22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 14:51

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TREMEN

 

 

C'est de qui ? Pim Bos

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà lu par ici? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce qui frappe de prime abord à la lecture de cet intriguant Tremen (qui n’a rien à voir avec le délirium tremens comme je le supputais au départ mais qui vient en fait du breton), ce sont les influences aussi indéniables que bien assimilées, celle de Moebius en tête.

 

En effet ce nouvel opus dans la collection Visions du Futur chez Dargaud est avant tout une expérimentation graphique, un exercice de style pictural dont on ne connait pas les tenants et les aboutissants, on y débarque en cours de route et on en ressort sans beaucoup plus de pistes.

 

 

Certes le concept est original, mais le principe de la BD muette est, on l’a souvent vu chez nous, périlleux voire casse gueule et Pim Boss marche ici constamment sur un fil avec son histoire de voyageur errant dans un monde post apocalyptique ravagé aux habitants et aux créatures curieux quand ils ne sont pas hostiles.

 

Druillet dans sa préface encense l’album et son aura visionnaire qui,  je dirais, reste néanmoins plus une lecture pour les esthètes, les amateurs de curiosités que pour le lecteur de BD lambda (sans jugement de valeur aucun de ma part je précise) qui risque de n’y voir qu’une succession de superbes tableaux un peu froids.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KOSMOGONIA

 

 

C'est de qui ? Penderecki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui, il y  a peu même.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Presque 50 ans après sa création il est assez frappant de voir à quel point Kosmogonia est resté contemporain pour ne pas dire même d’avant-garde.

 

Porté par des chœurs mixtes imposants, dont les parties vont de la mélopée quasi religieuse aux chants d’opéra hystériques, ce long morceau d’une vingtaine de minutes capte son auditeur par l’opposition entre ses proportions épiques et son rythme fort  lent, voire hypnotique créant une sorte d’aura effrayante, qui rappellera aux cinéphiles éclairés les passages les plus  flippants du Shinning de Kubrick.

 

L’écoute de Kosmogonia en lisant Tremen relèverait presque de  l’expérience métaphysique !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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14 octobre 2019 1 14 /10 /octobre /2019 07:05

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi IRA DEI. FUREUR NORMANDE.

 

 

C'est de qui ? Brugeas & Toulhoat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le cycle précédent (entre autre !)

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si nos héros ont la main dans l’affrontement qui les oppose au Basileus, après de franches victoires, la tension et la dissension n’en règne pas moins au sein des factions.

 

Ainsi, Harald rabroue Tancrède, ne retrouvant plus en cet homme plein de doute le fier seigneur d’autrefois, et, de son coté, Guillaume ne voit pas les manigances d’Etienne dont les supérieurs, dans l’ombre, lui imposent de trahir le leader normand.

 

Trahisons et manigances font le sel de l’intrigue du premier tome de ce second cycle d’Ira dei, mais l’action et les batailles rangées sont également présentes à l’appel, rassurez vous!

 

Pour évoquer ce cocktail explosif le trait de Ronan Toulhoat est toujours aussi inspiré, que ce soit dans l’expressivité de ses personnages, la richesse de ses décors ou la mise en page des affrontements avec notamment une paire de doubles pages en gaufrier incliné d’une puissance évocatrice manifeste.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SORDO

 

 

C'est de qui ? C. M. Jara

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on a l’occasion d’écouter le score de Sordo sans en connaître l’origine, à savoir le sujet et le genre du film pour lequel il a été composé, on a une nette impression d’entendre une musique de film de fantasy, avec ses chœurs graves qui ouvrent les hostilités, bientôt rejoints par toute une batterie de cuivres épiques qui ne sont pas d’ailleurs sans faire penser parfois au Howard Shore période Seigneur des Anneaux.

 

Pourtant Sordo est bel et bien un long métrage qui se déroule en Espagne à la toute fin de la seconde Guerre Mondiale et pas dans les contrées putrides du Mordor.

Néanmoins la partition de Carlos Martin Jara accentue plus le suspense et l’action du scénario que son background historique.

 

Ayant débuté sa carrière sur du jeu vidéo, avec pas mal de compositions en musique électronique, l’espagnol s’est ensuite frotté à de la série historique avec, forcément, une instrumentation plus classique, bagage que l’on retrouve ici dans des pistes très évocatives et variées où les percussions et les flutes viennent renforcer les cuivres cités plus haut.

 

Un mariage BD et B.O improbable sur le papier mais qui fait des étincelles !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 09:52

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JAZZ MAYNARD. LIVE IN BARCELONA

 

 

C'est de qui ? Raule & Roger

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents entre autre.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que son existence semble prendre un tournant plus serein et qu'il est sur le point de sortir son premier album Jazz est confronté à un choix cornélien, c'est le moins que l'on puisse dire.

 

L'Oncle Raimundo, figure paternelle de notre héros et de Thé et Judas, ses deux plus grands amis, est assassiné par des braqueurs lors d'une partie de poker.

Voilà Jazz à la croisée des chemins : va t-il rentrer dans le rang, accorder à Lucia -sa petite amie- l'interview qu'elle lui demande pour son journal, ou va t-il céder au désir de vengeance de Judas.

 

Et bien il va faire les deux !

 

Pour cet ultime tome de leur excellente série noire, le duo d'auteurs espagnols revient sur la jeunesse de son personnage phare, via des flashbacks, qui alternent avec la violence de la vendetta.

 

Une fois encore le fond et la forme se complètent au mieux, le style graphique anguleux, parfois limite caricatural de Roger, toujours parfaitement mis en couleur dans des ambiances chromatiques intelligentes, se faisant l 'écho de la noirceur pleine d'espoir de ce dernier tour de piste.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : WHIPLASH

 

 

C'est de qui ? Justin Hurwitzz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Je dirais que non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec un scénario portant sur l'apprentissage de la batterie (et de la vie!) d'un jeune homme par un professeur acharné, la B.O de Whiplash met clairement en avant à la fois l'instrument mais aussi le jazz en général.

 

Si moins jusqu'au-boutiste que le score halluciné de Birdman (dont la batterie était quasiment le seul instrument, ou tout du moins qui sonnait ainsi), la partition de Justin Hurwitzz sait tirer le meilleur parti de cet instrument à la fois intrinsèquement rythmique mais aux grandes possibilités musicales.

 

Si pas mal des pistes sont dans un style jazz assez classique, une bonne poignée d'entre elles, dominées par la batterie, se révèlent très prenantes sur ce dernier Jazz Maynard auquel elles apportent une double aura de mystère et de suavité.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 septembre 2019 6 21 /09 /septembre /2019 13:14

 

Il y a une paire d'années, alors que B.O BD croulait sous les participations externes, nous avions proposé un cycle dédié aux adaptations de Shakespeare en BD, aussi multiples que diverses.

 

A l'occasion de cette rentrée BD, le Barde fait toujours recette chez les auteurs, la preuve ce week-end avec deux nouvelles adaptations aussi réussies qu'originales.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  PRINCE OF CATS

 

 

C'est de qui ? R. Wimberly

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? New York, le milieu des années 80 ; une révolution culturelle est en plein essor, celle du hip-hop qui se traduit par les grafs, la musique, le style vestimentaire...

Au sein des quartiers défavorisés de la Grosse Pomme deux clans s'affrontent, les Montague et les Capulet, pour des questions -entre autre- de territoire.

 

Quelques personnages vont s'élever dans cette rivalité tragique : Tybalt, le bretteur redouté, revenu de son école de riches et prêt à en découdre au nom des Capulet. Mercutio, trublion redoutable n'appartenant à aucune famille mais de mèche avec les Montague, Juliette, fille du chef des Capulet à l'esprit indépendant et Roméo, qui vient de prendre la première place du classement des escrimeurs en tuant Petruchio.

 

La passion interdite qui va naître entre Juliette et Roméo va précipiter les deux clans dans une suite de duels sanguinaires et fatals.

 

 

Comme Baz Luhrman l'avait compris il y a presque 25 ans en modernisant la pièce de Shakespeare, les protagonistes les plus intéressants de ce drame ne sont sûrement pas les amants de Vérone mais bel et bien ceux qui évoluent autour.

 

La version de Ronald Wimberly met sur le devant de la scène le « Roi des Chats », Tybalt le beau gosse, grande gueule à la lame aiguisée.

L'auteur, marqué par Kurosawa dans sa jeunesse et bercé par la culture hip-hop, livre une adaptation furieusement originale, colorée et dynamique.

 

Soyons honnêtes connaître le texte d'origine est un plus à l'appréciation (voire à la compréhension) de Prince Of Cats dont la narration -avec ses dialogues à mi chemin entre la poésie et les lyrics de rap- est parfois freestyle, mais qui quoi qu'il en soit reste un album hors norme à la croisée des arts !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : PLUNKETT & MACLEANE

 

 

C'est de qui ? C. Armstrong

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fort de son expérience sur la scène rock-pop mais surtout électro internationale, Craig Armstrong se lance dans la bande originale de film à la fin des années 90 pour rien moins que... le Romeo + Juliet de Baz Luhrmann.

 

Mélange de symphonique héroïque, d'adaptations des morceaux pop sauce atmosphérique, sa B.O est une petite révolution du genre, à l'image du film. Si au fil du temps il va composer des choses bien plus mainstream, sa carrière est néanmoins parcourue de scores originaux comme celui de cette comédie historique noire plutôt foutraque où, là encore, il se lance dans des mariages étonnant de passages orchestraux chargés juste ce qu'il faut et d'électro léchée.

 

Si la partition de Armstrong ne sauve pas le long métrage un rien bancal, elle est fort intéressante sur ce Roméo et Juliette Hip Hop.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 10:24
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’HUMAIN

 

 

C'est de qui ? Agrimbau & Varela

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Varela.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’année 553180 (oui, oui, vous avez bien lu !), la Terre a finalement belle et bien été ravagée par la folie des hommes et est retournée à un état sauvage, flore et faune ont évolué différemment pour donner de nouvelles espèces.

 

Un vaisseau spatial s’écrase sur la surface de la planète dont sort un androïde désorienté qui va bientôt rejoindre trois de ses semblables avant de retrouver leur maître, Robert, le dernier homme !

 

Lui et June, son épouse, sont un couple de scientifiques qui avaient prévu la catastrophe et étaient partis dans des vaisseaux restés en orbite de la Terre durant des siècles jusqu’à une période propice pour y redémarrer la vie et l’évolution.

 

Mais tout ne s’est semble t-il pas déroulé comme prévu, les robots sont moins nombreux que nécessaire, l’entourage est hostile et, surtout, qu’est devenue June ?

Robert va lentement réaliser que son grand projet va se révéler aussi fou que fatal.

 

 

Pour le second volet de la collection Visions du Futur, après une entrée en matière réussie, L’Humain propose un récit d’anticipation où l’éco-alarmisme cruellement dans l’air du temps  trouve une résonnance effrayante dans cette réinterprétation tendue de l’Eden biblique.

 

Sous couvert d’un humour très noir, le scénario de Diego Agrimbau fait souvent froid dans le dos et tient son lecteur en haleine de bout en bout.

Pour finir de faire de l’Humain une réussite, Agrimbau a pu compter sur le talent de son compatriote Luca Varela, de retour à la SF après un Jour le plus long du Futur épatant, dont le trait cartoony, aussi atypique que coloré, crée un décalage et une originalité manifestes.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DR STRANGE

 

 

C'est de qui ? P. Chihara

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Presque 40 ans avant le blockbuster dopé aux sfx, le personnage emblématique de Steve Ditko avait déjà eu droit à une adaptation à l’écran.

Alors certes c’était sur le petit, pour un téléfilm supposé ouvrir la voie à une série TV, et certes la qualité du dit film conduit les studios à enterrer le projet, mais tout de même !

 

Coté B.O, la fin des seventies ayant vu la triste montée en puissance des synthétiseurs et autres effets électroniques dégeulasses qui allaient littéralement plomber toute une frange de la musique de la décennie suivante, tout styles et genres confondus, pas étonnant que Paul Chihara, compositeur à la solide carrière en musique classique, se lâche ici.

 

Si l’on a –heureusement- quelques passages symphoniques joués aux instruments acoustiques, le gros de la partition est dédié aux instruments synthétiques, avec même une poignée de guitares saturées pleines de reverb’ qui feraient pâlir d’envie le Bon Jovi de l’époque. Les ambiances se font parfois hypnotiques via des boucles vertigineuses où harpe et percussions côtoient d’étranges effets obsolètes.

 

C’est néanmoins cette proximité parfois hasardeuse et aujourd’hui complètement dépassée qui a bien fonctionné avec l’étonnant one-shot du duo argentin, rajoutant même encore une couche à l’étrangeté parfois malsaine de l’histoire !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 


 

 

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