LA BD:
C'est quoi ? UNE NUIT AVEC LOVECRAFT
C'est de qui ? Marcelé & Rodolphe
La Couv':
Ca donne Quoi ? Une jeune femme, passionnée de littérature fantastique et de l’œuvre de Lovecraft en particulier, se retrouve lors d’une séquence de jeux vidéo en réalité augmentée projetée dans le Providence des années 30 où elle va rencontrer son idole.
Pendant une nuit d’errance l’écrivain et sa visiteuse du futur vont échanger sur les nouvelles et lettres mais aussi sur les travers de celui qui, à sa grande surprise, est mondialement célèbre presque 100 ans plus tard.
Rodolphe (l’un des « parrains malgré lui de B.O BD ») s’amuse avec l’œuvre du reclus de Providence en insérant dans le dialogue entre les deux protagonistes des extraits d’adaptation de textes du mythe de Cthullu.
L’effet est très réussi et enrichit un scénario intelligent où l’auteur ne fait pas l’impasse sur les parts sombres de Lovecraft.
De son coté Marcelé, visiblement inspiré par son sujet, alterne les techniques avec une sorte de photo réalisme retouché pour les séquences entre Mary et HPL, et des crayonnés plus old school pour les passages d’adaptations de nouvelles ; inutile de vous dire que ce sont ces scènes qui m’ont le plus emballé, me faisant même exprimer le vœux pieux aux excellentes éditions Mosquito de commander au duo d’auteurs de vraies versions des œuvres de Lovecraft dans ce style graphique !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :IN BRUGES
C'est de qui ? C. Burwell
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je me souviens très distinctement m’être fait la réflexion que la B.O de Carter Burwell déservait pas mal cette comédie noire et contemplative, certes le cul un peu entre deux chaises entre le film de gangsters déconnant et le road movie intimiste (avec la ville de Bruges en guise de « road » ici).
En effet je trouve la partition de Burwell trop axée sur la monotonie et le minimalisme d’un piano lead mélancolique (l’un des instruments de prédilection de Burwell, qu’il ressort souvent chez les frangins Cohen par exemple), heureusement diversifié de temps à autre par la section réduite de cordes qui n’hésitent pas à aller dans l’atonal pour exprimer le suspense.
Mais si le long métrage aurait peut être été plus marquant avec une musique plus variée et animée, l’album à part de Rodolphe et Marcelé, plein d’autres errances urbaines et de passages plus sombres, se satisfait plutôt bien de la B.O de In Bruges.
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Une Chronique de Fab