LA BD:
C'est quoi ? KAMASUTRA. DE CHAIR ET DE SANG
C'est de qui ? Mennon & Zuccheri
La Couv':
C’est édité chez qui? Daniel Maghen
Déjà croisés sur le site? Oui pour la dessinatrice.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Un peu comme dans les Mille et Une Nuit qui voyait le sultan Shahriar faire mettre à mort ses épouses de la veille, au 2° siècle après J.C Bhairavi, la Reine Écarlate, tue ses amants après une nuit de plaisir.
Jusqu’au jour où l’un de ses jeunes prisonniers attire son regard et qu’elle en fait sa nouvelle future victime.
Mais Basvaraj, c’est son nom, a la chance de faire la connaissance d’un vieillard, prisonnier lui aussi, qui n’est autre que l’auteur d’un traité sur le plaisir de l’amour: le Kamasutra.
Grâce à la science de son codétenu notre jeune héros va s’attirer les faveurs de l’insatiable reine et accomplir la vengeance de toutes les victimes de Bhairavi.
C’est la première incursion dans le paysage de la BD franco-belge pour le scénariste indien Sudeep Menon qui, malgré son sujet et son titre, évite l'écueil du voyeurisme gratuit en proposant une histoire originale à plus d’un titre surtout sous nos latitudes avec cette fable indienne sensuelle et pleine de rebondissements où le trait réaliste de l’artiste transalpine Laura Zucchheri magnifie aussi bien les corps voluptueux de ses protagonistes que les décors foisonnants des jungles et palais indiens.
Un album qui bénéficie en plus d’une belle édition comme d’habitude chez Daniel Maghen, mettant bien en valeur ses qualités graphiques (et pas que).
LA MUSIQUE:
C'est quoi :L’ILE DES ADIEUX
C'est de qui ? Goldmsith
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si ce score ne fait pas partie des plus connus de son auteur, loin s'en faut, il comporte néanmoins tout ce qui a fait la réussite des grandes partitions de Goldsmith.
Ce dernier avait déjà collaboré une poignée de fois avec le réalisateur de Islands in the stream, notamment pour le très bon Planet of the Apes, probablement l'un des dix meilleurs travaux de Goldsmith, et , à l'écoute de cette nouvelle coopération on peut clairement affirmer que les deux hommes étaient fait pour travailler ensemble.
Goldsmith ouvre le bal avec un thème principal joué aux cuivres, décliné à plusieurs reprises ensuite dans la B.O ; puis, entre underscoring et envolées dramatiques, panache sa musique avec des rythmiques enjouées, des cordes qui montent souvent dans les aigus et accélèrent la cadence avant d'être rejoint par le reste de l'orchestre.
Rarement le compositeur a marié avec autant de réussite les ambiances, insufflant dans un score dédié à l'aventure et aux grands sentiments, une vraie bouffée d'émotions diverses qui apporte une richesse et une originalité aux différentes mélodies.