LA BD:
C'est quoi ? SAGUARO. RETOUR A WINDOW ROCK
C'est de qui ? Valdambrini
La Couv':

Déjà croisé sur le site? Non.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Saguaro, série de fumetti parue il y a une bonne dizaine d'années de l’autre côté des Alpes, est un de mes actes manqués.
En effet, attiré par le pitch et les graphismes j’ai acquis, à diverses occasions, une bonne dizaine de numéros de la série, en italien donc, me promettant de me mettre à la langue de Dante, ayant même acquis une paire de méthodes et autres cahiers d’exercices.
Las, je n’ai jamais persévéré et mes fascicules sont restés sagement fermés à prendre la poussière au milieu de ma collection fluctuante.
Mais comme semble t-il tout arrive, un éditeur français s’intéresse aujourd’hui à une poignée de séries italiennes dont Bonelli doit vendre les droits pour pas trop cher, et publie, entre autres choses, Saguaro donc, à raison d’un titre par trimestre (pour 35 numéros sortis en Italie, il faudra donc s’armer de patience).
Le pitch: Dans les années 70 un amérindien, vétéran de la guerre du Vietnam, revient sur la réserve où il a grandi et acquiert un bout de terrain convoité par un propriétaire terrien pourri.
Ce dernier, prêt à tout pour arriver à ses fins, tue violemment le vieil indien propriétaire du terrain vendu. Un jeune mexicain est témoin du meurtre et est embarqué par un flic véreux à la solde du magnat, afin d’être abattu à son tour.
Quand Saguaro -surnom de notre taciturne héros- intervient, tout va se retourner contre lui et il devient la cible des bandits et des autorités.
Sur un scénario mené tambour battant, l’auteur transalpin de Saguaro écluse quelques poncifs du genre mais sait tenir son lecteur en haleine. Son dessin réaliste en noir et blanc est dans la lignée des Tex et autres parutions mensuelles italiennes.
Si on peut louer la démarche de la parution française de ce western moderne nerveux, à mi chemin entre les oeuvres de Tony Hillerman et le mythique Scalped de Aaron, on reprochera cependant à l’éditeur une absence de relecture de la traduction qui donne lieu à de vilaines fautes d’accords, de participe passé, voire de langue tout simplement (avec un “comme même” en lieu et place de “quand même”, fallait le laisser passer celui là!) pour un fascicule souple d’une centaine de pages à 10 euros, c’est un peu dommage, espérons que les retours de lecteurs feront que ces coquilles disparaîtront par la suite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LE DUEL
C'est de qui ? Eastman
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Eastman, violoniste depuis son plus jeune âge ayant collaboré avec des pointures dans le monde de la musique (de Beck à Bryan Adams en passant par Elton John) a, hélas, été introduit à la musique de film par Hans Zimmer avec qui il a bossé sur, entre autre, Black Hawk Down ou Pirates de s Caraïbes.
L’expérience lui ayant plu il a depuis monté son propre studio d’enregistrement où il compose, seul dorénavant (et c’est tant mieux) ses propres scores.
Sur ce western en apparence classique et qui n’évite pas certains clichés, mais avec quelques variantes appréciables, s’il fait pas mal dans l’underscoring, Eastman construit lentement sa montée en tension vers un climax attendu. Son travail avec Carter Burwell sur le remake (dispensable) d’Alamo se fait sentir ici, l’influence du compositeur attitré des frères Cohen étant évidente notamment dans l’absence de thèmes répétés (voire même distincts).
Grand amateur d’instruments à cordes, c’est à cette famille qu’il donne la part du lion et, si pas des plus originale, la couleur générale de la B.O est agréable.