7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 10:37

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BOUNCER. HECATOMBE



 

C'est de qui ? Boucq & Jodorowski



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? oui, les 2, souvent.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme tout les héros tragiques, le Bouncer ne connaîtra probablement jamais la paix et la tranquillité!

 

Alors qu’il attend un régiment de cavalerie qui doit venir convoyer son or vers le Mexique, retardé par les pluies torrentielles qui noient Barrio-City, notre manchot voit débarquer dans son saloon-maison close une troupe de soldats hétéroclites et violent on ne peut plus louches et un prestidigitateur et son assistante.



 

Si l’eau va bientôt s'arrêter de tomber sur la ville, elle va être remplacer par un torrent de haine et de feu dont peu sortiront indemnes et qui va, de nouveau, abimer le destin du Bouncer.



 

Dix ans après avoir laissé la série entre les mains de son dessinateur, qui pondra deux très bons albums ensuite, le vétéran Jodorowski - 94 ans au compteur tout de même!- reprend le scénario de Bouncer pour livrer un album généreux -plus de 140 pages, bravo à l’éditeur de ne pas l’avoir saucissonné en 2 tomes d’ailleurs- qui renoue avec les excès des premiers tomes.



 

Ce sont d’ailleurs ces excès qui m’avaient fait quelque peu snober la série dans laquelle je retrouvais trop des outrances des travaux du scénariste pendant les années 2000. 

 

Ce douzième volet, s’il part un peu dans les extrêmes parfois (une des scènes finales devrait d’ailleurs faire lever un sourcil aux plus cartésiens d’entre nous!) tient son lecteur en haleine avec des rebondissements à répétitions, des scènes de gunfight et autres tueries bien sanglantes et autres morceaux de bravoure.



 

De son coté Boucq est toujours aussi à l’aise dans le far-west glauque du Bouncer et s’en donne à coeur joie pour mettre en scène les trouvailles de son co-auteur, mariant à merveille l’ambiance et les couleurs du western classique franco-belge et son trait si particulier.



 

C’est bel et bien dans les vieilles marmites…







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : 7 WINCHESTER PER UN MASSACRO



 

C'est de qui ? De Masi



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Si, comme beaucoup de ses collègues – compatriotes de l’époque, De Masi est un véritable stakhanoviste de la B.O de film (il a composé plus d’une centaine de B.O en l’espace de trois décennies) il n’en fera pas moins une brillante carrière de chef d’orchestre de classique en marge de ces travaux disons « alimentaires ».

 

Et c’est ce bagage solide que l’on apprécie dans les compositions de l’italien. Arrangements riches, mélodies et thèmes souvent plus fouillés que ceux d’un Morriconne au détriment certes de quelque chose de plus accrocheur mais qui possède néanmoins tous les ingrédients nécessaires à un bon plat de (western) spaghetti : harmonica, guitare, quelques percussions imitant la cavalcade des sabots, une section de cordes un rien grandiloquentes, des cuivres comme à la fanfare… bref certes rien de bien original mais de la bonne musique de films de cow-boys, et c’est bien là tout ce que l’on cherchait pour écouter en lisant ce nouveau Bouncer.







 

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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 14:28

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HISTOIRES COURTES



 

C'est de qui ? J. Itto



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt Tonkam

 

 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dérangeantes, malaisantes, terrifiantes, …les adjectifs qui s’appliquent aux histoires courtes présentes dans ce recueil. 



 

Qu’il s’agissent de gens retrouvés nus et cousus entre eux par un désaxé qui terrorise la population, d’un foetus sorti du corps d’une morte, d’une jeune femme amatrice d’ovnis qui disparaît mystérieusement aux yeux de ses amoureux, voire de l’admiration de l’auteur pour un mangaka célèbre, les scénarios des nouvelles de Itto sont tout aussi perturbants (tiens encore un adjectif) que leur desins, qui, sans crier gare, tombent dans l’horreur torve au détour d’une page.

 

On retrouve également deux adaptations de textes d’Edogawa Ranpo, l’un des maîtres de l’Ero-guro auquel d’autres mangakas se sont déjà frottés (dont certains croisés chez nous) sur lesquels Itto est clairement à son aise.



 

Panorama assez parlant du talent et de l'œuvre de l’auteur japonais, ces nouvelles dessinées, si un brin inégales (mais c’est souvent le cas dans ce genre d’anthologie) sont une excellente entrée en matière vers le reste de l'œuvre d’Itto disponible en VF, dont une grande partie chez Delcourt d’ailleurs.



 

Cerises sur le gâteau, l’édition proposée ici contient pas mal de pages en couleur et des illustrations originales, le tout sous format cartonné (dans le style des recueils luxe de Tezuka) et pourra -entre autre- faire un fort joli cadeau d’ici un gros mois au pied du sapin pour tout amateur de mangas adultes et/ou d’horreur gore et graphique.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LO SPETTRO



 

C'est de qui ? De Masi



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Ce remake transalpin des Diaboliques de Clouzot version gothique, réalisé au début des années 60, à l’époque où la Cinecitta connaît l’effervescence d’une bouteille de champagne entre les mains du vainqueur d’un Grand Prix, possède une B.O qui allie le savoir faire italien et l’efficacité des classiques de la Hammer, avec force glissandos de cordes et alternance de passages romantiques et de pistes dédiées à l’épouvante.

 

 

Notons que la paternité de la partition reste floue, en effet si le générique du film l’attribue à Franco Manino, une réédition tardive en cd affiche Francesco de Masi comme auteur.

 

Les compositeurs, compatriotes, ayant été de vrais stakhanovistes de la discipline et comptant des centaines de scores à leur actif (avec parfois des dizaines de réalisations en une seule année), il y a fort à parier qu’à un moment donné, même les deux intéressés auraient été bien incapables de dire s’ils avaient écrit cette B.O de série B honnête, un rien lambda et surannée  mais, reconnaissons le, assez flippante par moments !






 

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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 09:19

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE MANOIR SHERIDAN 1

 

 

C'est de qui ? Lamontagne et Ma Yi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Début du siècle dernier, alors qu’il traverse à toute vitesse la campagne québécoise avec sa cariole, Daniel, un jeune homme se retrouve pris au piège d’un lac gelé.

 

Sauvé in extrémis par le serviteur gargantuesque d’un propriétaire terrien, notre héros malchanceux est emmené au manoir de ce dernier où il passe quelques temps à se remettre d’une jambe cassée. Angus, le maître des lieux, se révèle énigmatique jusqu’à la suspicion et Daniel découvre une jeune femme cataleptique qui n’est autre que la nièce d’Angus.

Elle serait dans cet état depuis que le frère d’Angus aurait fricoté avec une créature d’un monde parallèle infernal.

 

 

On apprend rapidement que Daniel fuyait en fait les autorités après avoir dérobé la caisse d’un magasin et son hôte va le forcer à passer un portail infernal afin d’aller lui chercher les artefacts que son défunt frère y aurait emporté.

 

 

De Barbe Bleue à Crimson Peak en passant par Edgar Alla Poe, Stranger Things ou Lovecraft, Jacques Lamontagne explore avec ce premier volet tout un pan de l’horreur gothique à travers les époques, dont il reprend des éléments clés et livre un scénario au final fort classique mais que les amateurs d’épouvante pourront apprécier.

 

 

Il a laissé au dessinateur chinois Ma Yi le soin de mettre son histoire en image et force est de reconnaître que l’artiste s’en sort avec les honneurs !

 

Mélangeant des personnages au style inspiré à la fois de l’animation occidentale et orientale à des décors très détaillés criants de réalisme aux couleurs bien choisies (quoi que très informatiques) il apporte un peu de l’originalité qui faisait défaut à ce premier tome du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN ANGELO PER SATANA

 

 

C'est de qui ? De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 60 les films d’épouvante est au pinacle de sa notoriété des deux cotés de l’Atlantique et, tout comme avec le western spaghetti et le péplum, l’Italie n’est pas en reste coté productions à la chaine de séries B d’horreur.

 

Néanmoins Un Ange Pour Satan affiche un peu plus d’ambitions que ses congénères. Mastrocinque, le réal’,  qui, sur la fin de sa carrière vient piétiner les plates-bandes de Mario Bava - qui a défini le genre depuis une décennie- s’entoure d’un casting un peu plus haut de gamme (avec en tête la belle Barbara Steele dans son dernier film du genre), et choisit l’adaptation d’un roman à clés qui donne lieu à un scénario plus recherché que ce que le public a l’habitude d’aller voir.

 

Last but not least le studio embauche Fransesco De Masi pour écrire la musique. Si le compositeur n’est dans la profession que depuis quelques années et n’a qu’une dizaine de films de gladiateurs à son actif, son bagage classique et son sens de la mélodie font des merveilles, surtout qu’il s’éloigne sciemment des canons du genre pour mieux y revenir quand l’auditeur s’y attend le moins avec un effet souvent saisissant.

 

Aux cordes langoureuses et mélancoliques il ajoute des notes éparses de harpe pour créer une ambiance onirico-irréelle qu’il contre balance par des montées en puissance où les cuivres amènent une couleur sombre bienvenue.

 

Un bel ajout musical à ce premier volet du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 14:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE PRIVILEGE DES DIEUX

 

 

C'est de qui ? G. Monde

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Prométhée n’a rien trouvé de mieux, pour en finir avec la suprématie de l’Olympe sur le monde des mortels, de voler le feu sacré à ses comparses et d’aller le répandre sur Terre.

Et pour bien le épandre il doit s’accoupler, de gré ou de force, avec tout c que la planète compte d’êtres humains. Mais alors qu’il arrive à la dernière les dieux l’interceptent, l’enchainent à un rocher (vous connaissez le myhte) et envoient Mercure pour récupérer le feu.

Avec le même mode opératoire notre messager va passer 10 siècles sur terre à s’envoyer tout ce qui lui passe sous la main, du cow boy au hippie en passant par…Léonard de Vinci !

 

 

Pour ce 24ème tome de la collection BD Cul des Requins Marteaux, c’est Geoffroy Monde qui se colle à une relecture de la mythologie (des mythologies même), passée à la moulinette de la culture pop/manga avec un humour noir bienvenue et, évidemment, une bonne dose de X.

 

Si l’on n’atteint pas les hauteurs vertigineuses auxquelles Bastien Vives a pu amener la collection, on a quand même droit à pas mal de plans hots, hétéro comme homo, gros plans et tutti quanti.

 

La patte graphique de l’auteur dont on avait déjà apprécié le style protéiforme sur Poussières, fait ici des merveilles, empruntant autant à Lastman qu’à  Toriyama, avec des personnages ubuesques et polymorphes plus grands que nature, des scènes délirantes et – une fois n’est pas coutume- un vrai scénar derrière la « BD de cul », ce qui fait toujours plaisir à lire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SEVEN SLAVES AGAINST THE WORLD

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de se ses compatriotes compositeurs, Fransecsco de Masi n’a pas chômé durant la décennie des 60’s, la Cinecitta étant en effervescence, produisant de la série B au kilo, tous genres confondus.

 

Si, comme les autres également, il a touché un peu à tout, passant sans sourciller du western spaghetti au fantastique, c’est tout de même dans le péplum qu’il a livré ses partitions les plus abouties.

 

On aurait pu redouter qu’avec une dizaine de scores pondus sur la seule année 1964, l’italien bâcle ses partitions, il n’en n’est évidemment rien ; celle-ci est riche de thèmes aux résonnances héroïques marquées, avec des phrases de cuivre triomphales aux accents tragiques hérités de la formation classique du maestro.

 

Il est également à noter que De Masi ayant commencé à composer –notamment pour le western- avant le maître étalon italien, (non pas Rocky, non pas Rocco non plus , quoiqu’aujourd’hui ça aurait été de rigueur), Ennio Morricone, leurs styles sont assez distinctifs contrairement à pas mal de leurs contemporains qui se sont bien souvent contenter  de singer l’auteur du Bon la Brute et le Truand.

 

L’aspect grandiloquent général sonne donc certes fort suranné mais ne fait qu’accentuer le décalage de la mythologie revue et corrigée par Geoffroy Monde !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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22 juillet 2020 3 22 /07 /juillet /2020 08:36
 

 

Eh bien, voilà que la mi-juillet est passée et nous n'avons pas encore sacrifié à la tradition des (re) découvertes estivales! Qu'à celà ne tienne, voici un bon vieux Tex qui ravira les fans de -bon- western!

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TEX. LA GRANDE ATTAQUE.

 

 

C'est de qui ? Ortiz & Nizzi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que Tex et son vieux compadre Kit Carson font un trajet en train, ce dernier est attaqué par une bande de deperados qui en veulent à la cargaison d’or transportée.

Nos deux rangers partent à la poursuite du gang, affublé du bataillon de soldats également présents à bord du train, mais doivent vite renoncer face à un pont dynamité par les bandits.

 

Ces derniers vont s’apercevoir qu’ils ont été roulé set qu’en fait d’or les sacs volé ne contiennent que des rondelles de plomb. Tex, qui n’a pas lâché la piste, va remonter le fil d’un coup monté et la traque va s’avérer sanglante.

 

Pour sa première collaboration avec Ortiz sur la mythique série transalpine, Nizzi voit grand avec un scénario riche en rebondissements où il conjugue beaucoup (peut-être même un peu trop d’ailleurs) d’éléments types du genre : attaque de train, bandits retors, course poursuite à cheval, en diligence et même en train… avec nos deux incorruptibles héros en redresseurs de tort impitoyables.

 

Une histoire crépusculaire qui n’a rien à envier aux westerns spaghettis des 70’s et que l’artiste espagnol prend plaisir à illustrer même si son trait n’est pas aussi chiadé que sur ses grands succès d’antan, ses chevaux restent impressionnants de réalisme, ses décors sont arides au possible et sa galerie de trognes ferait pâlir d’envie n’importe quel directeur de casting de la Cinecitta; le tout avec toujours cette maîtrise des noirs à faire pâlir d'envie un Mike Mignola à ses débuts.

Du western basique mais efficace, une lecture aussi agréable qu divertissante pour amateurs du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :A COFFIN FOR THE SHERIFF

 

 

C'est de qui ? Di Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si, comme beaucoup de ses collègues – compatriotes de l’époque, De Masi est un véritable stakhanoviste de la B.O de film (il a composé plus d’une centaine de B.O en l’espace de trois décennies) il n’en fera pas moins une brillante carrière de chef d’orchestre de classique en marge de ces travaux disons « alimentaires ».

 

Et c’est ce bagage solide que l’on apprécie dans les compositions de l’italien. Arrangements riches, mélodies et thèmes souvent plus fouillés que ceux d’un Morriconne au détriment certes de quelque chose de plus accrocheur mais qui possède néanmoins tous les ingrédients nécessaires à un bon plat de (western) spaghetti : harmonica, guitare, quelques percussions imitant la cavalcade des sabots, une section de cordes un rien grandiloquentes, des cuivres comme à la fanfare… bref certes rien de bien original mais de la bonne musique de films de cow-boys, et c’est bien là tout ce que l’on cherchait pour écouter en lisant ce Tex grand format !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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