4 juillet 2024 4 04 /07 /juillet /2024 08:59

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAGUARO. RETOUR A WINDOW ROCK




 

C'est de qui ? Valdambrini




 

La Couv':

 




 

Déjà croisé sur le site? Non.




 

Une planche: 

 

Le texte de la VF est évidement en français mais je n'ai pas trouvé d'image sur le web.



 

Ca donne Quoi ? Saguaro, série de fumetti parue il y a une bonne dizaine d'années de l’autre côté des Alpes, est un de mes actes manqués.

En effet, attiré par le pitch et les graphismes j’ai acquis, à diverses occasions, une bonne dizaine de numéros de la série, en italien donc, me promettant de me mettre à la langue de Dante, ayant même acquis une paire de méthodes et autres cahiers d’exercices.



 

Las, je n’ai jamais persévéré et mes fascicules sont restés sagement fermés à prendre la poussière au milieu de ma collection fluctuante.



 

Mais comme semble t-il tout arrive, un éditeur français s’intéresse aujourd’hui à une poignée de séries italiennes dont Bonelli doit vendre les droits pour pas trop cher, et publie, entre autres choses, Saguaro donc, à raison d’un titre par trimestre (pour 35 numéros sortis en Italie, il faudra donc s’armer de patience).



 

Le pitch: Dans les années 70 un amérindien, vétéran de la guerre du Vietnam, revient sur la réserve où il a grandi et acquiert un bout de terrain convoité par un propriétaire terrien pourri.

Ce dernier, prêt à tout pour arriver à ses fins, tue violemment le vieil indien propriétaire du terrain vendu. Un jeune mexicain est témoin du meurtre et est embarqué par un flic véreux à la solde du magnat, afin d’être abattu à son tour.

 

 Quand Saguaro -surnom de notre taciturne héros- intervient, tout va se retourner contre lui et il devient la cible des bandits et des autorités.



 

Sur un scénario mené tambour battant, l’auteur transalpin de Saguaro écluse quelques poncifs du genre  mais sait tenir son lecteur en haleine. Son dessin réaliste en noir et blanc est dans la lignée des Tex et autres parutions mensuelles italiennes.



 

Si on peut louer la démarche de la parution française de ce western moderne nerveux, à mi chemin entre les oeuvres de Tony Hillerman et le mythique Scalped de Aaron, on reprochera cependant à l’éditeur une absence de relecture de la traduction qui donne lieu à de vilaines fautes d’accords, de participe passé, voire de langue tout simplement (avec un “comme même” en lieu et place de “quand même”, fallait le laisser passer celui là!)  pour un fascicule souple d’une centaine de pages à 10 euros, c’est un peu dommage, espérons que les retours de lecteurs feront que ces coquilles disparaîtront par la suite. 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE DUEL



 

C'est de qui ? Eastman



 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Eastman, violoniste depuis son plus jeune âge ayant collaboré avec des pointures dans le monde de la musique (de Beck à Bryan Adams en passant par Elton John) a, hélas, été introduit à la musique de film par Hans Zimmer avec qui il a bossé sur, entre autre, Black Hawk Down ou Pirates de s Caraïbes.

 

L’expérience lui ayant plu il a depuis monté son propre studio d’enregistrement où il compose, seul dorénavant (et c’est tant mieux) ses propres scores.

 

Sur ce western en apparence classique et qui n’évite pas certains clichés, mais avec quelques variantes appréciables, s’il fait pas mal dans l’underscoring, Eastman construit lentement sa montée en tension vers un climax attendu. Son travail avec Carter Burwell sur le remake (dispensable) d’Alamo se fait sentir ici, l’influence du compositeur attitré des frères Cohen étant évidente notamment dans l’absence de thèmes répétés (voire même distincts).

 

Grand amateur d’instruments à cordes, c’est à cette famille qu’il donne la part du lion et, si pas des plus originale, la couleur générale de la B.O est agréable.



 

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15 août 2021 7 15 /08 /août /2021 15:47

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DEADWOOD DICK. 1

 

 

C'est de qui ? Masiero & Mastantuono.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si habituellement il fallait se tourner vers Mosquito pour lire du fumetti (quoique ces dernières années on ait pu lire du Tex chez d’autres éditeurs, Le Lombard ou Fordis entre autres) Paquet nous propose aujourd’hui la série western Deadwood Dick dans une édition qui ravira les amateurs.

 

Son héros atypique, inspiré du personnage historique Nate Love, est un ancien esclave noir qui, sur un malentendu -il a regardé avec un peu trop d’insistance une jeune femme blanche – est obligé de prendre la poudre d’escampette pour ne pas finir au bout d’une corde.

 

Il s’engage avec les Buffalo Soldiers, ces escadrons de soldats noirs enrôlés dans l’armée nordiste où il lie de forts liens d’amitié.

 

 

Lors d’une mission Dick et ses camarades de rang tombent sur des peaux-rouges bien décidés à en découdre !

 

Outre le rythme effréné de la narration qui enchaine les scènes d’action de poursuite et de bagarre, le titre se distingue par son humour décalé, que ce soit dans sa voix off second degré où le héros prend même parfois le lecteur à partie, ou dans ses situations souvent cocasses.

 

Pour ne rien gâcher, le dessin de ce premier tome est signé Mastantuono qui, de son trait réaliste et expressif donne vie comme pas deux à l’univers de Deadwood Dick dans un noir et blanc contrasté impeccable.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :10 000$ PER UN MASSACRO

 

 

C'est de qui ? N . Orlandi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendue chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Fait intéressant Nora Orlandi est la première compositrice de cinéma transalpine, avec, en tant que multi instrumentiste, un sens de l’écriture assez prononcé.

 

Néanmoins, ses travaux pour le grand écran, à l’époque où la Cinecitta pond des films de genre au kilo, sonnent souvent assez « inspirés » par ceux de ses confrères, Ennio Morricone en tête (en même temps il y a fort à parier que le studio avait des désidératas assez précis à l’époque).

 

La particularité du score de 10 000$ pour un Massacre est l’utilisation que l’italienne fait de la scie musicale, moins étrange qu’un thérémine et avec une connotation quasi humaine, comme si une voix féminine chantait des vocalises, l’instrument particulièrement inhabituel vient compléter avec bonheur la panoplie habituelle du western spaghetti, de la guitare à l’harmonica en passant par les chœurs et les percussions.

 

Une B.O un brin originale donc, très marquée culturellement mais qui a assez d’atouts pour faire l’affaire avec ce premier volet de Deadwood Dick.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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22 juillet 2020 3 22 /07 /juillet /2020 08:36
 

 

Eh bien, voilà que la mi-juillet est passée et nous n'avons pas encore sacrifié à la tradition des (re) découvertes estivales! Qu'à celà ne tienne, voici un bon vieux Tex qui ravira les fans de -bon- western!

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TEX. LA GRANDE ATTAQUE.

 

 

C'est de qui ? Ortiz & Nizzi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que Tex et son vieux compadre Kit Carson font un trajet en train, ce dernier est attaqué par une bande de deperados qui en veulent à la cargaison d’or transportée.

Nos deux rangers partent à la poursuite du gang, affublé du bataillon de soldats également présents à bord du train, mais doivent vite renoncer face à un pont dynamité par les bandits.

 

Ces derniers vont s’apercevoir qu’ils ont été roulé set qu’en fait d’or les sacs volé ne contiennent que des rondelles de plomb. Tex, qui n’a pas lâché la piste, va remonter le fil d’un coup monté et la traque va s’avérer sanglante.

 

Pour sa première collaboration avec Ortiz sur la mythique série transalpine, Nizzi voit grand avec un scénario riche en rebondissements où il conjugue beaucoup (peut-être même un peu trop d’ailleurs) d’éléments types du genre : attaque de train, bandits retors, course poursuite à cheval, en diligence et même en train… avec nos deux incorruptibles héros en redresseurs de tort impitoyables.

 

Une histoire crépusculaire qui n’a rien à envier aux westerns spaghettis des 70’s et que l’artiste espagnol prend plaisir à illustrer même si son trait n’est pas aussi chiadé que sur ses grands succès d’antan, ses chevaux restent impressionnants de réalisme, ses décors sont arides au possible et sa galerie de trognes ferait pâlir d’envie n’importe quel directeur de casting de la Cinecitta; le tout avec toujours cette maîtrise des noirs à faire pâlir d'envie un Mike Mignola à ses débuts.

Du western basique mais efficace, une lecture aussi agréable qu divertissante pour amateurs du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :A COFFIN FOR THE SHERIFF

 

 

C'est de qui ? Di Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si, comme beaucoup de ses collègues – compatriotes de l’époque, De Masi est un véritable stakhanoviste de la B.O de film (il a composé plus d’une centaine de B.O en l’espace de trois décennies) il n’en fera pas moins une brillante carrière de chef d’orchestre de classique en marge de ces travaux disons « alimentaires ».

 

Et c’est ce bagage solide que l’on apprécie dans les compositions de l’italien. Arrangements riches, mélodies et thèmes souvent plus fouillés que ceux d’un Morriconne au détriment certes de quelque chose de plus accrocheur mais qui possède néanmoins tous les ingrédients nécessaires à un bon plat de (western) spaghetti : harmonica, guitare, quelques percussions imitant la cavalcade des sabots, une section de cordes un rien grandiloquentes, des cuivres comme à la fanfare… bref certes rien de bien original mais de la bonne musique de films de cow-boys, et c’est bien là tout ce que l’on cherchait pour écouter en lisant ce Tex grand format !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 13:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TEX. MONTANA

 

 

C'est de qui ? Manfredi et De Vita

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Tex. Montana.  Vs.  The Man Called Noon

 

Déjà croisés dans le coin? Oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

 

Une planche:

 

 

Panorama du Western  /  Tex. Montana.  Vs.  The Man Called Noon

 

Ca donne Quoi ? C’est un jeune Tex, pas encore Ranger et pas encore flanqué de ce bon vieux Kit Carson que l’on retrouve dans cette aventure qui le voit parcourir les froids paysages du Montana.

Il répond à une requête d’un vieil ami, installé comme homme de main dans le commerce de fourrures. Le voyage commence cependant plutôt mal puisque notre héros va découvrir un village indien dont tous les habitants ont été massacrés.

Homme de cœur et de justice (il ne deviendra pas Ranger pour rien !) Tex part sur la piste des assassins -qui se trouvent être en rapport avec le « vieil ami »- et n’aura de cesse de les retrouver pour leur faire expier leur crime.

 

Notre cow-boy transalpin aura pas mal trainé ses bottes de par chez nous puisque après Clair de Lune (essentiellement les gros volumes petits formats en noir et blanc), Semic ou encore Mosquito, le voici au Lombard.

Dans ce one shot de traque au scénario solide et plein de suspense signé par le vétéran Manfredi, on retrouve le talentueux dessinateur des Mondes de Thorgal qui prouve qu’il est aussi à l’aise dans les contrées vikings que dans celles du Far West.

Les décors sont superbes, les personnages expressifs et la narration, avec un découpage cinématographique s’il en est, est au diapason.

 

Un western classique mais prenant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MAN CALLED NOON

 

 

C'est de qui ? L. Bacalov

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Tex. Montana.  Vs.  The Man Called Noon

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Western spaghetti surtout de nom puisque réalisé par un anglais, tournée en Espagne et basé sur un roman d’un auteur américain, The Man Called Noon est certes bancal à pas mal de points de vue mais loin d’être inintéressant, ne serait-ce que de par son sujet : un pistolero amnésique retrouve peu à peu la mémoire et cherche à se venger.

                                                

Si Morricone est probablement la figure de proue emblématique de la B.O italienne de quatre décennies (au bas mot !) réduire ses compatriotes compositeurs à de simple suiveurs serait bien réducteur.

 

Prenons par exemple Luis Bacalov qui signe la musique du western du jour.

Si l’on excepte un générique un rien bateau et un peu trop enlevé, le reste du score est un condensé de variété thématique ! On appréciera l’alternance de passages lourds de suspense avec des choses bien plus inattendues et annonciatrices des courants à venir dans le genre : piste avec instruments solistes mis en avant (contrebasse et vent ici par exemple), mélancolie inspirée d’œuvres de grands auteurs classiques, le tout sans sacrifier aux guitares et harmonica bon enfant ou aux percussions diverses très rythmées, le tout ponctué de montées de cordes à la Lalo Schifrin ou Bernard Herrmann pour un cocktail détonnant qui est un régal avec ce nouveau Tex.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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27 août 2017 7 27 /08 /août /2017 16:56

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : DYLAN DOG. GOLIATH.

 

 

C'est de qui ? Mari & Ruju

 

 

La Couv':

 

Horreur Maritime  /  Goliath  Vs.  Outland

 

Déjà lu chez nous? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito.

 

 

 

Une planche:

 

 

Horreur Maritime  /  Goliath  Vs.  Outland

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le lieu plus ou moins complètement isolé où un ou plusieurs protagonistes se retrouvent face à une menace est un classique dans le récit fantastique. Que ce soit un vaisseau dans l’espace, une île déserte ou encore un sous-marin, le huis-clos fonctionne en général fort bien.

 

Pour cette nouvelle aventure du détective transalpin Dylan Dog, c’est sur une plate-forme pétrolière gigantesque que Pasquale Ruju choisit de situer son intrigue.

 

N’ayant  plus reçu de nouvelles depuis plus de 3 jours, et ces dernières étant pour le moins alarmante (équipage terrifié, panique à bord, tentacules étranges) la compagnie propriétaire du Goliath missionne Dylan Dog (et un trio de mercenaires lourdement armés) afin de découvrir ce qu’il s’est passé.

 

Entre un accostage risqué en pleine tempête, la perte du bateau supposé ramener notre équipe, et la découverte de rescapés pour le moins effrayants, l’opération bascule rapidement dans l’horreur.

 

Les habitués de la série Dylan Dog l’auront compris, c’est une aventure pour le moins inhabituelle qu’ils vont pouvoir découvrir ici. Le flegme de notre enquêteur va être bien mis à mal dans ce scénario à cent à l’heure de film catastrophe qui emprunte aux grands classiques du genre.

 

Le trait nerveux  de Nicola Mari (dont c’est le troisième Dylan Dog paru en VF chez Mosquito) avec ses masses de noir et son travail sur les ombres, est d’une efficacité redoutable ici même s’il n’est parfois pas sans faire penser à celui de Mignola surtout sur ce récit aux évidentes réminiscences Lovecraftiennes.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? OUTLAND

 

 

C'est de Qui ? J. Goldmsith

 

 

La couv' 

 

 

Horreur Maritime  /  Goliath  Vs.  Outland

 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous le savez si vous êtes amateur de musique de film ou si vous venez un temps soit peu fureter chez nous, Jerry Goldsmith, l’un des plus grands compositeurs de sa génération (voire toutes confondues) est un expérimentateur hors-pair.

 

Ce sont ses B.O qui ont indubitablement participé à la réussite de films comme La Planète des Singes, Alien ou encore Chinatown.

 

Dans la veine de ses scores de SF précédents, avec une certaine tendance à la montée d’adrénaline sévère, il compose au tout début des années 80 la musique de ce western futuriste où le « sheriff » Sean Connery enquête sur les malversations d’une entreprise minière droguant ses employés.

 

Cependant Outland est moins caractéristique du talent de Goldsmith que nombre de ses succès de l’époque. Basé sur des phrasés très rythmiques interprétés par les instruments aux registres les plus bas de l’orchestre (même si une poignée de cordes s’échappe avec véhémence de temps à autre) il joue beaucoup sur l’action et le suspense poussés et en devient assez éprouvant écouté seul.

 

Par contre, en « B.O » du survival maritime de notre Dylan Dog, c’est une dose supplémentaire de tension non négligeable et d’autant plus percutant.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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