LA BD:
C'est quoi ? LA DECHARGE MENTALE
C'est de qui ? B. Vives
La Couv':
Ca donne Quoi ? Vives, qui n’aime semble t-il rien moins que passer d’un extrême à l’autre dans ses projets BD avec, avouons le, quasi autant de réussite à chaque fois, reviens ce mois ci faire une incursion dans la collection BD Cul des Requins Marteaux après le déjà bien barré Melons de la Colère.
Alors je ne sais pas s’il s’est dit qu’il allait essayer d’aller encore plus loin avec ce nouvel opus mais force est de reconnaître qu’il est évident qu’il faut prendre La Décharge Mentale au 2° voire 14° degré. D’ailleurs une fausse décharge (hum !) en tout début d’album met le lecteur en garde sur la nature hautement licencieuse de l’histoire.
Quid donc de cette histoire me demanderez-vous ?
Michel tombe par hasard dans une station service sur Roger, un vieil ami qui semble pas mal perturbé. En le ramenant chez lui, une immense baraque bourgeoise, Michel va faire la connaissance de son accorte épouse et de ses trois adorables filles. Invité à diner, il va découvrir les mœurs très (très !) particulières de cette famille pas comme les autres, toute dévouée au bien être de ce pauvre Roger.
Sur ce scénar digne d’un film porno, Vives propose des situations à la limite du politiquement correct (mais ténue la limite !) à, comme je le disais en préambule, ne pas prendre au pied de la lettre. Tout ici est de l’ordre du jusqu’au-boutiste, subversif à mort, dans un délire complètement assumé.
La bonne surprise de l’album c’est le dessin, qui, dans la lignée de Lastman par exemple, s’est fait moins léger que sur les Melons par exemple, avec des visages très expressifs et des corps très réussis.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LE MARIAGE COLLECTIF
C'est de qui ? J.P Mirouze
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Vous reprendrez bien un peu de funk psychédélique complètement dépassé ?
Alors, pour rester dans le décalage volontaire, le second degré abusé et la référence appuyée, c’est Jean Pierre Mirouze, pourtant pianiste diplômé du conservatoire et assistant entre autre de Pierre henry, qui nous fournit une poignée de pistes où le synthé dégouline de tous les cotés sur une boite à rythme limite disco, le tout composé pour un film érotique tourné en Suède et censé faire l’apologie de la vie en communauté prônée par la génération hippie (déjà morte ?) aux States …rien que ça.
Après comme dit ci-dessus, on est dans un délire assumé donc forcément ça marche du tonerre et ça appuie même bien comme il faut sur le coté parodique extrême.
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Une Chronique de Fab