6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 07:54

 

Allez on attaque un week-end placé sous le signe des grands espaces, des hommes sans foi ni lois, des desperados et des chasseurs de primes, des indiens et des femmes fatales...bref, vous l'aurez compris, c'est le cycle Western sur B.O BD!

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : GRAND NORD

 


C'est de qui : L. Vianello

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si il est essentiellement connu comme proche colaborateur du grand Hugo Pratt, Lele Vianello est également un auteur à part entière qui partage avec son compatriote et ami le goût de l’aventure avec un grand A comme en témoignent les deux courts récits proposés dans ce Grand Nord.

Dans le premier, un   tricheur qui n’hésite pas à abattre son adversaire de jeu pour se tirer d’un mauvais pas va se retrouver sauvé in extremis de ses poursuivants pour tomber de Charybde en Scylla.

Le second voit un groupe de chercheurs d’or devoir prendre une décision face au sacrifice forcé d’une jeune indienne, les moins courageux pâtiront de leur égoïsme. Dessiné dans un style graphique qui fait, évidement, penser à des œuvres comme Jesuit Joe par exemple, et écrit dans l’esprit d’un Jack London, Grand Nord et un album qui plaira aux amateurs de grands espaces et d’histoires âpres.

Non content de nous faire (re)découvrir le patrimoine de la BD transalpine, Mosquito nous donne aussi la chance de lire des œuvres inédites chez nous et qui valent le coup d’œil.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ?   TRIUMPHS OF A MAN CALLED HORSE 

 

 

C'est de Qui ?  Georges Garvarentz

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui.

 

 

On peut écouter? Si vous êtes (bien) motivés vous pouvez même regarder le film en entier:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le dernier film de la « trilogie » débutée treize ans plus tôt avec le mythique Un Homme Nommé Cheval voit revenir Richard Harris dans son rôle emblématique, pour une poignée de minutes puisqu’il se fait descendre dés le début du film et c’est son fils, élevé dans l’Est, qui va le venger et, au passage tomber amoureux d’une indienne.

Inutile de dire que l’on est loin de l’intérêt et de la qualité du premier film.

Coté musique, c’est  Georges Garvarentz qui se charge de la B.O. Connu pour avoir écrit, avec son vieux compère Aznavour, de grands succès des yé-yé pour Johnny, Eddy ou encore Sylvie Vartan, il ne faut pas oublier qu'il a tout de même presque 150 musiques de film à son palmarès (nous l’avons croisé dans le coin pour la B .O d’Un Taxi pour Tobrouk par exemple).

Ici il se contente de reprendre les codes du genre et de les appliquer, avec métier certes, mais sans grande originalité, bien moins que ce que Rosenmann avait pu proposer sur le long d’origine par exemple. Cela étant le résultat sonne bien et fait l’affaire que ce soit pour l'oeuvre d'origine ou sur les deux récits enneigés de Vianello.

 

--------------------------------------

 

Une chronique par Fab

Repost0
17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 11:57

 

 

Lio nous a gardé le meilleur pour la fin!

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : CONTES ET RECITS DE GUERRE

 

 

C'est de qui ? Dino Battaglia

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur B.O BD ? Oui, pour son adaptation de Gargantua & Pantagruel

 

 

C’est édité chez qui ?  Mosquito

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Publiées entre 1976 et 1977 dans Linus, le mensuel cofondé par Umberto Eco, auquel contribuèrent des artistes comme Sergio Toppi, Hugo Pratt ou Guido Crepax, ces huit adaptations de Maupassant s’inscrivent dans un travail de longue haleine entamé par Dino Battaglia en 1968, avec Moby Dick, et qui se poursuivra quasiment jusqu’à sa mort,  survenue en 1983, avec Poe, Lovecraft, Stevenson ou encore Rabelais. Toutes les "nouvelles" réunies ici par Mosquito ont pour toile de fond la guerre de 1870 qui opposa la France à la Prusse. Pour retranscrire cette époque faite de tensions, d’incertitudes, mais aussi de cruauté souvent absurde, et traduire au plus près le style de Maupassant, Battaglia a su créer un langage qui n’appartient qu’à lui et dont les expérimentations formelles n’ont pas pris une ride. Ce langage se caractérise d’abord par un effacement de la case qui permet au dessinateur d’abolir les repères spatio-temporels traditionnels de la bande dessinée, en libérant sa narration sur l’ensemble de la page, et d’offrir au regard différents parcours de lecture. Ce faisant, il parvient à nous faire voir, autant que ressentir, la dilatation temporelle propre à la littérature, en élaborant une sorte d’imparfait de l’indicatif visuel, tout en structurant le récit autour des personnages. Cette mise en espace extrêmement rigoureuse et parfaitement équilibrée (jusque dans la disposition et le graphisme des phylactères et des onomatopées) s’accompagne également d’un travail virtuose sur la matière. Comme l’écrit fort justement Frank Pouzargues dans son études consacrée à Contes et récits de guerre : « Chez Battaglia, le gris devient une couleur à part entière. Diluant les encres de Chine, les étalant, les tamponnant au coton-tige, les zébrant de blanc, les grattant au rasoir, il obtient des nuances de gris uniques rythmées par une savante utilisation des aplats noirs et des grandes surfaces blanches ». Enfin, au-delà de son immense talent de dessinateur, Battaglia était aussi un scénariste inspiré, capable de trouver le juste milieu dans sa réécriture de Maupassant (dont il avait d’ailleurs pleinement intégré l’esprit) entre fidélité et prise de distance, en tenant compte des nécessités imposées par la bande dessinée et sa propre sensibilité. Si l’adaptation peut se définir comme un art consommé de la recréation, alors Battaglia nous prouve ici qu’il en était l’un des maîtres incontestés.         

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? PAYSAGE DANS LE BROUILLARD

 

 

C'est de Qui ? Eléni Karaïndrou

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter? Un extrait, mais d'autres sont disponibles sur le Tube.

 

 

 

Ca donne Quoi ? Seconde collaboration entre Eléni Karaïndrou et le réalisateur Théo Angelopoulos, la bande-son de Paysage dans le brouillard (qui pourrait être le titre d’une nouvelle de Maupassant) contient déjà tous les éléments que l’on retrouvera par la suite dans ses deux œuvres les plus célèbres : Le regard d’Ulysse et L’Eternité et un jour. Lente et nostalgique, sa musique se déploie généralement autour d’une mélodie empreinte de simplicité et d’une profonde nostalgie qui n’a pas forcément besoin des images du film qu’elle illustre pour exister et en susciter de nouvelles. Ces images, dépouillées comme peut l’être un paysage gris-blanc aux contours indistincts, au milieu duquel se détacherait quelque silhouette solitaire, ce sont celles que l’on retrouve aussi dans chacune des pages de Battaglia. L’univers de la compositrice grecque et celui du dessinateur italien, tous deux hors du temps, étaient voués à se rencontrer… C’est chose faite, du côté de Maupassant. Au cœur du bocage normand disparaissant dans la brume, de la campagne endormie sous la neige, sur les berges d’une rivière où deux amis viennent oublier la guerre le temps d’une partie de pêche, ou dans l’ombre des ruelles d’un bourg désolé, attendant dans la crainte l’arrivée de l’envahisseur prussien. 

 

 

-------------------------------

 

 

Une chronique signée Lio

Repost0
18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 17:57

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : DIETER LUMPEN

 

 

C'est de qui ? Pellejero & Zentner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito, un lien vers le site :

http://www.editionsmosquito.com/ouvrage.php?id=216

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dieter Lumpen est un jeune homme de fortune, amateur de jeu, de femmes, d’argent et d’aventure. Dans cette fort belle intégrale parue chez Mosquito on retrouve l’ensemble des albums parus entre 86 et 94, aux longueurs et intérêts divers. On y voit notre héros faire le chauffeur pour une vieille dame bien particulière, récupérer un poignard des plus convoités, livrer des armes à des rebelles, subir des peins de cœur, s’essayer au cinéma ou encore rencontrer un fantôme amoureux.  On a beaucoup rapproché Dieter Lumpen, beau brun ténébreux, aventurier bourlingueur, du Corto Maltese de Pratt, cousinage revendiqué d’ailleurs par Pellejero lui-même (dans le dernier Kaboom entre autres) mais je trouve cependant que c’est un brin réducteur. Alors certes nos deux beaux bruns bourlinguent aux quatre coins de la planète mais là où Pratt joue la carte de l’aventure avec un grand A et fait dans la poésie, d’ambiance comme graphique, Zentner,  le scénariste argentin de Dieter Lumpen, n’hésite pas à faire des incursions bienvenues dans le fantastique, le polar ou la romance, mélangeant même parfois allégrement le tout. Le trait de Pellejero est aussi plus classique que celui de l’Italien, moins expressif parfois mais, dans un autre genre, très réussi néanmoins (ce n’est pas pour rien si il a été choisi pour reprendre les aventures du marin à la boucle d’oreille). Une série aux  qualités manifestes qui n’a quasiment pas pris une ride (et autrement plus agréable que le dernier Corto sus-cité).

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CASABLANCA

 

 

C'est de Qui ? Max Steiner

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La musique de film à l’époque hollywoodienne de Steiner n'était pas des plus riche niveau psychologie  et introspection , on cherchait avant tout l’illustration appuyée et grandiose (voire pompeuse!) avec des thèmes souvent directement inspirés des grands compositeurs classiques. Casablanca, grand succès du 7°Art s’il en est, voit Steiner mélanger ses influences européennes au style en vogue à Broadway, où il a débuté. Le résultat est étonnant, les séances romantiques et nostalgiques le disputant au suspense et à l’exotisme léger, le tout enrichi  de pas mal de morceaux de musique diégetique, pour les scènes dans le night club. Cela étant, il faut savoir que Steiner n’était pas très emballé par le projet (et c’est un euphémisme) et n’hésita pas à réemployer pas mal de passages de précédents travaux, The Lost Patrol en tête. C’est un peu suranné et grandiloquent pour les aventures de Dieter Lumpen mais pas désagréable, loin de la.

 

 

-------------------------------

 

 

Une chronique signée Fab

 

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags