1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 16:44

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : ISADORA

 

 

C'est de qui ? Birmant et Oubrerie

 

 

La Couv':

 

Femmes Fatales  /  Isadora  Vs.  La Tragédie de Salomé

 

Déja croisé sur le site? Oui  

 

 

C’est édité par ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Femmes Fatales  /  Isadora  Vs.  La Tragédie de Salomé

 

Ca donne Quoi ? Après Il était une fois dans l’Est, le duo doué Birmant-Oubrerie se penche sur le « reste » de la vie d’Isadora Duncan, la danseuse ultime, l’esprit libre, la scandaleuse, la viveuse.

 

Via des flashbacks sur les principaux passages de sa vie et de sa carrière, on  découvre ses débuts fauchés où, partie d’Amérique,  le système D et l’esprit vagabond étaient les maîtres mots, aux premiers entrechats et à la découverte de son sex appeal et de son attrait sur le sexe opposé.

 

Mais aussi ses rencontres avec quelques grands artistes de son temps, de Stanislavski à Rodin en passant par St Saens, ses amours sulfureux avec  Essenine, de 18 ans son cadet, son engagement politique passionné…

 

Plus « vivant » que le précédent album Isadora permet également à Clément Oubrerie de faire étal de tout son talent, que ce soit sur les scènes de danse, encore plus fortes ici ou sur la personnification de la musique (Clément il FAUT que vous fassiez une version de l’Anneau des Nibelungen !) le dessinateur fait preuve d’une inventivité et d’une inspiration assez étonnantes plus abouties encore à mon sens que sur les précédents travaux que nous avons pu lire chez nous.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 


C'est quoi ? LA TRAGEDIE DE SALOME

 


C'est de qui ?  F. Scmitt

 

 

La Couv’

 

Femmes Fatales  /  Isadora  Vs.  La Tragédie de Salomé

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  J’avoue porter au mythe de Salomé une attention aussi inexplicable que récurrente. Qu’elle date de ma première lecture de la pièce (écrite en français d’ailleurs) d’Oscar Wilde, ou de son adaptation superbe par P. Craig Russell dans le cadre de ses opéras graphiques, je ne saurais dire, toujours est-il que chaque fois qu’une version me tombe sous la main, quelle que soit sa nature ou son origine, je ne peux m’empêcher d’y jeter un œil.

 

Ainsi fut-il de cette pièce musicale, écrite au tout début du siècle dernier pour une danseuse célèbre (oui, à l’époque les stars n’étaient pas que de sinistres crétins participants à un show de télé réalité !) dans le cadre d’un ballet muet.

 

L’un des principaux soucis de Schmitt était d’éviter la comparaison avec l’opéra de Strauss, tout juste présenté.

La différence de composition, due notamment à un nombre bien plus réduit d’instruments et à l’absence de textes, joua en la faveur du compositeur français.

 

Si les passages mélodramatiques, qui sont nombreux, sont forts avec leur influence wagnérienne évidente, on leur préférera néanmoins les parties plus descriptives, très cinématographiques à mon goût où là, par contre, c’est plutôt à Debussy qu’on penserait.

 

Une œuvre fort peu connue malgré ses qualités dont les ambiances et la nature même (une musique écrite pour la danse) en font la B.O idéale pour Isadora.

 

 

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Une chronique de Fab

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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 07:19

 

 

 

  LA BD:

 

 

 


C'est quoi : MICHIGAN SUR LA ROUTE D’UNE WAR BRIDE.

 


C'est de qui : J. Frey et L. Varela

 

 

La Couv':

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Déjà croisés chez nous? Oui pour Varela.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Ca donne Quoi ? Un jeune couple de français s’envole pour les Etats Unis où ils vont retrouver Odette, une octogénaire qui, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, comme pas mal de ses congénères, décidé d’épouser un soldat américain et de le suivre Outre Atlantique.

 

Le récit s’articule sur des flash backs sur la nouvelle vie d’Odette et des passages dans le présent sur le regard de français sur l’American way of life.

 

On découvre (c’est en tout cas mon cas) dans cet album, tiré de faits réels, le destin assez surprenant de ces jeunes femmes qui firent le choix de partir aux States pour épouser un GI. Ce qui frappe surtout c’est ce « formatage » qu’ont subies les françaises afin de plaire à leurs futurs époux, épreuve aussi extrême que surréaliste à mon goût (autres temps, autres mœurs n’est ce pas).

 

Ce qui m’a d’abord amené à Michigan c’est la partie graphique tant j’étais curieux de voir Lucas Varela à l’œuvre sur un sujet « classique ». En effet, les précédents albums du dessinateur italien étaient tous pour le moins décalés.

 

Dans un style semi réaliste un peu plus sage où seuls les visages sont parfois un rien caricaturaux (dans le bon sens du terme) il s’en tire très bien, apportant un décalage intéressant au propos du scénario.

 

Un album original et instructif.

 

a

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? MY WEEK WITH MARYLIN

 

 

C'est de Qui ? Desplat et Pope

 

 

La couv'

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Déjà entendu par ici? Oui, les deux (et même ensemble sans le savoir)

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Conrad Pope est communément ce que l’on pourrait appeler un homme de l’ombre, ses apports à de nombreuses B.O, et non des moindres est unanimement salué.

 

Toute la hype autour de ce biopic partiel de Marylin, où Michelle Williams est plutôt convaincante, a permis, un temps au moins, de changer la donne en mettant le compositeur sous les projecteurs.

 

Si le thème principal, plutôt mélancolique avec des passages d’accords majeurs/mineurs, est signé par Alexandre Desplat, le reste de la B.O est de Pope (recommandé à la prod par Desplat lui-même). Tout en incluant des rappels au thème en question, Pope explore deux pistes intéressantes. La première, en relation avec l’époque et les chansons originales entendues dans le long métrage, tire vers le jazz de la fin des 50’s et ses instruments traditionnels (cuivres en tête).

 

L’autre, aussi intelligente qu’opposée, évoque les principaux protagonistes via des thèmes dédiés, le plus intéressant restant celui pour le personnage de Marylin et sa dualité évoquant celle de l’actrice.

 

Un cocktail gagnant, quoique parfois un brin convenu sur certaines pistes, à la variété et aux couleurs très en adéquation avec Michigan.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 16:38

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : KATANGA

 

 

C'est de qui : Nury et Vallée

 

 

La Couv':

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Déjà lu sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Ca donne Quoi ? On attendait beaucoup du duo déjà responsable du quasi unanimement acclamé Il était une fois en France et autant dire que, si l’on a aimé la série en question, cette nouvelle collaboration devrait ravir.

 

En pleine déclaration d’indépendance, le Congo et la province minière du Katanga, riche de mines de diamants, entrent en guerre. C’est dans ce contexte tendu qu’une équipe de mercenaires recrutés par un spécialsite va tenter de récupérer des diamants aux mains d’un ex serviteur noir.  Seul hic, quand on fait équipe avec des mecs louches, un ex nazi par exemple, faut être prêt à tous les pépins !

 

En avant-propos les auteurs précisent que si leur background est historique, leur œuvre est une pure fiction qui ne se veut pas un quelconque reflet d’évènements ayant eu lieu. Le scénario en est, à mon sens, que plus intéressant du fait que l’on n’ait pas à faire à une uchronie quelconque mais bien à une digression de la réalité.

 

Le découpage est cinématographique au possible, la narration est solide, le rythme mené tambour battant, les références de Nury fonctionnent à plein même si –et c’est là toute l réussite du truc- pas forcément flagrantes et le dessin de Vallée, à mi chemin entre le réalisme et la caricature classe : tout est réuni pour faire de ce premier tome l’ouverture d’une future grande série.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ALLIED

 

 

C'est de Qui ? A. Silvestri

 

 

La couv'

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Déjà entendu chez nous?  Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Pour cette énième collaboration avec Robert Zemeckis, Alan Silvestri propose un mix assez improbable entre la poignée de romances quelque peu dégoulinantes,  tous violons dehors, qui ont jalonnées une carrière surtout dédiée à l’action sous toutes ses formes, et un suspense attendu mais bien troussé pour lequel, assez bizarrement, il opte pour des percussions en force et pas mal d’électronique.

 

Alan, enfin, en 2016, pour illustrer un film d’espionnage se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale, qu’est ce qui justifie un seul instant ces effets électro dores et déjà datés !?

 

Au final une B.O assez inégale pour ne pas dire bancale mais dont les quelques rares moments animés se prêtent plutôt bien à la lecture de ce premier tome de Katanga.

 

 

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Une chronique de Fab

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 07:50

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : NATURES MORTES

 

 

C'est de qui : Zidrou et Oriol

 

 

La Couv':

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà lus sur le site? Oui, ensemble même !

 

 

C’et édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Ca donne Quoi ? Les deux précédentes collaborations du scénariste et du dessinateur de Natures Mortes m’avaient enchanté, c’est donc avec beaucoup d’attente que j’ai ouvert ce bel album à la couverture façon toile de peintre (de visu comme au toucher) qui raconte  la vie – fantasmée- de Vidal Balaguer, artiste espagnol méconnu et pourtant talentueux.

 

Outre sa personnalité renfermée Balanguer est triste, Mar, belle jeune femme qui lui servait de modèle, a disparu le laissant malade d ‘amour et déprimé, ajoutons au tableau (facile) qu’il  a également beaucoup de mal à se séparer de certaines de ses œuvres, ce qui n’aide pas ses finances chancelantes, au grand dam de son créancier.

 

Alors qu’un inspecteur de police vient l’interroger sur la disparition de sa « muse », notre artiste maudit va réaliser que les sujets de ses derniers tableaux, qu’ils soient vivants ou non, disparaissent mystérieusement après avoir été peints. Il lui vient alors une idée stupéfiante.

 

Natures Mortes est, d’un point de vue graphique, une vraie réussite. Oriol modifie son style en fonction des scènes, avec plus ou moins de réalisme qu’il s’agisse du récit, des tableaux ou des « disparus » ; je trouve que le dessinateur/peintre a encore franchi un cap dans la maîtrise de son art.

 

Coté scénario, si l’idée est intéressante à plus d’un titre et que les spectres de Maupassant, Poe ou encore Perez-Reverte planent sur l’histoire, j’aurais peut être aimé que la partie fantastique/policière prenne justement plus le pas sur l’aspect romantique et artistique. Cela étant, comme avec leurs deux œuvres précédentes, Oriol et Zidrou réalisent encore un album aussi original que beau.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? MODIGLIANI

 

 

C'est de Qui ? Guy Farley

 

 

La couv'

 

Pinceaux surnaturels  /  Natures Mortes  Vs.  Modigliani

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Mine de rien, il fallait que ce soit dit,  Andy Garcia a raté sa carrière. Bien parti sur la première décennie de cette dernière, quelques choix de tournages hasardeux l’ont  ensuite cantonné à des rôles sans saveurs et répétitifs.

Mais le bonhomme reste un bon acteur quand il est bien dirigé et qu’il trouve composition à sa mesure. J’en veux pour preuve cette bio de Modigliani où, loin des gangsters et autres mafieux, il propose une interprétation habitée du peintre.

 

Bon, c’est bien joli tout ça, mais la musique me demanderez-vous ? (parce que tout de même c’est un peu pour ça qu’on est là).

 

Et bien c’est probablement l’effort le plus notable et réussi du britannique Guy Farley qui s’est imprégné de l’époque et de l’ambiance du scénario pour composer sa partition. Les thématiques, si parfois un peu attendues, sont néanmoins distinctes et soignées.

 

Au sein d’un score riche de belles compositions symphoniques, les passages plus dépouillés, notamment les soli de violons, avec une touche très Europe de l’Est par moments, sont du plus bel effet dans un registre dramatique certes un peu appuyé mais efficace. L’atmosphère générale de la musique de Modigliani a probablement renforcé le sentiment que j’évoquais à la fin de la chronique de la BD sur les genres abordés, mais je ne pouvais pas décemment vous proposer une B.O de film noir pour cet album !

 

 

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Une chronique de Fab

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 07:26

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LA GLOIRE D’HERA  /  TIRESIAS

 


C'est de qui : LeTendre et Rossi

 

 

Une Couv':

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Ca donne Quoi ? C’est grâce à la récente intégrale classe regroupant ces deux séries que j’ai enfin pu découvrir les variations mythologiques de Le Tendre et Rossi.

 

La Gloire d’Héra est en quelque sorte le prologue des Douze Travaux d’Hercule, où l’on apprend pourquoi le héros légendaire est maudit et doit se racheter. Fils de Zeus et d’une humaine, Alcée est bien décidé à récupérer le trône de la ville de Mycènes que son propre cousin ne gouverne qu’à cause d’une rouerie d’Héra, désireuse de se venger des infidélités de son divin époux. Peu importe à notre héros si, dans sa quête, femme et enfants (ainsi que frère jumeau, cousin et centaines de guerriers) doivent y laisser des plumes voire leur peau !

 

Tirésias, écrit après mais aux événements pourtant antérieurs (le personnage titre est présent –vieillard- dans La Gloire d’Héra), évoque un guerrier grande gueule et sur de lui qui, suite à un acte en apparence sacrilège va se retrouver transformé en …femme, et découvrir l’existence de l‘autre sexe, celui qu’il a toujours dominé et considéré comme « faible ».

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Sous leur airs de récits tragi-comiques, portés par un dessin virtuose où stylisation semi-réaliste et caricature soignée se côtoient pour le meilleur, les scénarios de LeTendre tirent la substantifique moelle des récits mythologiques dont ils sont inspirés pour en proposer des très actuels (à l’époque comme aujourd’hui), plein de fraicheurs, d’actions, et, surtout, de grands thèmes classiques : honneur, amour, famille, intervention divine (pour ne pas dire Deus ex Machina !)

 

Plus de vingt ans après (pour Héra), c’est de la BD qui n’a  absolument rien perdu de sa superbe voire qui a passé haut la main l’épreuve du temps.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est Quoi ? SOLOMON & SHEBA

 

 

C'est de Qui ? M. Nascimbene

 

 

La couv'

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Déjà croisé sur B.O BD?  Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ? Certes.

 

 

Ca donne quoi? Celui qui se fera une spécialité des scores de films avec acteurs huilés et en jupettes, et qui sort d’ailleurs tout juste de l’un de ses chefs-d’œuvre, les Vikings de Fleischer, est embauché par rien moins que King Vidor pour mettre en musique la love story de Yul Brynner et Gina Lollobridgida sur fond de récit biblique.

 

Entre des percussions qui, sans aucuns doutes, ont inspirées Poledouris pour la B.O de Conan le Barbare, des chœurs féminins hauts perchés en contrepoint de voix masculines plus graves et, of course, le gros orchestre qui va bien avec rythmiques martiales et cuivres héroïques en veux tu en voilà, Nascimbene met les petits plats dans les grands, livrant de la musique épique s’il en est sans pour autant sacrifier à l’originalité via des arrangements inspirés de mélodies traditionnelles avec l’incursion de ci de là d’instruments folkloriques.

 

Si l’on perd un peu l’aspect humoristique des deux BD, on gagne cependant une certaine majesté musicale bienvenue vu leur coté épique et mythologique.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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