23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 08:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : INFINTY 8. L’EVANGILE SELON EMMA.

 


C'est de qui : Vehlmann, Trondheim & Balez.

 

 

La Couv':

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour les deux scénaristes.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Une planche:

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Ca donne Quoi ? Dans ce nouveau tome on suit donc une nouvelle héroïne, l’Emma du titre, qui, après s’être débarrassé du commandement du vaisseau mère, va partir dans la nécropole flottante (fil rouge de la série jusqu’à présent) avec une poignée de passagers ayant chacun l’objectif d’y récupérer quelque chose. Les intérêts personnels vont rapidement prendre le dessus et faire éclater (littéralement !) le petit groupe, obligeant notre Emma a essayer de réparer les pots cassés.

 

Troisième fournée de la série concept Infinty 8 (qui comportera donc…8 tomes, oui, bien vu), l’Evangile selon Emma, marque un changement notable à mon sens avec les précédents (surtout avec le premier), à savoir que l’on entre vraiment dans le registre hommage à une certaine SF de série B et moins dans l’aspect « Donjon dans l’Espace » que j’avais pu trouver auparavant.

 

L’humour est certes encore présent de ci de là mais n’est plus la dominante. L’arrivée de Fabien Vehlmann au sein de l’écurie Infinity 8 explique peut être cela, pas que l’auteur de Green Manor n’aime pas la déconne mais, on l’a vu sur des choses comme Satanie, Des lendemains sans nuages ou encore Jolie Ténèbres, il peut et sait aussi proposer des scénarios fouillés et aux parts sombres évidentes.

 

Ici le thème religieux entre en jeu, de façon intéressante, entremêlé aux clins d’œil à quelques classiques du genre, que ce soit dans le look des robots (on pense notamment au Trou Noir de chez Disney) ou leur comportement (2001, HAL version basique).

 

Finissons en évoquant (tout de même !) la partie dessin et colo, si je suis moins fan du style de Balez que de ceux de ses prédécesseurs, il faut reconnaître que le coté graphique reste néanmoins dans cet esprit faussement suranné assumé qui donne son identité à la série pour l’instant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? YOR THE HUNTER FROM THE FUTURE.

 

 

C'est de Qui ? J. Scott (mais pas que)

 

 

La couv'

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Après des débuts remarqués dans le jazz et comme musicos de studio (il a entre autre bossé avec les Fab Four) des collaborations avec  Mancini et John Barry orientent John Scott vers la musique pour grand écran où il va écrire pas loin d’une centaine de B.O.

 

Parmi quelques perles, on trouve dans sa discographie des choses plus confidentielles, mais toujours intéressantes, comme notre perle du jour (hum !)

C’est le cas de  l’adaptation internationale de ce comics sud-américain qui a vu le jour -le film- via  la volonté des studios de surfer sur le succès du Conan de MiIllius sorti l’année précédente. Si Yor pioche allègrement dans ce dernier tout en lorgnant vers Star Wars, il est à des années lumières (c’est le cas de le dire) de ses imposants modèles.

 

Coté B.O là aussi on frôle des sommets de ridicule. La faute n’en revient pas à Scott, loin de là, qui a composé une musique symphonique de haut vol pleine d’allant, flirtant avec les canons du genre (Williams en tête, mais pas que) et où cuivres sont à la fête, bien secondés par des cordes parfois un brin trop enthousiastes (on dirait presque du Disney sur certains passages, c’est dire !), le tout étant bien amusant avec le troisième volet d’Infinty 8. La production étant au départ plus qu’enthousiaste sur l’éventuel réception du public, les frères  De Angelis sont commissionnés pour rajouter du matériau.

 

Fort mauvaise idée puisque les deux transalpins vont s’en donner à cœur joie dans le registre électronique embarrassant, saupoudré d’arrangements pop malvenus.

 

Inutile de dire que le résultat final, mélange hasardeux des deux B.O tronquées et mixées à qui mieux-mieux, n’arrangera en rien un  long métrage déjà voué à l’échec.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 08:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : SORTILEGES ET MECHANTERIES

 


C'est de qui : Hausman et Yann

 

 

Une Couv':

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà croisé sur le site? Oui, les deux.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

Une planche:

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Ca donne Quoi ? Décidément c’est la saison des (re)découvertes via les éditions en intégrale de fort bons albums de BD franco-Belge. Après la mythologie version Rossi-Le Tendre de la semaine passée c’est les contes traditionnels qui sont revisités ici par un duo d’auteurs non moins mythiques, à savoir Yann et le regretté René Hausman.

 

Visiblement inspiré par le talent de son dessinateur/peintre, le scénariste, qui a eu pas mal tendance ces derniers temps a en faire des tonnes dans pas mal de domaines, reste ici très respectueux de sa « thématique », s’inspirant de grands classiques pour les ressortir à sa sauce tout en gardant une certaine originalité, une fraicheur même, n’hésitant pas à aller piocher dans la fantasy au besoin.

 

Mais, vous vous en doutiez, ce qui m’a attiré sur cet album c’est bien entendu le trait d’Hausman, son coup de pinceau, ses couleurs chatoyantes, en orfèvre de la case comme le médium en a peu connu, chacune –de ses cases- est une œuvre à part entière (on en vient même à regretter que ce genre de bd ne soient pas disponibles dans des versions agrandies, à la manière des Artist Edition et consorts d’Outre Atlantique).

 

Son bestiaire est tout bonnement extraordinaire, ses personnages sont expressifs au possible et ses décors sont enchanteurs, que demander de plus?!

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est Quoi ? THE LADY AND THE UNICORN.

 

 

C'est de Qui ? J . Renbourn

 

 

La couv'

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà croisé sur B.O BD?  Deux fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? En marge de Pentangle, le guitariste John Renbourn s’est essayé à l’expérience d’albums solos et, entre autre, à la musique instrumentale. Le répertoire des dits albums se prête plutôt bien aux ambiances de contes comme Yann et Hausman en proposent ici.

 

Ainsi on assiste ici à une rare alchimie entre folk rock (hum, rock vite fait hein !) et musique d’influence médiévale, territoire quasi vierge à l’époque où seuls des gens comme Led Zepelin ou Bert Jansch ont tenté de s’aventurer sans pour autant y mettre vraiment les pieds.

 

Renbourn, a la guitare, est accompagné de deux flûtes et deux violons ainsi, sur certains morceaux, d’un concertina (sorte de mini accordéon). Avec cet ensemble restreint il arrange et adapte quatre pièces instrumentales tirées   d’un manuscrit datant du 14° siècle auxquelles il ajoute des reprises de morceaux folkloriques traditionnels bien plus récents qu’il joue cependant à la façon des morceaux médiévaux. L’ensemble sonne pour le coup aussi unifié qu’original et The Lady and the Unicorn est un album hors du temps et des modes à écouter sans modération surtout quand il s’agit de BD du genre de Sortilèges et Méchanteries.

 

 

 

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Mais, vu que c'est mercredi, voilà pour les plus petit :

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ENFANT FLEUR

 

 

C'est de qui : Domas

 

 

 

Contes ensorceleurs pour petits...et surtout grands! /  Sortilèges et Méchanteries  Vs.  The Lady and the Unicorn

 

Déjà lus sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Bamboo

 

 

Ca donne Quoi ? Vivant avec ses parents au milieu de la nature, isolée s’il en est, Candice s’ennuie ferme. Elle voudrait bien avoir un copain ou une copine mais c’est pas gagné. Jusqu’au jour où une cigogne, venue manger la part de tarte offerte par la fillette, oublie une graine étrange.

 

Candice va la planter et découvrir, à sa  grande joie, que la fleur qui en sort est affublée d’un visage, de bras et de jambes ! Son vœu est exaucé, mais, quand Nour –c’est le prénom de la fleur- veut venir jouer avec sa nouvelle amie, sa tige l’en empêche !

 

Comment faire ? Heureusement papa est là mais il n’est pas au bout des ses peines ou de ses surprises !

 

Après avoir adapté avec talent quelques uns des titres de la collection « Ma Première BD », Domas (que j’ai souvent –quand je les faisais encore- croisé en festival, nous sommes quasi voisins) s’essaye au récit original dans le registre.

 

Empruntant un peu aux classiques (on pense par exemple au Haricot Magique), il livre une très jolie histoire aux thématiques prisées du genre : l’enfance l’amitié, la famille. Très accessible, joliment illustré, l’Enfant Fleur trouve naturellement sa place dans la collection et a subjugué mon plus jeune (2 ans et des poussières) : signe de réussite s’il en est !

 

 

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Deux chroniques de Fab

 

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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 10:25

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : DE CAPES ET DE CROCS 11 & 12

 

 

C'est de qui ? Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou

 

 

Une Couv':

 

Mais qu'allait-il faire dans cette galère?  /  De cape et de crocs 11&12  Vs.  La Tulipe Noire

 

Déjà croisé sur le site? oui.

 

 

 

Une planche:

 

Mais qu'allait-il faire dans cette galère?  /  De cape et de crocs 11&12  Vs.  La Tulipe Noire

 

Ca donne Quoi ? Je n'avais pas accroché à la lecture du tome 11, mais le tome 12 m'a réconcilié avec ce diptyque qui explique comment Eusèbe s'est retrouvé aux galères.

 

Comment l'adorable et naïf petit lapin blanc est confondu avec son frère jumeau Fulgence qui est son opposé absolu puisque c'est le roi des voleurs de la cour des miracles. J'avoue ne pas me rappeler si Fulgence intervient dans les 10 premiers tomes… Je vais devoir relire la série entière!

 

Les auteurs s'amusent à nous balader de références littéraires en références cinématographiques (à commencer par les titres des 2 tomes). Mais que les oublieux ne s'inquiètent pas, le diptyque peut se suffire à lui seul hors de la série et hors références variées pour son humour et son rythme effréné.

 

Mais qu'allait-il faire dans cette galère?  /  De cape et de crocs 11&12  Vs.  La Tulipe Noire

 

À noter que Delcourt a mis à disposition des lecteurs un glossaire pour expliquer les mots que nous n'utilisons plus depuis longtemps :

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LA TULIPE NOIRE

 

 

C'est de Qui Gérard Calvi

 

 

La couv'

 

Mais qu'allait-il faire dans cette galère?  /  De cape et de crocs 11&12  Vs.  La Tulipe Noire

 

Déjà entendu chez nous?  non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme la plupart des compositeurs des années 1950, Gérard Calvi avait de solides bases musicales classiques… Il a même été Prix de Rome de composition en 1945. À côté de ses œuvres symphoniques ou de musique de chambre ou encore ses opérettes, il fut un prolifique compositeur de chansons et de BO de films allant des dessins animés (plusieurs Astérix) aux comédies en passant par des films d'aventure ou de cape et d'épées comme La Tulipe Noire.

 

La marche de La Tulipe noire accompagnera l'épopée d'Eusèbe sur un rythme de cavalcade ponctué par des trompettes sonores. Un peu d'orgue électronique pour ralentir un peu avant de repartir de plus belle.

 

2 histoires de cape et d'épées qui se répondent l'une l'autre puisque ce sont 2 histoires de jumeaux!

 

 

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Une chronique de Gen

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 07:50

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : NATURES MORTES

 

 

C'est de qui : Zidrou et Oriol

 

 

La Couv':

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà lus sur le site? Oui, ensemble même !

 

 

C’et édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Ca donne Quoi ? Les deux précédentes collaborations du scénariste et du dessinateur de Natures Mortes m’avaient enchanté, c’est donc avec beaucoup d’attente que j’ai ouvert ce bel album à la couverture façon toile de peintre (de visu comme au toucher) qui raconte  la vie – fantasmée- de Vidal Balaguer, artiste espagnol méconnu et pourtant talentueux.

 

Outre sa personnalité renfermée Balanguer est triste, Mar, belle jeune femme qui lui servait de modèle, a disparu le laissant malade d ‘amour et déprimé, ajoutons au tableau (facile) qu’il  a également beaucoup de mal à se séparer de certaines de ses œuvres, ce qui n’aide pas ses finances chancelantes, au grand dam de son créancier.

 

Alors qu’un inspecteur de police vient l’interroger sur la disparition de sa « muse », notre artiste maudit va réaliser que les sujets de ses derniers tableaux, qu’ils soient vivants ou non, disparaissent mystérieusement après avoir été peints. Il lui vient alors une idée stupéfiante.

 

Natures Mortes est, d’un point de vue graphique, une vraie réussite. Oriol modifie son style en fonction des scènes, avec plus ou moins de réalisme qu’il s’agisse du récit, des tableaux ou des « disparus » ; je trouve que le dessinateur/peintre a encore franchi un cap dans la maîtrise de son art.

 

Coté scénario, si l’idée est intéressante à plus d’un titre et que les spectres de Maupassant, Poe ou encore Perez-Reverte planent sur l’histoire, j’aurais peut être aimé que la partie fantastique/policière prenne justement plus le pas sur l’aspect romantique et artistique. Cela étant, comme avec leurs deux œuvres précédentes, Oriol et Zidrou réalisent encore un album aussi original que beau.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? MODIGLIANI

 

 

C'est de Qui ? Guy Farley

 

 

La couv'

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Mine de rien, il fallait que ce soit dit,  Andy Garcia a raté sa carrière. Bien parti sur la première décennie de cette dernière, quelques choix de tournages hasardeux l’ont  ensuite cantonné à des rôles sans saveurs et répétitifs.

Mais le bonhomme reste un bon acteur quand il est bien dirigé et qu’il trouve composition à sa mesure. J’en veux pour preuve cette bio de Modigliani où, loin des gangsters et autres mafieux, il propose une interprétation habitée du peintre.

 

Bon, c’est bien joli tout ça, mais la musique me demanderez-vous ? (parce que tout de même c’est un peu pour ça qu’on est là).

 

Et bien c’est probablement l’effort le plus notable et réussi du britannique Guy Farley qui s’est imprégné de l’époque et de l’ambiance du scénario pour composer sa partition. Les thématiques, si parfois un peu attendues, sont néanmoins distinctes et soignées.

 

Au sein d’un score riche de belles compositions symphoniques, les passages plus dépouillés, notamment les soli de violons, avec une touche très Europe de l’Est par moments, sont du plus bel effet dans un registre dramatique certes un peu appuyé mais efficace. L’atmosphère générale de la musique de Modigliani a probablement renforcé le sentiment que j’évoquais à la fin de la chronique de la BD sur les genres abordés, mais je ne pouvais pas décemment vous proposer une B.O de film noir pour cet album !

 

 

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Une chronique de Fab

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 08:43

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : PRINCE VALIANT. VOL. 12. 1959-1960

 


C'est de qui : Hal Foster

 

 

La Couv':

 

Toujours Valiant  /  Prince Valiant 1959-1960

 

Déjà croisé sur le site? Yep

 

 

Une planche:

 

Toujours Valiant  /  Prince Valiant 1959-1960

 

Ca donne Quoi ? Douzième volume déjà des aventures de Val (le quinzième sort cette année, si tout se passe bien, la collection devrait pousser au moins jusqu’à 20 pour clore ceux écrits et dessinés par Foster puis enchaîner sur les « repreneurs », Brian Kane, l’éditeur de l’anthologie, m’ayant dit que le but était de recoller à la parution actuelle, on n’est ps près d’en voir le bout) et nous voilà à l’aube des sixties.

 

Foster écrit et dessine ses pages du dimanche depuis 23 ans déjà, il a déjà 68 balais au compteur et si la majeure partie des strips proposés ici sont majestueux, on commence à sentir que le rythme imposé l’oblige parfois  à proposer des fonds colorés unis en lieu et place de certains décors fouillés auxquels il a habitué ses lecteurs. On est cependant encore loin du passage de flambeau puisqu’il ne s’opérera qu’une décennie plus tard.

 

Outre le sauvetage ingénieux de Gauvain, retenu par un seigneur félon, Valiant va, sur ordre du Roi Arthur, partir en quête du Graal, de trop nombreux chevaliers de la Table Ronde ayant disparu en essayent de retrouver le calice mythique.

 

 

Toujours Valiant  /  Prince Valiant 1959-1960

 

Il est étonnant que Foster, pourtant friand d’Histoire et de légendes, on l’a vu sur les tomes précédents, n’ait pas fait plus tôt usage de la légende du Graal, pourtant très liée à celle des chevaliers d’Arthur. Il faut peut être se souvenir que, comme chez Mallory par exemple, elle est également synonyme de crépuscule des héros d’où cette incursion tardive.

 

L’arc donne l’occasion au héros comme à son créateur, une fois encore, de mettre en exergue les valeurs chrétiennes véhiculées par la série.

 

En parlant de ces dites valeurs, une page a particulièrement retenu mon attention. Juste avant de se mettre en quête de la coupe du christ, Val et Aleta (sa royale épouse) ont une dispute, cette dernière gifle notre chevalier qui, en réponse, lui donne un fougueux baiser avant de …lui administrer une violente fessée !

 

Si, époque oblige, on peut remettre ça dans son contexte et se dire que, peut être, à l’époque, il était normal pour un époux de corriger sa femme au besoin (mais rien que de l’écrire ça me semble effarant), le strip va même plus loin, quitte à devenir surréaliste – nous sommes en 1959 ! – la toute dernière vignette nous montre une Aleta languissante à sa fenêtre regarder son héros (penaud ! l’honneur est sauf ?) s’éloigner en disant :

 

 

Toujours Valiant  /  Prince Valiant 1959-1960

 

Et pour ceux qui sont fâchés avec la langue de Shakespeare ça donne :

 

« Oh toi bête magnifique ! Reviens moi seulement sain et sauf à nouveau, et tu pourras me fesser autant que tu voudras ! »

 

Alors, Prince Valiant, bd pour amateur de bondage avant l’heure ?

 

Trêve de plaisanterie, après 12 volumes, l’immense plaisir de lecture est toujours au rendez-vous !

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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