LA BD:
C'est quoi : DYLAN DOG. GOLIATH.
C'est de qui ? Mari & Ruju
La Couv':
Ca donne Quoi ? Le lieu plus ou moins complètement isolé où un ou plusieurs protagonistes se retrouvent face à une menace est un classique dans le récit fantastique. Que ce soit un vaisseau dans l’espace, une île déserte ou encore un sous-marin, le huis-clos fonctionne en général fort bien.
Pour cette nouvelle aventure du détective transalpin Dylan Dog, c’est sur une plate-forme pétrolière gigantesque que Pasquale Ruju choisit de situer son intrigue.
N’ayant plus reçu de nouvelles depuis plus de 3 jours, et ces dernières étant pour le moins alarmante (équipage terrifié, panique à bord, tentacules étranges) la compagnie propriétaire du Goliath missionne Dylan Dog (et un trio de mercenaires lourdement armés) afin de découvrir ce qu’il s’est passé.
Entre un accostage risqué en pleine tempête, la perte du bateau supposé ramener notre équipe, et la découverte de rescapés pour le moins effrayants, l’opération bascule rapidement dans l’horreur.
Les habitués de la série Dylan Dog l’auront compris, c’est une aventure pour le moins inhabituelle qu’ils vont pouvoir découvrir ici. Le flegme de notre enquêteur va être bien mis à mal dans ce scénario à cent à l’heure de film catastrophe qui emprunte aux grands classiques du genre.
Le trait nerveux de Nicola Mari (dont c’est le troisième Dylan Dog paru en VF chez Mosquito) avec ses masses de noir et son travail sur les ombres, est d’une efficacité redoutable ici même s’il n’est parfois pas sans faire penser à celui de Mignola surtout sur ce récit aux évidentes réminiscences Lovecraftiennes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? OUTLAND
C'est de Qui ? J. Goldmsith
La couv'
Déjà croisé sur B.O BD? Fort souvent.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Vous le savez si vous êtes amateur de musique de film ou si vous venez un temps soit peu fureter chez nous, Jerry Goldsmith, l’un des plus grands compositeurs de sa génération (voire toutes confondues) est un expérimentateur hors-pair.
Ce sont ses B.O qui ont indubitablement participé à la réussite de films comme La Planète des Singes, Alien ou encore Chinatown.
Dans la veine de ses scores de SF précédents, avec une certaine tendance à la montée d’adrénaline sévère, il compose au tout début des années 80 la musique de ce western futuriste où le « sheriff » Sean Connery enquête sur les malversations d’une entreprise minière droguant ses employés.
Cependant Outland est moins caractéristique du talent de Goldsmith que nombre de ses succès de l’époque. Basé sur des phrasés très rythmiques interprétés par les instruments aux registres les plus bas de l’orchestre (même si une poignée de cordes s’échappe avec véhémence de temps à autre) il joue beaucoup sur l’action et le suspense poussés et en devient assez éprouvant écouté seul.
Par contre, en « B.O » du survival maritime de notre Dylan Dog, c’est une dose supplémentaire de tension non négligeable et d’autant plus percutant.
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Une Chronique de Fab