu’à son assassinat, survenu en 1582. Selon les sources, le guerrier mourra en défendant Nobunaga, ou finira par rejoindre les religieux avec qui il était venu, des années plus tôt.

De cette histoire improbable, mais néanmoins authentique, Frédéric Marais ne conserve que la trame pour construire le récit d’un jeune esclave sans nom, né à l’ombre du Kilimandjaro. Son identité, l’enfant ira la chercher par delà les mers, au sein d’une culture étrangère qui fera de lui un homme et lui accordera, à l’ombre du Fujiyama, une place et une fonction que sa tribu n’avait pas su lui donner.

Œuvre d’une grande sobriété, Yasuke allie l’économie du trait de ses illustrations en quadrichromie (turquoise, ocre, blanc et noir), placées sous le sceau de Hokusai, à la brièveté d’une narration qui évoque la concentration épurée du haïku. Plus qu’un album ouvert à de multiples lectures, Frédéric Marais, dans la continuité du roman graphique que nous évoquions il y a peu, a su composer un véritable "poème graphique" d'une grande intensité. 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? 1492, CONQUEST OF PARADISE

 

 

C'est de Qui ? Vangelis

 

 

La Couv' :

 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui

 

 

On peut écouter ? 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? METROPOLIS

 

 

C'est de Qui ? Jeff Mills

 

 

La Couv' :

 

 

 

Ca donne Quoi ? En 1992, dix ans après Blade Runner, Ridley Scott et Vangelis se réunissent à nouveau pour les besoins de 1492, Conquest of Paradise, projet destiné à célébrer le 500e anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, incarné ici par Depardieu. En dépit de certaines qualités, le film est loin d’atteindre le niveau des meilleurs efforts de Scott (Alien et Blade Runner en tête) et ne remporte d’ailleurs pas un franc succès.

La musique de Vangelis connaît en revanche un destin plus enviable et tout particulièrement le morceau Conquest of Paradise qui devient un tube pour les chorales "amateurs" de la planète. Avec le recul des années, cette partition, dont les sonorités forcément synthétiques pouvaient sembler incongrues dans une film historique, peut enfin être appréciée pour ce qu’elle est : une œuvre audacieuse, dont l’extrait que nous avons retenu, "Moxica and The Horse", illustre parfaitement la richesse. Mêlant nappes brumeuses de synthétiseur, percussions tribales, guitare espagnole et chant, ce morceau apporte également à la lecture de Yasuke une dimension incantatoire et intemporelle tout à fait appropriée.

 

 

-------------------------------------

 

 

Une chronique signée Lio

Repost0
23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 10:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : UNE VIE AVEC ALEXANDRA DAVID NEEL

 


C'est de qui : Campoy & Blanchot

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? En ce début d’année la femme aux mille vies que fut Alexandra David Neel a droit a pas moins de  deux  ouvrages en BD. L’un à paraître chez Glénat et l’autre, en deux parties, dont le tome 1 vient de sortir chez Grand Angle.

Celui-ci a comme narratrice Marie Madeleine Peyronnet qui sera tout à la fois sa secrétaire personnelle, sa confidente, sa fille adoptive…pendant les douze dernières années de sa vie. L’album démarre au début de leur relation et, via des flashbacks, revient sur les périples orientaux de l’exploratrice, première femme européenne à visiter le Tibet et à entrer dans la Ville Interdite (Lhassa).

Si le dessin semi-réaliste anguleux et avenant est très agréable, et le choix de colo (sépia pour les séquences des années 60 et en couleurs pour celles dans le passé)on regrettera un peu les incessants allers-retours entre les époques qui font la part belle à la relation des deux femmes à la fin de la vie de David Neel (et fait de cette dernière une excentrique acariâtre et tyrannique, ce qu’elle était peut être remarquez), au détriment de son quart de siècle passé sur les routes de la sagesse et de l’enrichissement de soi.

Le second volet corrigera peut être le tir.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? KUNDUN

 

 

C'est de Qui ? P. Glass

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Scorcese, quand il choisit de réaliser un film historique, en costume ou évoquant le passé, doit être bien embêté, lui qui adore truffer ses B.O de morceaux pop-rock phares de l’histoire de la musique. Heureusement, quand il doit faire composer une vraie musique pour un film, il n’hésite pas à faire appel à des pointures. Ainsi, pour sa biographie du 14° Dalaï Lama (Qu’Alexandra David-Neel n’a pas rencontré mais elle auraitpu), c’est le maître du minimalisme Phillip Glass qui est en charge de la B.O. Scorcese avouera d’ailleurs que cette collaboration il en rêvait depuis fort longtemps.

Si Glass reste fidèle à ses motifs courts et répétitifs quasi hypnotique, marque de fabrique de la plupart des ses compositions et du genre en général, il prend le parti -payant- ici d’utiliser en complément d’un orchestre classique, des instruments traditionnels tibétains comme les cloches, les percussions ou des cuivres, le tout joué par un orchestre natif, ainsi que des chœurs des moines Gyuto. Glass, lui-même sympathisant de la cause Tibétaine et se retrouvant en partie dans  les croyances bouddhistes, est familier de la musique folklorique du pays. Ces connaissances mariées à sa sensibilité artistique, son sens de l’écriture musicale et, last but not least, la qualité de la réalisation de Scorcese font de la B.O de Kundun l’un des piliers de la carrière cinématographique du compositeur, pas loin de l’excellent Koyaanisqatsi, et un score tout trouvé pour la vie d’Alexandra David-Neel.

 

------------------

 

Une chronique de Fab

Repost0
22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 15:04

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’AIGLE ET LA SALAMANDRE

 

 

C'est de qui ? Piatzszek, Lapo & Quattrochi.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Le scénariste oui, pas les artistes.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nous voilà à Rome en 64 après J.C. Rome que Néron, l’empereur fou, vient de mettre à feu et à sang et où Gaius, un jeune fils d’assureur insouciant vient de perdre son père, victime de l’incendie. Alors qu’il découvre qu’il est également ruiné, Gaius est mandaté par un noble de la cité, accusé par la foule d’être à l’origine du feu, mais qui est persuadé qu’on a cherché à l’assassiner. Commence pour notre héros une enquête qui va lui réserver bien des surprises.

Si la Rome Antique a été le sujet et/ou le cadre d’un nombre incalculable de séries BD, peu y ont proposé d’y installer un thriller. On se souvient des Ombres du Styx, l’excellente trilogie d’Isabelle Dethan, chez Delcourt, chroniqué chez nous en son temps. L’Aigle et la Salamandre, qui verra sa conclusion au prochain tome, opte pour cette option et, même si l’introduction est peut être un peu longue, promet d’être intéressant, surtout grâce au mélange de la petite et de la grande Histoire.

Je suis cependant un peu plus réservé sur la partie graphique, un brin statique à mon goût et aux couleurs très particulières.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE DEMON DE L’HIMALAYA

 

 

C'est de Qui ?   A. Honegger

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site ?Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un grand écart ? Y avait longtemps me direz-vous, alors pourquoi pas. On sait peu de choses  sur ce long métrage, si ce n’est qu’il a la mauvaise réputation d’avoir été tourné en grande partie par son réalisateur lors d’une expédition au Tibet financée par le reich (probablement à la recherche d’une stupidité surnaturelle dont ces crétins étaient friands) mais dont le nom (du réal’) ne put pas figurer au générique du fait de son origine juive (hum… bon bref passons). Plus tard le bonhomme, exilé volontaire aux States, participera cela dit à pas mal de grands succès hollywoodien.

La B.O est signée Arthur Honegger, grand compositeur de musique classique qui a néanmoins quelques jolies incursions dans la musique de film, notamment avec jacques Ibert (petites choses que l’on a du entendre chez nous d’ailleurs). La particularité de sa partition pour le Démon de l’Himalaya est que les cuivres en sont absents à l’exception de deux saxophones et surtout qu’on y entend l’Onde Marthenot, instrument original par excellence. Si, vous l’aurez compris, les sujets des deux œuvres mariées aujourd’hui sont fort lointains, les compositions d’Honneger, de par leur force d’évocation, leur héroïsme lyrique, porté entre autre par les chœurs, sonnent à merveille sur l’enquête antique !

 

 

------------------------------------

 

Une chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags