4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 17:15

 

 

 

Retrouvez en fin de chronique l'interview "Musique et BD" d'Isabelle Bauthian, la scénariste de Versipelle.

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : VERSIPELLE. HIVER

 


C'est de qui : Isabelle Bauthian et Anne-Catherine Ott

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Akileos.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les froides contrées nordiques, il y a fort longtemps. Un jeune homme à moitié loup part sur les traces de l’assassin de son père et voleur de la peau de bête de ce dernier. La tâche est aisée vu le sillage sanglant qu’il  laisse derrière lui. Pour accomplir sa vengeance il est accompagné de sa meute, d'une jeune fille aux étranges pouvoirs et d'un inquiétant esprit à la recherche de sa fille.


Premier tome d'un diptyque de Fantasy qui fricote avec le fantastique, l'intrigue d'Hiver  exploite bien les rouages du scénario de poursuite et son fort agréable dessin, avec ses influences Mangas old school parfois flagrantes, fait ressembler Versipelle à une histoire de vikings racontée par Miyasaki.

Chapeau aux auteures qui arrivent à proposer un récit original et rythmé sur un créneau pourtant déjà très exploité !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SEVENTH SON

 

 

C'est de Qui ? M. Beltrami

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Beltrami m’a fortement déçu l’an passé avec la B.O de la cinquième saison de GOT (je l’attends d’ailleurs au tournant d’ici un petit mois mais ne suis pas très confiant) ce n’est pas avec celle de Seventh Son qu’il va marquer des points.

Exploitant le coté fantasy énergique (pour ne pas dire bourrin) qu’il a commencé à développer pour la série sus-citée, il déchaine ici les instruments de l’orchestre et les voix pour illustrer ce récit hautement original d’un vieux guerrier, unique survivant de sa caste, parti à la recherche d’un jeune garçon qu’une prophétie a révélé comme étant l’élu qui anéantira la reine du mal…voilà voilà voilà, tout un programme donc pour ce scénario digne d’une partie d’initiation à Donjons et Dragons où Jeff Bridges, plus à une erreur près et Julianne Moore (déjà plus étonnant) vienne arrondir les fins de mois.

Au sein de la débauche de sauvagerie épique on notera toutefois quelques passages plus inspirés, assez rares et qui ne font pas oublier les emprunts mal dissimulés à certains de ses collègues… et pas l’ombre d’Iron Maiden à l’horizon en plus !

 L’ensemble, vu le peu de B.O du genre se laisse écouter sans trop de déplaisir en lisant Versipelle qui s’accommodera cependant mieux de quelque chose de plus atmosphérique, voire d’un score de film fantastique mais promis, on fera mieux pour la suite !

 

 

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Bonjour Isabelle et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Bonjour, et merci de me l’avoir proposé !

 

 

 

Commençons par un classique :

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

Il y en a six (je suis une rebelle) auxquels je reviens toujours :

 

  • Oh Mercy de Bob Dylan,
  • Sight No more des Mumford and Sons,
  • les Murder Ballads de Nick Cave and the Bad Seeds,
  • Rum, Sodomy, and the Lash des Pogues,
  • Bang Goes the Knighthood de The Divine Comedy
  • Rain Dogs de Tom Waits.

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

  • Garulfo,
  • Calvin et Hobbes,
  • les Buffy Comics,
  • Sandman (je suis une rebelle pas très originale)  
  • Paradise Kiss, une histoire en 5 tomes d’Ai Yazawa, bien moins connue que sa série phare, Nana, mais qui me semble nettement plus carrée dans sa narration, et qui a surtout un joli sous-texte derrière une histoire classique d’adolescente en quête d’elle-même. C’est aussi un des rares bouquins que j’ai vu parler avec pertinence, sans fantasme, du quotidien des artistes.

 

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

The Sacrifice, de Michael Nyman, dans la BO de La Leçon de Piano, que je n’ai pas encore vu.

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Le gars qui m’a vraiment donné envie de faire de la bd, c’est Jean-David Morvan, avec sa série HK, que j’ai découverte à la fac et qui m’a montré une toute nouvelle approche de l’écriture en BD, naturelle, moderne, accessible mais avec du fond.

 

Après, je n’ai pas vraiment de maîtres à penser, déjà parce que je crois qu’il faut essayer de penser par soi-même, en prenant de la distance avec les maîtres pour créer sa propre approche… mais aussi parce que mes artistes de référence ne font pas de bd… et ne sont même pas tous écrivains. C’est plus une conception générale de l’art qui m’intéresse.

 

Donc je peux citer Bob Dylan, William Shakespeare, Eugène Delacroix ou Al Pacino, que des gens dont le travail n’a pas grand-chose à voir avec le mien, comme influences. Amusez-vous à décortiquer ça !

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

 

J’écoute pas mal de classique et de rock, mais de plus en plus d’instrumental ou de titres dans des langues que je ne comprends pas, car je ne veux pas que quelqu’un me cause pendant que j’écris ! Je suis très jalouse de ces dessinateurs qui écoutent des podcasts passionnants pendant qu’ils encrent ou posent leurs aplats. Dans ma partie du travail, il n’y a rien que je puisse faire en mode automatique.

 

Parfois, je me mets des morceaux d’écoute très facile, pas forcément bien intéressants mais entraînants, pour ne pas être perturbée par l’univers d’un autre. Mais, de toute façon, quand j’aborde des passages vraiment compliqués, c’est dans le silence, surtout si je travaille sur un roman.

 

Quand je bosse sur des commandes simples ou sur des scénarios plus techniques, ou que je mets juste au propre des passages que j’ai réfléchis en amont, il m’arrive d’écouter de vraies conneries. J’ai une affection honteuse pour les Celtic Thunder, par exemple.

 

Pendant l’écriture de Versipelle, il me semble me rappeler que je me passais en boucle du Joe Hisaichi, du Haendel, et des sonates de Beethoven.

 

 

 

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

 

Avec Aco (Anne-Catherine Ott) et un copain écrivain bilingue, nous bossons sur un webcomic en français et en anglais. Ca s’appelle Les Tisseurs, on s’amuse à appeler ça du « shonen comics », et il va y avoir du fight, des sentiments, et des personnages qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir dans certains rôles !

 

Je termine ma première bd historique, mais je ne peux pour l’instant pas trop en dire, si ce n’est qu’elle sortira chez Le Lombard. Je travaille aussi sur un album de vulgarisation scientifique et sur l’adaptation d’une histoire vraie, mais ces projets sont encore embryonnaires.

 

Sinon, je viens de terminer le second tome de Versipelle ainsi qu’un roman de science fantasy Young Adult qui intéresse une éditrice (croisons les doigts), et j’entame le tome 2 de ma série de romans de dark fantasy Les Rhéteurs.

 

 

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J’aurais rêvé d’être une sorte de Bob Dylan, alliant le talent technique, une approche très personnelle, la finesse intellectuelle et un ressenti sensible et dépourvu de pathos… Mais j’espère réussir à viser ça sans faire de musique.

 

Et ma réponse à la première question indique que j’aurais probablement joué du folk rock!

 

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

Tout le plaisir était pour moi !

 

 

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Une chronique et une interview réalisées par Fab

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bobd
3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 18:50

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : ZOMBIES CALLING

 


C'est de qui ?  Faith Erin Hicks

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous?  Non

 

 

Une  planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Joss est une adolescente paumée au milieu d’études qui la gonflent se réfugie dans son monde constitué par son amour des films de George Romero et de l’Angleterre, terre lointaine et fantasmée de son Canada natal.
Arborant à toutes occasions l’Union Jack sur son T-shirt, elle partage un petit appart étudiant avec ses 2 colocs : la gothique romantique mais raisonnable et le beauf de base ne s’intéressant qu’à reluquer les filles et s’enfiler des nachos.
Mais quand l’Université est envahie de zombies dévoreurs de cerveaux, Joss va enfin sortir de son quotidien pathétique pour mettre sa culture cinéphile au profit de la survie des 3 seuls êtres vivants : ses colocs et elle-même !
Il est passionnant de voir à quel point le cadre zombie est utilisé pour passer de l’adolescence à l’âge adulte. Joss va mettre à profit toutes ses connaissances des codes (genre ne pas se séparer, ne pas sortir d’un lieu clos etc) du film de zombies pour se défaire d’une situation bien réelle. Et c’est très amusant, frais et léger à la fois. Ici pas de scènes crades, les zombies sont même dessinés d’une façon amusante (on dirait du Daniel Clowes en moins froid) et sous un format noir et blanc style manga de 96 pages, je me suis rapidement pris au jeu surtout que les références et autres mises en abyme ne manquent pas à l’appel ! (perdre son pucelage équivaut à mourir etc…

 

Un vrai petit régal que ce Zombies Calling  par la très talentueuse Faith Erin Hicks, auteur canadienne connue pour ses Web comics que l’on peut trouver sur son site : http://www.faitherinhicks.com/
Sa spécialité ? traiter de l’adolescence par le biais d’univers fantastiques mais surtout parler du passage de l’adolescence au travers de mondes déformés par des démons, monstres et compagnie.


Quoi de plus normal dès lors que son premier comics papier s’apparente au monde déviant des zombies pour un one-shot aussi drôle que touchant et sans en dénigrer les codes puisque c’est même le sujet principal !

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LONDON CALLING

 

 

C'est de Qui ?  The Clash

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Possible.

 

 

On peut écouter?

 


 

 

 

Ca donne Quoi ? Que ce soit par le titre ou sa couverture, il est impossible de passer à coté de la référence musicale qui a inspiré par Faith Erin Hicks.

En effet lorsque Paul Simonon fracasse sa basse devant un public médusé pour illustrer London Calling, Joss achève un zombie avec un couvert devant les ombres menaçantes de morts vivant constituant son public, la boucle est bouclée.

London Calling est un classique indémodable. Troisième album des Clash, c'est un curieux mais savoureux métissage de styles musicaux différents. Mélangeant charge sociale et des titres aussi variés et inventifs que Spanish Bombs ou la fameuse chanson titre, le choix illustrant cette chronique se porte sur Lost in the Supermarket, titre court aussi attachant que virulent avec le consumérisme comme le rappelait aussi Romero dans son Dawn of the Dead, un film de ..... zombies justement tout comme Zombies Calling, la boucle est bouclée.

 

 

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Une chronique par Jet!

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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 06:29

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : L’ORIGINAL

 


C'est de qui   Moynot

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD? Oui.

 

 

C’est édité chez Qui ?  Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Picot est un vieux de la vieille, machiste, raciste, désabusé… un baroudeur qui a trainé sa carcasse de mercenaire d’une organisation à l’autre, toujours entre deux eaux, sans jamais lâcher ses principes complètements rétrogrades.

Quand le mafieux pour qui il remplit quelques « contrats » tente de le doubler sur un coup de trafic d’armes, tout  dérape, et tant pis si Audrey, jeune idéaliste de gauche partisane de l’action armée, fait partie des dommages collatéraux.

 

Moynot, dans son style si caractéristique depuis sa reprise des adaptations du Nestor Burma de Malet version Tardi, livre ici un one-shot violent et sans temps mort, un de ces récits noirs ancré dans la réalité politique du siècle dernier (avec une introduction informative pour les plus jeunes !) dont il a le secret et qui ne fait pas dans la dentelle.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? REVOLVER

 

 

C'est de Qui ? E. Morricone

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce film noir où la femme d’un directeur de prison est enlevée afin de l’échanger contre un prisonnier, réalisé par Solima au début des années 70, alors que le genre connaît un véritable boom de l’autre côté des Alpes, Morricone, qui a déjà écrit une poignée de B.O pour les westerns du réal’, compose une musique aux accents dramatiques prononcés et aux arrangements pour cordes minimalistes qu’il contre balance par des passages bien plus funk aux rythmiques caractéristiques de l’époque.

 

Le mélange est aussi détonnant qu’efficace et se révèle être l’un des meilleurs d’un auteur pourtant hautement prolifique (et c’est un euphémisme !) des deux côtés de l’Atlantique à cette époque. Quentin « photocopieuse »Tarantino empruntera d’ailleurs le thème de Revolver pour son Inglorious Batards.

Une B.O très sombre qui, vous l’aurez compris, est bien raccord avec l’Original de Moynot.

 

 

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Une chronique de Fab

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 06:32

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : OUI-OUI ET LE PERE NOEL

 


C'est de qui : E. Blyton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tant qu’on a des enfants en bas-âge et que l’école élémentaire n’a pas fait son devoir essentiel d’information, chaque année, à l’approche des fêtes, nous voilà obligé de répondre à des questions de plus en plus retorses au fur et à mesure que nos bambins grandissent ,sur les méthodes de travail d’un vieil homme bedonnant déguisé en cannette de  coca-cola, censé conduire un traineau tiré par de rennes volants pour distribuer des cadeaux à tous les enfants de la planète, et ce le même soir ! (Je vous jure, ce que les gosses peuvent être naïfs des fois ! mais bon, passons) ?

 

Enid Blyton vient en aide aux parents en mal d’inspiration dans cette aventure fascinante de son héros au taxi jaune et rouge (heureux homme qui n’a pas connu l’ère Uber), où le Père Noël (oui, c’est bien de lui qu’il s’agissait si toutefois un doute subsistait encore dans votre esprit) vient faire un petit tour à Miniville. Evidement, là bas c’est l’effervescence, pour ne pas dire l’émeute, tout le monde veut qui toucher sa barbe, qui prendre un selfie…même notre star locale espère bien que l’idole des jeunes (non, pas Johnny, on parle toujours du Père Noël ! Je voulais éviter les répétitions mais si personne ne suite ça va mal se mettre !) va faire le tour du coin dans son taxi (il semble même prêt à lui offrir la course !)

 

 

Grosse ambiance à Miniville!

 

Donc, arrivée du bonhomme, bain de foule, séance de dédicace, dégustation des mets locaux…j’en passe et des meilleures ! Le père noël apprécie tellement la liesse que provoque son passage qu’il emmène même Oui-oui et Potiron (mais si vous avez, le pote de Oui-oui, le nain de jardin alcoolique là !) visiter la fabrique de jouets.

Foin de Pôle Nord, l’endroit se trouve juste à coté de chez eux en fait (mais ces baltringues ne l’avaient jamais remarqué, c’est dingue quand même), comme dans une version soft de l’Ile aux enfants de Pinnochio on peut y manger bonbons et glaces…mais ce n’est qu’une vitrine ! Bientôt nos deux héros de petite taille découvrent une usine de fabrication…d’eux mêmes !

Mais les gars, pépères, se posent pas la question de leur identité. On leur annonce clairement que leurs clones sont fabriqués à la chaine par centaines, ça les émeut pas plus que ça.

 

Si tout est bien qui finit bien (le père noël se barre, les mondanités ça va un moment mais il a une after à St Trop’) Blyton fait une incursion audacieuse dans le domaine de la génétique, marchant allègrement sur les plates bandes de Phillip K Dick et Isaac Asimov en mettant ses héros face à leur condition…dommage que ces derniers soient trop crétins pour réagir.

 

Bon du coup va encore falloir que je trouve une histoire abracadabrante pour noël prochain…mais j’ai quelques mois devant moi.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RAMMSTEIN

 

 

C'est de Qui ? Allez, devinez…hein, devinez…oui ! Rammstein !

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Non, soyons sérieux un instant !

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ma première (et quasi dernière) rencontre avec le délicat groupe teuton Rammstein (qui tire son agréable patronyme d’une catastrophe  aérienne meurtrière en Allemagne) s’est faite via une paire de scènes hallucinées de Lost Highway film hypnotique et magistral (n’ayons pas peur des superlatifs) de David Lynch. On peut, au milieu d’une bande son réjouissante, entendre deux de leurs douces mélodies : l’intro de Heirate Mich/Epouses-Moi (quand je vous dis que c’est des poètes !) sur une scène de projection d’un porno/snuff movie avec Patricia Arquette et Marylin Manson en plein coït ...

 

 

 

 

 

puis, donc Rammstein (le morceau) lorsque le personnage de Pete est en plein délire cauchemardesque dans la maison d’un homme qui vient de s’encastrer dans une table basse.

 

Pour la petite histoire, Lynch, durant le tournage de certaines scènes et même pendant les pauses faiseint jouer l’album Herzeleid du groupe à fond sur d’immenses hauts-parleurs, histoire de garder tout le monde dans l’ambiance !

 

Bon, et sinon vous pensez qu’une atmosphère sonore pareille aurait mis la puce à l’oreille de Oui-oui et Potiron ? Ben non, même pas ! Irrécupérables vous dis-je ! 

Heureusement qu’il n’y a qu’un 1er Avril par an !

 

 

 

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Une chronique de Fab (qui ferait mieux de passer plus de temps à écrire toutes celles qu'il a en retard!)

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31 mars 2016 4 31 /03 /mars /2016 07:13

 

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : LA MALBETE. BARTHELEMY DE BEAUTERNE.

 


C'est de qui : Ducoudray & Hamo

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Oui, ensembles et séparément.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Durant l’année qui a séparé la sortie des deux tomes de ce diptyque, j’ai eu l’occasion de revoir le Pacte des Loups, version cinématographique à gros budget du mythe de la bête du Gevaudan, plombée par un scénariste/réalisateur talentueux mais bien trop fan-boy pour ne pas tomber dans des excès qui tirèrent une balle dans le pied d’un film qui aurait pu annoncer le renouveau du cinéma de genre en France mais en a plutôt sonné le glas.

A l’aune du long-métrage, la Malbête de Ducoudray et Hamo, en évitant le sensationnalisme démonstratif, en restant proche de l’humain, en réintroduisant le coté religieux historique (persécutions des protestants) est bien plus réussie.

 

Cela dit les deux mediums ont un point commun, dans ce second et dernier volet, Barthélémy le jeune héros adopté par Antoine de Beauterne (qui n’est pas ici le triste individu décrit par Gans) lui aussi retourne en Gévaudan alors que la Bête a été soi-disant tuée (mais que les meurtres continuent), mais, tout autant que pour enquêter à nouveau, c’est également pour découvrir ce qu’il est advenu de Lise, la jeune fille dont le père, protestant, a été arrêté à cause de Barthélémy. Il va découvrir le pot aux roses et une sombre histoire de vengeance.

 

En choisissant une explication qui tient aussi bien la route que toutes celles qui ont pu être avancées sur un mystère jamais élucidé, Aurélien Ducoudray démystifie quelque peu la légende en lui donnant un coté historico-sociologique intéressant à laquelle le dessin assez axé « jeunesse » d’Hamo finit de donner un coté original mais universel.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? LE HUSSARD SUR LE TOIT

 

 

C'est de Qui ? J.C Petit

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Possible

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Grosse machine du cinéma français (l’un des plus gros budget de son histoire d’ailleurs), l’adaptation de Giono par Rappeneau, alors auréolé du succès mérité d’une autre adaptation littéraire, Cyrano de Bergerac, en a tout les atouts : décors (naturels), stars (talentueuses, au moins ici, après, pour l’un comme pour l’autre, ça se gâtera !) et, last but not least, musique !

 

Cinq ans après une collaboration fructueuse qui vaudra à Jean Claude Petit un César (sur le film sus-cité), les deux hommes remettent le couvert pour ce road-movie provencal.

Si l’aventure populaire et la romance sont les deux mamelles auxquelles vient s’abreuver la partition de Petit, ce dernier n’en n’oublie pas sa solide formation classique et propose des arrangements quasi sans fautes de goût. Et c’est tout de même là que le bât blesse parfois. Trop écrite, attendue sur les passages forts du long métrage, la B.O du Hussard n’a pas la verve et le grain de folie qu’avait celle de Cyrano.

 

Néanmoins ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas écrit, nous sommes en présence de bel ouvrage, et, si l’on omet les passages un peu trop enthousiastes de la galette, on obtient une très belle B.O pour la conclusion de la Malbête.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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